Broc - Albion - Chronique Guerriere de Northumbria

 
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Le sang de Renaris

La patrouille se réunis comme tout les dimanches à la forteresse de Château Sauvage… le Seigneur Gwaerion MacBride pris le commandement en l’absence d’Argyhll et de Donnegann.

Les rapports indiquaient que Caer Renaris était aux mains de trois escouades d’élite midgardienne. La patrouille de Northumbria se joignit au détachement qui allais prendre d’assaut ce fort. Aucun chef pour commander se détachement, simplement quelques escouades braillardes qui avaient bien l’intention d’en découdre. Cela ne présageait rien de bon néanmoins Northumbria se devait de servir le royaume et son Roy, aussi Gwaerion persistât à vouloir les suivre…

La route jusqu’au abord de a forteresse de Renaris se passa sans heurt. Les quatre escouades arrivèrent au pied du promontoire où était construit le Caer et avisèrent ses murailles… C’est à ce moment qu’une des escouades chargea sans autre forme de cérémonie se ruant sur la porte du caer pour la réduire néant… les autre leur emboîtèrent le pas. Devant la semi réussite de cet assaut frontal Gwaerion mena les braves qui l’accompagnaient à l’assaut espérant pouvoir profiter de la curée pour s’offrir quelques midgardiens.

Mais leur fougue a tous fut bientôt endiguée par la défens farouche qu’opposèrent les homme du nord. En effet alors que les plus puissant guerrier s’escrimaient sur les portes les magiciens de l'ennemi faisaient pleuvoir le feu sur eux… bien sure Albion avait un avantage numérique mais cela risquait de ne pas durée au rythme ou tombait les braves sous les boule de feux et autre joyeuseté que jetait sur eux les midgardiens. Fort heureusement pour la patrouille de Gwaerion le père Hyppo les avait accompagnés et il faisait merveille (pour un servant de la Lumière), il était partout a la fois aurait on dis… soignant, relevant, lançant des foudres divines sur des ennemis…

Après quelques minutes de combat aux portes la première céda et les guerriers se ruèrent sur le seconde avec la même fougue que sur la première, faisant a nouveau fit des dangers que représentait les mages adverse. Fort heureusement il semble que les clercs présents furent très efficaces et que l’ennemi abandonna rapidement cette porte pour se replier dans le donjon. La seconde porte céda déversant par la même la fureur albionnaise dans la cour du Caer …

Ils s’étaient barricadés dans le donjon. Une fois encore on mis a contribution les plus fort de nos guerrier pour mettre a bas cette porte malgré le feu nourri que lançait les mages des hommes du nord. Le combat dans la cours fut plus long que pour rentrer. Tel des bêtes acculées les midgardiens ne lâchaient pas un pouce de terrain. A force la porte finie par céder et les plus fougueux s’engouffrèrent dans le piège tendu par Midgard.

En fait les soldats du froid avaient délibérément joué une défense agressive mais sans se mettre en danger pour autant et ils avaient dans le même temps eu tout le loisir de piéger les couloirs du donjon attendant de pied ferme les forces d’Albion dans une des hautes salles… Le résultat de leur stratégie fut éclatant. Les troupes albionnaises sans leader se ruèrent dans le piège et alors que les mines de Midgard explosaient leurs guerriers se ruèrent pour achever les plus résistant d’entre nous…

Le Seigneur Gwaerion et sa patrouille furent séparer tant par le flot albionnais qui se déversa dans le donjon que par la confusion que provoquèrent les mines et les hommes du nord. Gwaerion se retrouva seul dans les couloirs du donjon et entrepris de trouver un guérisseur midgardien afin de leur enlever tout chance de retour a la vie et donc au combat… Il monta les escaliers sans précipitation… et aperçu l’un d’eux en train de soigner un combattant il se rua vers lui et lança une attaque dévastatrice… mais sa victime alerte malgré tout parti en courant dans l’escalier de la tour gwaerion lui emboîta le pas… et c’est un troll gigantesque qui se présentât au détour de l’escalier il accueilli le seigneur avec toute le violence que l’on peut attendre de ses créatures pris au dépourvu, Gwaerion encaissa le premier assaut et repris ses esprits et rendis coup pour coup… mais l’ennemis était plus fort il mis le seigneur hors combat…

Alors qu’il tombait au sol Gwaerion entendis une clameur s’élever de la cour deux escouade hyberiennes avait pris les troupe d’Albion a revers et décimait les combattants… Il entendit alors qu’il gisait gravement blessé les hommes du nord dévaler l’escalier du donjon pour se joindre a la curée en quelque minute tout les effort d’Albion furent réduit a néant et la retraite fut sonné…

Le seigneur Gwaerion réussi malgré sa blessure a rejoindre Château Sauvage ou il retrouva le reste de la patouille northumbrienne… Une seconde attaque fut menée, puis une troisième, et une quatrième… Midgard avait envoyer des hommes d’expérience car rien de ce que firent les albionnais n’abouti a la victoire…

Usé, fatigué, par une journée de combat le Seigneur ordonna à la patrouille de se disperser… Ils reviendraient après avoir récupéré des forces... pour l’heure Midgard était victorieuse…



(Kelisia : je rappelle que les signatures ne sont pas autorisées sur ce forum pour une meilleure lisibilité)
Message roleplay
Le siege de Dagda

Les troupes d'Albion avaient, plus tôt dans la journée, ramené la Lance et le Marteau au reliquaire de Château Sauvage...

Et Voila le Seigneur Gwaerion et le Baron Donnegann en patrouille sur le territoire d’Emain Macha. Il fallut du temps pour que la patrouille soit formée et cohérente, mais une fois faite, Donnegann donna le départ, et nous quittions la cours du poste avancé.

Dans un premier temps nous allâmes prêter main forte à nos troupes qui ferraillaient à la muraille midgardienne, nos rapports étaient erronés et nous arrivâmes après les festivités.

Donnegann mena alors quelques escouades a l’assaut de Dun Crauchon. L’assaut fut rapide et dévastateur, il ne fallu pas plus de quelques minutes pour enfoncer les porte et réduire à néant ce qui restait de défenseurs…

Mais les Hiberniens avaient envoyé des renforts et ils essayèrent de nous prendre à revers. Bien mal leur en prit : ils tombèrent sur les portes du fort qui étaient closes et furent pris en tenaille par le reste de la troupe qui nous rejoignait.

Le nombre impressionnant de combattants du royaume devisait dans un parfait tohu-bohu. Puis il apparut bientôt à tous qu’une telle troupe pouvait s’emparer du Bâton, du Chaudron, et la Corne, reliques de pouvoir qu’Hibernia gardait jalousement depuis quelques semaines. La rumeur sembla parcourir la troupe comme un frisson…

Et bientôt tous scandèrent le cri de « SUS AU CHAUDRON !!! »

Très vite, Atalantis regroupa les combattants qui souhaitaient entrer dans l’Histoire… Donnegann mena ses hommes auprès de celui qui se faisait fort d’organiser l’attaque. Il fallut un peu de temps pour que l’host se rassemble aussi les escouades déjà prêtes se réunirent dans la cour de Dun Crauchon. Le plan était simple : mener notre détachement jusqu’aux portes du reliquaire hibernien et le prendre d’assaut en laissant suffisamment de forces derrière nous pour faire diversion…

Le plan fonctionna du moins en partie : en effet la troupe une fois réunie partie bon train prêt à faire montre d’audace et de prouesses les plus invraisemblables pour reprendre aux Hiberniens les reliques de pouvoir qu’ils avaient dérobé.

Le chemin jusqu’au reliquaire se passa sans encombre…

Les murs du reliquaire étaient en vue et l’alarme n’avait pas encore été donnée par les gardes hiberniens. Atalantis donna l’ordre de charger. Le paladin Kaohlen ouvrait la marche et tous se ruèrent à l’assaut. Pendant ce temps deux béliers montés à la hâte s’approchaient des portes du reliquaire… Une fois en place, ils commencèrent leur travail de sape… et peu à peu les lourdes portes cédèrent.

Pendant ce temps les combattants ne chaumaient pas : ils protégeaient les béliers et leurs actionneurs empêchant quiconque de rejoindre les défenseurs. Mais Hibernia n’avait pas dit son dernier mot…

Un grand bruit vint des portes du reliquaire, elles venaient de céder et nos troupes s’engouffrèrent dans la brèche pour s’attaquer à la deuxième porte… Une clameur se fit entendre venant de l’ouest…

La contre-attaque !!!

L’assaut hibernien fut aussi soudain que mortel… Nos troupes durent battre en retraite après avoir essuyé de nombreuses pertes…

Une fois encore, Hibernia regardait l’host albionnaise échouer à deux doigts de la victoire. Mais cela ne nous arrêtera pas…

Le Bâton de Merlin reviendra à sa place en Snowdonia, foi de MacBride !

Le champ de bataille une fois l'attaque repouser
La prise de Benowic

Le soleil était lever depuis longtemps et les rapports faisaient état de deux fort tombés aux main de l’ennemi : Caer Hurbury et Caer Benowic.

Le Seigneur Gwaerion décida de monter une escouade pour patrouiller sur la frontière afin de limiter les dégâts et d’éviter que d’autre place forte ne tombe. Il croisa alors Sire Xcalibur de Lightway le Commandeur de la Force Lumière. Apres avoir devisé rapidement les de hommes tombèrent d’accord sur le fait qu’il fallait défendre nos terres et prirent la route de château sauvage.

Une fois sur place il fallu recruter des volontaire et ce ne fut pas chose facile. Mais s’armant de patience le seigneur Gwaerion réussi à trouver quelques braves pour l’accompagner. Sa démarche rencontra un écho au près de membre de la guilde « la colère d’Albion » et ce ne fut pas une mais trois escouade qui quittèrent Château sauvage bien décidé non seulement a défendre le mur d’Hadrien mais aussi et avant tout à reprendre Caer Benowic.

Gwaerion avait fixé Caer Sursbrooke comme lieu de rendez vous des troupes, avec les chef des autres escouades. Une fois réunis les trois escouade prirent la route…

Lorsqu’ils furent en vue de Caer Benowic ils marquèrent un temps d’arrêt pour s’assurer que le fort ne renfermait pas d’ennemis puis l’assaut fut lancé…

Les gardes tombèrent rapidement… Les Maîtres des Batailles entreprirent donc de faire céder la porte… Pendant ce temps le reste des escouades surveillait les arrières pour éviter toute arriver de renfort…

La porte du fort était a demi détruite lorsque que l’alerte fut donner par nos sentinelles…
Les Maîtres des Batailles réagir aussitôt et se ruèrent sur l’ennemi…
Ils avaient envoyé une escouade…

Le choc fut soudain… mais l’ennemis fut pris a son propre jeu pensant trouver des troupe afféré sur la porte, il déchantèrent bien vite. Nos troupes avaient opéré un volte face avec tellement de rapidité qu’aucun des membres de ces renforts n’avais pu pénétrer le fort…

Le danger écarter, les sapeurs reprirent leur travail et firent céder la porte d’enceinte…

Tous se ruèrent à l’intérieur et le travail de sape repris sur les portes du donjon…

Ces portes ci cédèrent à leur tour et les combattants d’Albion se ruèrent dans la salle du seigneur afin de le mettre à bas… Le fort avait été repris…

Il restait à le confier a la garde d’une autorité du royaume… Gwaerion réclama l’honneur de protéger ce fort au nom de Northumbria et pour le Royaume.

Une fois la garnison remplacée par des hommes du Lothian (Les fameux Cogneur du Lothian) Gwaerion sortit de Caer Benowic pour rejoindre la troupe. Il restait un fort a reprendre…

Mais la bannière de Northumbria flottait fièrement près du mur d’Hadrien Tel un défi à l’envahisseur. La victoire était pour Albion cette fois…

Caer Benowic arborant l'emblème de la Baronnie de Northumbria
La Nuit Sanglante

La patrouille de Gwaerion partit comme d'habitude en début de soirée de Château sauvage.

Les rapports étaient désastreux, Hibernia et Midgard mettaient nos côtes à feu et à sang. Une fois encore peu de volontaires s’était joint à la patrouille. Son cousin Donnegann et le père Hyppo étaient fidèles au poste tandis que le Commandeur Xcalibur se joignait à la patrouille pour la seconde fois seulement…

Trouvant quelques compagnons supplémentaires qui déambulaient dans Château Sauvage, l’escouade partit en direction de Caer Renaris tout d’abord, et de la tenta de rallier Caer Sursbrooke.

Gwaerion menait ces hommes et réussit à accéder sans trop d’encombre à la poterne du fort. Une fois l’escouade à l’intérieur, il demanda à Donnegann d’inspecter les machines de siège montées sur les murailles pendant qu’il avisait une estafette afin de connaître le général qui menait la défense du fort. Le général Hagon était présent en cette nuitée et il lui fit aussitôt parvenir une autre estafette l’informant que ses hommes se plaçaient sous son commandement. Cependant, la panique déclenchée par l’assaut massif et les éclaireurs ennemis empêchèrent toute communication constructive.

Caer Sursbrooke restait sous le feu ennemi… Donnegann pilonnait sans relâche les avants-postes hiberniens avec une grande efficacité… L’ost du fort n’avait plus de commandant et chacun faisait ce que le courage ou la bêtise lui dictait. Une éternité pour Gwaerion, à attendre, aboyer des indications, pousser les troupes dans un sens puis dans l’autre… Mais l’Unique était avec eux à cette heure et le premier assaut fut vaillamment repoussé et la position nettoyée de toute présence celte.

La joie fut de courte durée. Le général Hagon abandonna le commandement unifié, lassé de n’être entendu que par une poignée d’hommes quand tout le royaume aurait dû se mobiliser et écouter ses chefs de guerre. Le commandant Gritches reprit les rennes de la défense, réunissant autour de lui les quelques bonnes volontés se trouvant dans les Marches. Les rapports faisaient état de la chute de Caer Benowyc, Erasleigh et Berkstead. Caer Renaris et Hurbury étaient aussi assiégés…Caer Sursbrooke demeurait la seule place-forte qui empêchait l’ennemi de se ruer comme un seul homme sur le Reliquaire protégeant bâton du plus grand mage albionnais de tous les temps…

Bien que réduite, la nouvelle ost constituée de braves se lança à nouveau vers Caer Sursbrooke car l’ennemi l’assiégeait pour la seconde fois. Là encore, le combat fut effroyable, un véritable déluge de coups, de cris et de sang… La troupe se tailla un passage jusqu'à la poterne à travers la ligne de siège.

Donnegann se postait sur la tour nord-ouest du fort, et monta rapidement un palintone qui empêcha tout assaut par l’ouest. Lorsqu’une brèche fut ouverte sur le mur sud, le Baron dut se replier avec la fière Shayna et le père Hyppo dans le donjon retrouvant Gwaerion et le reste de l’ost qui s’y massaient en attendant l’assaut final…

Les portes éclatèrent sous les assauts Hiberniens, les cris des assaillants montèrent jusqu'à ceux qui protégeaient le Seigneur. Leurs pas résonnèrent dans le donjon. Puis les premiers coups furent échangés… La première vague d’assaillants fut repoussée, pas la seconde, qui submergea le dernier carré albionnais…

Tentant de regrouper le plus de monde possible et après avoir défendu en vain le fourreau d’Excalibur contre un formidable assaut midgardien, Gritches, écœuré lui-aussi par l’inconstance de nos troupes, abandonna le commandement général. Le commandant Zorgus le releva, sans conviction… Gwaerion continuait à prendre ses ordres des estafettes… Tous les braves se réunirent au Reliquaire de Mirddyn afin de sauver le peu qui restait…

Hibernia fut repoussée une première fois, brisée dans son élan par les catapultes et la rage des défenseurs, mais les renforts étaient retenus par les Midgardiens… Plus aucun doute n'était permis : les barbares de l’ouest et du nord s’étaient alliés…

La défense bien que courageuse qu’opposa l’escouade northumbrienne fut peine perdue et la dernière Relique albionnaise quitta finalement son socle pour rejoindre la lointaine Ile d’Emeraude, Hibernia la Magique…

Albion la Grande venait de subir la plus humiliante des défaites…
Message hors-roleplay
Réponse
J'ai corrigé le texte pour Gwaerion, je vais donc répondre. Les deux orthographes sont admises, et je préfère l'origine latine... qui a donné "hostile" en français moderne.

Citation :
OST ou HOST n.m. (lat. Hostis)

1 - Service militaire qu’au Moyen Age les vassaux devaient à leur suzerain. C’était une partie du service vassalique avec la chevauchée et la garde. De durée illimitée à l’origine, il se réduisit ensuite à une courte campagne, et se limita à une défense territoriale.
2 - Obligation au Haut Moyen Age pour tout homme libre de participer à une expédition militaire (hériban). Ce service s’est dès le XIIème siècle restreint aux liens vassaliques pour une campagne importante ou une chevauchée limitée à 40 jours.
3 - Armée à l’époque féodale.
Misa ita est.
Message roleplay
[HRP]
tout d'abord il me faut vous situé le context de cette histoire :

Elle prend naissance dans le roleplay de la baronnie de Northumbria que les habitués du roleplay broc ou des post de Thealin on deja du effleurer au moins je pense. Actuellement une partie du fief est sous le joug des vilain mechant pas bo midgardien et l'histoire qui va suivre est une tentative d'affaiblissement de ces mechant par un des seigneur du fief de Northumbria

Je vous previend que l'histoire est un peu longue mais j'ai préféré tout regrouper dans un seul document.

Je tien a remercier aussi Agher qui a pris une tres grande part a ce text

[/HRP]


Expedition en Terre de Midgard

Gwaerion c'était lever un fois de plus assez tôt... Il était de retour en Lothian et il avait remis Mortician au mains des geôlier de Donnegann...

Mais il lui semblait entendre les cris de souffrance des gens de Deira... et l'inaction de la baronnie en cet affaire le rendait furieux...

Frappant le montant de la fenêtre, il parti d'un pas décidé vers le casernement...

5 heures plus tard une troupe d’ hommes parmi les plus intrépides des "cogneurs" quittait Lothian en silence...

Ils prirent la route plein ouest afin d'atteindre la cote et bifurquèrent ensuite vers le sud direction Deira...

Les Cogneurs expliquèrent à Agher le départ de Gwaerion et les troupes qu'il mena avec lui à vers Deira

Après le compte, Lothian se trouvait quelques peu dépouillé, il ne restait qu'une poignée de Miliciens et de Cogneurs pour assurer le maintien du calme civil de la ville.
Les Arts Tisants avaient bien entendu soutenu l'effort du Seigneur en acheminant rapidement les fournitures nécessaires et mettant en route une caravane d'approvisionnement.

"Ainsi ce capitaine qui me réclamait des fournitures aura bien plus que cela ... Monseigneur en personne va superviser les combats et apporter son intervention. Désormais les efforts de Lothian iront vers le soutien de Monseigneur, que cela soit dit.
Que l'on m'envoie le Cogneur le plus endurant à cheval!
Un soldat s'avança, le regard dur et se frappa la poitrine de son poing devant tous.
- Messire Intendant, je peux voyager des jours entiers sans peiner!
Agher hocha la tête, comme à son habitude :
-Parfait, mon ami : vous voilà désigné courrier : vous porterez en personne les missives vers Monseigneur Gwaerion, et ne laisserez aucun d'autre que le Baron ou le Roy lui-même y jeter un regard! Que ces missives arrivent dans la main de Monseigneur ou que vous mourriez avec elles, est-ce clair?
L'homme se mit au garde à vous:
- A vos Ordres!
- Excellent, j'attends de vous tous la plus pure dévotion, Monseigneur compte sur vous, et il voudra retrouver un Lothian dévoué à son retour.

Agher se retira et tous repartirent à leur poste…

La traversé se fit sans soucis majeur...

Les hommes des hautes terres installèrent leur campement dans un petit fjord isolée et Gwaerion envoya trois éclaireurs alentour afin de reconnaître le terrain...

A leur retour Gwaerion écouta leur rapport avec attention... puis décida qu'il porterai le premier coup sur un silo isolé...

a la nuit tomber lui et ses hommes approchèrent a pas de velours du lieu... Les midgardiens dormaient paisiblement...

deux flèches firent taire a jamais les garde poster près du silo, puis les cogneurs versèrent de l'huile sur le bâtiment et les écurie alentour... Les chevaux furent détacher... ils se replièrent alors sur une position moins exposer et une volé de trait enflammer déclenchèrent l'attaque...

Le silo pris feu et les écurie aussi les chevaux en s'enfuyant ajoutèrent a la panique du village... c a ce moment que les hommes des hautes terres chargèrent...

Gwaerion comme a son habitude précédait ses hommes... la charge fut brutale rapide et dévastatrice... les quelques midgardiens qui avait eu la lucidité de s'harnacher n'opposèrent qu'une résistance de principe a la fureur des highlanders... galvanisé par la fougue de leur chefs les Cogneur tranchais tout se qui se présentait... les combats durèrent néanmoins jusqu'au petit matin... Gwaerion fit brûler le village après avoir fait provision de flèche et de nourriture...

Ce n'était que le début...

Voila trois jour qu'ils avait mis a sac les silos... les cogneur avait si bien fait leur ouvrage que la chasse n'avait pas encore été lancé après eux...

Fier de ce récent succès, Gwaerion étudiais les information de ses éclaireurs avant de se lancer dans une nouvelle opération...

Il avisa bientôt un fortin isoler qui restait malgré tout un point stratégique...

L'endroit près de Nottmoor faste était une tour de guet... Gwaerion et ses hommes n'eurent pas vraiment de mal a en approcher sous le couverte de la foret de pin qui s'étendait a ses pieds...

une groupe de 5 cogneur grimer avec les défroques du dernier pillage fut alors envoyer a la porte afin qu'elle fut ouverte... Les viking croyant voir arriver quelque survivant d'un quelconque larcin, ouvrirent rapidement les cogneur s'engouffrèrent alors rapidement pendant que Gwaerion et le reste de la troupe chargeais... Les cinq homme tenais la porte quand la charge brutal des Cogneurs de Lothian entra dans la tour...

Les quelques hommes en garnison sur place furent tous passer par l'épée puis Gwaerion fis fermer les porte et installer la troupe pour quelque temps...

Les midgardiens allaient bientôt réagir...

Il envoya un messager a ses batelier pour qu'il retourne donner le signal au gros des troupe de faire mouvement pour prendre la mer...

il savait sa tactique a la limite du suicidaire mais a situation désespéré solution désespéré si lui et ses cogneur pouvais affaiblir les lignes arrières
cela soulagerai sûrement les gens de Deira et une contre attaque serai possible...

Il faisait nuit, Gwaerion du haut de la tour de guet regardais au loin les lumières paisible des village viking persuader d'être protéger... mais les massacres attendraient...

Le froid mordant des terres de Midgard était assez semblable a celui du vent soufflant sur la landes des hautes terres, aussi les fier guerrier du Lothian n'éprouvais t il qu'une gène limité dans le bastion qu'il avait pris...

Voila deux jour qu'ils s'étaient installés lorsqu'un garde aperçu au loin un éclaireur... on averti aussitôt Gwaerion...

Le bastion était de construction solide quoi que rustique par rapport au place forte albionaise, aussi Gwaerion organisa t'il les défenses...

il leur faudrait tenir jusqu'a l'arriver des renforts... Heureusement l'éclaireur était repartit rapidement et le temps que la nouvelle se propage et qu'une troupe s'organise il pouvait espérer que ses renforts arrive avant le premier choc...

Le soir venu il se trouvait en haut de la tour et voyais au loin des colonnes de torche qui convergeaient vers un village proche dans la vallée... Il pria l'unique de donner la force a ses hommes de tenir, car il savait que les viking riposterai bientôt...

Au matin les rapport indiquais que le regroupement continuais... Ces barbares ne voulait rien laisser au hasard... néanmoins un groupe de quelques un vint jusqu'au pied du fort... comme en ambassade, cela surpris grandement Gwaerion qui se rendis sur le fronton pour écouter ce qu'il avait a dire... L'un de viking s'approcha et dans un saxon hésitant présentant un grand troll armer d'une imposante hache a deux mains comme le champion d'un village voisin et annonça qu'il souhaitait affronter le champion des Highlander avant que l'assaut fut lancer sur le fort... Les Cogneurs tous de valeureux combattant et aguerri saluèrent l'invitation par une vive excitation... Gwaerion allait peut être permettre a l'un d'entre eux de s'illustrer dans ce combat...

Gwaerion réfléchi un instant et demanda le temps de la réflexion. Il donna rendez vous au coucher du soleil a l'équipage midgardiens pour donner sa réponse... ces Derniers n'acceptèrent qu'a contre coeur et seulement lorsque le soleil serait a son zénith... "C’est toujours ça de gagner..." se dit Gwaerion...

En effet l'étrange demande lui permettait de gagner un temps précieux... même si il n'en connaissait pas la raison... il loua l'unique en secret pour ce don. Puis il s'isola pour réfléchir a une réponse...

Le Soleil rendu au zénith les midgardiens revinrent sous les créneau de la tour...

Gwaerion sortit alors seul de la tour, a pied, et annonça qu'il affronterai le champion... Les cogneurs avait pris la nouvelle avec fierté et crainte pour leur Seigneur...

Les midgardiens reculèrent a cent pas et Gwaerion avança vers son adversaire...

Le troll jaugea le highlander de toute sa hauteur... si parmi les sien Gwaerion pouvais se targuer d'une stature imposante il n'en était rien face au colosse de muscle et de pierre qui se tenais devant lui...

Il revint a l'esprit du seigneur le saccage de sa ferme natale... et le coup qui lui avait coûter un oeil... serrant les gardes de ses arme il se tenais prêt, tendu comme un câble de catapulte... sur les hauteurs de la tour les cogneurs s'agglutinaient pour voir le spectacle...

La charge du troll fut si soudaine que Gwaerion ne pus qu'esquiver le premier coup avant de sortir ses arme... il ne s'attendait pas a une tel rapidité chez un adversaire de cette taille... mais la charge téméraire du troll avais laisser une ouverture... le cimeterre et l'épée solaire frappèrent la pierre au niveau des hanches de la créature... ça ne la fit même pas tressaillir...

D'un grand coup circulaire le troll obligea le highlander a reprendre de la distance. Mais l'expérience des champs de bataille du mur d'Hadrien ne laissa pas Gwaerion sans ressource... Emporter par l'inertie de son coup le troll avait a nouveau laisser une ouverture... L'homme si engouffra et frappa de taille a nouveau, erreur...

Le troll avait fais suivre sa hache par son autre bras et c a peine si Gwaerion pu paré le coup de boutoir que lui avait réserver son adversaire... la résonance du choc remonta le long des bras du highlander le laissant un court instant sans réaction... c a lors que le troll leva sa hache prêt a achever son adversaire qu'il pensait a sa merci... mais Gwaerion se ressaisi juste a temps pour sauter hors de porter du coup mortel...

Sur les gradin les cogneurs braillait des encouragement... les vikings eux aussi...

après ce court échange les deux adversaire se scrutèrent un moment attendant le premier mouvement de l'autre pour prendre l'avantage... Si Gwaerion avait eu un doute quand au qualité guerrier du monstre il n’en avait plus... il n'usurpait pas son titre de champion...

Gwaerion ce décida a relancer le combat par un feinte de débutant pour obliger son adversaire a réagir... cela réussi a moitié... Gwaerion du reculer pour parer un nouveau coup qui aurai couper en deux le plus robuste des arbre du Lothian... Il senti alors l'effet d'un des enchantement de ses armes et le temps lui parut s'étiré lorsque le troll rentra dans une rage de berseker et se jeta sur l'homme... rapide comme l'éclair les lames du seigneur de Lothian entamèrent l'armure de pierre du géant les coups de son adversaire était puissant mais tout semblais comme ralenti pour Gwaerion et les parades et les ripostes s'enchaînaient avec aisance... l'échange se prolongea et les force du troll diminuèrent alors que l'enchantement continuais a faire effet... l'effet de la rage de dissipa alors tout a fait et Gwaerion finit par faire plier genou a son adversaire...

Le troll a genou devant l'homme semblais attendre son destin en le fixant dans les yeux... Gwaerion ne se fit pas prier... d'un coup puissant et net il tranchât la gorge du colosse qui s'effondra au sol... puis il se tourna au aguets vers les vikings, alors que ses hommes poussai des hourra...

Le héraut viking l'interpella pour le félicité, et lui promettre mille mort lorsque la troupe donnerai l'assaut au fortin...

Gwaerion ne répondit rien... et rentra a reculons sous la protection de la tour... La nuit risquait d'être longue...

Durant l'après midi les hommes des hautes terre virent se déplacer vers eux un masse sombre plusieurs centaine de guerrier avait été réunis pour mener l'assaut sur le fortin...

La marée midgardienne avança lentement jusqu'a ce que l'on puisse compter les lances... En haut de la tour un palintone près a frapper... sur les créneau les archers et quelque baliste portative...

Les troupes midgardienne s'arrêtèrent un instant... puis chargèrent tel un barrage qui lâcherai sa sauvagerie... une salve de flèche les accueilli, puis les premières échelles s'appuyèrent sur le muraille... les highlander tachaient de repousser toute celle qu'ils pouvaient... on vit alors un groupe de Troll portant un énorme bélier se ruer sur la porte... Le palintone rentra en action...

tous courraient en haut de rempart pour éviter que l'ennemi ne prenne pied a l'intérieur... tranchant, perçant, poussant, on ne prenait pas le temps d'achever les blesser grave... Les homme des hautes terres était bien mal parti, vus la masse d'ennemi ils combattraient jusqu'au petit jour si rien ne venais faire changer l'équilibre...

fort heureusement a la nuit tombante...

Quelque village de la vallée était en flamme et cela commença a parcourir les rang des assaillant comme un frisson... il reculèrent laissant des défenseurs fourbu mais victorieux...

Les pertes étaient néanmoins réelle pour les highlander, une dizaine avaient succombé sous les projectiles, la porte ne résisterai pas a un autre assaut... les feus de la vallée avait été salvateur mais il restait a savoir qui les avait allumer... et Gwaerion avait disparu...

Les hommes des hautes terres avaient chercher leur chef pendant plusieurs heures sans résultat il ne figurait pas au nombre des mort ou des blessé... plusieurs éclaireur furent envoyer pour tenter de trouver une piste pour lancer des recherches...

l'écho d'une goutte d'eau réveilla l'homme meurtri...

on l'avait enchaîner et dépouiller de ses armes...

il pus entendre quelques rire cristallin de la galerie toute proche...

il se concentra sur ses souvenir comment était il arriver la...

il y'avait eu l'assaut de la tour... puis le duel avec le troll... et enfin l'attaque des troupes midgardienne...

oui ça lui revenais doucement...

il avait avisé un groupe de furie qui décimais ces hommes il n'avait jamais vu choses pareil sur un champ de bataille se jetant dans la mêlée sans plus réfléchir il avait terrassée quelques assaillant et c'était retrouver isoler ivre du combat qu'il livrais il s'était laissé isolé comme un débutant, et bientôt il avait été submerger par le nombre...

voila plusieurs jour de cela lui semblait il combien il aurai eu bien du mal a le dire...

fatiguer il sombra a nouveau dans l'inconscience au son d'une vois cristalline parlant dans une langue qu'il ne comprenais pas...

Le temps, quand on court après n'a pas la même saveur.. suite aux diverses occupations dans Lothian, Agher avait définitivement renoncé à recevoir des nouvelles de son Seigneur, et espérait que le coursier habile qui avait prétendu pouvoir le retrouver dans les steppes midgardiennes reviendrait avec du neuf, voir du concret.
Ce qui arriva doucha largement son attente : après une semaine plutôt morne, passée à regarder tomber la pluie sur les cultures desséchées de son petit potager, le sorcier avait décidé de se replonger dans sa collection de spécimens de laboratoire, quand un Cogneur entra avec le calme habituel de ces miliciens, renversant un précieux lézard empaillé et laissant sur le sol briqué des traces de boue irritantes en criant au loup… et accessoirement à l'intendant.

Après une descente dans les marches digne d'un pachyderme dans un laboratoire, le Cogneur se jeta littéralement sur le sorcier pour le secouer par les épaules.
'- Il sont revenus: Nos frères sont revenus des terres de Midgard!'
Aussi valide qu'une branche sous la tourmente du vent, le sorcier toussa avec insistance jusqu'à ce que l'enthousiaste - qui faisait facilement le double de sa taille - daigne le lâcher avec un sourire contrit. Reprenant ses esprits et sans ajouter un mot, l'intendant en question se rua hors le Domaine, à la recherche d'un visage, un visage bien particulier, qu'il imaginait déjà... froid, fermé, mais fier.
Puis des regards étonnés se tournèrent vers le sorcier qui courait comme une jouvencelle à l'arrivée d'une caravane, et il reprit son emprise sur lui-même, se forçant à la pondération.
Mais au milieu des troupes, d'une longue colonne de Cogneurs, de soldats, de jeunes braves tentés par l'Appel du Seigneur pour aller défendre les valeurs sacrées, il n'y avait nulle présence de Gwaerion.
Calculant, réfléchissant, Agher commença à mettre en place dans son esprit les différentes possibilités qui s'ouvraient à lui pour le bien de Lothian, et de ces gens qu'il avait appris -parfois malgré lui- à connaître voir parfois à respecter. Malgré lui il sentit un picotement dans les yeux, et une douleur dans les tripes qu'il s'efforça de maîtriser. Il savait qu'une partie de sa vie se rattachait au respect de cet homme fort, qui lui avait dit de prendre la vie à bras le corps et de la serrer comme une amante réticente... en des termes plus colorés.

Avec toute la dignité rattachée à son illusoire fonction, le sorcier demanda à voir les capitaines dans le Hall du Seigneur, et organisa vite fait et bien fait le nécessaire pour les blessés et les dépouilles de la poignée de combattants ramenés par leurs frères d'armes pour être mis en terre en sol sacré. Quand on l'interpella il éluda. Quand on le héla il se détourna. Entourant son coeur d'une gangue de fer , il se répéta ses devoirs pour se forcer à ne pas se mettre à imaginer toutes sortes de choses désagréables.
Plus tard, quand tout fut mis en place, il reçut dans le grand Hall de l'étage, les deux capitaines, des vétérans bien en vue du Clan, et leur demanda patiemment de lui exposer les faits dans leur intégralité, citant le peu qu'il savait déjà des dernières dépêches.
Glennan, le plus âgé, pris la parole après avoir bu une gorgée de bière, visiblement las.

'- Le combat s'est enlisé après la défaite de leur champion... nous avons pris position en siège et essayé de forcer leur front de défense, mais les charges successives contres leur palissade ont laissé de profondes cicatrices dans notre camp, et Gwaerion décida de lancer un assaut général la prochaine nuit après avoir allumé des feux et fait fumer la totalité de leur palissade pour nous donner l'avantage. La nuit le combat fur brutal et efficace, mais beaucoup des notre furent blessés, voir quelques uns vaincus. Mais dans le feu de l'action, de la charge menée par notre Seigneur lui-même, nous avons perdu de vue les premiers rangs qui se sont engouffrés dans le coeur de la ville... et avec eux notre Seigneur.
Agher écoutait, impassible. Il avait toujours pensé, quelque part, que la guerre incessante mènerait son Seigneur vers un danger qu'il ne pourrait ni refuser de combattre... ni gagner.
- Après la victoire, une victoire plutôt pauvre parce que même les vieillards et les femmes ont tenu à se battre, nous avons parcouru les alentours à la recherches de tous, mais nous n'avons pas trouvé trace de notre chef, seulement de quelques frères qui avaient couru après des fuyards.
Agher regarda Glennan avec une certaine confusion.
- Il n'est... pas mort?
Les hommes se regardèrent et le second vétéran prit la parole.
- Pas que nous sachions, mais nous n'avons eu dépouille, ni indices, ni traces, aucun message de rançonnement ou de..
- Il n'est pas mort! Il n'est pas tombé! - le sorcier frappa rageusement de son poing sur la table.
- Messire Intendant...
- J'irai moi-même! Trouvez-moi une demi douzaine de soldats valides et qui ont vécu le voyage et les combats. Je veux des vivres, des chevaux et un plan correct des lieux que vous avez traversés.
- Messire Intendant! Agher! Reprenez-vous, c'est du suicide.
- Glennan, mon bon Glennan...je n'ai pas d'autre choix, me morfondre à Lothian et survivre à la perte de Monseigneur sans savoir ce qui est vraiment arrivé serait un pire destin qu'oser le chercher.
- Mais Messire Intendant, Lothian à besoin de vous, plus que jamais maintenant.
- Ils comprendront... Monseigneur a plus d'importance à leurs yeux, et ils voudront comme moi croire en l'espoir.
Glennan se leva de son banc et regarda le sorcier en face.
- Agher, je vous connais depuis que vous êtes arrivé, et si j'apprécie les efforts que vous avez progressivement faits pour Lothian et le Clan, malgré que vous ayez débarqué comme un invité indésirable à un souper festif, je suis sûr de vôtre loyauté envers notre Gwaerion. Il est mon cousin éloigné, et sans les rigueurs du climat, le manque de ressources et les contre attaques revanchardes des Midgardiens, je serai resté à retourner chacune de ces montagnes pour voir s'il ne s'était pas égaré en dessous!
- Je n'ai pas le choix, Glennan, pas le choix. dit le sorcier en baissant la tête, les yeux recommençant à lui piquer. Rencontrer un homme d'honneur à changé ma vie sans but, c'est le moins que je puisse lui rendre.
- Vous n'en démordrez pas? demanda le vétéran.
- Je ne le dois pas! répondit le sorcier.
Glennan haussa ses épaules massives et entreprit de remettre sa cape de fourrure, en regardant son compagnon assis près de lui qui était resté fermé.
- Je n'ai plus de femme, et mes enfants sont tous assez grands pour vivre leur propre vie. laissez moi une nuit pour leur botter l'arrière-train et leur rappeler qui est le père autour d'une bonne table et je serai à vous demain.
- Merci Glennan, désolé de vous imposer...
- Ce n'est rien. Dit l'homme en agitant la main et la posant sur l'épaule de son voisin.
- Va et retrouve ta femme et ta fille, Blovus. Tu l'as amplement mérité et je veux te savoir présent ici pour les tenir tous à l'oeil.
L'homme hocha la tête sans rien dire, et partit après avoir incliné la tête avec raideur vers le sorcier.
Se dirigeant vers les escaliers, Glennan dit:
- J'espère que ce n'est pas une fantaisie de votre part, Mage. Et ne touchez pas trop à cette liqueur que vous affectionnez, cette nuit, car dès demain midi à cheval, je vous expliquerai notre itinéraire.'

Le froid était comme les eaux bouillonnantes d'un fleuve qui s'efforçaient de renverser un rocher jour après jour, minute après minute, parce que le contourner semblait atteindre son ego. Cette eau n'aspirait qu'à une chose, courir en bas de la falaise sans être interrompue en son centre par ce vulgaire gros caillou, reprendre en quelque sorte un courant initial. Cette pensée analytique du vent qui le tourmentait ne suffisait pas à rassurer Agher sur ce qu'il vivait. Telle une congère uniforme, il avançait avec la sensation de glisser sur la neige plutôt que de marcher lentement dessus. En colonne au milieu d'une plaine enneigée battue par la tourmente des vents, lui et Glennan, ainsi que 3 autre soldats, faisaient figure du rocher en question. Ces diables de highlanders ne semblaient pas outre mesure gênés par la tourmente, mais Agher qui s'appliquait à rester droit dans leur sillage se demandait quand une bourrasque le mettrait à terre,ou l'emporterait dans les airs. Le fait est que, même en suivant la piste tracée par le Cogneur devant lui, la route restait difficile.

Le soir, lorsqu'ils eurent atteint une forêt de pins qui les protégeait bien plus du froid, ils goûtèrent un repos mérité. Après avoir creusé une fosse, ils firent un feu rassurant et se blottirent autour, quand le plus leste des soldats grimpa dans l'un des arbres pour prendre le premier tour de garde, et que les autres posèrent quelques collets bien adaptés autour du camp. Glennan revient au milieu et regarda le sorcier sous les peaux qui tendait les mains vers le feu.

'- Alors, Agher? Charmé par l'aventure? On en redemande?
Ledit sorcier le regarda avec morgue.
- Je savais bien que les Cogneurs avaient mauvais fond... vous vous jouez d'un pauvre sarrasin innocent.
- Ha! Mon bon Intendant amoureux du confort, rassurez-vous demain nous traverserons lentement ces bois vers en longeant les collines, et le plus dangereux ne sera pas de supporter le froid ou les racines sous vos pieds, mais de croiser une groupe de vikings. Vous avez déjà vu un troll?
- J'ai eu ma part de combats dans nos frontières, et même un peu derrière celles-ci, capitaine. Oui j'ai croisé le regard du troll qui vous charge l'écume à la bouche et se précipite vers vous comme vous comme une inéluctable mort.
- Parfait! Repensez à vos formules de poète et serrez bien les fesses, parce que demain quand on croisera le premier troll, je veux que vous nous montriez si vous savez encore remuer vos mains engourdies dans les airs et faire des couleurs, là - enchaîna Glennan avec un geste vague de la main.
- Très drôle, capitaine, on appelle cela un sortilège, et oui je saurai faire le nécessaire, si vous les tenez à distance.
- Je me contenterai de les découper un peu. dit Glennan en haussant les épaules. Vous êtes sur de vouloir en garder en vie?
- Seulement un de leur éclaireur ou chasseur, ils doivent être bien renseignés, tout du moins coutumiers de la région plus que tout autre.'

La première échauffourée ne se déroula pas comme prévue, lorsqu'un valkyn qui s'affairait visiblement autour d'un campement de créatures semi humanoïdes à l'allure de bêtes fauves, les vit arriver malgré la discrétion des hommes. Animant des squelettes à son service, il les envoya droit sur le sorcier et commença à incanter dans un langage criard. Les Cogneurs chargèrent en un râle et deux d'entre se retrouvèrent enlisé dans le sol, se débattant avec force cris. Quand un guerrier squelettique se précipita sur Agher, Glennan lui coupa la route en le sonnant d'un coup double de ses monstrueuses lames, et le débita en bonne et due forme. Agher réagit en endormant le mage ennemi et ses squelettes dans un hypnotisme relatif, et tous s'approchèrent du valkyn avec un air qui en disait long sur son avenir. Un regard vers leur chef, et le mage se fit transpercer de part en part, comme Glennan hochait la tête. Agher ne pus empêcher un haut le coeur, et regarda les derniers squelettes tomber inanimés au sol.
'- C'était un prêtre de Bodger n'est-ce pas? demanda Agher
- Une belle sal... Saleté oui!
Agher ne dit mot.
- Partons, on ne sait jamais si ils sont seuls.
Les hommes se rassemblèrent et reprirent leur route.'

Glennan prenait son temps pour trouver des pistes évitant tout contact avec les créatures étranges qui habitaient ces contrées, et il mena le groupe avec habileté à travers ce qu'il se rappelait d'un itinéraire proche du celui qu'avaient suivi les troupes auparavant.
Croisant des chevaux sauvages, des spectres et des morts vivants, Agher ouvrait grand les yeux et prenait mentalement note de tout ce qu'il rencontrait dans ces landes enneigées.
Plus tard vers la soirée qui tombait vite sur ces terres, alors qu'il étaient fatigués de leur marche à travers les pins centenaires, ils cherchaient un endroit à l'abri du regard pour se reposer quand un des hommes annonça avoir vu une lumière sur la gauche, entre les immenses troncs. Tous s'arrêtèrent, se dissimulant derrière les arbres, et le plus discret des soldats alla examiner la chose pendant qu'un autre surveillait les alentours. Le coeur d'Agher cognait dans sa poitrine, conscient des dangers qu'ils pouvaient à tout moment rencontrer, et il se força au calme. L'homme revint en parlant tout bas d'un camp avec au moins deux trolls et deux kobolds, et un viking qui circulait. Glennan regarda le sorcier, qui hocha la tête.
'- C'est l'occasion ou jamais. Nous devons capturer l'un d'entre eux et je me chargerai de l'interroger. Le tout est d'arriver à les surprendre.
- Je vais faire diversion en contournant le camp et à votre gauche je jetterai quelque chose dans leur feu. A ce moment vous essayerez des les paralyser comme la dernière fois.
- Je vous rappelle que cela ne marche pas si vous les blessez auparavant... alors gardez un oeil sur moi.
- Sheld va vous protéger, tu suis le signal, Sheld? demanda Glennan à un de ses hommes, un highlander de taille moyenne qui se battait à la hache et arborait un écu de métal cabossé - et celui-ci cogna sa poitrine de son poing puis vint se poster à coter du sorcier.
- Bien, les autres je veux vous voir sauter sur les mages d'abord. Ne vous posez pas de questions. Si vous voyez qu'ils ont une robe ou une tunique ce seront vos cibles, et prenez garde à ce que l'un de ces fous de troll ne se libère pas ou ne lance pas de charmes de soins.
Tous hochèrent la tête et ils se séparèrent à portée de vue.

L'assaut fut rapide et bref. Une bûche de bois atteint en une belle envolée le feu ennemi, et tous se levèrent avant même qu'elle ne fasse s'envoler les braises et crée un petit nuage de cendres. Les trolls poussèrent un cri en se redressant, et la cible parfaite fut le centre du sortilège du sorcier. Les soldats se ruèrent sur les kobolds et les mirent en charpie, quand un des trolls poussa un râle de rage et se convulsa sur lui-même, adoptant la forme hybride d'un humanoïde et d'un ours. Glennan plongea sur lui, ses deux lames en avant, et engagea un combat féroce. A ce moment, alors qu'Agher regardait avec émotion le combat monstrueux, une flèche l'atteignit en pleine cuisse, et il tomba sur un genou en criant. Se retournant vers la direction du projectile, il vit une forme derrière un arbre, et le sorcier incanta avec une hâte désespérée vers la forme indistincte. Au moment ou le sortilège devait l'atteindre, une deuxième flèche le cueilli au torse, et la douleur l'emporta vers les abîmes de l'inconscience.

Au milieu des brumes de la douleur, la voix indistincte d'un homme le hélant lui parvint. Dans un songe trouble, le visage et les expressions du Seigneur Gwaerion lui revenaient, dans les échanges qu'ils avaient eu entre eux. Il se revoyait, tous deux assis devant le feu, dans le Domaine, une choppe à la main et regardant les flammes faire danser les ombres, alors que le peu prolixe Gwaerion se détendait et racontait une trace de son passé.

- Raser des fermes et des villages nous était aisé, à l'époque. La terreur que nous inspirions à tous, nos ennemis comme le peu d'amis que nous puissions nommer, était la meilleure des récompenses. Disait Gwaerion, songeur, en regardant les flammes. La camaraderie des combattants, l'engouement du sang et le besoin de se prouver à soi-même me laissaient presque indifférents. Ma vie était réglée sur une simple modèle, et j'avais foi en moi. Il m'a fallu longtemps après que j'ai reçu mon héritage et appris qu'un autre destin m'attendait pour que je comprenne le manque de valeur de nos actions d'alors.
- Vous… ne regrettez pas vraiment ces actes, Monseigneur? demanda Agher en se tournant vers le visage anguleux de l'homme.
- Cela fait partie de moi, de ma vie. Je regrette surtout d'avoir perdu du temps, pour le reste j'accepte ce que j'ai fait et je me résous à un jugement divin. L'homme n'est pas apte à me juger. Et le fou qui l'osera devra accepter que je le juge aussi.
- Mais vous avez changé, Monseigneur.
- Je n'en suis pas aussi sur que toi. Je laisse désormais les valeurs et les gens qui me sont cher être la raison de ma colère, quand je dois me battre. Je souhaite juste que la violence soit une réponse, non un divertissement.
Un moment passa à regarder le feu dévorer le bois et le faire craquer.
- Donc, vous allez retourner en Deira ou parcourir nos frontières ennemies, prochainement?
Le Seigneur ne répondit pas. Le lendemain il serait déjà loin de Lothian.

Agher s'éveilla dans l'ambiance feutrée d'une grotte où se consumait lentement un feu aux braises rassurantes. Les hommes étaient endormis
autour, et une des soldat emmitouflé de peaux était adossé derrière un des gros rochers qui comblait partiellement l'entrée de la cavité, ou l'on pouvait derrière deviner le noir de la nuit. Celui-ci se tourna vers le feu et vit le sorcier bouger, il se leva et alla vers lui, sans un bruit. Agher reconnu le jeune Sheld, et le regarda s'asseoir près de lui.
- Je.. je n'ai pas pu vous protéger à temps, Messire.
Agher fit signe vers la gourde d'eau, que le jeune homme lui tendit et le fit finalement boire lentement. Le sorcier répondit d'un chuchotement:
- Ne t'en veux pas inutilement, Sheld. Ces archers sont des démons, ils savent se confondre avec la terre et les arbres pour nous achever de dos comme des traîtres.
Glennan ouvrit un oeil - il ne devait pas dormi bien fort - et se leva pour voir comment allait le sorcier. Agher vit qu'il arborait de nombreux bandages de fortunes et se levait plutôt difficilement
- Hé bien sarrasin, on ne vous a pas appris à courir face à un archer? Vous avez de la chance que Sheld l'ait coursé et rattraper, j'étais déjà très pris.
- A vous entendre je suis coupable de fragilité, capitaine. Combien de temps suis-je resté inconscient?
- Nous nous sommes autorisés une journée de repos... mes hommes et moi-même en avions autant besoin. Sinon un cadeau vous attends au fond de cette grotte.
- Un..? Vous êtes allé faire des courses? Inutile de m'amener un panier d'oranges, capitaine.
- Bah si vous avez la force de dire des bêtises, vous avez la force de vous lever. Prenez votre temps et nous irons voir cela ensemble.'

Un moment après, suivant une bonne cinquantaine de mètres le long de la grotte qui se transformait en caverne, Agher soutenu par Glennan et Sheld avança vers un autre foyer lumineux. A son grand étonnement il vit le jeune Claudus MacBride, alanguit devant une petit foyer avec tout le confort nécessaire d'un explorateur : bouilloire, lampe à huile, et couvertures de grosse laine. Une odeur de thé régnait dans la cavité.
Agher s'immobilisa, marquant une pause, et s'apprêtant à dire quelque chose, quand le Père Claudus qui les avait vu se leva précipitamment et fonça sur eux, empoignant le sorcier par le col avec véhémence.
-' Alors, vieux gâteux, on part à la recherche de mon frère sans moi? Et moi je sers à quoi à Lothian, à écouter les confessions d'un Cogneur qui pince les fesses des servantes et absoudre les alcooliques? Tu ne pouvais pas simplement venir me chercher, hein ?
Agher gémit en sentant une douleur sourde se réveiller entre ses côtes.
Glennan s'interposa entre eux et calma le jeu.
- Il est à peine remis, mon père. Dit Glennan en dissimulant mal un sourire. Soignez le un peu plus avant de le jeter sur les murs.
Le jeune MacBride se calma et inspecta les blessures d'Agher qui restait silencieux. Puis il passa à celle de Glennan qui soupira bruyamment pendant deux bonnes minutes.
- Ha silence, capitaine, sinon je vous renvoi dormir pendant une semaine. Vous récupérez rapidement, mais par la barbe de Saint Simon vous auriez du rester allongé. J'ai encore fort à faire avec vous deux. Sheld pose moi ce vieux sarrasins près du feu, et ramène ton capitaine pour qu'il dorme un peu.
Sheld hésita devant le ton direct du clerc.
- J'ai été trop vite, Sheld? Ou c'est ma vue qui t'ennuie? Tu veux qu'on en parle dans un confessionnal?
Sheld posa son fardeau et déguerpit avec son capitaine vers l'autre bout de la grotte.
- Mais comment... ? Commença Agher.
- HA ! Vieux fou! Tu m'as envoyé tous les blessés quand ils sont revenus, et tu croyais que je n'allais pas te suivre. Je te connais maintenant, je te rappelle que c'est toi qui m’as accompagné depuis mon arrivée en Lothian. J'ai dû payer le maître Kahu une fortune (le jeune clerc insista sur le mot) pour qu'il m'aide à vous pister. Heureusement qu'il connaît bien ces terres. Le vieux grigou m'a aplatit la bourse plus qu'une hostie oubliée sous un lutrin. D'ailleurs je te présenterais la facture. Toujours est-il qu'il avait effectivement la capacité de te retrouver où que tu ailles... hum.
- Il a du sentir de loin l'odeur de la liqueur que je cache dans mon paquetage... il la déteste.
- Très drôle, maintenant approche que je te refasse tes bandages, et tu me diras à quel point vous n'avez pas progressé.
Agher grimaça. Les MacBride avaient décidément un défaut d'éducation, semblait-il.
- Ha et au passage, le jeune Sheld à chahuter le viking qui t'avait épinglé, il est là-bas. Dit Claudus en montrant ce qu'Agher avait pris pour un tas de couvertures et de peaux.
Le sorcier regarda la pile d'un air interdit, et se remémora ce pourquoi il était venu ici. Pendant que le clerc s'affairait à le transformer en momie, il se sentit soulagé intérieurement de se savoir en bonne compagnie. Cette fois-ci il s'en était fallu de peu qu'il échoue lamentablement. Il ne laisserait pas une autre occasion filer ; e viking allait fournir la preuve que ses années d'études sur les sortilèges affectant l'esprit n'aveint pas été vaines.

'- Et maintenant? Chuchota Glennan.
Les hommes étaient en train de regarder le sorcier qui tenait la tête du viking du bout des doigts, au niveau des tempes, le fixant droit des les yeux. Le Viking transpirait et sa bouche se déformait sur un rictus affreux, mais Glennan avait pris soin de lui fourrer un linge dans la gorge, de sorte qu'il inspirait bruyamment par les narines.
- Agher se concentra. Dans son esprit se superposaient les souvenirs qu'il avait du visage de Gwaerion et ceux des visages que le viking connaissait. Parmi le peu d'albionnais que ce viking avait pu croiser, il n'y avait apparemment personne qui ressembla de près ou de loin au Seigneur.
Le sorcier sortit de l'esprit du viking en haletant sous l'effort.
- Aucune trace de Monseigneur. Avoua Agher.
- C'eut été trop facile avec le premier viking de passage, marmonna Claudus.
- Nous voilà repartit à zéro, ragea Glennan.
- Pas forcément, capitaine Glennan, dit Claudus, il faut se rapprocher des lieux de la bataille.
- Cette zone doit être grandement surveillée maintenant, mon Père. S'en approcher et y circuler sera plus que difficile.
- Nous n'avons rien à perdre, Capitaine, dit patiemment Agher. Nous devons au moins trouver sa trace.'

Dans la journée, ils s'étaient déplacé pour se rapprocher des lieux où le Seigneur Gwaerion avait commencé les hostilités et avancé plus en avant dans les terres en traînant leur prisonnier. Ils arrivèrent en haut d'une colline glacée mais peu neigeuse, où l'on voyait en contrebas 3 formes autour d'un feu qui traçaient des cercles dans le sol d'un hameau détruit et incendié. Glennan intervint en précisant que ce hameau avait été un des premiers à être détruit sur leur route. Ils décidèrent d'avancer plus encore et observer ce qui se tramait. En s'approchant, longeant la colline d'arbres en arbres avec discrétion, ils purent identifier trois femmes vikings dans un accoutrement particulier, fait de maille, de lin blanc et d'ailes de tissu, avec des lances.
Agher regarda Glennan et lui fit signe de descendre, le capitaine dispersa ses hommes que Claudus accompagna de loin, alors que le vétéran et le sorcier descendirent précautionneusement.
On voyait une des femmes, apparemment la chef, ordonner aux deux autres de dessiner sur le sol des symboles et des runes ésotériques.
Sans le moindre bruit, Glennan avança à découvert jusque derrière une hutte écroulée, et il le va le bras vers les autres. le second groupe fit de même de loin, à une quarantaine de mètres, et Agher rejoint le capitaine.
Lorsque les trois femmes se rassemblèrent, Agher se leva et incanta en leur direction, les hypnotisant alors que tout le monde chargeait vers elle. De fait, elles n'eurent pas vraiment le temps de réagir. Mais le sorcier intervint.
'- Ne les tues pas, nous devons obtenir des informations. Les hommes s'affairèrent à les ligoter prestement et les jeter au sol, puis commencèrent à les regarder d'un autre oeil. Sous le casque de maille, des cheveux blonds et cendrés cascadaient, et elles se trémoussaient dans leur carcan de façon presque amusante, battant de jolies jambes musclées au galbe blanc presque tentantes, si bien que les soldats marquèrent une hésitation.
Claudus avança au milieu d'elles.
- Alors les gars? On se sent seul dans la neige et un petit pêché de chair réchaufferait son homme? Je vais vous en donner moi de l'affection! dit il en agitant sa masse dorée.
- Allons mon père, nous sommes surpris voilà tout, déglutit Glennan. Ces donzelles sont accoutrées de façon bizarre, j'ai rarement vu ça.
Agher s'avança et enleva le casque de celle qui devait être le chef, elle révéla un joli minois déformé par la colère, et le regarda intensément.
- Si ses yeux étaient des dagues j'aurai du boulot encore! Ricana Claudus
- Il me semble, commença Agher, il me semble que ces vêtements et ces armures en forme d'ailes… me rappellent quelque chose.
Il la releva sur son séant et s'assit devant elle, son bâton bien en vue entre eux deux.
- Valkyrie, dit le sorcier.
La femme eut un bref instant un regard différent, et Agher se releva, pour la relever avec lui.
- C'est une Valkyrie, une guerrière et une prêtresse chargée d'accompagner les âmes des braves morts au combat directement vers leur repos, le Valhalla.
- Ca doit nous aider? demanda Glennan.
- Peut être.. Claudus, tu te rappelles ton latin d'église, quand tu jouais les élèves attentifs sur les bancs?
Le clerc foudroya du regard le sorcier qui soupira et s'adressa à la femme dans une langue d'abord hésitante, puis un peu plus sûre. La femme répondit par des brèves locutions d'une voix chantante mais plaine d'accents haineux qui surprit tout le monde.
- Elle veut que nous les achevions sans déshonneur... elle ne m'as pas dit son nom, dit le clerc
Les hommes gloussèrent jusqu'à ce que Claudus remette la main sur son marteau.
- Dit lui que nous souhaitons des renseignements... je suppose qu'elles sont venus chercher les âmes des défunts ici, ou en quelque sorte purifier les lieux.
Le clerc continua son dialogue, approchant de la femme qui se tenait droit, les bras et les jambes attachées, dans une attitude fière et presque hautaine.
- Elle dit qu'elle ne négociera pas sous la torture.
Agher rigola devant elle. un rire franc, sans méchanceté, ce qui fit se poser des questions à tous, puis sous l'inspiration il demanda :
- Dis lui que nous négocions sa vie et celle de ses amies et même celle de notre prisonnier si elle nous dit ou est l'esprit du Seigneur qui a vaincu le champion dans le fjord au Nord de Nottmoor.
- Tu es fou? demanda Claudus, mais il procéda à nouveau.
Après un débat qui menaça de lasser les spectateurs qui se dandinaient sur leurs jambes en attendant la suite, Claudus traduisit:
- Elle dit qu'elle peut faire une cérémonie pour demander à l'âme du vaincu qui a été déchu de localiser son ennemi, apparemment parce qu'il cherche à le tourmenter.'
Agher reprit espoir. il semblait qu'une solution se dessine, et il cacha l'inquiétude qui l'avait fait formuler sa demande comme si Gwaerion était mort et non vivant. Il donna des instructions pour qu'elle soit libérée et accomplisse son rituel, sous la garde des hommes et de leurs arcs tendus vers elle.

La femme s'assit au centre d'un cercle de glyphes et entra en communion avec les esprits, un genoux à terre et sa lance fermement plantée dans le sol. Après une litanie dans une langue souple et musicale, elle commença à chanter alors que les glyphes au sol s'illuminaient. Les Cogneurs commencèrent à baisser leurs arcs, mais Claudus les réveilla en faisant tournoyer son arme et les regardant férocement. Puis elle s'assit au sol, visiblement épuisée; et parla tout doucement dans un latin hésitant que Claudus traduit, en souriant progressivement.
'- Elle dit... elle prétends que Gwaerion, que mon frère est prisonnier dans les montagnes d'un chaman Kobold.
- En vie! Il est en vie!'
Tous s'extasièrent et se félicitèrent, Agher fit désarmer les femmes et leur demanda d'enlever leur armure, puis de les conduire là ou ils pourraient retrouver leur Seigneur. Claudus traduit le tout en hâte et leur assura qu'une fois l'homme récupéré, elles seraient libérées. La femme viking ne répondit pas mais indiqua le Nord, vers un flanc de montagne rocailleuse.

L'ascension de la montagne fut pénible, surtout à devoir surveiller à la fois les alentours et les prisonniers, mais un petit groupe de soldats, comme avaient été ensemble depuis le début, avaient en territoire ennemi toujours plus de chance de passer inaperçu, qu'une longue colonne d'envahisseurs. Après quelques coups de marteau bien placés de la part de Claudus, le Viking fut plus coléreux mais moins réticent à trébucher à chaque pas, et Glennan les conduisit de main de maître à travers les escarpements, et à longer les falaises peu large sur lesquelles ils circulaient. Au moins, comme le fit remarquer le capitaine, si leurs prisonniers voulaient s'enfuir, les regarder sauter n'embêterait personne. Apparemment obéissantes envers leur 'chef' les deux autres valkyries ligotées ne rechignèrent pas trop, et acceptèrent l'eau qu'on leur donna.

Bientôt, depuis une route sinueuse à flanc de montagne, l'on pouvait voir des cavernes en hauteur, qui surplombaient la vallée. Se dirigeant vers l'une d'elle, les Cogneurs, Claudus et Agher entrèrent dans celle que la viking leur avait indiqué, prêts à tout.
Mais ils ne passèrent apparemment pas inaperçus, car à peine arrivés dans celle-ci, ils se retrouvèrent face à une dizaine de Kobolds armés de piques, de dagues et d'arcs courts. Ils ordonnèrent des choses sur un ton sans équivoque, mais les hommes n'en démodèrent pas, et dégainèrent, se préparant à un combat sanglant et défavorisé.
Alors que tous se regardaient en chien de faïence, prêts à bondir au premier mouvement, un kobold plus âgé et en livrée de robes noires et argentée, un bâton de cristal orné à la main, avança devant ses comparses et s'adressa aux prisonnières. Alors que le viking commençait à s'époumoner, la chef valkyrie le fit taire.
Agher nota qu'une hiérarchie évidente régnait entre ces castes. A moins que les valkyries imposent par leur fonction la terreur de sauver ou de condamner les âmes des vivants. Cette dernière s'exprima longuement, et lança quelques interjections en direction de Claudus, qui s'empressa de traduire au mieux ce qu'elle exprima ensuite. Il faut croire qu'elle maîtrisait ce langage latin assez bien, parce que Claudus rougit comme sous une insulte et lâcha dans un souffle:
' - Elle dit que l'on peut échanger leurs vies contre celle de mon frère, mais qu'il faudra qu'on le cherche nous-même dans les galeries, parce qu'il s'est échappée de ses geôliers il y a peu.
Glennan rugit de rire à la face des kobolds, et sourit de toutes ses dents, en gardant son air menaçant.

Après des heures dans les galeries interminables de la montagne apparemment depuis longtemps creusé, ils durent accepter de laisser la valkyrie recommencer sa communion avec les esprits. Agher déduisit que la situation de prisonnier devait être plus qu'insultantes pour des guerrières qui comptaient mourir ou vivre au combat, sans défaillir, car elle semblait bien pressée d'en finir. Il en fit par aux autres, qui ne purent qu'agréer qu'eux aussi espéraient un dénouement rapide à heureux à la chose, tant le tout avait été épuisant et pour les corps, et pour les nerfs.
C'est après avoir emprunté des détours sans fin et descendu dans des galeries mal éclairées qu'ils surent qu’ils approchaient. Ils trouvèrent un kobold au crâne fracassé près d'un puit. Claudus se pencha au dessus, invoquant une lumière à travers son marteau, et s'exclama:
'- Je vois une forme! Au fond du puits! Des cordes, vite!'

Tous s'affairèrent et le cri de joie du jeune Sheld qui avait tenu à descendre arracha des soupirs de soulagement à tous. Agher s'isola brièvement, pour faire taire son imagination, et apprécier avec plaisir l'étreinte du creux qui disparaissait de son estomac, cette sensation de satisfaction, et serra les poings avec vigueur en bénissant un Destin bien malicieux.
En revenant, il découvrit le corps meurtri d'un Gwaerion blessé et à moitié nu auquel Claudus donnait des soins divins avec une ferveur qu'il lui avait rarement vu.
'- Vous nous avez manqué, Monseigneur Gwaerion, dit simplement Agher, avec émotion.
Tous gardèrent le silence.

Bien qu'inconscient, le Seigneur respirait, et Agher se tourna vers la valkyrie pour lui signifier qu'ils libéreraient ses amies et leur premier prisonnier dans ces grottes, alors qu'elle serait relâchée quand il serait en sûreté. Elle répondit qu'elle s'en doutait, et qu'elle avait hâte que tout cela s'achève, ce à quoi le sorcier acquiesça.

En remontant le long des galeries, ils avaient laissé les deux femmes et le viking dans le puits, sans moyens pour en remonter. Ils passèrent devant le chaman kobold et ses ouailles, et la valkyrie recommença à user de ce ton ferme et supérieur qui ne laisse pas de doute sur les intentions.
'- Comment repartir aisément sans être poursuivi, demanda Agher à Glennan, qui était en train de les guider vers le bas de la montagne.
- Il nous faut atteindre les eaux le plus rapidement possible, et dénicher une embarcation. Mais ils sauront aussi que c'est notre intention.
- Apparemment Monseigneur est trop blessé pour reprendre ses esprits. Insista Agher en regardant Sheld qui portait son Seigneur avec fierté, et précaution.
- Ha j'oubliais, dit Claudus, presque en riant, cela ne sera pas un problème.
- Que caches-tu maudit clerc? Tu as un miracle dans ta manche au moins? Atteindre la côte en courant et en se cachant sera très dangereux.
- Tu devrais avoir plus confiance en tes pairs, Sorcier. Tous en Lothian aiment leur Seigneur, et j'ai obtenu ceci de Dame Thealin. - dit Claudus en saisissant son sac et sortant des objets et de bijoux.
- Dame Thealin? S’interrogea Agher en pensant à la veuve solitaire qui vivait au milieu des livres et des artisans. Que t'a-t-elle donc donné?
- Deux artefacts atlantes qui s'appèlent revient et revient.
Agher s'arrêta et regarda les bijoux ciselés que tenait Claudus.
- Des Sphères de rêve! Oh mon dieu...
- Silence, athée! Maintenant dépêchons, maître Kahu m'a assuré qu'il enverrait une embarcation à un rendez vous régulier en haut de la côte de Bleedmer.
Glennan intervint:
- Vous auriez pu nous le dire avant, Père Claudus, je n'ai plus l'âge de me faire des soucis comme ça.
- Bah ça apprendra à ce vieux sorcier à jouer les chefs et à essayer de me cacher qu'il parle latin lui aussi!
Agher regarda la Claudus et la valkyrie et rie doucement, soulagé de ses tensions. Il était entouré d'hommes de biens, qui chérissaient certaines valeurs proches des siennes, et l'impression d'appartenir à une communauté commençait à lui apparaître, au point qu'il avait désormais envie de revoir Lothian, et pas seulement le confort du Domaine, mais ces gens et ce Clan de braves et de joueurs devant l'Eternel. Il se rapprocha de Sheld et lui sourit, regardant l'homme qui était son Seigneur et lui avait donné tant de leçons, même sans formuler le moindre mot

Devant les berges, les hommes se précipitaient en courant et soutenant à tour de rôle leur Seigneur, qui malgré les brumes de la douleur et de l'inconscience, semblait récupérer. Au loin un navire de guerre albionnais circulait le long d'un récif, armes de sièges pointés vers les terres. Glennan se chargea de leur signaler leur présence par de grands signes dans un langage militaire qu'utilisaient les vigies.
Agher se tourna vers la valkyrie, qu'il regarda droit dans les yeux.
Elle ne disait rien, mais son visage fermé et ses yeux francs étaient une déclaration de guerre ou de vengeance. Il lui fit délier les mains et la regarda telle qu'elle était, vulnérable mais agressive. Il se forgea dans sa mémoire le souvenir de cette femme, qui représentait la fierté d'un peuple de barbares et de fous sanguinaires. Se tournant vers Glennan, il demanda à ce qu'on l'assomme. Elle regarda le vétéran approcher sans un mot, adoptant une attitude de défi, et regarda bien en face le coup qui vint.
'- Elle nous aura bien été utile, cette viking, dit Glennan, exprimant un sentiment qui le taraudait.
- Oui, capitaine, je crois comprendre ce que vous voulez dire. La tuer serait renier la chance que nous avons eu.
Glennan acquiesça en silence.
- Mais la chance, le destin, rien de tout cela ne la sauvera elle, ou nous lorsque l'heure de la mort nous cueillera. Je vais lui rendre service, et prouver qu'elle a été notre prisonnière sans la tuer.
Claudus approcha.
- Qu'as-tu en tête, vieux sorcier?
Agher sortir de son paquetage le tissu de soie dans lequel il cachait sa liqueur, et le tendit à Glennan en disant, d'un ton clair:
- Coupez lui la main droite, capitaine Glennan. Ces temps ci, Monseigneur fait une collection, et il voudra sûrement un souvenir...


[HRP] Merci a vous d'avoir lu jusqu'au bout [/HRP]
 

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