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[Wiki][POGNAX] Egalité Homme-Femme ? Le Sexisme dans notre société
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#486543
Invité
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Message supprimé par son auteur.
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30/01/2018, 14h52 |
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#486543 |
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Citation :
Et c'est bien ça qui est problématique quand certains ici sortent des exemples spécifiques pour justifier de leur opposition à l'ensemble de mouvements qui ont des revendications très diverses. Et quand on voit qu'ici certains parlent DES féministes comme si ces personnes constituaient un bloc unique, tout en les opposant aux hommes (comme si un homme ne pouvait pas être féministe), c'est problématique. On parle de mouvements complexes, non uniformes, parfois en opposition idéologique. Il n'y a pas eu un féminisme entre 1960 et 1980 et un autre qui lui a succédé, il y a des féminismes. Par exemple, une partie des féministes troisième vague sont bien plus proches du féminisme radicale de la deuxième vague que du reste du féminisme de la troisième vague : Citation :
Il y a toujours eu des mouvements plus radicaux que d'autres, mais il y a aussi toujours eu des réactions assez conservatrices à toute évolution. Quand les femmes ont obtenu le droit de vote en Occident, c'était aussi considéré comme clivant. Quand les femmes se sont battues pour leurs droits dans les années 60-70, c'était là aussi très clivant. C'est juste que nous avons, pour la plupart, largement intériorisés ces évolutions et qu'elles nous semblent normales. Et aussi qu'avec les grandes victoires des années 60 et 70, l'égalité existe en droit. Les inégalités de fait sont moins visibles. Relire les articles de l'époque, c'est assez intéressant sur le sujet : Citation :
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Dernière modification par Aedean ; 30/01/2018 à 15h52. |
30/01/2018, 15h31 |
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Et puis c'est bizarre ce fantasme comme quoi le féminisme se serait radicalisée aujourd'hui, par opposition au féminisme à l'ancienne qui aurait été basé sur le dialogue, la conciliation ou que sais-je. Les suffragettes posaient des bombes, incendiaient des bâtiments, faisaient du sabotage et des grèves de la faim. Les féministes modernes font des threads Twitter. Wow. Citation :
Ça rejoint un peu, d'ailleurs, la sempiternelle "misère sexuelle" pour excuser (ou atténuer les actes) des agresseurs ou des violeurs. Il y a aussi des femmes qui subissent de la misère sexuelle et elle ne va pas pour autant agresser ou violer sexuellement d'autres personnes. Sans compter tous les messages immondes derrière, comme quoi la sexualité masculine serait insatiable, incontrôlable, et, pire, dont la satisfaction serait un dû. |
30/01/2018, 21h29 |
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Crevard Ingenieux |
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Avoir de la compassion pour (un homme ou une femme) n'a jamais voulu dire qu'on excusait la personne.
[Modéré par Episkey :] Dernière modification par Episkey ; 02/02/2018 à 16h06. |
30/01/2018, 21h42 |
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#393901
Invité
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Message supprimé par son auteur.
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30/01/2018, 23h13 |
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#393901 |
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Le mouvement du féminisme qu'on qualifie d'essentialiste victimaire, même si j'ai du mal à voir le lien avec le féminisme essentialiste, est le premier à ma connaissance, qui oppose avec une telle violence des féministes à d'autres féministes. Les différents mouvements, à l'exception notable de prises de bec entre individus et de taunt à l'ancienne, étaient assez conciliants les uns envers les autres jusqu'à il y a encore une dizaine d'années. Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Je ne suis pas persuadée que ça viennent des mouvements féministes en eux-mêmes, mais plutôt que la visibilité des débats contraint chacun à choisir son camp, alors qu'on devrait être parfaitement légitime à se contrefoutre ou ne pas avoir d'avis sur le droit à l'avortement, le droit de garde des enfants, le congés paternité, la prostitution, la gestation pour autrui entre autres sujets phares qui créent des tensions tangibles entre les mouvements. Si on prend le cas de Caroline de Haas et qu'on étudie attentivement la façon dont elle instrumentalise le féminisme à des fins politiciennes, on peut observer des ressorts qui relèvent plus du totalitarisme intellectuel que d'un quelconque humanisme, dont le féminisme n'est finalement qu'une branche. Quand on en arrive à galvauder le débat en le réduisant à des attaques ad hominem pour faire taire la contradiction comme il lui arrive un peu trop souvent à mon goût de le faire, je ne sais pas de quoi il s'agit mais je suis plutôt convaincue qu'il ne s'agit pas de féminisme, et d'aucun féminisme. Le problème, c'est que c'est la seule image médiatisée du féminisme aujourd'hui. Étrangement, quand des conseils régionaux ou départementaux de droite ou d'extrême droite débattent - chaque année - de couper les subventions des plannings familiaux (qui jouent un rôle dans la lutte contre les violences sexuelles avec des campagnes d'éducation à la sexualité) alors qu'aucune structure publique n'est en mesure de remplacer les EICCF gérés par le PF, on n'entend beaucoup moins les politiciens du féminisme sur le sujet, à mon avis parce qu'il est plus difficile de rendre manichéen un succédané de débat sur la prévention que sur la réparation (parce que oui, on connaît des solutions plutôt efficaces pour prévenir les agressions sexuelles, c'est fou) et qu'un mouvement politique construit sur la mécanique du buzz a besoin d'une opposition simpliste, c'est d'ailleurs ce qui lui donne des allures d'ordre moral : le bon, le pur, le noble d'une côté, le mal, l'impur et l'ignoble de l'autre, et entre les deux, choisis ton camp. Il n'existe aucun féminisme, à mon avis, ouvertement contre (tous) les hommes, même le féminisme radical n'est pas opposé aux hommes malgré les apparences (oui, oh, on peut aussi déconner un peu). Mais aujourd'hui, il y a ce mouvement politique qui se présente comme du féminisme qui montent ceux qui adhérent à ses idées contre ceux qui n'y adhèrent pas, et parmi les seconds certains répondent sur le même registre pour finalement aboutir à un concours de victimisation parce que dans l'affaire, chacun essaie - simplement - d'exister. C'est une ambiance vraiment malsaine que je n'ai observée que récemment alors même que j'ai pris énormément de recul par rapport aux milieux militants ces dix dernières années, donc je suis beaucoup moins au fait de ce qui s'y passe. J'ai vraiment du mal à envisager qu'il en sorte quoique ce soit de positif. L'exemple le plus criant à mes yeux est l'emballement autour de l'affaire Jacqueline Sauvage, qui a tué une dynamique de réflexion au sein des milieux féministes initiée de longue date et alimentée par les affaires Véronique Murcia et Alexandra Lange, sur la possibilité de proposer une exception de proportionnalité à la légitime défense systématisant le sursis quand la défense prouve un harcèlement ou une maltraitance de longue durée pour gérer les cas où l'accusé n'a pas les pleins moyens de juger de la proportionnalité. En gros, si une femme battue tue son mari et est éligible à la légitime défense sauf que y'a pas proportionnalité parce qu'elle l'a poignardée alors qu'il la battait à coup de poing, elle n'exécutera pas sa peine si elle est condamnée. L'affaire Jacqueline Sauvage est alors arrivée sur le tapis, c'était tout sauf un cas d'école de légitime défense à exception de proportionnalité, les avocats ont décidé de tenter le Badinter en faisant des procès une tribune politique plutôt que de défendre l'accusée, ça a merdé deux fois malgré le jury populaire, l'affaire a été montée en épingle et manicheisée, fini la nuance de l'exception de proportionnalité, il n'était plus question que de présomption de légitime défense, ce qui est autrement moins subtil, le soufflet médiatique est retombé après la grâce présidentielle et la dynamique est morte dans l'oeuf, on ne parle plus ni ne réfléchit à une exception de proportionnalité imposant le sursis, il n'y a plus d'affaire en cours pour faire le buzz, le harcèlement de rue a rapidement consommé tout l'espace médiatique disponible, donc hop, on est passé à autre chose. On attendra la prochaine femme qui tuera son conjoint violent pour réfléchir à la question, il y a un temps médiatique pour tout et pas de temps politique pour tous. Y'a un moment, il va falloir raccrocher les wagons à la locomotive de la réalité, même si c'est plus compliqué de réfléchir aussi à la place dans la société des hommes qui ne sont pas coupables, des femmes qui ne sont pas victimes, des femmes qui sont à la fois coupables et victimes, des femmes qui sont coupables et des hommes qui sont victimes. |
30/01/2018, 23h37 |
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+1
Ajout sur Caroline de Haas: c'est un féminisme complètement infantile. Elle serait née homme, comme son combat c'est avant tout une Ego Pride, on peut parier qu'elle aurait été masculiniste de la même manière, avec une opiniâtreté identique dans la bêtise. Score riquiqui aux dernières législatives dans un quartier pourtant bobo ultra à gauche à Paris (c'est le mec de droite qui a gagné). Tout le monde la méprise. La ministre Schiappa ne dit rien sur Darmanin. Elle a commis dans sa diarrhée de livres "pour les femmes" un livre sur les grosses: une grosse est selon elle prédisposée à tailler des pipes, dans la mesure où grosse = donc gourmande = donc besoin d'avaler des trucs. Ça indique le niveau de ces gens devenus ministres. Espérons pour elle que la loi anti sexisme ne sera pas rétroactive. |
30/01/2018, 23h56 |
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Citation :
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Le féminisme a le même problème que la lutte tout les autres racismes, il est atteint d'intersectionnalité aiguë et sert à mon avis de caution morale à une gauche en quête de vertu. Dans ce monde, les évènements de Cologne sont "un piège" et il convient de combattre la masculinité toxique qui cause la guerre. L'homme en coupable qui cherche la rédemption, la femme en être vertueux incapable de mentir, ils nous font l'Eglise Catholique à l'envers quoi. Une des mes féministes préféré : http://www.liberation.fr/france/2018...t-elle_1626223 |
31/01/2018, 00h01 |
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#393901
Invité
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Message supprimé par son auteur.
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31/01/2018, 00h09 |
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#393901 |
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31/01/2018, 00h29 |
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