Carnivale : C'est une des séries HBO que j'ai eu le plus de mal à voir, je ne l'ai d'ailleurs jamais finie. Quelque chose me dérange dedans - mais ça n'enlève rien à sa qualité, bien au contraire. Carnivale c'est John Steinbeck meets David Lynch, c'est l'Amérique de la grande dépression, c'est la guerre millénaire du libre arbitre contre le destin et du bien contre le mal, c'est le frère spirituel de Twin Peaks pour ceux qui se plaignaient que ce dernier était trop accessible.
J'ai maté
Carnivale y a un mois et quelques, et j'approuve, c'est très bon comme série, pleine de mystère et avec une touche horrifique, et trop peu connu. Et pour continuer la comparaison avec Twin Peaks, Michael J Anderson qui jouait le nain dans Twin Peaks tient l'un des premiers rôles. Le créateur, Daniel Knauf, avait prévu six saisons et n'a pu en faire que deux, mais faute d'audience par rapport aux autres séries diffusées sur la chaîne à l'époque (elle était diffusée en même temps que Les Soprano et Deadwood). Et quand on voit ce qu'il avait prévu on ne peut qu'être déçu. L'arc entamé est toutefois bouclé de façon satisfaisante.
Quand je l'ai vu, je me suis dit que la série était sortie à la mauvaise époque. Si elle avait été diffusé quelques années plus tôt en pleine période X-Files, ou quelques années plus tard au moment où les séries ont vraiment commencé à se démocratiser et à gagner en ambition (cf GOT), elle aurait certainement eu plus de succès et aurait continué sur ses six saisons. Mais bon, on aura déjà eu deux saisons excellentes, et c'est déjà pas mal !
Je rajoute pour ma part une série HBO dont j'ai l'impression qu'on ne parle plus beaucoup par rapport à avant :
Six Feet Under.
On y suit l'histoire de la famille Fisher, qui doit faire face à la mort du père de la famille, Nathaniel, et qui doit reprendre en main son entreprise de pompes funèbres. On suit l'histoire et le quotidien des différents membres de la famille, Nate le fils aîné qui revient en ville alors qu'il a cherché toute sa vie à échapper à ce métier, David le fils cadet qui assume mal son homosexualité, Claire la dernière de la famille qui peine à trouver sa place et Ruth, la mère, qui doit affronter la perte de son époux.
Compte tenu du thème de la série la mort y est omniprésente, vue sous tout les angles. La série est pleine d'humour noir, a de très beaux moments et quelques réflexions intéressantes.
En plus actuel, qui s'est terminé récemment et qui mériterait qu'on s'y intéresse plus,
The Leftovers. 2% de l'humanité disparaît du jour au lendemain, des gens de toute origine, de tout sexe, de tout âge, etc. Et trois ans après, comment ceux qui sont toujours là continuent de vivre dans un monde qui s'écroule sur lui-même à la suite de cet événement.
Ça parle de deuil et de disparition, de foi et de sectes, et aussi, en toile de fond, d'espoir et d'amour. À titre personnel, cette série est dans mon top 3.
Je continue avec une série peut-être pas si inconnue mais qui mérite amplement qu'on s'y attarde :
Boardwalk Empire. Un portrait de l'Amérique en pleine prohibition, qui suit l'ascension du politicien fictif Nucky Thompson qui se bâtit un empire dans la contrebande d'alcool, et de Jimmy Darmody, vétéran de la première guerre mondiale revenu au pays. On croise beaucoup d'autres figures emblématiques de cette période comme Al Capone, Lucky Luciano, Meyer Lanski. Si on aime les histoires de gangsters, c'est une série à voir !
Je conclus avec une mini-série,
Olive Kitteridge. Une histoire en quatre épisodes qui suit vingt-cinq ans de la vie d'une femme misanthrope et ses rapports avec son mari et son mari et son fils, qui habitent dans aux Etats-Unis dans le Maine. Bon c'est un peu vague mais sur une série aussi courte je préfère ne pas trop pousser plus mon résumé par crainte de spoiler. Mais c'est une curiosité que je vous recommande, et quatre heures c'est vite vu
Voilà pour moi
je ne vais pas rajouter ce que tout le monde connaît, Les Soprano, Deadwood, True Detective, etc.