"It's probably me" par Ourania et Ouranos

Répondre
Partager Rechercher
"IT'S PROBABLY ME"

Une rencontre qui changera le cours de l'eternel conflit opposant les machines aux hommes... deux personnes venant de deux mondes si distincts qu'elles n'auraient jamais dû penser finir un jour leur vie ensemble; et pourtant, comme bien souvent, ce sont leurs différences qui vont les réunir. Une histoire d'amitié comme seuls les conflits peuvent en créer, aussi profonde que vraie, aussi pleine d'espoir que d'invraisemblance... voici le parcours d'Ouranos et d'Ourania...

EPISODE 1 par Ourania

Ma vie... ma vie... je suis sans doute bien trop jeune pour me lancer dans une nouvelle introspection, pourtant les évènements me poussent souvent à croire que si je ne m'applique pas à expliquer qui je suis rééllement, la postérité ne gardera comme souvenir de moi qu'un vague matricule et l'idée que mon enrôlement au sein de l'armée n'aura été qu'un caprice de plus...
Cela a été tout sauf cela, pour Neo, pour Trinity... il n'a jamais été question que de foi. Cette petite partie de moi persuadée qu'il y a quelquechose de tellement plus grand, de tellement plus beau qu'une simple vie menée sans jamais aucune question de posée.
Parce qu'il est toujours question de profiter de ce que l'on a lorsqu'on est zionnite... mais jamais de tenter de comprendre pourquoi nous nous devons d'agir de la sorte. Alors que depuis notre plus tendre enfance, si l'on tombe dans une famille un tant soit peu croyante, nous sommes bercés par des récits prophétiques véhiculés par quelques prophètes charismatiques, portant sur les sauveurs, les messies à même de mettre fin à une existence faite d'incertitudes, de privations, une existence tellement lointaine de l'illusion crée par la Matrice et qui pourtant pourrait sembler moins réélle encore qu'elle.
Pour ma part... je n'ai jamais voulu échapper à ces récits, parce qu'ils me permettaient de m'évader, parce que justement, ils étaient la porte ouverte vers cet autre monde où toutes les questions pouvaient être posées... parce qu'ils étaient l'idée improbable qu'un jour nous pourrions rejoindre la surface pour nous construire une vie où les erreurs commises par nos ancêtres seraient corrigées, remplacées par ce que chaque leçon apprise dans la douleur a pu nous apporter.
Oui en définitive, j'ai toujours été une grande romantique...
Alors comment aurais-je pu réagir lorsque le sauveur est sorti de son conte de fée pour devenir un homme de chair et d'os, planté là devant mes yeux? Comme toute bonne romantique, en l'idéalisant... en idéalisant ses gestes, ses décisions, ses petites histoires; pour en faire un preu chevalier venu nous délivrer d'un enfer que nous nous sommes crées.
Mon avantage sur les autres midinettes de la cité, a sans doute été ma relation privilégiée avec Trinity... elle m'a permi de connaitre de manière un peu plus censée l'homme qui partageait sa vie et qu'elle gardait jalousement de toute autre forme de contact féminin. Son Neo... et je dis bien "son". Evidemment, elle se doutait que j'avais le béguin pour lui, comme toutes les autres... comment est-ce que cela aurait pu être autrement? Il avait tout pour lui. Mais elle ne me l'a jamais reproché, sachant très bien que l'une des qualités que je partageais avec lui étaient la fidelité, en amitié, comme en amour.
Et puis même si j'avais voulu tenter la moindre approche aussi ridicule soit-elle, cela n'aurait servi qu'à l'aider à réaliser combien il était fou d'elle... parce qu'il l'était, Seigneur... quand j'y repense aujourd'hui ça me fait toujours quelquechose... toutes ces petites choses, ces détails qui peuvent sembler insignifiant, mais qui font toutes les grandes histoires d'amour au quotidien. La manière dont il la regardait, lorsqu'il lui prenait la main, ou la simple fascination qu'elle exercait sur lui lorsqu'il ne faisait que parler avec elle... elle qui quelques années plus tôt m'avait confié sa terreur de ne pas être aimée en retour par celui qu'elle était destinée à choisir...
J'aurais pu jalouser tout cela, mais... en bonne romantique, je l'admirais... et j'esperais connaitre un jour la même plénitude... pourtant, je n'ai jamais trouvé à Zion de quoi satisfaire mon idéal... toujours de très bon copains, de véritables frères rencontrés à l'Académie ou bien par le poste privilégié occupé par ma mère avant qu'elle ne se fasse remplacer par l'équipe de Lock.
Parmi ces amis si chers à mon coeur, biensur, Tank... avec qui j'ai passé les plus merveilleux moments, et qui, lors de ses premiers pas d'opérateurs m'a initié à la culture populaire de la matrice.. musicalement parlant, en me faisant parvenir quelques copies pirates de ses titres préférés... en me tenant au courant de potins virtuels dont aucun Zionnites ne soupçonnait l'existence... en fait j'avoue que c'est aussi une des raisons qui m'ont poussé à entrer dans l'armée en tant qu'opératrice... la découverte de cet autre monde; un ennemi fascinant.
Un monde auquel Ghost m'a interessé de la même manière en me communiquant la culture des anciens au travers de Kant, Descartes, Platon.. ce dernier nous amenant toujours à débuter quelques débats houleux concernant notre propre sort enfermés dans notre petite grotte sans jamais pouvoir accéder au soleil, souvenir de sa République on ne peut plus évocatrice...
Un monde duquel m'a protégé Dozer, avec ardeur, beaucoup moins enthousiasmé que son frère et moi à l'idée de s'imprégner d'une existence qui, illusoire, était également à même de nous éloigner des valeurs regagnées après toutes les épreuves endurées... pourtant, ma fascination aidant, j'ai toujours plus ou moins écouté ses mises en gardes, préférant trainer avec Tank, Sparks, A-K, Link et les autres... les écouter raconter les diverses aventures dont ils ont été témoins, les voir messagers, et détenteurs de faits qui allaient marquer une Histoire en constante evolution.
Tout cela renforçant mon désir, forgeant ma décision... jusqu'au jour où mon chemin à croisé celui de l'ami le plus cher que je puisses compter parmi tout ceux là, autant certains puissent-ils me manquer... tellement... mais lui, a toujours été là pour m'aider à passer les caps les plus difficiles, et aujourd'hui plus que jamais.
Ouranos... et oui, l'enfant terrible.
C'est étrange, comme... dès que je prononce son nom une foule de souvenirs plus incroyables les uns que les autres me reviennent en tête... parce que lui et moi nous avons crée notre 3e monde, sincèrement... ça peut paraitre invraisemblable et même apporter un peu de confusion étant donné que nous devons déjà voguer entre diverses réalités, mais... lui et moi, nous nous sommes crées un refuge plutôt bizarre, et inaccessible pour beaucoup de personnes, fait de codes plus complexes que ceux de la Matrice et résolument débiles. Mais bon... comment vouloir s'excuser de quelquechose qui nous tient à coeur? Alors on se tient à l'écart lorsqu'il nous arrive de passer pour des fous... et on rigole ensemble.
Comme ce jour où... nous venions de recevoir l'attribution du Gaia, et pour fêter ça, nous sommes descendus au bar des officiers... vous savez, ce bar où l'on passe de la musique illégalement importé de la Matrice; et nous avons entamé une espèce de karaoké pas net de Bohemian Rhapsody pendant presque deux heures. Je ne vous cache pas que l'alcool avait ajouté à notre désir de faire entendre nos voix, mais deux heures... enfin je crois qu'on a dû enchainer quelques variations, mais le seul réél souvenir que j'ai en dehors de Bohemian et des soldats médusés qu'on ai pu laisser le commandement d'un vaisseau à deux malades comme nous; c'est qu'on s'est retrouvés à vomir nos tripes au fond du temple dans la matinée.
- Est-ce que tu te rends compte de l'embarras que tu nous cause Ourania? Ton père et moi avons tout fait pour que tu obtiennes le poste que tu désirais et en remerciements, toi et ton capitaine vous faites remarquer dans toute la cité comme deux ivrognes?
Ca, c'est ma mère... et c'est aussi la soufflée que je me suis prise en rentrant chez moi; soit environ 8 jours avant notre supposé embarquement; et je dis bien supposé parce qu'à cet instant; tout reposait entre ses mains. Oui... même si Lock l'avait remercié à son arrivée, pour des raisons purement administratives soit disant... moi je pense plutôt qu'il avait peur de ne pas se faire respecter de Lieutnenant ayant plus d'experience que lui, mais c'est encore un autre probleme, donc... même si elle n'était plus à proprement parler le 1er Lieutenant du commandant de l'armée de Zion (un titre aussi ronflant, j'avoue que je m'en passerais...), il lui restait suffisament d'influence pour faire de mon destin une simple carte dont elle serait la détentrice... evidemment je le savais...
- Maman... je t'assures que c'est pas du tout ce que tu penses.
Oui, mes yeux exhorbités, mon haleine et ma démarche allaient parfaitement dans ce sens... pourtant, je me suis embarquée dans je ne sais quel discours inspiré par ceux de Morpheus, et allez savoir pourquoi, elle a été convaincue... enfin disons qu'elle m'a accordé un sursis d'une dizaine de minutes... non je vois peut-être grand, je dirais plutôt trois minutes, maximum... en même temps c'est ma mere, et... c'est un soldat.
- ... Tu penses sincèrement que ce qui s'est passé peut interférer avec ma foi? Tu penses que ce type d'erreurs signifient que je ne suis pas à même de remplir mon devoir, et de conserver l'envie de servir notre cause et notre avenir à tous? Non maman, rien de ce que je fais ne m'enlevera ça, jamais; parce que c'est en moi. Et rien n'a d'importance, sinon ce que je suis capable de vouloir... et tu sais de qui je tiens ça? De l'homme qui est mort pour tous vous sauver... et cet homme là n'a jamais fait qu'agir en homme; et c'était pourtant le plus sage d'entre nous.
Elle ne m'a jamais dit ce qu'elle avait rééllement pensé de cette petite improvisation, mais j'imagine que sa réponse parle pour elle. Parce qu'elle a carrément changé de sujet, oui madame!! Pour quelle raison? Mais parce qu'elle était à cours d'arguments bien entendu...
- Je t'assures que je ne supportes pas ce que tu es devenue depuis que tu t'es amourachée de cet Ouranos... un Podborn... j'aurais dû savoir qu'à force de vouloir scruter la matrice tu allais nous ramener un de ses plus purs produits.
Et à mon tour de rire, son amalgame à propos de ma relation avec Nonos me faisant retrouver la lucidité que j'avais abandonné à Freddie Mercury de longues heures auparavant... ok même si j'ai dû trouver une chaise pour empêcher la pièce de tourner... je peux pas dire que ce détail ai joué pour moi...
- "Amouraché"? Mais qu'est-ce que tu crois maman? Il ne se passe rien entre lui et moi, il ne se passera jamais rien... c'est comme un frère. Un frère abruti certes, mais un frère tout de même.
- Quel genre de frère pourrait t'entrainer avec lui dans des bars pour te saouler et risquer de gâcher ta réputation et celle de ta famille?
- Je viens de te le dire, un frère abruti.
Je ne sais pas si elle avait peur de l'influence qu'il avait pu avoir sur moi, mais je sais que tout ce que je ramenais de savoir et de nouveauté de la matrice l'excédait, et c'était souvent par ses bons soins à lui que je découvrais la face cachée de ce monde qui n'en était pas un aux yeux de ma pauvre mère...
- Et encore des sarcasmes... Oura, il va falloir que ça change; sinon je me verrais dans l'obligation de questionner tes convictions pour de bon.
- D'accord... questionne.
Et voila comment pour la premiere fois de la vie, je me suis permise de braver le haut commandement parental en claquant la porte derrière moi, sans trop savoir où aller, ni comment... ni même si les rêves que j'étais sur le point de réaliser n'étaient pas partis en fumée avec mon inconscience... c'était pourtant le début de mon émancipation, et de ma réélle mission.

A suivre...
EPISODE 2 par Ouranos

Je me rappelle... ce jour là. Ma première visite de Zion, ses cavernes, sa faune et sa flore inexistantes, sa lave bouillante, son Temple boueux, ses femmes aux seins dénudés...

Je venais de débarquer avec mon équipage du Pearfectus Altea, le capitaine Imo m'avait débranché quelques semaines plus tôt alors que je n'était qu'un petit réalisateur lutant contre vents et marées pour monter un film sur "un monde virtuel". Il venait me déposer pour que je débute mon apprentissage de soldat et pourquoi pas de capitaine comme les petits chanceux.

En débarquant je ne put m’empêcher de fredonner du Bob Marley.

« I’m gonna be Iron

Like a Lion

IN ZIOOOOON ! »

Une jeune femme qui passait sur le quai se mit à chanter avec moi en criant comme une folle sans même regarder. Je lui attrapa le bras en lui faisant mon plus beau regard de mâle en rute parce qu’il a jamais rien fait dans le monde réel.

-Salut belle réalité…

-Salut gros lourdos.

A peine aurais je eu le temps de comprendre le pourquoi de cette réponse soudaine qu’un autre pourquoi me vint à l’esprit … « Mais pourquoi m’a-t-elle foutu un coup de genoux mal placé ? C’est la tradition ici ? C’est le bizutage habituel ? ».

-Alors on la sent passer la réalité là hein ? Iron, Lion, Zion!

Tandis qu’elle repartais en chantonnant, DMX m’aida à me remettre debout en se marrant.

-Héhéhé bienvenue à Zion, ma poule.

-Ta gueule.

-Oui bah évite de dire ça à Lock, il veut te voir.

-Sérieux ?

-J’ai l’air d’un rigolo ?

-Franchement, oui.

Lock désirait donc me voir, tout ce que je savais de lui c’était qu’il avait une drôle de tête. Sur le PA, on l’appelais « Tête de mort » ou encore « Crâne de fion ». La belle blonde Tyndall vint à ma rencontre avec sa démarche de déesse. J’était déjà amoureux… Elle se mis au garde à vous mais j’était trop occupé a regarder ses magnifiques yeux pour lui répondre, elle toussota et je lui rendis son signe l’air gêné.

-Bonsoir soldat Ouranos, bienvenue dans la cité de la liberté.

-Bonsoir merveilleuse Tyndall, vous voir enfin en personne réchauffe mon cœur.

-Ha heu… ha… un peu de tenue soldat.

-Je m’excuse, j’ai tendance à être franc lorsque je rencontre une jolie femme. Mon côte fleur bleue sûrement.

-C’est le capitaine Wens qui vous a appris cette technique de drague ?

-Le capitaine Wens ?

-Il va vous plaire, il a le même humour niais… Allons y le commandant vous attend.

Je me dirigeais donc vers le bureau de Conseiller Suprême Jason Lock. J’en profitais pour observer à quoi ressemblais la fameuse cité enfouie. Comme dans un rêve, je me serais cru dans la tour de Babel sauf qu’elle n’était pas à la surface. Zion est bâti comme une tour pointant vers la surface, vers cet endroit que les hommes recherchent. Je continuais à avancer dans les étages quand je vit Walmy et Rorist, deux des membres du PA, me faire des signes de têtes comme pour me souhaiter bonne chance, j’en aurais besoin… J’était encore entrain de les regarder lorsque Tyndall s’arrêta devant une porte puis frappa. Elle entra et je la suivi comme un enfant collant sa mère un jour de rentrée des classes.

Lock leva la tête de ses dossiers et me jeta un regard fier et dur. Cet homme avait l’air coriace. Il était une sorte de contraire grand et svelte il devait faire piètre impression face au gabarit du prophète Morpheus. Tyndall pris la parole pour me présenter avant de partir. Je me mis au garde à vous devant lui.

-Rompez soldat.

-C’est un honneur de vous rencontrer commandant.

-Bien, je ne vais pas y aller par quatre chemins. Nous devons maintenir la Trêve tout en continuant à débrancher des pods born. Les machines et les exilés du Mérovingien ont monté un système de recrutement basés sur le pouvoir et la vanité. On m’a parlé de vos activités avant d’être débranché. Vous étiez un petit réalisateur drogué et dans le show business mais depuis vous avez changé à ce que le capitaine Imo m’a dit. Vous avez fait preuve d’une grande capacité à mener les hommes par la force. Il m’a donc suggéré de vous promouvoir capitaine.

-Je vous demande pardon ?

-Oui je sait c’est étonnant vu que vous venez à peine d’être débranché mais le temps presse. Selon votre dossier vous êtes fidèle à Zion, vous iriez même jusqu’à la mort pour la défendre.

-En effet…

-Très peu de gens font preuve d’autant d’engouement, le seul point noir sur votre dossier est le cas Morpheus. Vous l’avez déjà rencontré et vous seriez devenu depuis une sorte de fanatique rallié à sa cause. Il faut savoir que cet homme est dangereux pour notre cité et pour l’humanité. Il est devenu fou pendant la guerre… A vrai dire, il l’a toujours été.

-Je ferais ce que bon me semble sauf votre respect. J’ai des valeurs, et celle si me forcent à suivre la voie la plus juste. Et pour moi le combat de Morpheus est le plus juste, mais étant à vos ordres je me verrais dans l’obligation de vous obéir…

-Vous n’avez pas le choix soldat.

-Le choix ? Nous avons toujours le choix. Estimez vous heureux qu’il y ai encore des gens comme Morpheus ou moi… Sinon votre cité n’existerait plus depuis longtemps.

-Calmez vous, Ouranos. Vous allez rester à Zion le temps de votre entraînement et de vos test de capacité. Vous serez sous la tutelle de Stephy, la superviseuse la plus douée de Zion. Vous pouvez disposer.

-Puis-je ajouter quelque chose ?

-Bien sûr.

-Si je deviens capitaine, quel que soit la situation, je servirais toujours les intérêts de l’humanité et de la liberté.

-Et de Zion cela va de soit…

-L’humanité tout entière est bien plus importante que nous. Cessons d’être égoïstes et pensant à ces gens manipulés et trompés par des créatures sans vie. Pensons au combat de Neo. Si nous devrons mourir pour la liberté, nous ne mourront pas en vain.

Je quitta le bureau du commandant, fier de moi d’avoir fait un si joli monologue. Après avoir marché des heures dans les couloirs, je pouvais constater une chose sur Zion: qu’est-ce qu’on se paume vite…

Je me posa par terre pour reprendre mon souffle après des heures de marche quand une voix m’interpella.

-Laisse moi deviner, tu t’es paumé…

C’était la jeune femme de tout à l’heure qui m’avait marqué a des endroits où on aime pas l’être. Elle ne m’arrivait pas a la taille et pourtant elle avait un sacré caractère.

-Ouais… Tu viens pas pour me remettre une raclée j’espère?

-Hum… Non mais bon évite de me prendre pour une prostituée à l’avenir, Ouranos.

-Tu connais mon nom ?

-J’ai entendu parler de toi avant la guerre. T’avais écris un super scénario d’anticipation, j’était fan. Même Neo en a entendu parler.

-Non ???

-Si si, je lui en avais parlé une fois. Il a dis une phrase dans le genre « Il ne faut jamais penser que les humains branchés à la matrice sont des attardés, car ils sont notre avenir. ».

-Whaw…

-Oui il disait ça souvent aussi…

-Excuse moi j’ai oublié de te demander, tu t’appelles comment ?

-Ça va te faire rire, je m’appelle Ourania…

-Hé bien… joli prénom !

-Le tiens est pas mal non plus…

-Oui les grands esprits se rencontres ma très chère Niania.

-En effet, très cher Nonos. Allez viens je vais te faire visiter la cité du Dieu Momo et on passera voir Link. Tu commences ton entraînement quand ?

-Demain à la première heure.

-Bon bah tu leur diras d’attendre la deuxième heure parce que ce soir… on fait la fête !

-Ha merci, enfin un peu d’humanité dans un monde froid et sans vie !

Et la soirée continua… jusqu’à la prochaine soirée. Pour ma première journée de travail actif à Zion j’aurais pu faire mieux que l’absentéisme. Mais il faut dire qu’Ourania avait toujours le chic pour me faire rester, sa technique à base de « Et là Neo lui dit… » ou encore « Halala Morpheus quel grand homme » me forçait a ne pas quitter l’appartement de Link, l’ancien opérateur du Nebuchadnezzar désormais responsable du premier entraînement des redpills tout juste débranchée. Zee nous servait des verres du « Remède Dozer » comme ils se plaisaient à l’appeler, les yeux pétillants d’émotions en repensant à leurs amis, leurs frères, décédés pendant la guerre. Zee me montra une photo de l’équipage du Nebuchadnezzar pour paraphraser les dires d’Ourania à propos de cet équipage mythique. Ils étaient tous là, excepté Neo, la photo devait dater d’avant l’arrivée de l’élu.

-Morpheus, l’air fier, les bras croisés dans le dos. Fier d’être celui qui trouverait l’Elu. La foi l’animait et ça se voyait. Désormais, d’après ce qu’Ourania m’avais dis, il semblait perdu, sans autre but que la corps de ce même élu, perdu dans son propre esprit… perdu dans une pseudo liberté qu’il ne désirait pas.

-Trinity, la belle Trinity… Ses yeux bleus ressortaient tel ceux d’une chat en pleine nuit. Elle semblait être une grande guerrière, hélas, décédée avant d’avoir pu voir le destin de son homme s’accomplir.

-Tank et Dozer, les deux frères de Zee. En regardant la photo je vit des larmes couler sur son visage fin. Ourania ne put retenir son émotion en parlant de ceux qu’elles considéraient comme des frères et qui l’avaient guidés depuis sa naissance.

-Cypher… avant même que l’on me raconte son histoire je voyais que ce type avait l’air louche. Rien qu’à son nom on aurait pu se douter que c’était lui le méchant de l’histoire. Link me parla de personnes continuant son travail et se faisant appeler « Cypherites »… Pitoyable.

-Apok et Switch, deux des plus fidèles soldats de l’équipage, eux aussi décédés dans des circonstances qu’ils ne méritaient pas.

-Le Mulot me faisait, quand à lui, réellement penser au Kid que j’avais pu croiser quelques heures plus tôt dans les quais. L’air timide, mal à l’aise et surtout, l’air chieur…

Puis Link me parla de Néo, l’élu, notre petit Jesus Christ perso… Ses exploits, ses amours, ses emmerdes. Il me raconta la fois où il avais sauvé Morpheus sur le toit d’un camion en plein milieu du freeWay de The City ou encore lorsque arriva à stopper des sentinelles par la pensée. Cet homme avait littéralement donné sa vie pour rejoindre Trinity et sauver son espèce. Je comprenais pourquoi Ourania ne cessait de me dire qu’elle était encore amoureuse…

Après avoir parlé des heures et bu pas mal de verres, Link décida de mettre fin à la soirée pour consoler Zee qui ne se remettait toujours pas de la mort de ses frères.

Dans les couloirs de Zion, nous croisâmes le conseiller Hamann. Les cheveux gris, l’âge mûr, le regard perçant, il semblait en avoir vu passer des batailles et des guerres depuis sa libération de la matrice à l’âge de 11 ans. Il s’arrêta net en nous voyant.

-Bonsoir jeunes gens, on arrive pas à dormir ?

-On a surtout pas eu le temps, conseiller…

-Ourania, ça me fait plaisir de te voir. J’ai parlé à ta mère en ton nom pour la convaincre que tu pouvais rejoindre un hovercraft… Elle semble persuadée que ta place est ici, mais comme toutes les mères elle finira pas te laisser partir.

-Je vous remercie conseiller.

-Tiens tu veux t’engager toi ?

Le conseille Hamann me regarda puis eu un petit sourire.

-Vous devez être Ouranos… Vous voir ensemble ne m’étonne pas vu la ressemblance entre vos prénoms… Alors, on n’est pas venu à son cours ce matin ?

-Heu bah… C’est-à-dire que…

-Ne t’en fais pas petit ! J’était pareil à ton âge ! Profite de notre belle ville et tu verras, tu oublieras les conneries de Lock.

-Vous critiquez le commandant Lock ? Étonnant vu que c’est vous qui lui donnez des ordres…

-Il faut parfois ravaler sa fierté et voir que cet homme peut avoir raison… Bon, je vais vous laisser jeunes gens, je vais aller faire un tour du côté de la machinerie.

-Conseiller…

-Oui Ourania ?

-Pourquoi traînez vous toujours dans la salle des machines depuis la Trêve ?

-J’espere mon amie… J’espere qu’un jour il reviendra parler avec moi de notre triste sort…

-Qui reviendra, conseiller ?

-Voyons… Neo, bien sûr.

Le conseiller nous fit un signe de la tête avant de partir en chantonnant. Ourania me regarda pour voir que j’étais etonné de voir la decontraction d’un tel homme qui n’avais pas faibli sous le poids des responsabilités.

-T’en fais pas… Il pète la forme le papy…

-Je vois ça…

-Tu dois dormir où au fait ?

-Chez DMX logiquement, il a réussi a dégotter une chambre à Zion, chose difficile en ce moment apparemment…

-Tu m’étonnes ! Avec le nombre de personnes qui sont débranchés, c’est quasi-impossible de trouver de la place ! Ta qu’a venir chez moi, on a une chambre depuis que mon frère est parti s’installer avec sa grognasse…

-Bah je voudrais pas m’incruster…

-T’inquiète pas ! Aujourd’hui, c’est la Saint Cruste! Et à Zion, toutes les portes sont ouvertes pendant les jours de fêtes.

A suivre…

Répondre

Connectés sur ce fil

 
1 connecté (0 membre et 1 invité) Afficher la liste détaillée des connectés