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Je vous laisse apprécier.
Je n'en dirai pas plus. Introduction Chapitre I Chapitre II Chapitre III Chapitre IV Chapitre V Chapitre VI Chapitre VII Chapitre VIII Chapitre IX Chapitre X Chapitre XI Chapitre XII Chapitre XIII Chapitre XIV Chapitre XV Chapitre XVI Chapitre XVII Chapitre XVIII Chapitre XIX Chapitre XX Chapitre XXI Chapitre XXII Chapitre XXIII Chapitre XXIV Chapitre XXV Chapitre XXVI Chapitre XXVII Chapitre XXVIII ------------------------------------------------------------------- Malek sentit la douleur lui remonter dans le ventre, incrédule C'était une souffrance indescriptible, la morsure d'une bête sauvage, du métal en fusion lui remontant le long de la colonne vertébrale. Il poussa un hurlement strident, et referma ses mains tremblantes sur le carreau. Le trait avait pénétré de près de deux pouces dans sa chair. Ses doigts étaient pleins de sang. Il avait la tête lourde. "Je…" fit-il, avant de hurler de nouveau. Il recula de quelques pas, alors que le campement rentrait en ébullition. Ses cris avaient réveillé tout le monde. Rekk bondit de ses couvertures avec son adresse habituelle, l'épée au poing; il grimaça cependant en se mettant en position de combat, comme si ses blessures le faisaient souffrir. "Qu'est-ce qu'il y a, gamin ?" commença-t-il, puis ses yeux s'étrécirent en voyant les flammes se refléter sur le carreau d'arbalète. "Ne restez pas dans la lumière !" Il se jeta de côté, quittant le cercle du feu. Un trait vrombit à ses oreilles et vint se planter là où il s'était tenu une fraction de seconde auparavant. Il poussa un juron. "Qu'est-ce qu'il se passe ? Malek ! Tu es blessé ?" cria Shareen, l'air totalement perdue. Elle se jeta sur lui, et ses mains revinrent pleines de sang. Elle cria. "Il est blessé ! Il faut l'aider ! Rekk ! Laath !" "A couvert, stupide gamine !" cracha Rekk, accroupi derrière un arbre. "A couvert, si tu tiens à la vie !" "Mais… Malek" balbutia-t-elle. Surgi des ombres, Laath la poussa sans ménagement sur le côté. Le jeune cambrioleur s'était dissimulé dans l'obscurité dès qu'il avait entendu crié, mû par un instinct cent fois salvateur. et elle s'effondra sur le côté sans même chercher à se rattraper à lui. De nouveau, il y eut le sifflement d'un carreau. "Mets-toi derrière un arbre" chuchota-t-il. Il parlait gentiment, cherchant à briser l'horreur qu'il pouvait lire dans ses yeux "Ca ne sert à rien de te faire tuer" "Mais… Malek…" "Il est encore en vie" murmura Laath, sans savoir s'il disait la vérité. Il y avait beaucoup de sang, sur le sol."Mais on s'en occupera plus tard. Allez, mets-toi derrière cet arbre" Choquée, elle obéit. Ses mains serraient nerveusement la garde de sa lourde épée, mais ses yeux ne pouvaient quitter Malek, sur le sol. Il s'était effondré, et sa respiration parvenait jusqu'à elle, sifflante et irrégulière. "Rekk ! Rekk, Rekk, Rekk" La voix sortait des fourrés, mais d'où précisément ? C'était difficile à dire. "Je te retrouve enfin" Le Banni bougea de quelques pas, changeant d'arbre pour le protéger. Il cracha sur le sol. "Eleon ? C'est bien toi ? Quelle obstination ! Tu cherches toujours à venger Comeral ?" Les arbres se mirent à bruire doucement, alors que le vent se levait. "C'est toi qui me parle d'obstination dans la vengeance ?" L'intrus se mit à rire doucement. "Non, Rekk. Non, je ne suis pas là pour la mémoire de ce grand abruti." De nouveau, le Banni se déplaça de quelques pas, avant de s'accroupir derrière le tronc épais d'un noisetier. Les branches mortes crissaient sous ses pieds, mais il ne pouvait faire autrement. "Alors, pourquoi ?" "Tu connais déjà la réponse, cher Faiseur de Veuves." La voix venait d'un autre endroit, maintenant. Rekk n'était pas le seul à bouger précautionneusement. "L'argent ?" fit-il, jetant un regard de l'autre côté du feu. Laath et Shareen n'étaient pas visibles. C'était une bonne chose. Le cambrioleur avait visiblement réussi à faire rentrer un peu de plomb dans la cervelle de la jeune fille. Il y avait un temps pour toute chose, et ce n'était certainement pas le moment d'aller s'occuper du blessé. Malek était encore en vie, c'était certain. Il avait la respiration râpeuse, au point qu'on l'entende même à la périphérie du feu. Sa poitrine se soulevait et retombait sur un rythme rapide, et ses mains bougeaient doucement sur le sol. "L'or, plus précisément" fit la voix désincarnée. Même sans le voir, Rekk devinait qu'Eleon arborait son fin sourire habituel. "Trente pièces d'or pour toi, trente pour celui qui gémit sur le sol, et trente pour la jeune fille qui tente sans grand succès de se fondre dans l'ombre. Presque cent pièces d'or pour votre petit groupe. Une somme qui fait rêver, tu ne crois pas ?" "L'argent n'a jamais fait partie de mes motivations" répondit Rekk en continuant d'avancer. Ses blessures le faisaient souffrir le martyr alors qu'il était obligé de rester courbé. Son ventre ne cessait de l'élancer, et les pansements de ses épaules handicapaient fortement ses mouvements. Avec colère, il les arracha et laissa le tissu glisser sur le sol. "Le grand, le pur Rekk" railla la voix. D'une manière ou d'une autre, Eleon était parvenu à bouger lui aussi, et le feu était toujours entre eux. C'était irritant. "Comment ai-je pu penser une seule seconde que tu me comprendrais ?" Le Banni se tut et se concentra sur sa progression. Il n'avait aucune idée de l'endroit où se cachaient les deux gamins, et il espérait de tout son cœur qu'Eleon ne les retrouve pas avant lui. Ce serait un massacre. "Tu n'as pas d'atout dans ta manche, aujourd'hui ?" fit-il après un temps, pour essayer d'obtenir une réponse et de localiser l'homme. La voix lui répondit presque aussitôt, venant de sa droite. "Tu me connais bien mal, Rekk…" Le ton était moqueur. "Par exemple, que dirais-tu de cela ?" Il haussa la voix. "Petite, je ne sais pas si tu m'entends. Je pense que oui. Ton ami est étendu sur le sol, en train de perdre son sang. Il est encore en vie. Il compte sur toi. Mais si jamais tu ne fais rien, si jamais tu ne panses pas sa blessure, il va finir par être trop faible, et mourir" "Ne l'écoute pas, Shareen !" cracha Rekk, furieux, tentant de se déplacer plus vite. Mais la voix continuait, inébranlable. "Que vas-tu choisir, gamine ? Tu vas le laisser mourir ainsi comme un chien, sans même te voir, sans même te serrer la main ? Tu ne vas pas essayer d'aller le soigner ? Belle preuve d'amitié ! Belle preuve d'amour !" "Tu ne peux rien faire, Shareen !" fit Rekk. "Pas tout de suite ! Ne fais pas de folie !" Seul le silence lui répondit. Seul le silence leur répondit. Lentement, ils continuèrent leur ronde mortelle. Laath suait à grosses gouttes. Il était un enfant des cités, et la forêt l'avait toujours laissé mal à l'aise, avec son obscurité totale et ses ombres menaçantes. Le jeune cambrioleur avait toujours eu un don pour se couler dans la plus infime des cachettes. Il savait comment éviter de faire craquer les planchers, comment poser son pied pour ne laisser aucune trace sur les pavés, comment glisser sur les toits et ne pas déranger les tuiles. Mais les branches mortes et les épines de sapin qui craquaient sous ses pieds alors qu'il tentait de se déplacer lui posaient des problèmes insolubles. Il grinça des dents. Quelqu'un, quelque part, près de lui, avait une arbalète chargée, et entendait bien s'en servir. Voilà. Il l'avait dit. Son cœur cognait fort dans sa poitrine, et il ne parvenait pas à se calmer. Il déglutit. Il faillit crier alors qu'une main se posait doucement sur son bras. Il se retourna, la dague dans sa main, prêt à frapper, et ne stoppa son mouvement qu'à quelques pouces de la gorge de Shareen. "C'est toi" fit-il, sa respiration se calmant progressivement. "Je croyais que tu ne devais pas bouger" "Si je suis la seule à rester immobile alors que tout le monde se déplace, je finirai par me faire tuer" fit-elle avec une assurance tranquille. Elle avait les yeux vitreux, hantés. "Il faut que je fasse quelque chose pour Malek" Laath leva les yeux au ciel. Il eut beaucoup de mal à continuer à chuchoter. "Tu ne vas quand même pas tomber dans un piège aussi évident ? Dès que tu seras en pleine lumière, il te tirera dessus !" "Et alors ?" fit-elle d'une voix éteinte. "Il a raison, tu sais. On ne peut pas laisser Malek comme ça, à agoniser sans rien faire. Peut-être que je peux réussir à le ramener dans l'ombre ? Peut-être qu'on peut faire quelque chose ?" Laath tourna son regard vers la clairière, dont il s'était instinctivement éloigné. Si Eleon et Rekk restaient à bouger autour du cercle de lumière, alors ils étaient en sécurité à cet endroit. Il n'avait aucune envie de retourner sur ses pas. Malgré la distance, il pouvait voir le corps du jeune homme près du feu, arqué par la douleur. Les flammes dansaient sur le carreau d'arbalète, distinctement planté dans son ventre. Eleon n'avait pas tort. Malek était encore vivant mais, si on le laissait ainsi, cela ne saurait durer. Il grimaça. "Qu'est-ce que tu veux faire, exactement ?" "Ils sont en train de jouer tous les deux au chat et à la souris. Et ils sont tous les deux persuadés qu'ils sont le chat. Je suis sûre que ce maudit assassin ne nous considère pas comme des menaces. Eh bien, c'est à nous d'aller le traquer et le débusquer" "Oh, brillante idée" fit Laath. "Et si nous tombons sur lui, nous faisons quoi ? Tu te sens de taille contre un tueur ?" "Je me sens de taille à sauver Malek" fit Shareen, les yeux emplis de fièvre. "Que tu m'aides ou non" "Dieu des Voleurs, j'ai l'impression que Rekk déteint de plus en plus sur toi" Shareen eut un rictus cruel. Eleon fronça les sourcils. Ses victimes avaient réagi avec une rapidité proprement stupéfiante pour des personnes si jeunes. Son second carreau avait manqué la jeune fille et, désormais, tous se cachaient dans les bois, à attendre un faux mouvement de sa part. Cela n'arriverait pas, bien entendu. Il ne commettait jamais d'erreurs. Jamais. Pourtant, quelque chose en lui regrettait d'avoir gaspillé l'effet de surprise pour tirer sur Malek. Il avait eu l'intention de réserver le premier carreau pour Rekk, et ce n'était que lorsque le jeune homme l'avait regardé droit dans les yeux qu'il avait tiré. Mais c'était probablement le meilleur choix, de toute façon. Le Banni ne représentait aucun danger. Il n'était plus que l'ombre de lui-même, blessé comme il en avait l'air. Eleon l'avait observé monter le camp, puis se coucher, et il n'y avait aucun doute. Ces bandages n'étaient pas une ruse pour tromper l'ennemi. L'homme était réellement blessé, et gravement blessé. Cela facilitait grandement sa tâche. "Alors, Shareen ?" lança-t-il, la voix emprunte d'un mépris feint. "Tu ne feras rien pour ton ami ? Tu ne bougeras pas le petit doigt ? C'est pathétique ! Mais où va l'honneur, en ce monde ?" Lançant ses appâts à l'aveugle, il se mit à tourner dans l'autre sens. Rekk ne devait pas être loin de lui, maintenant, mais il serait handicapé par ses blessures. Tout se déroulerait probablement sans accrocs. Il serra son arbalète contre lui. C'avait été un jeu d'enfant de retrouver leur piste, lorsque l'on savait où chercher et qui interroger. Savoir que Dani, la vieille Maîtresse des Rumeurs, la contrebandière en chef de Musheim, s'était procuré quatre chevaux avec le plus grand soin, ainsi qu'une quantité importante de nourriture, était une nouvelle propre à lui faire dresser l'oreille. Habituellement, la grosse femme avait ses propres réseaux, et tout lui parvenait des autres provinces par le Verdoyant. Qu'elle ait ainsi tenté de se procurer des animaux et des vivres en ville prouvait bien l'urgence de ses besoins. Et, en ce qui concernait Eleon, c'était une piste à explorer. Il était arrivé à temps pour les voir partir. C'était pathétique de les voir prendre aussi peu de précautions. Le Banni était certainement prudent, mais il s'embarrassait d'une compagnie qui ne faisait que l'encombrer. Eleon ne parvenait pas à le comprendre. L'homme le plus cruel du monde, selon les légendes, et pourtant il semblait avoir pris ces jeunes gens sous son aile protectrice. Eleon dissimula un sourire discret. Il y avait certainement mieux, comme aile protectrice. Aucun de ces gamins ne serait là aujourd'hui, et l'un d'entre eux ne serait pas à l'agonie, s'ils n'avaient pas croisé la route du Faiseur de Veuves. "Volontairement ou non, tu es un Destructeur, mon ami" murmura-t-il. "Et c'est moi qui vais mettre un terme à tes exactions" Dit comme ça, cela semblait presque un objectif noble. Mais il n'y avait que l'or. Et maintenant, l'or allait lui revenir. Il pouvait presque sentir le métal précieux lui brûler déjà les poches. Le froissement des branches derrière lui le fit sursauter. Il se retourna… et se retrouva nez à nez avec Rekk. Le Banni lui porta un coup de taille sauvage. Eleon esquiva en bondissant en arrière, et la lame lui frôla le ventre. Il laissa tomber son arbalète pour sortir sa rapière. C'était passé près. Cela lui apprendrait à se laisser distraire par ses pensées. "Il semblerait que je t'ai sous-estimé, Banni" murmura-t-il doucement. "C'est une erreur que tu ne feras pas deux fois" gronda Rekk, et il se jeta en avant. L'épée rencontra la rapière, et les deux lames s'entrechoquèrent avec force. Rekk appuya de tout son poids, mais l'autre se contenta de dévier l'arme, et se retrouva en garde. La lumière du feu dansait dans ses yeux. "Cher ami, c'est toi qui me sous-estimes, maintenant" fit-il. "Ce n'est pas avec des coups comme ça que tu parviendras à me tuer" Il sourit. "Oh, mais serais-tu blessé ? Je comprends mieux, alors" "Blessé ou non, je vais t'écorcher vif" grogna Rekk. Il serra les dents alors que la douleur explosait dans son ventre, et il se fendit. De nouveau, la rapière vint dévier la lame. Ses yeux s'étrécirent. Eleon n'était pas qu'un simple assassin. Il savait se battre, c'était indéniable. Il n'y avait en lui aucune passion, aucun enthousiasme. Il se battait avec une froideur calculée, et ses yeux ne laissaient passer aucune erreur. Ce qu'il perdait en compétence, il le compensait largement en souplesse et en adresse. Son poignet paraissait avoir une vie propre alors qu'il paraît les coups et les laissait glisser sur le côte, inoffensifs. "Je suis moins bon que Semos" observa Eleon d'un air tranquille, alors que Rekk reprenait son souffle. "Beaucoup moins bon que lui. Pourtant, tu n'arrives pas même à me toucher. Sais-tu pourquoi ?" Il se fendit, et une traînée pourpre s'accrocha à sa rapière alors qu'il effleurait la poitrine du Banni. Sa vieille blessure se rouvrit, et il serra les dents sous la douleur. "Parce que tu es un fils de catin ?" cracha Rekk, portant la main gauche à son ventre. "C'est une possibilité. Mais je vois une autre explication" Eleon s'avança de nouveau, et Rekk ne bloqua son attaque qu'à quelques pouces de son front. "Je suis convaincu de ma victoire, alors que Semos était convaincu de sa défaite. C'est là la grande différence" Il porta une nouvelle botte et se vit de nouveau repoussé, mais il ne s'en formalisa pas. Tôt ou tard, l'ennemi s'essoufflerait. Tôt ou tard, les blessures se rouvriraient. Tôt ou tard, la légende allait devoir plier. Maintenant, Rekk se battait les lèvres serrées, économisant son souffle. Il devait savoir que le combat était sans espoir, pourtant, il continuait. Eleon ne comprenait que trop bien ce désir de vivre. Soudain, ses yeux s'écarquillèrent, et il se jeta de côté. Une dague sifflait vers sa tête. Il ne la vit qu'au dernier moment, et elle vint lui lacérer le front. Il poussa un juron. "Et moi, tu m'avais prévu ?" gronda Laath, une autre dague dans ses mains. "Tu avais prévu que je viendrais aider Rekk à balancer ton foutu corps dans un ravin ?" Eleon haussa les épaules. Il bougea de quelques pas, suivi par ses deux adversaires, les rapprochant du feu pour avoir une meilleure vue. Le pire qui puisse lui arriver désormais serait de trébucher sur une branche basse. "Oui, je l'avais prévu. Maintenant que Malek est par terre, je ne suis pas vraiment inquiet de ce que vous pourrez faire tous les deux. Ou plutôt tous les trois, si la fille s'y met aussi. Mais si vous voulez tenter votre chance, allez-y" Laath poussa un cri de rage et se jeta en avant, imité en cela par Rekk. Le Banni n'avait pas l'habitude de se faire considérer comme une quantité négligeable, et son visage était sinistre, ses yeux lançaient des éclairs. Pourtant, il était clair qu'il n'avait plus aucune force dans le bras. Eleon repoussa son épée d'un mouvement presque méprisant, avant d'esquiver le coup de Laath et de s'emparer de son bras. Fermement, il lui tourna le poignet, et la dague tomba sur le sol. "Maudit…" cracha Laath. "Il n'y a pas de récompense sur ta tête, à toi" observa Eleon, le lâchant avant de te remettre en garde. "Ne m'oblige pas à te tuer" "Vous voulez que je reste comme ça, sans rien faire, pendant que vous tuez mes amis ?" fit le garçon, incrédule. "C'est pourtant bien ce que fait Shareen, si je ne me trompe." Il haussa la voix, tandis que les deux autres le regardaient avec inquiétude. "Hein, Shareen ? Quel effet cela fait de laisser son amant mourir ? C'est douloureux, n'est-ce pas ?" Sa voix devint une parodie de tendresse. "Ma petite ? Viens nous rejoindre dans ce petit jeu. Tentez votre chance à trois contre un. Qui sait, peut-être gagnerez-vous… Où es-tu ?" "Je suis là, fils de limace" cracha la voix de la jeune fille. Eleon tourna les yeux dans la direction du bruit, et ses yeux s'écarquillèrent. "Non" murmura-t-il. "Si" fit-elle. Et elle tira. Le carreau, parti de la propre arbalète du tueur, vint le cueillir au plexus, alors qu'il tentait de se jeter de côté. Il poussa un miaulement, et son bond se transforma en une lourde chute alors qu'il s'effondrait sur les feuilles. "Il ne faut pas laisser traîner ses armes, Eleon" fit-elle, les dents serrées. Puis, elle écarquilla les yeux. Jetant son arbalète de côté, elle se rua aux côtés de Malek. |
12/05/2003, 16h11 |
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Grenouillebleue |
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