[wiki] [Economie] Causes et conséquences de la crise économique et financière

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Publié par Ron Jazi Vostri
Effectivement, c'est un plus. Plus de dette et de déficit.

La France creuse son déficit de 6 milliards, ajoute à ses dépenses 50 milliards et augmente sa dette de 125 milliards en 2023 pour, entre autres, obtenir cette baisse de l'inflation.

https://www.lexpress.fr/idees-et-deb...72%20milliards.
pour sa il y a pas le chèque d aide alimentaire promis par macron !


le plus fou dans cette dette se le mange de " verrou sur les dépense ! " dans un gouvernement ! en gros un seul président a le pouvoir de foute la France dans la merde ! se dingue !
La BCE est aussi impuissante face à cette problématique :


Citation :
La BCE est confrontée à une froide réalité : les entreprises profitent de l'inflation

Retranchés dans un village reculé de l'Arctique, les décideurs de la Banque centrale européenne ont été confrontés la semaine dernière à des faits concrets : les entreprises profitent de l'inflation élevée tandis que les travailleurs et les consommateurs paient la facture.


Au cours des neuf derniers mois, le discours macroéconomique dominant était que les fortes augmentations des prix de tous les produits, de l'énergie à l'alimentation en passant par les puces informatiques, faisaient grimper les coûts des entreprises des 20 pays qui composent la zone euro.
La Banque centrale européenne (BCE) a réagi en augmentant les taux d'intérêt au plus haut niveau depuis quatre décennies pour refroidir la demande, arguant du risque que la hausse des prix à la consommation fasse grimper les salaires et crée une spirale inflationniste.
Mais lors de la retraite dans le village finlandais d'Inari, destinée à donner au conseil des gouverneurs de la banque une chance d'approfondir des thèmes qui ne sont qu'effleurés lors des réunions régulières, une image légèrement différente a émergé, selon trois sources qui ont assisté à la réunion.

Les données articulées dans plus de deux douzaines de diapositives présentées aux 26 décideurs ont montré que les marges bénéficiaires des entreprises ont augmenté plutôt que de diminuer, comme on pourrait s'y attendre lorsque les coûts des intrants augmentent si fortement, ont déclaré les sources à Reuters.
Un porte-parole de la BCE a refusé de faire des commentaires pour cette histoire.

"Il est clair que l'expansion des bénéfices a joué un rôle plus important dans l'histoire de l'inflation européenne au cours des six derniers mois environ", a déclaré Paul Donovan, économiste en chef chez UBS Global Wealth Management. "La BCE n'a pas réussi à justifier ce qu'elle fait dans le contexte d'une histoire d'inflation plus axée sur les bénéfices."

L'idée que les entreprises ont augmenté leurs prix au-delà de leurs coûts au détriment des consommateurs et des salariés est susceptible de mettre en colère le grand public.

Mais elle a également des implications pour les banquiers centraux.

L'inflation alimentée par des marges d'entreprise plus élevées a tendance à s'autocorriger, les entreprises finissant par freiner les hausses de prix pour éviter de perdre des parts de marché, ce qui en fait une bête très différente à dompter qu'une ruée sur les salaires.

Ainsi, un nouveau récit de l'inflation axé sur les marges pourrait donner aux membres les plus dovish du Conseil des gouverneurs quelques munitions pour lutter contre de nouvelles hausses de taux après que leur résistance se soit avérée largement futile au cours de l'année dernière, selon les économistes interrogés par Reuters.

Le débat devrait reprendre lors de la prochaine réunion de politique générale de la BCE le 16 mars, au cours de laquelle la banque a promis de relever les taux à leur niveau le plus élevé depuis le plus fort de la crise financière en 2008.

CHANGEMENT DE DISCOURS

Le récit de l'inflation reçue dans la zone euro a lentement commencé à changer.

Selon des enquêtes publiées par la BCE et l'institut allemand Ifo, les entreprises anticipent des hausses de prix moins importantes, car les perspectives concernant les coûts et la demande deviennent moins claires.

Certains pays européens, comme la Grèce, ont présenté des mesures visant à freiner l'inflation des biens essentiels, tandis que la France et l'Espagne débattent de mesures similaires.

"L'économie de la rentabilité suggère que nous pourrions voir davantage de compression des bénéfices à venir", a déclaré à Reuters Philip Lane, économiste en chef de la BCE. "Les entreprises européennes savent que si elles augmentent trop les prix, elles subiront une perte de parts de marché."

Aux États-Unis, l'expansion des marges bénéficiaires a commencé plus tôt et a déjà commencé à s'inverser, bien que lentement et de manière inégale.

Mais contrairement aux États-Unis, il n'existe pas de données officielles sur les marges des entreprises dans la zone euro. Au lieu de cela, les comptes nationaux et les rapports sur les bénéfices des sociétés cotées en bourse sont utilisés comme des approximations pour peindre le tableau de l'inflation.

Les entreprises de biens de consommation de la zone euro, par exemple, ont augmenté leurs marges d'exploitation à une moyenne de 10,7 % l'année dernière, soit une hausse d'un quart par rapport à 2019, avant la pandémie mondiale et la guerre en Ukraine, selon les données de Refinitiv.

Les 106 entreprises incluses dans l'enquête allaient du propriétaire de centres de villégiature français Pierre et Vacances au constructeur automobile Stellantis en passant par le groupe de produits de luxe Hermes et le détaillant nordique Stockmann.

De même, les bénéfices, plutôt que les coûts de main-d'œuvre et les taxes, ont représenté la part du lion des pressions sur les prix intérieurs dans la zone euro depuis 2021, selon les calculs de la BCE basés sur les données d'Eurostat.

(Graphique : Les bénéfices, et non les salaires, ont tiré l'inflation,

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UN DISCOURS DÉTACHÉ
En effet, les salaires ont augmenté beaucoup plus lentement que l'inflation, ce qui implique une baisse de 5 % du niveau de vie du salarié moyen dans la zone euro par rapport à 2021, selon les calculs de la BCE.

C'est à peu près le contraire de l'inflation liée aux salaires qui a caractérisé les années 1970, une époque qui est devenue le point de comparaison le plus utilisé dans le débat public sur les réponses appropriées des banques centrales, disent les économistes.

"Dans une certaine mesure, le discours public est détaché de ce qui se passe réellement", a déclaré Philipp Heimberger, économiste à l'Institut de Vienne pour les études économiques internationales. "L'histoire principale des risques à venir est toujours qu'il y a une spirale salaires-prix imminente qui devrait rendre la banque centrale encore plus agressive dans la hausse des taux d'intérêt."

Par exemple, les salaires ont été mentionnés 14 fois lors de la dernière conférence de presse de la présidente de la BCE, Christine Lagarde, alors que les marges n'ont pas été mentionnées une seule fois. Son adjoint, Luis de Guindos, a également averti que la BCE devait être prudente car les syndicats pourraient exiger des augmentations de salaire excessives.

"Vous voyez une très nette réticence à discuter des bénéfices", a déclaré Daniela Gabor, professeur d'économie et de macro-finance à l'Université de West England à Bristol. "Cela illustre le fait que la politique distributive du ciblage de l'inflation est la suivante : vous ne vous attaquez pas aux bénéfices ; vous ne vous attaquez pas au capital."

Aux États-Unis, la question de l'emballement des marges a été soulevée par l'ancienne vice-présidente de la Réserve fédérale, Lael Brainard, qui est maintenant la principale conseillère économique du président Joe Biden, et par les sénateurs démocrates Elizabeth Warren et Bernie Sanders.

Même au sein de la BCE, les représentants syndicaux qui réclament une augmentation des salaires du personnel de la banque centrale ont pris leurs distances avec ce qu'ils ont décrit comme le "parti pris anti-ouvrier" de l'institution.

Ils ont cité, entre autres, un article de chercheurs du Fonds monétaire international montrant que l'accélération des salaires n'a historiquement pas conduit à une spirale salaires-prix.

PROFITS CONTRE SALAIRES

Les décideurs de la BCE réunis en Finlande ont passé en revue des ensembles de données similaires montrant que les bénéfices avaient dépassé les salaires grâce à la dépense des économies accumulées pendant les périodes de blocage, mais aussi en raison du pouvoir des entreprises de fixer les prix, ont indiqué les sources.

Avec l'épuisement de ces économies et le retour de la concurrence, les choses pourraient changer pour les décideurs de la BCE qui ont appelé à une reformulation du récit de l'inflation.

En janvier, le gouverneur de la banque centrale portugaise, Mario Centeno, a été l'un des premiers à mettre en garde contre le risque d'une augmentation très nette des marges bénéficiaires, déclarant qu'il devrait être mis à l'ordre du jour de la politique européenne.

Plus tard, Fabio Panetta, membre du conseil d'administration de la BCE, a déclaré que les travailleurs avaient supporté l'essentiel de la flambée des prix alors que, dans l'ensemble, les marges bénéficiaires des entreprises étaient restées stables, voire avaient augmenté dans certains secteurs.

Les salaires s'accélèrent, le suivi prospectif des salaires de la BCE prévoyant une hausse de près de 5 % en 2023 pour les contrats signés au dernier trimestre de 2022. Mais cela ne compensera pas la baisse massive des salaires réels au cours de l'année dernière, selon les analystes.

"Un ingrédient clé manquant est la force de négociation du mouvement syndical, qui est structurellement affaiblie par les politiques de désinflation des années 1980 et la libéralisation des marchés du travail qui s'en est suivie", a déclaré Mattias Vermeiren, professeur d'économie politique internationale à l'Institut d'études internationales et européennes de Gand.

Lors de la dernière crise inflationniste des années 1970, près de 70 % de la production économique allait aux employés, un peu plus de 20 % allant aux bénéfices, selon les données d'Eurostat. Aujourd'hui, la part du travail est de 56 %, un tiers allant aux bénéfices.

Les décideurs de la BCE ont passé en revue ces différences lors de leur retraite finlandaise, mais leurs conclusions provisoires étaient parsemées de mises en garde, selon les sources qui ont assisté à la réunion.

Certains ont fait valoir que les plans d'arrêt de travail pendant la pandémie pourraient soutenir les revenus, selon les sources, et qu'une période prolongée de forte inflation pourrait augmenter les demandes salariales d'une manière que les modèles développés pendant les périodes de prix stables ne parviennent pas à prévoir.

Et les colombes des taux d'intérêt pourraient avoir du pain sur la planche après que les données ont montré que l'inflation en France, en Espagne et en Allemagne a dépassé les attentes le mois dernier.
Source

Concrètement, qu'est-ce qu'on attends pour tondre les entreprises qui profitent de l'inflation ?

Dernière modification par TabouJr ; 05/03/2023 à 07h10.
Citation :
Publié par Ron Jazi Vostri
Effectivement, c'est un plus. Plus de dette et de déficit.

La France creuse son déficit de 6 milliards, ajoute à ses dépenses 50 milliards et augmente sa dette de 125 milliards en 2023 pour, entre autres, obtenir cette baisse de l'inflation.

https://www.lexpress.fr/idees-et-deb...72%20milliards.
Et donc on aura une inflation différée et de plus longue durée.
Citation :
Publié par Attel Malagate
Parce que sont les seuls leviers qu'ils ont : supplier la distribution et supplier Total.
Bien sur que non ce ne sont pas les seuls leviers, c'est juste qu'ils refusent de faire quoi que ce soit. Ce qui peut leur apporter des soucis c'est qu'ils ont des clients aux objectifs antagonistes: Macron dit aux agriculteurs qu'il demande à la grande distribution de mieux les payer, tout en disant à la grande distribution de baisser leurs prix.
In fine, il va faire comme d'habitude: faire payer les pauvres pour maintenir le statut des riches. Ce sont bien les français aux petits revenus qui vont payer la facture.

Citation :
Concrètement, qu'est-ce qu'on attends pour tondre les entreprises qui profitent de l'inflation ?
Ce sont les clients de Macron, on n'attend rien, ce n'est pas eux qui vont payer, on le sait. Un dirigeant de la FNSEA l'a bien exprimé sur France Info ce matin: "Le panier anti-inflation ? Même pas en rêve, allez vous faire BEEP nous aussi on veut profiter".
Citation :
Publié par Touful Khan
Ce sont les clients de Macron, on n'attend rien, ce n'est pas eux qui vont payer, on le sait. Un dirigeant de la FNSEA l'a bien exprimé sur France Info ce matin: "Le panier anti-inflation ? Même pas en rêve, allez vous faire BEEP nous aussi on veut profiter".
avec l arriver de 0,18 euros TTC par kWh d EDF , cava être chaud a macron de rien faire ..

[ ... ]

Dernière modification par TabouJr ; 05/03/2023 à 07h12.

Bruno LeMaire fait bien moins le fier après avoir affirmé que l'inflation serait terminée maintenant il promet un chèque alimentaire pour les ménages les plus modestes pour faire face à la hausse des prix galopante des derniers mois et celles qui s'annoncent.

Toujours plus d'endettement à prévoir.
Le cours du gaz TTF à 42€/Mwh soit presque que le tunnel de prix historique (20/30€/mwh)
https://fr.investing.com/commodities...gas-c1-futures

compte tenu des stocks en sortie d'hiver, il est possible que les prix baissent encore.

A noté que l'indice des prix à la construction en france est également en baisse.
https://www.batirama.com/article/592...e-l-insee.html
Citation :
Publié par I Juls I
Le cours du gaz TTF à 42€/Mwh soit presque que le tunnel de prix historique (20/30€/mwh)
https://fr.investing.com/commodities...gas-c1-futures

compte tenu des stocks en sortie d'hiver, il est possible que les prix baissent encore.

A noté que l'indice des prix à la construction en france est également en baisse.
https://www.batirama.com/article/592...e-l-insee.html
Le problème c'est que même si ça perdure, et donc que de fait on voit le prix de l'électricité baissait, et bien les boites qui ont du signer des contrats au plus fort pour 2 ans ou plus, sont coincés. Puisque si elles veulent dénoncer le contrat elles devront payer le restant du.....
A moins que le gouvernement se décide à agir sur la question.

Après à voir si ça va perdurer, parce que le problème du gaz est loin d'être totalement réglé.

Et puis y a pas que ça, notamment quel scénario sur le sujet alimentaire ? par exemple me semble qu'en l'état y a pas de reconduite de l'accord prévu entre Moscou et Kiev pour les exportations des céréales ukrainiens. Et puis vu ce qui s'annonce en termes de sécheresse y a un risque d'avoir une très mauvaise année en terme de récolte. Bref les raisons de voir l'inflation se maintenir haut sont nombreuses.
Citation :
Publié par I Juls I
Le cours du gaz TTF à 42€/Mwh soit presque que le tunnel de prix historique (20/30€/mwh)
https://fr.investing.com/commodities...gas-c1-futures

compte tenu des stocks en sortie d'hiver, il est possible que les prix baissent encore.

A noté que l'indice des prix à la construction en france est également en baisse.
https://www.batirama.com/article/592...e-l-insee.html
Pour le bâtiment c'est pas si évident:

Citation :
Grégory Monod, président du Pôle Habitat de la FFB a relativisé ces chiffres en parlant d'une "hausse moins vertigineuse" plutôt qu'une véritable baisse des coûts sur le terrain. Il a précisé que si effectivement une stabilisation voir une baisse des prix commençait à se faire sentir sur le terrain pour certains matériaux, comme le bois, l'indice de l'Insee ne prenait pas en compte des prix de la commercialisation des produits, de la hausse des carburants etc.

Ce qui fait que sur le terrain, la réalité est souvent différente.
Citation :
Une banque au bord du gouffre fait trembler le secteur financier américain

Les difficultés de la Silicon Valley Bank, spécialisée dans le financement du capital-risque en Californie ont eu un effet de contagion sur les quatre premières banques américaines, qui ont perdu, jeudi, 52 milliards de dollars de capitalisation.

Début de panique bancaire aux Etats-Unis : à court de liquidités, l’entreprise spécialisée dans le financement du capital-risque en Californie, la Silicon Valley Bank (SVB), a dû liquider en catastrophe une partie de son portefeuille de bons du Trésor américain et d’obligations pour 21 milliards de dollars (19,8 milliards d’euros), encaisser une perte de 1,8 milliard de dollars et lancer une augmentation de capital pour se renflouer à hauteur de 2,25 milliards de dollars.
L’annonce en a été faite, mercredi 8 mars dans la soirée, et l’action de la société, qui finance la moitié de la Silicon Valley, s’est effondrée en Bourse le lendemain de 60 %. Elle perdait 20 % supplémentaires dans les échanges informels après la clôture des marchés, jeudi.

La contagion a gagné les autres banques de Wall Street : jeudi, les quatre premiers établissements américains – J.P. Morgan, Bank of America, Wells Fargo, Citi – ont perdu ensemble 52 milliards de dollars de capitalisation, tandis que l’index des banques KBW a reculé de 7 %, sa plus forte baisse depuis juin 2020, en pleine crise due au Covid-19.
Les actions des groupes bancaires européens chutaient elles aussi, vendredi matin. Peu avant 10 heures, le titre de la Société générale perdait 5,14 %, BNP Paribas 4,33 % et Crédit agricole 3,35 %. Ailleurs en Europe, la Deutsche Bank perdait 6,95 %, la britannique Barclays 5,04 %, l’italienne Intesa Sanpaolo 3,24 %, et la suisse UBS plus de 4 %. L’affaire a fait chuter Wall Street, le S&P 500 perdant 1,85 %, jeudi. La Bourse de Paris reculait fortement, vendredi matin, de 1,91%.

[...]
Va t-on vers une contagion crise 2008 bis dans une période d'inflation mondiale et de recession ?

Dernière modification par Jenmir ; 10/03/2023 à 23h53.
Citation :
Publié par Jenmir
Va t-on vers une contagion crise 2008 bis dans une période d'inflation mondiale et de recession ?
Probablement pas. La SVB subit de plein fouet la hausse des taux ET la contraction importante et brutale des budgets dans le milieu de la tech et notamment de la Silicon Valley. On est donc pas sur un effet de contagion, mais juste sur une reaction des marches face aux premiers effets importants de la situation economique actuelle sur une institution financiere. D'ailleurs, la SVB ne fait pas faillite, mais prend des decisions (certes difficiles), qui lui permettent de recuperer des liquidités. L'anticipation des marchés (baisse des courts) signifie juste qu'il y a une anticipation de "difficultés" a venir pour le reste du milieu.

Apres, est-ce que ca augure l'arrivée d'une recession ? C'est beaucoup plus difficile dure a dire, mais il ne me semble pas que ce soit similaire a ce qu'il s'est passé en 2008.

Edit : Bon en fait si, la SVB se casse la gueule :

Silicon Valley Bank collapses after failing to raise capital
https://www.cnn.com/2023/03/10/inves...ank/index.html

La FDIC se chargera des depots assurés, mais il ne semble pas qu'il y ait d'effet domino sur les autres banques, juste une reaction severe des marchés

Dernière modification par Grukfol ; 10/03/2023 à 19h20.
Ah non, on est pas a la situation de 2008. On est pire. C'est à dire qu'on a réglé à peu près aucun des problèmes qui nous ont conduit a la crise de 2008, ni structurellement parlant, ni financièrement parlant. Mais en plus on a tout le reste qui commence a gentiment nous tomber sur le coin de la gueule : toutes les conneries de la (mauvaise) mondialisation qui est en place depuis 40 ans, et les blagues du changement climatique. Et la connerie humaine, merci Poutine et consorts.

Pas de récession en vue qu'ils disent, ayez confiance tout va bien aller... Lol.
Citation :
Publié par baboudumonde42
Ah non, on est pas a la situation de 2008. On est pire. C'est à dire qu'on a réglé à peu près aucun des problèmes qui nous ont conduit a la crise de 2008, ni structurellement parlant, ni financièrement parlant. Mais en plus on a tout le reste qui commence a gentiment nous tomber sur le coin de la gueule : toutes les conneries de la (mauvaise) mondialisation qui est en place depuis 40 ans, et les blagues du changement climatique. Et la connerie humaine, merci Poutine et consorts.

Pas de récession en vue qu'ils disent, ayez confiance tout va bien aller... Lol.
Difficile a dire si la situation a venir sera pire ou non que celle de 2008 (je ne suis pas devin). Mais en tout cas, les conditions qui ont menés a la chute de SVB sont tres differentes de ce qu'il s'est passé chez Lehman Brothers.

Comme je l'ai dit plus haut, la SVB etait tres peu diversifiée, et se focalisait principalement sur le financement de startups (notamment la tech). Avec la baisse des taux, la SVB a du vendre des actifs a perte pour pouvoir recuperer du cash, mais cela a entraine une premiere vague de defiance (et donc de retrait) en conjonction avec une contraction dans le milieu de la tech (moins de cash qui rentre), ce qui a fait que la SVB a du trouver encore plus de liquidités. Il y eu un bank run (notamment a l'initiative de fonds cherchant a proteger leurs avoirs). Et a un moment, la FDIC a dit stop et a pris le controle de SVB.

La FDIC assure a hauteur de $250K chacun des comptes, mais pour tout ce qui est au-dessus, cela dependra a combien ils arriveront a vendre les actifs restants de la banque (on parle de 200 milliards d'actifs). Pour l'instant, l'estimation est autour de "90 cents on the dollar". Mais j'ai vu passer d'autres estimations a 50 cents seulement. Il faudra attendre pour voir quel sera la taux final.

Il n'y a pas d'actifs pourris, ou de contagion car la SDV restait une banque commerciale, donc il n'y a pas d'effet de levier comme cela s'etait passé en 2008. En revanche, il peut y avoir d'autres banques (Signature Bank, First Republic Bank, Western Alliance Bank, etc.) qui sont dans des etats financiers similaires, et qui sont extremement fragiles.

Tres bon article du NY Times (en anglais) pour veux qui veulent :
https://www.nytimes.com/2023/03/10/b...ank-stock.html

Notamment :
Citation :
Some banking experts on Friday pointed out that a bank as large as Silicon Valley Bank might have managed its interest rate risks better had parts of the Dodd-Frank financial-regulatory package, put in place after the 2008 crisis, not been rolled back under President Trump.

In 2018, Mr. Trump signed a bill that lessened regulatory scrutiny for many regional banks. Silicon Valley Bank’s chief executive, Greg Becker, was a strong supporter of the change, which reduced how frequently banks with assets between $100 billion and $250 billion had to submit to stress tests by the Fed.
Citation :
Certains experts bancaires ont souligné vendredi qu'une banque aussi importante que la Silicon Valley Bank aurait pu mieux gérer ses risques de taux d'intérêt si certaines parties du paquet de réglementation financière Dodd-Frank, mis en place après la crise de 2008, n'avaient pas été supprimées sous la présidence Trump.

En 2018, M. Trump a signé un projet de loi qui a assoupli la surveillance réglementaire pour de nombreuses banques régionales. Le directeur général de la Silicon Valley Bank, Greg Becker, était un fervent partisan de ce changement, qui réduisait la fréquence à laquelle les banques ayant des actifs compris entre 100 et 250 milliards de dollars devaient se soumettre à des tests de résistance de la part de la Fed.

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)
Car evidemment, le Greg Becker en question (CEO de SVB) avait fortement poussé pour une deregulation, notamment pour des profils de banques similaires a SVB (en dessous du seuil de 250 milliards d'actifs). C'est passé sous le mandat de Trump.

https://www.levernews.com/svb-chief-...ank-risk-regs/

Le meme Greg Becker a egalement vendu pour 3.5 millions de dollars de $SVB deux semaines avant la chute de la banque...

https://www.cnbctv18.com/market/sili...e-16143781.htm

Dernière modification par Grukfol ; 11/03/2023 à 23h33.
Merci des liens hélas tout cela est terriblement typique et récurrent...

Là on a une variante, mais avec les ingrédients habituels, je reprends des extraits des articles pour ceux qui seraient embêtés par des paywall


Founded in 1983, the bank had long been a go-to lender for start-ups and their executives.

Though the bank advertised itself as a “partner for the innovation economy,” some decidedly old-fashioned decisions led to this moment.

Flush with cash from high-flying start-ups that had raised a lot of money from venture capitalists, Silicon Valley Bank did what all banks do: It kept a fraction of the deposits on hand and invested the rest with the hope of earning a return. In particular, the bank put a large share of customer deposits into long-dated Treasury bonds and mortgage bonds which promised modest, steady returns when interest rates were low.


Une banque spécialisée dans les start-up. Lors des levées de capitaux elle se retrouve avec plein de fonds à placer




That had worked well for years. The bank’s deposits doubled to $102 billion at the end of 2020 from $49 billion in 2018. One year later, in 2021, it had $189.2 billion in its coffers as start-ups and technology companies enjoyed heady profits during the pandemic.

But it bought huge amounts of bonds just before the Federal Reserve began to raise interest rates a little more than a year ago, then failed to make provisions for the possibility that interest rates would rise very quickly. As rates rose, those holdings became less attractive because newer government bonds paid more in interest.

That might not have mattered so long as the bank’s clients didn’t ask for their money back. But because the gusher of start-up funding slowed at the same time as interest rates were rising, the bank’s clients began to withdraw more of their money.

Elle place ses dépôts à vue en emprunts à long terme : normal c'est ce que font toutes les banques




To pay those redemption requests, Silicon Valley Bank sold off some of its investments. In its surprise disclosure on Wednesday, the bank admitted that it had lost nearly $2 billion when it was all but forced sell some of its holdings.

Et au moment où des clients veulent récupérer leur cash, elle se trouve forcée de revendre ses actifs long terme à de mauvaises conditions




“It’s the classic Jimmy Stewart problem,” said Ms. Bair, referring to the actor who played a banker trying to stave off a bank run in the film “It’s a Wonderful Life.” “If everybody starts withdrawing money all at once, the bank has to start selling some of its assets to give money back to depositors.”

Alarmés, tous les clients veulent vider leur compte : ruée bancaire classique





Those fears set off investor worries about some of the regional banks. Like Silicon Valley Bank, Signature Bank is also a lender that caters to the start-up community. It’s perhaps best known for its connections to former President Donald J. Trump and his family.

How a Small Bank Became a Go-To Lender to the Trump Family https://nyti.ms/2mDMxzL

Ajoutons à cela de bonnes connections avec les politiques qui réduisent la réglementation prudentielle pour rendre service ... aux donateurs de leur campagne





First Republic Bank, (...), Silvergate, said on Wednesday that it was shutting down its operations and liquidating after suffering heavy losses from its exposure to the cryptocurrency industry.(...) First Republic (...) Western Alliance

Et puis il y a les autres banques plus ou moins dans la même situation, fragiles parce que les échappent aussi à la réglementation prudentielle ou bien tout simplement parce qu'elles se sont mises sur les crypto actifs parce que c'était la mode (pour rappel on a un fil dédié sur JoL).




Some banking experts on Friday pointed out that a bank as large as Silicon Valley Bank might have managed its interest rate risks better had parts of the Dodd-Frank financial-regulatory package, put in place after the 2008 crisis, not been rolled back under President Trump.

On regrette d'avoir éliminé des pans de la réglementation prudentielle mais trop tard



Silicon Valley Bank Fails After Run on Deposits https://nyti.ms/3T5K9jw



Et comme avec Noël Forgeard, on s'aperçoit après que les dirigeants avaient comme par hasard vendu leurs grands paquets d'actions de la banque avant que les autres actionnaires ne soient au courant



Ahead of the collapse of the Silicon Valley Bank (SVB), many of the company’s top executives sold their shares worth $4.5 million in the company. The bank’s Chief Executive Officer Gregory Becker, Chief Financial Officer Daniel Beck, and Chief Marketing Officer Michelle Draper sold their shares of the bank’s parent company SVB Financial Group.

https://www.cnbctv18.com/market/sili...e-16143781.htm




Rien qu'avec cette banque, l'impact sur l'écosystème des startups de la silicon Valley est considérable

Silicon Valley Bank provided banking services to nearly half of venture capital-backed technology and life-science companies, according to its website, and over 2,500 venture capital firms, including Lightspeed, Bain Capital and Insight Partners.

Silicon Valley Bank Collapse: What We Know https://nyti.ms/3YHVGqq




Et évidemment à la fin c'est l'état et donc le contribuable qui paye la facture

Dernière modification par znog ; 12/03/2023 à 02h38.
Citation :
Publié par Grukfol
Probablement pas. La SVB subit de plein fouet la hausse des taux ET la contraction importante et brutale des budgets dans le milieu de la tech et notamment de la Silicon Valley. On est donc pas sur un effet de contagion, mais juste sur une reaction des marches face aux premiers effets importants de la situation economique actuelle sur une institution financiere. D'ailleurs, la SVB ne fait pas faillite, mais prend des decisions (certes difficiles), qui lui permettent de recuperer des liquidités. L'anticipation des marchés (baisse des courts) signifie juste qu'il y a une anticipation de "difficultés" a venir pour le reste du milieu.

Apres, est-ce que ca augure l'arrivée d'une recession ? C'est beaucoup plus difficile dure a dire, mais il ne me semble pas que ce soit similaire a ce qu'il s'est passé en 2008.

Edit : Bon en fait si, la SVB se casse la gueule :

Silicon Valley Bank collapses after failing to raise capital
https://www.cnn.com/2023/03/10/inves...ank/index.html

La FDIC se chargera des depots assurés, mais il ne semble pas qu'il y ait d'effet domino sur les autres banques, juste une reaction severe des marchés
En tout cas le gouv UK commence à flippé des répercussions dans son pays sur le secteur de la tech suite a la faillite de SVB:

Citation :
Le ministre britannique des Finances Jeremy Hunt a estimé dimanche quela faillite de la banque californienne Silicon Valley Bank (SVB) posait un «risque sérieux» pour le secteur de la tech britannique. «Il existe un risque sérieux pour nos secteurs de la technologie et des sciences, dont beaucoup font affaire avec cette banque», a déclaré Jeremy Hunt lors d'une interview accordée à la chaîne de télévision britannique Sky News.

Source
L'effet de contagion commence petit à petit.
Citation :
Publié par Grukfol
Il n'y a pas d'actifs pourris, ou de contagion car la SDV restait une banque commerciale, donc il n'y a pas d'effet de levier comme cela s'etait passé en 2008. En revanche, il peut y avoir d'autres banques (Signature Bank, First Republic Bank, Western Alliance Bank, etc.) qui sont dans des etats financiers similaires, et qui sont extremement fragiles.
Bon, ça n'a pas tardé. La Signature Bank vient également d'être fermée par les autorités de regulations de l'état de New York....

https://www.federalreserve.gov/newse...y20230312b.htm
On va voir si cela arrête la panique bancaire :apparemment les prochaines sur la liste sont First Republic Bank, Western Alliance Bank....


Mitt Romney disait : « Les actionnaires et les dirigeants de la Silicon Valley Bank perdent tout, les déposant ne perdent rien » sauf que pour ce qui est des actionnaires dans le style d'un Noël Forgeard les dirigeants de la banque Gregory Becker, Daniel Beck et Michelle Draper ont revendu pour 4,5 millions d'actions juste avant l'effondrement.





La HSBC vient de racheter la branche britannique de la SVB
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https://www.theguardian.com/business...-tech-startups



Citation :
By one estimate, the bank served between a third and a half of the UK’s “innovation economy”.
https://www.theguardian.com/business...uk-tech-sector
Boom.


Bruno Lemaire assure quant à lui que le risque de contagion en France n’est pas envisageable car les banques françaises sont solides.

Édit: d’autres banques suivent une dégringolade en bourse :

Citation :
Publié par Jenmir
Bruno Lemaire assure quant à lui que le risque de contagion en France n’est pas envisageable car les banques françaises sont solides.
Je ne veut pas être mauvaise langue, mais quand B. Lemaire "assure" quelque chose, j'ai tendance à penser qu'il se passera l'inverse de ce qu'il raconte.
En l’occurrence, BLM n’est pas le seul à tenir ce discours. C’est aussi le cas de la Banque de France et des instances européennes (et dans une certaine mesure américaines). M’enfin, je me garderais bien de mettre ma main au feu.
Il sont littéralement obligés de dire ça, quand bien même ils sauraient que c'est faux. Dire au peuple français/européen qu'on va dans le mur ça avancerait à quoi ? A part risquer la prophétie auto-réalisatrice je vois bien ce qui pourrait en sortir.
Bref, ce qu'ils disent ne vaut strictement rien de mon point de vue.
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