Il faut changer :
- Obligez le remplacement des heures de cours loupés
- Une modification des sanctions, des ajouts afin de permettre une gamme plus importante de relations élèves/parents/établissement.
- La responsabilisation des parents
- Donner aux élèves le respect qu'ils méritent et exiger le même d'eux
- Engager de vrais conseillers d’orientations (celle que j'avais en 3e me disait que la SI au lycée ne permettait pas de suivre ne formation d'ingénieur, et c'était du même niveau dans les autres lycée)
- Faire le ménage dans les professeurs (entre ceux qui n'en foutent pas une, les totalement incapables, les "spéciaux") (par exemple les responsables de C.D.I. ont le statut de professeur)
- Augmenter le nombre de places en lycée professionnel
- Séparer de nouveaux les filières bio et math/physique au lycée - ce qui permettrait de remonter le niveau d'exigence du bac-. Permettrait d'appliquer une vrai sélection dans le choix des filières. (Ceux qui désirent faire médecine, filière bio mais sont des quiches en math/physiques doivent faire une filière S, baissant le niveau général de la filière parce qu'elle n'est pas adapté à leurs besoins.)
-Refaire entièrement la filière littéraire qui est le plus énorme gâchis de l'éducation nationale
Et il ne s’agit que de pistes/propositions.
Le problème c'est qu'aucun politique n'osera faire une grande réforme sérieuse du système.
Parce que c'est complexe, parce qu'il va falloir mettre des gens à la porte, parce que les profs forment un lobby assez puissant (ils oublient rarement d'aller voter, ce qui fait leur force en démocratie) et dont les syndicats savent se montrer bien conservateur.
Un certain nombre de tes propositions me semblent un peu décalées, si je puis me permettre.
- Obligez le remplacement des heures de cours loupés >> Dernière fois que j'ai raté un cours (pour cause de convocation pour faire passer un examen, c'est une obligation de service), j'ai essayé de déplacer mon cours. Avec la classe en question, en raison de la multiplicité des options, je
n'ai pas pu trouver un horaire de remplacement,
quel que soit l'horaire, il y avait une poignée d'élèves qui avait une option quelconque (5 langues vivantes différentes dans la classe, deux spécialités (terminale), options musique, théatre, danse, latin, grec...)
Tu n'imagines pas à quel point c'est la croix et la bannière pour réussir à déplacer des heures... (Bien sur, j'avais été prévenu deux jours à l'avance, et je n'ai pas eu le temps d'organiser un "échange" d'heures avec des collègues...)
- Faire le ménage dans les professeurs (entre ceux qui n'en foutent pas une, les totalement incapables, les "spéciaux") >> A l'heure actuelle, on n'arrive déjà pas à recruter assez de professeurs. Il y a des déficits de plus en plus importants dans certaines matières, j'ai par exemple vu une classe de terminales S qui n'a pas eu de remplaçant de mathématiques pendant plus d'un mois suite à un congé maternité (non pathologique, prévu un minimum à l'avance, donc), et qui est finalement remplacé par un professeur d'une autre matière (physique chimie) n'ayant jamais eu de formation dans cette discipline.
Virer les profs incompétents aujourd'hui, ça veut dire que tu considères qu'il vaut mieux que les élèves soient livrés à eux-même que d'être avec ces profs.
Parce que c'est complexe, parce qu'il va falloir mettre des gens à la porte, parce que les profs forment un lobby assez puissant (ils oublient rarement d'aller voter, ce qui fait leur force en démocratie) et dont les syndicats savent se montrer bien conservateur. >> Sur ce point, je pense que tu analyses de manière trop partielle les rapports de force. Si le seul point de blocage venait des syndicats enseignants, il n'y aurait pas de soucis, tant les professeurs eux-mêmes sont demandeurs d'un grand nombre de réformes.
Mais il y a aussi, dans le désordre : les mouvements / syndicats lycéens, souvent imprévisibles (voire débiles, souvenons-nous des dizaines de voitures brûlées il y a 4-5 ans parce qu'une rumeur sur facebook annonçait que le gouvernement comptait réduire les vacances d'été). Les syndicats du tourisme dès qu'il s'agit de modifier les calendriers des vacances). Les associations de parents d'élèves...
L'ensemble de la société est centrée sur l'école, et son rôle de garderie est ce qui a permis depuis 40 ans la rentrée passive des mères sur le marché du travail. Toute décision sur l'école va avoir nécessairement un impact direct ou indirect sur des millions et des millions de personnes. Ce qui rend l'éducation nationale inréformable, ce ne sont pas les syndicats de profs, c'est juste que le système est trop gros aujourd'hui pour être réformé. Un chiffre simple : aujourd'hui, tu fais une réforme d'ampleur, sur laquelle 0,1 % des parents d'élèves sont remontés, et tu as déjà plus de 100 000 personnes dans la rue... (et je te laisse imaginer à quel point une réforme qui ne mécontente que 0,1 % des gens risque d'être révolutionnaire...)