Déjà, la poussière de la bataille se disperse, révélant la part de la mort.
Les gémissents des blessés sont encore sonores, mais je sais que cela ne durera pas longtemps.
Ici et là, des silhouettes furtives sortent des bois alentours, qui pour achever et détrousser les corps, qui pour tenter de dissimuler une lacheté passagère.
Mes sœurs de l’ombres nettoient leurs armes dans les capes et oriflammes des gisants, j’en fais autant.
Me reposant sur le corps d’un troll, je ne peux réprimer un sourire en voyant un corps recouvert d’une pélerine aux armes du clan Mac Keen.
« En voilà un qui fera moins le fanfaron… »
« le connais tu ? » me demande ma compagne
« non »
« Je me demande d’où te vient cette rancune contre cette famille. Tu me semblais pourtant connaître et apprécier certains d’entre eux… »
« Oui. Il n’empêche que je les verrai bien tous roués »
Ma sœur sourit.
« Ton amitié est un scorpion. »
Nous marchons toutes trois le long des ruines de l’aqueduc. La journée serait belle, l’air va bientôt s’empesantir de l’odeur de charogne. Ici et la, des gamins pictes courent, les mains chargées de pièces de fer et de lames brisées.
« Je n’ai rien contre les Mac Keens, mais je hais cet esprit frondeur qui les poussent à agiter la masse. Ce royaume tient par ses princes, ce royaume est libre grâce à ses princes, et ils crachent sur ceux la même. »
« Chez moi, nous avions plein de Mac Keen. Des clans qui ne se souciaient que de leur lignée et de leur sois disant honneur. »
« Quand les romains sont arrivés, il y a bien longtemps, la tâche a été simple que de faire levier sur cet esprit partisan pour que mon peuple s’entredéchire et livre lui même sa terre à l’empire. »
« Quand on affaiblit ses princes, on se coupe les bras. Je suis née d’un peuple soumis à Rome, et maintenant à Byzance. J’ai été esclave. Je suis enfin libre, même si je ne suis rien au yeux d’Albion. Et je ne veux pas retourner dans les bordeaux Midgardiens par la faute de quelques highlanders qui placent leur honneur et leur liberté au dessus de l’intérêt de leur royaume… et du mien »
Ma soeur, native d'Albion, ne peux réprimer une moue de désaccord.
"De là à les tuer..."
Je m'arrete et regarde derriere moi.
"Que vaut la vie d'un homme ?"
__________________
Yea, though I walk through the valley of the shadow of death, I shall fear no evil...for I am the baddest son-of-a-bitch in the whole damn valley.
|