Le groupe que je dirige est fortement dépendant des transports en commun, comme de nombreuses entreprises franciliennes. Nous avons beaucoup souffert des perturbations liées aux mouvements sociaux d'envergure concernant nos retraites et notre enseignement public.
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Cependant, elle empêche les salariés d'accéder à leur lieu de travail, les étudiants de passer leurs examens, les parents d'emmener leurs enfants à l'école et prive les élèves de leur droit à l'éducation.
C'est une critique qui pourrait etre fondée, elle est du meme ordre que la question "dois je liberer 10 coupables pour sauver 1 innocent ou dois je executer 10 coupables et 1 innocent". Il n'y a pas de reponse absolue, juste des opinions suivant sa sensibilité.
Une minorité agissante prétend défendre les intérêts de la majorité des salariés (du public et privé) en rejetant la responsabilité des conflits sociaux sur le gouvernement.
Une autre minorité agissante pretend que la premiere est une minorité alors meme qu'il y a eu plus de 1M de personnes dans les rues. C'est enorme. On ne peut plus parler de minorité a ce niveau la.
En outre, des militants de certains syndicats de la RATP et de la fonction publique s'octroient le privilège de paralyser des millions de personnes alors même qu'ils ne sont pas directement concernés par la réforme des retraites.
Faux, tout le monde est concerné par la reforme des retraites. Nous financons tous les retraites, et tout le monde sera touché par l'allongement des cotisations.
Pire encore, ils n'hésitent pas à se mettre hors la loi dans leur action en s'abstenant de respecter les préavis de grève.
C'est possible.
Mais il semble malheureusement que l'origine de la récurrence de ce type de conflit soit profondément culturelle. En effet, l'idée d'un égalitarisme à tout crin, résultat de combats frontistes d'une époque révolue, est profondément ancrée dans nos mentalités. La victimisation, la relation ambiguë que nous entretenons vis-à-vis de l'argent, des relations sociales strictement réduites aux dichotomies primitives : patron/salarié, droite/gauche, gouvernement/citoyen, public/privé, interdisent toutes évolutions et prises de décisions courageuses en rupture avec notre passé.
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Ici, on ne discute absolument plus du probleme "blocage des non grevistes par des grevistes", il s'agit d'une exposition des theses UMPistes en bonne et due forme. Je citerais "descisions courageuses", "combat frontiste d'une autre epoque"
Ainsi, dans le flou ou plutôt le vide idéologique actuel, le combat social révolutionnaire fait le jeu de ces groupes de pression pour lesquels la fin justifie les moyens dans la dernière bataille à mener. Ce raidissement de l'action revendicatrice ouvre une nouvelle voie particulièrement dangereuse : elle polarise la société française en contraignant chacun de nous à être pour ou contre, dedans ou dehors, sans autre forme de pensée.
Ceci est completement faux. Le combat "revolutionaire" n'a jamais ete si tiede. Des manifestations a 1M de personnes dans les années 70 nous aurions ete proche de la revolution rouge. Pas la.
Nos problèmes actuels nous projettent au-delà du débat constitutionnel relatif au droit de grève et à ses limites, qui doivent concilier la défense des intérêts professionnels, dont la grève est un moyen, et la sauvegarde de l'intérêt général, auquel la grève peut être de nature à porter atteinte. Par crainte d'explosions sociales l'usage du droit de grève aujourd'hui viole notre droit au travail, droit fondamental, consacré notamment par la Charte européenne des droits fondamentaux sous l'impulsion de ceux-là mêmes qui manifestent.
Oui, il l'a deja dit avant. Il y a un probleme de conflit d'interet entre ceux souhaitant exercer un droit et ceux souhaitant en exercer un autre. Il n'apporte pas de solution au probleme. On sent l'envie de faire supprimer le droit de greve plus que toute autre chose en fait.
Enfin, pour retrouver une compétitivité en partie perdue, la surimposition des salariés et des entreprises doit être remise en cause, principalement parce qu'elle empêche le développement des énergies créatrices et limite la capacité des consommateurs.
Aucun rapport avec le sujet, encore une fois. D'autant qu'il s'agit la d'une vision que je ne partage pas, c'est une vision de la France qui ne me satisfait pas.
Sevrés de réflexions sur le devenir de l'Etat, déchirés entre une économie mondialisée et un égalitarisme social franco-français, nous faisons un dangereux grand écart qui ne répond ni aux exigences et législations européennes ni aux lois du marché mondial.
Il a raison, autant nous couper une jambe et danser uniquement sur les lois du marché mondial, puisque c'est bien la la vrai these de ce texte.
Mon avis general sur le texte : Il est mal redigé et 'eparpille dans diverses critiques desordonées et mal argumentées. Domage, car il y a bien une vrai question autour de l'exercice du droit de greve, mais la reponse est bien plus complexe, et d'ailleurs ce texte s'evite d'en donner une en versant dans la critique facile et souvent infondée.