[CCC] Film de la quinzaine : Nosferatu le Vampire (1922) - du 07/10 au 04/11

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J'ai vu La Fureur de vivre assez récemment, j'avais globalement trouvé le film décevant. En cause surtout la performance de James Dean, dont j'ai bien du mal à comprendre le statut d'icône générationnelle (surtout qu'il partageait ce statut à l'époque avec Marlon Brando, excusez du peu).
Déjà, le fait d'avoir un acteur de 24 ans avec un physique de trentenaire pour jouer le rôle d'un jeune de 17 ans vivant chez ses parents casse un peu l'immersion, on a d'abord l'impression que la trame du film est similaire à celle de Tanguy... C'est d'autant plus chelou au visionnage que James Dean adopte un comportement volontairement très expressif (il pleure, crie, se roule presque par terre), de sorte qu'il peut faire penser à un adulte à qui l'on a demandé d'imiter un enfant lors d'une partie de "Time's Up". Mais bon, l'utilisation d'un acteur plus âgé reste un procédé assez classique dans le cinéma alors ce n'est pas forcément juste de s'y attarder.

Ce qui me pose surtout problème dans son jeu ou dans le scénario du film en général, c'est cette théâtralité, cet aspect un peu fake. La démarche revient souvent à jouer à pile ou face : j'en reviens au jeu jeu exagéré de James Dean, c'est parfois assez efficace (j'ai trouvé le début du film plutôt cool), mais ça tombe bien souvent à plat, voire frise la caricature. Dans le même ordre d'idée, plusieurs scènes font assez cheap, le plus souvent celles avec de longs dialogues.
Le film reste divertissant, et c'est vraiment cool de voir les prémices des teen-movies, ouvrant la voie à des types comme Hughes et Linklater.
Pendant que c'est encore chaud et avant d'aller dormir :

La Fureur de vivre.
Le film est bon sans plus jusqu'à la fin je dirais. Là on assiste a un vrai drame et perso j'ai été touché. C'est plutôt bien amené et bien construit au niveau émotionnel. James a tout tenté pour sauver son camarade mais hélas, il a fail. Son père vient alors le voir et il lui dit "t'as fait tout ce qu'un homme aurait fait". Paye ton passage à l'âge adulte mon gars. A+ chez le psy.

C'est assez dur à regarder tant aujourd'hui le film m'a paru cliché et par moment très bizarre. L'histoire d'amour entre James et la nana. Son mec meurt et pas 5min après elle est dans les bras de James. What ???
Il y a aussi un réel décalage entre notre réalité d'aujourd'hui et celle qui était la leur à l'époque. Enfin j'imagine. Les racailles de son lycée sont assez drôles par exemple. Et le combat au couteau, honnêtement, WTF ? Ce moment où Buzz se la joue gitan et fait passer le couteau d'une main à l'autre au ralenti car il a pas le skill pour le faire correctement, j'ai souris.
Après c'est sympa que l'homosexuel futur tueur en série soit une sorte de mexicain (italien en fait d'après imdb) et pas un bon américain blond aux yeux bleus et à la mâchoire carrée élevée dans une ferme de l'Iowa. D'ailleurs assez osé ce personnage j'ai trouvé. Quand James Dean lui dit, alors qu'il essaye de le convaincre de sortir de l'observatoire, "Not ready to come out yet ?", ça m'a fait sourire là aussi. Déjà car le personnage de Pluto est évidemment gay mais aussi car c'est une question que certaines personnes proches Dean ont dû lui poser, ou lui auraient posé dans le futur si il avait vécu plus longtemps.

Sinon ayant revu Steak il y a quelques semaines, j'ai été amusé du blouson rouge à col relevé de James, et j'ai rigolé en voyant la scène avec la bouteille de lait.
En parlant de Steak, petit hs sur Quentin Dupieux dont j'ai vu le film Réalité il y a peu aussi. J'aimerais bien qu'une âme charitable m'explique à quel moment Réalité est un très bon film. Il a été encensé par la presse et j'ai pas compris pourquoi. Le bordel sous contrôle je veux bien mais Réalité c'était trop pour moi. Ça m'a vraiment frustré comme film.
La fureur de vivre :
Comme ça a été dit avant moi, le film souffre de quelques défauts : le jeu d'acteur, c'est surjoué et presque caricatural (malheureusement James Dean n'est pas le seul dans ce cas) ce qui rend certaines scènes presque drôles alors qu'elle ne le sont absolument pas. Par exemple la scène où James Dean dit à ses parents qu'il va se dénoncer à la police, ou encore la mort de l'autre gars qui tombe de la falaise, la réaction de sa copine est ridicule.

Après le film a des qualités quand même : le scénario accroche plutôt bien et c'est globalement divertissant, je me suis pas ennuyé devant. Mais bon, le jeu d'acteur est trop foireux pour en faire un film mémorable.
Fureur de vivre.
Le jeu d'acteur ne m'a pas choque plus que ça, peut-être car j'avais lu vos commentaires avant.
L'histoire est simple mais efficace. Franchement rien dans le film ne m'a choque en dehors de quelques scènes wtf (et l'age/apparence des persos). Vous en avez déjà citées, je voudrais aussi relever la relation entre la meuf et son père, c'est quoi cette pédophilie inversée mdr????
ça colle avec tout le film qui accentue toutes les situations pour faire passer le message (genre le père a 4 pattes avec le tablier en train de ramasser la bouffe) mais bon quand même, wtf.
J'ai aussi souris pendant la scène dans le château, ou James, Judy et Plato discutent. T'as Plato qui raconte son histoire en faisant des mouvements un peu chelou, il s'allonge sur le ventre la tête dans le sol. Et la en fait il est endormi lol, aucune transition.

Bien aimer ce personnage d'ailleurs, surtout le fait qu'il soit "normal". J'entends par la que le personnage n'est pas défini par son homosexualité, ce qui est plutôt rare je trouve (sans avoir de stats).
Decidement je ne fais que des doubles posts dans ce topic.

Over the Edge.
J'ai adore.
Deja grosse ambiance des années 70/80, en tout cas comme je me les imagine. Les habits au top (le haut vert du mec dans la première scène mdr), les musiques aussi.

J'ai aime que le flic soit en position de légitime défense (imo), ça permet de pas tomber dans la facilite méchant contre gentils dans le reste du film.
C'est vraiment l'ambiance / feeling du film que j'ai aime. Le groupe de jeunes ados qui s'emmerdent et qui font conneries sur conneries avec tout ce qui leur passe sous la main, les amourettes, les sortes de gangs marrants, tous les tricks a l'ancienne pour la faire a l'envers aux adultes, c'était bien bon. https://jolstatic.fr/forums/jol/images/icons/icon14.gif

On nous montre aussi des adultes qui font de leur mieux, sans intention malicieuse derrière, juste complètement largue et hors du coup sur chaque decision ou presque, c'est plutôt pas mal.

Gros bémol, j'ai mis 20 minutes a retrouver le nom d'un des ados, Matt Dillon, pourtant il a une tête reconnaissable.
Immense craquage sur les explosions a la fin, j'ai bien rigole.
Je viens de le finir moi aussi. On est connecté Mimu.
J'ai bien aimé l'ambiance même si j'aurais bien aimé que le gros bordel de fin arrive plus vite et dur plus longtemps. Le film prend son temps quand même par moment.


Fun fact inutile : le réal est né en France, à Paris.
Vu La Fureur de vivre (vivement les vacances que je rattrape le reste raté). Une fois passé l'âge apparent des acteurs et la manière toute particulière de l'époque de jouer, je suis bien rentrée dedans. On retrouve vraiment tous les poncifs qui feront plus tard la gloire des teen-movies, je suis bien contente de l'avoir vu.

La mort de Platon est selon moi le moment le plus juste. Ensuite, dire que son homosexualité n'est pas son trait principal, je ne suis pas d'accord, il y a tous les poncifs des années 50 (notamment son rapport à sa mère ou le fait que ses parents ne sont jamais là ou sa carnation de peau). Elle n'est pas évoquée parce qu'on ne parle pas de ça dans un film (on est encore sous le coup du Code Hays à cette époque) mais lourdement sous-entendue.
Vu Violences sur la ville.
Ca commence bien, l'ambiance est sympa, les jeunes pas trop trop mauvais. Les dernières scènes sont sympas aussi, ça termine bien.
Par contre, y'a de sacrés longueurs au milieu (pourtant le film est pas bien long) pendant lesquelles il se passe pas grand chose, et qui aurait pu me faire décrocher. Mais l'ambiance rattrape le coup, du coup je suis resté accroché tout le long du film.
C'était bien cool Over the Edge, ça m'a fait penser à un autre film un peu dans le genre rock années 60. La dégaine de Matt Dillon avec son tee shirt coupé et son duvet de moustache.
J'ai bien aimé l'ambiance du film. Cette insouciance, l'époque et la musique, c'était chouette. Marrant que ce soit le film préféré de Kurt Cobain. Je l'ai vu le docu sur lui mais je m'en souviens pas quand il en parle.
Vers la fin, quand les nanas disent n'importe quoi dans le micro de la salle pendant qu'ils foutent le souk, ça m'a fait rire.
C'était un peu bizarre la scène finale avec la musique fun. Il y a quand même eu des morts mais eux ils sont contents et fiers. Ca roule.
Aujourd'hui ce ne serait plus la même, ça se passe devant le pc la révolte et ouais.
Pour la quinzaine suivante, je vous propose une thématique "Film de guerre type évasion".

On commence avec le premier film français de la Quinzaine, La Grande Illusion de Jean Renoir. Le film est un très grand classique du cinéma et rentre aisément dans la catégorie "et après tout le monde l'a réutilisé ou cité comme inspiration".

Pendant la Première Guerre mondiale, l'avion du lieutenant Maréchal et du capitaine de Boëldieu est abattu et les deux hommes sont envoyés dans un camp de prisonniers en Allemagne. Il montent alors un plan d'évasion pour rejoindre la France

http://losojosdecain.scoom.com/files/2009/05/pf_1939193la-grande-illusion-posters.jpg

Et un autre très gros classique, qui passe plus souvent à la télé, j'ai nommé La Grande Évasion de John Sturges.

En 1943 des aviateurs Alliés sont tous regroupés dans un camp de la Luftwaffe après leurs tentatives d'évasions respectifs. Ils décident alors de coordonner pour monter un plan d'évasion à grande échelle ....

la-grande-evasion.jpg

J'espère ne pas trop vous rappeler vos cours d'Histoire de 3e
La grande illusion m'a un peu déprimé.
Le ton du film est plutôt joyeux, mais le message bien que d'apparence optimiste, est en faite très pessimiste. Surtout au regard de la période à laquelle le film a été fait et ce qui a suivi derrière.
Techniquement c'est propre. Ma version issue d'une copie restaurée était parfaite et le N&B est vraiment joli.
Le montage est un peu foireux par moment mais ça passe.
Certains acteurs cabotinent à mort mais ça va avec l'époque je pense.
Le truc marrant c'est qu'il m'a fallu quelques minutes pour me faire à la manière de parler de nos français de l'époque. Ça fait bizarre de voir à quel point notre langue a évolué en si peu de temps que ce soit dans les intonations ou les accents.
Y a une très belle Marseillaise, pas aussi belle que celle dans Casablanca mais belle tout de même. Aujourd'hui nous ne pourrions pas faire une scène comme ça, être patriote est mal vu. C'est assez triste quand on y pense.
L'allemand avec sa minerve, très bon au passage, très humain malgré la guerre, il me semble qu'il a été parodié/copié dans Tintin, mais dans quoi d'autre j'ai l'impression de l'avoir déjà vu ? J'ai le sentiment d'avoir vu ce personnage, ou des copies de lui plus ou moins fidèles, dans des dizaines de films.
Je viens de voir La Grande Illusion.
J'ai aussi eu un peu de mal au début à tout comprendre, pas forcément à cause du français de l'époque mais de l'accent des étrangers.

Sinon, le film a un ton optimiste mais comme Nyu il m'a déprimé à plusieurs reprises, en pensant à ce qu'il allait arriver deux ans après. Je retiens surtout un dialogue vers la fin du film où Maréchal dit à Rosenthal qu'"il faut bien qu’on la finisse cette putain de guerre… en espérant que c’est la dernière", qui lui réplique "tu te fais de illusions". Cette réplique, qui rappelle le titre du film, a une plus grande portée avec la guerre qui a suivie.

Au final j'ai bien apprécié ce film, Gabin avait une sacré classe.
J'ai quelques souvenirs concernant La grande Illusion mais ça date. Je suis d'accord avec vous sur le message mais, au final, je n'ai pas trouvé ça "déprimant". Le ton est léger, l'humour est présent. Gabin, bien entendu, est tout simplement énorme (je vous conseille Archimède le clochard). Il me semble que ce film, c'est aussi la fin de l'aristocratie, ses valeurs. Bref, j'ai gardé de bons souvenirs concernant La grande Illusion. Il faut le voir.
Ah tiens la Grande Illusion.

Bon bhen j'en profite pour vous balancer une présentation du film que j'avais faite et que j'ai posté sur mon blog pour ceux que ça intéresse : http://lesaladbowl.blogspot.fr/2014/...-illusion.html

Désolé pour les quelques coquilles d'orthographes mais comme c'est une transcription de notes faites un peu à l'arrache j'ai jamais pu les corriger.

Dernière modification par Lagh ; 02/08/2015 à 12h22.
La grande évasion.

Je l'avais lancé l'autre soir avant de me rendre compte qu'il durait 2h45, haha. Je l'ai finalement vu ce soir en m'y mettant plus tôt.

C'était vraiment deux films assez similaires avec des groupes d'officiers cherchant par tous les moyens à s'échapper. D'ailleurs à la question : pourquoi s'échapper ? La réponse a été dans les deux films : car c'est mon devoir d'officier.
Je comprends le délire mais leurs camps dans les films ne paraissaient vraiment pas hardcore. Et les gardiens pareil. Tu les vois dans leur chambre en train de déconner entre couilles en se coupant des tranches de sauciflards qu'ils ont reçu de leurs familles, franchement, pourquoi partir ? Pourquoi prendre le risque de se faire prendre et de se faire tuer. Ou pire, pourquoi prendre le risque de réussir et retourner sur le front ? Dans les deux films, les camps étaient l'endroit idéal pour se planquer.
Alors j'imagine que dans la réalité les conditions de vies étaient plus dures, l'éloignement pendant parfois des années, difficiles à supporter, mais les films ne restituent pas bien ça à mon avis.
Reste que ce sont des films agréables, parfois drôles, parfois tendus, avec deux gros castings, ce qui n'enlèvent rien.

Et cimer Claridad, j'ai l'air de La grande évasion dans la tête maintenant.
C'était sympa La grande évasion, je l'avais vaguement vu passer à la TV mais jamais vu en entier.
Je me souvenais de la scène ou ils ramènent de la terre discrètement dehors au début.
Le casting était hallucinant, tous ces acteurs réunis. Même sans sa moustache, Bronson avait la classe. Il n'y a que Steve McQueen avec qui j'ai toujours un peu de mal, un peu trop fier.
C'est vrai que pour des prisonniers de guerre, ça avait pas l'air pire. Le mec qui faisait ses créations coutures peinard, le café à volonté. D'ailleurs j'ai bien aimé la scène du café qui coule et grille le tunnel. Tout ça pour ça au final, pour tous se faire chopper quasi. A la fin, quand ils se font ramener et que le gradé leur dit de se dégourdir, je me suis dit qu'il était vachement sympa mais la suite calme bien.
La musique sinon, elle m'a un peu saoulé. il y en avait trop souvent, mais comme beaucoup de films de l'époque en fait.

PS: Lagh est revenu alors je garde les films au chaud pour la prochaine fois du coup.
Bien on m'a donc chargé d'animer cette nouvelle quinzaine. J'ai été bien embêté car j'ai hésité entre les films que j'aurais voulu absolument vous faire partager que j'adore mais que j'ai déjà vu et les films que j'aurais voulu voir et découvrir avec vous.

J'ai décidé de privilégié la thématique. J'ai pris des choses pas trop prise de tête pour cet été. J'ai mis 3 films pour que tout le monde puisse prendre aussi ce qui lui plait. Si c'est les 3 dans le genre horrifique ce n'est pas du gore. J'indiquerai à mon avis quels sont par degré ceux qui sont les plus "flippant" ou plutôt "malsain".

Thématique : film fantastique des 60's

Film 1 : Rosemary's Baby, de Roman Polanski, 1968

Rosemarys-baby-Poster.jpg

Ce film est le premier film de Roman Polanski calibré pour les studios américains d'après ce que j'ai pu lire. C'est son 1er gros budget quoi. Ce film a particulièrement marqué le genre et reste une référence. Plusieurs degrés de lecture sont offert à travers ce film, de l'étude sociologique à celui de caractère.
Niveau de flip : Malsain

Rosemary et Guy Woodhouse, un jeune couple de New-Yorkais, s'installe dans un appartement d'un grand immeuble de Manhattan. Le voisinage est très agréable avec ces deux jeunes gens qui amène de la fraicheur dans l'immeuble Bramford. Très vite Rosemary tombe enceinte ...


Film bonus : Le village des damnés, Wolf Rila, 1960



le_village_des_damnes_1960,3.jpg

Y a une version plus récente mais il faut voir celle de 1960 qui est une référence du genre réalisé par Wolf Rila. C'est pas un grand film, mais il est plutôt sympathique. Je gage qu'il vous fera passer un bon moment !
L'esthétique du film est resté célèbre. Surtout certain plan donc je vous laisse la surprise. On en parlera plus tard ...
Niveau de flip : Divertissant. Assez pour réfléchir mais pas pour être mal à l'aise.

Le village de Midwich comme le reste du monde s'évanouit sans raison. Quelques mois plus tard 12 femmes donnent naissances à des enfants disposant de caractéristiques étranges dans le village ...


Le film bonus 2 : Le bal des Vampires, Roman Polanski, 1967


le-bal-des-vampires-affiche.jpg

J'ai hésité a le mettre en film principal, mais je le met en films bonus car si ce film est mythique à mes yeux et beaucoup plus profond au final que les 2 premiers, il porte un regard critique, acerbe et plein de second degré sur le genre fantastique. C'est un peu l'aboutissement des deux premiers cité avant. Une étape supplémentaire, un prolongement de genre.
Niveau de flip : Comique.

Le professeur Abronsius et son disciple Alfred sont des chasseurs de vampires ! Leur quête les amène au fin fond de la Transylvanie ...


Bonne séance !

Dernière modification par Lagh ; 07/08/2015 à 01h01.
Rosemary Baby se mate comme un film récent. Il a peu vieillit.

Si j'ai la main une prochaine fois je compte conseiller des films très récents. J'ai hésité entre ça et ces "vieilleries" en fait. J'ai opté pour la 2e car comme c'est l'été et que y a peu de monde c'est moins dommageable de conseiller ceux là maintenant. Je garde les récents (et que je préfèrent) pour des périodes où y aura plus de monde.
Le problème des films récents c'est qu'il est compliqué de savoir si ils feront vraiment date dans l'histoire du cinéma une fois passé l'euphorie du succès initial (ou le désappointement du grand échec qui colle le studio sur la paille).

Vivement mes vacances (bis repetita).
Si on veut proposer des films plus récents, pourquoi ne pas étendre certaines semaines les critères ? Il pourrait y avoir de très bons films plus récents qui, sans qu'on puisse affirmer qu'ils aient marqué l'histoire du cinéma, ont pu être salués par la critique et/ou le public. Ces films pourraient s'accorder à une thématique particulière, aux côtés de films cultes.

Rosemary's Baby
Bon déjà, je suis pas fan du genre flippe/malsain (moi peureux ? Je ne vois pas de quoi vous voulez parler ), donc ça partait mal.
Finalement le film est prenant, l'interprétation de Mia Farrow est excellente et je me suis laissé prendre à cette histoire de sorcières. La scène avec tous les vieux à poil avant qu'elle se fasse violer par Satan était complètement wtf par contre, je me suis demandé à ce moment si ça valait le coup de voir la suite. J'ai poursuivi et j'ai pas été déçu.
Bémol quand même sur l'absence totale de "surprise", Rosemary découvre au fur et à mesure qui pourrait être lié à cette histoire de sorcières et elle a raison sur toute la ligne : aucune surprise lorsqu'elle découvre l’appartement caché où ils se réunissent.

Bref, c'était un film sympathique malgré l'absence de surprise, mais je retiendrais rien de celui-ci. Peut-être que j'ai mal abordé le film ou n'ai pas compris un message particulier, mais il ne m'a pas touché.

Parmi les autres films de la liste, me souviens avoir été traumatisé quand j'étais môme en voyant un bout du Village de Damnés avec tous les gosses aux yeux étranges, va falloir que je me ressaisisse pour le regarder
Le côté "nouveau" de Rosemary's Baby venait notamment du fait que cela se passait dans un cadre moderne là où les films d'horreurs étaient souvent en costume ou dans des lieux reculés (Carpathes ). De ce point de vue, cela annonce Shinning par exemple.

D'autre part, j'ai pas revu le film récemment mais il me semble qu'il y avait un doute sur Rosemary : est-ce la réalité ou fait-elle un cauchemar ? ou les deux...
Citation :
Publié par Lagh
Film 1 : Rosemary's Baby, de Roman Polanski, 1968
Le lendemain du jour où il était en UGC culte en redite d'été, c'est ce qu'on appelle un joli sens du timing on devrait pouvoir proposer 2001 l'odyssée de l'espace dans pile 2 semaines pour rire

Autant que je me souvienne (je l'avais vu en salle lors de la première fournée),

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Il n'y a absolument aucun doute sur la nature des événements à la fin du film. Au cours du film, c'est plus tangeant, mais sans qu'il y ait réellement suffisamment d'ambivalence. A mon avis, Rosemary's Baby, comme beaucoup d'autre films qui ont autant marqué le cinéma souffre que la plupart de ses mécaniques aient été reprises, ce qui le rends probablement beaucoup moins percutant qu'à l'époque
Rosemary baby :

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Oui la fin ne laisse aucun doute.

Mais ca n'enlève rien au fait qu'il s'agit d'une vraie métaphore sur la condition féminine. Y a je trouve un vrai regarde sur la femme, et surtout dans les années 60's. J'ai beaucoup d'ami(e) enceinte et je trouve le cas de Rosemary intéressant. En effet celle-ci est totalement dépossédé de son corps durant la grossesse. Il ne lui appartient plus et c'est la société incarnée par les résidents de l'immeuble, le mari qui en sont les possesseurs et qui lui indiquent ce qu'il faut faire. Même si ce qu'elle dit c'est complétement bidon.

Dans le même sens j'aime beaucoup la scène où les femmes s'insurgent et disent à Rosemary de se sortir les doigts. Souvent dans l'histoire longue, les femmes abordaient leur maternité et savaient quoi faire par cette cellule féminine. Y a une opposition entre "société matriarcal" et "patriarcal".

Finalement même si la fin est fermé et ne laisse pas de doute, tu l'a ressentie Hachimon, y a une vraie ouverture sur notre réalité. Il se prolonge finalement plus que certains films fantastique à la fin ouverte.

Je trouve que derrière le côté fantastique se cache en fait une vraie réflexion sur la condition féminine. Alors ça ma probablement pas mal parlé parce que je lis beaucoup sur les gender studies, le fémininsme en France et aux States. Du coup je trouve ça plutôt balaise comme film pour les années 60 !


Pour le choix des films comme j'ai dis en haut j'ai hésité avec du très très récent ! Mais je les garde pour la prochaine fois cette thématique parce que ces deux films dont j'attends l'avis de beaucoup de personnes. Je pense que beaucoup connaissent déjà. Donc j'ai tapé dans la vieillerie pour cet quinzaine où les gens sont plus dehors que sur JoL .... Et ca reste quand même des gros classiques !

Pour info "Le Bal des vampires" d'un point de vu cinématographique est plus aboutit que les deux autres films. J'ai hésité à le mettre en 1er. Il a été étudié l'année dernière dans pas mal de collèges en France dans le cadre de certains projets pédagogiques (et d'ailleurs je dis lol, le bal des vampires au collège ...)

Dernière modification par Lagh ; 09/08/2015 à 23h48.
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