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[Présidentielles 2012] La campagne de Francois Hollande
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#31092
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28/03/2012, 16h44 |
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#31092 |
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Citation :
Elles recrutent sur dossier, une fois recruté, un élève reste en général en classe prépa (les grands lycées écument parfois entre la première et la seconde année, mais ils représentent une petite minorité de toutes les classes prépas). A l'issue de deux à trois années de classes préparatoires, les élèves présentent des concours, et en fonction de leurs résultats, intègrent ces écoles. Ou peuvent poursuivre d'autres études. Les CPGE scientifiques permettent tous une équivalence vers la FAC sans perte de temps (en cas de résultats faibles, l'étudiant peut être amené à passer un examen d'équivalence, mais cela reste exceptionnelle, et souvent sans problème). De l'avis général, un étudiant qui a fait une CPGE est bien mieux formé que celui qui a fait deux ans d'université (évidemment cela vient d'une formation plus poussée, plus exigeante, et mieux financée). Il développe une énorme capacité de travail, et une certaine aisance orale, une excellente formation scientifique, ces qualités étant, comme chacun le sait, parfaitement inutile pour un ingénieur. Précisons enfin que la scolarité est gratuite, et que les dossiers ne font aucune mention de la situation sociale du candidat. Le phénomène de reproduction d'élite qu'on observe commence donc avant (grands lycées, autocensure, orientation trop obscure). Nombre de lycéens n'ont aucune idée de ce qu'ils vont faire et parents et enfants ne savent en général pas comment tout cela marche, puisqu'en général on ne leur dit pas et on s'attend à ce qu'ils découvrent tout. Et puis, contrairement à ce que dit Tzioup, il est impossible d'argumenter sans être de mauvaise foi que l’ingénierie française souffre de la comparaison à l'international. Citation :
Les CPGEs ne drainent pas les fonds alloués aux universités : il y a environ 2 000 000 d'étudiants en France, chacun coûtant en moyenne 9-10 000€/an à l'Etat. Les 20 000 étudiants des filières scientifiques coûtent en moyenne 13-14 000€/an (autant que ceux des grandes écoles d'ailleurs), sachant qu'une partie de ce surcoût vient du matériel de laboratoire et du coût totalement gratuit de la scolarité. Pour référence, un étudiant en IUT scientifique, ou un étudiant à l'université avec des études scientifiques coûtent 10 000€/an (à comparer aussi avec le lycéen qui coûte 10 000€/an). Si on accepte le principe d'une formation d'excellence, on ne peut décemment prétendre qu'elle coule la voie générale par ce différentiel de quelques dizaines de millions d'euros. Quant aux grandes écoles, elles évoluent lentement. Aujourd'hui, 40 à 50% des places d'écoles d'ingénieur viennent d'autres voies que les CPGE. Les Grandes Ecoles gagneraient sans doute à évoluer, mais je ne comprends pas pourquoi on souhaiterait supprimer les CPGE, si ce n'est par volonté de niveler par le bas et de retirer, au contraire de ce qu'affirment les détracteurs des CPGE, un formidable "ascenseur social". Je concède par contre sans problème que l'université française scientifique souffre des grandes écoles et d'une grande désaffection de l'Etat. Mais en ce qui concerne les CPGE, le plus raisonnable serait sans doute de réformer petit à petit les CPGE jusqu'à ce qu'elles deviennent simplement filières d'excellence scientifique (pour celles dont je parle), peut-être hébergées à la FAC. De toute façon, pour moi les problèmes de l'éducation commencent bien avant le BAC et sur le fait qu'on ne forme pas les élèves à des sciences comme l'informatique et sur la manière dont on enseigne en général (cette fameuse relation haine-haine-haine professeur-élève-parent). Enfin, cela est largement hors-sujet. |
28/03/2012, 19h50 |
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28/03/2012, 20h07 |
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Crevard Ingenieux |
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1 - Si tu recrutes post-bac, tu recrutes sur concours ou dossier aussi. Tu as déjà des lycées qui sont privilégiés par rapport à d'autres et tu ne feras qu'accentuer ce phénomène en déportant la sélection au niveau bac. 2 - C'est une préparation à la sélection mais c'est aussi une formation beaucoup plus large que ce que tu retrouves dans une école à prépa intégrée par exemple. Ça te construit une culture générale - en ce qui concerne les prépas scientifiques en tout cas - que je ne retrouve pas souvent à l'étranger (pas du tout aux US ou au Royaume-Uni pour parler de ce que je connais plus ou moins). L'avantage c'est aussi que ça ne t'engage pas dans une voie complètement définie, tu conserves un éventail de choix important ce que je trouve pour ma part positif au moins pour l'étudiant. Le risque d'une sélection plus précoce c'est aussi de perdre plus d'élèves en cours de route ou de les enfermer dans une voie qui ne leur convient pas, surtout qu'en post-bac pas mal d'élèves ne sont pas fixés sur leur orientation future. 3 - C'est le principe du concours qui veut ça, on impose quelque chose de difficile pour sélectionner les étudiants qu'on considère les plus performants/motivés. 4 - Énormément d'écoles sont publiques quand même, dont les plus "prestigieuses", c'est d'ailleurs plutôt les écoles qui recrutent post-bac qui sont privées. Mais le problème que tu formules trouve en effet plutôt sa source du côté de ces écoles privées que des prépas publiques. NB: Tu peux mélanger les points 1, 2, 3 et 4, j'ai essayé de te répondre en respectant la construction de tes questions mais pas mal de réponses se recoupent et se complètent. Je ne veux pas défendre les CPGE à tout prix mais il faut reconnaître que le système ne fonctionne pas si mal, entre autres parce qu'il est justement public et qu'il permet donc à des élèves qui ne viennent pas forcément d'un milieu favorisé de profiter de l'"ascenseur social". Le risque si on conserve un système d'écoles et qu'on passe à un mode de recrutement post-bac c'est de voir des lycées privés être la principale source d'étudiants dans ces établissements. En revanche, les universités ne doivent pas être pénalisées par l'existence des classes préparatoires, c'est évident. Dernière modification par Slumdog ; 28/03/2012 à 21h19. |
28/03/2012, 21h14 |
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Tout à fait, les filières "d'élite" à l'université (médecine, pharmacie, droit & co.) ne sont certainement pas moins sélectives que les grandes écoles.
1) de l'état de délabrement catastrophique de l'Université française. Il faut avoir fait des études à l'étranger (Angleterre pour ma part et des collaborations de recherche un peu partout) pour s'en apercevoir. Tout fonds du supérieur qui ne va pas à l'Université est un fonds perdu pour moi. Même si je pense aussi que l'Université n'est pas totalement blanche non plus ou que son mode de financement, sans cotisation des étudiants, devient chaque jour de plus en plus irréaliste et uniquement démagogique. Ou que l'objectif de 80 % d'une classe d'âge au bac est probablement la pire chose qui soit arrivée au système scolaire français. 2) du mode et du montant de rémunération pour des gens qui, au final, ne sont que des "super" profs de secondaire, de la perpétuation de la tradition dépassée de l'agrégation, en tout cas dans certaines de ses formes les plus viles qui voient des profs soit-disant du supérieur totalement coupés du monde universitaire, se contenant d'aligner médiocrement leur quota horaire hebdomadaire et ne bénéficiant d'aucune formation continue d'un niveau décent par rapport à leurs efforts extraordinaires de début de carrière, bref le côté "rente à vie". 3) de l'inscription des étudiants qui les fréquentent dans une pédagogie totalement immature, les surprotégeant dans des classes de taille ridicule, les embarquant dans des silos de connaissance et de réseau social, propres à ne créer que des monomaniaques d'une tâche et trop souvent pas des esprits éclairés. A noter que je fais quasiment une critique proche de la filière universitaire de médecine, qui, pour moi, ne sert plus qu'à former des techniciens en santé et certainement pas des médecins... Dernière modification par Visionmaster ; 28/03/2012 à 21h59. |
28/03/2012, 21h47 |
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Citation :
La question scolaire est fondamentalement celle du choix de société qui la sous- tend. Je peux comprendre tes choix, seulement, je ne les partage pas : le monde anglo- saxon et ultra libéral que tu appelle de tes voeux n'est pas le mien, et je ne veux pas que mon pays abandonne tout ce qu'il a apporté au génie mondial pour des raisons purement idéologique et budgétaires (parce que le fond du problème ne réside pas ailleurs). De plus, je trouve tout de même que ta vision des choses est très caricaturale. Balayer d'un revers de main méprisant tout ce que ces filières et ces concours ont apporté à ce pays, je trouve même cela insultant (mais bon, c'est mon problème après tout). Je ferais juste remarquer les choses suivantes : - si les universités françaises sont délabrées, ça n'est pas la faute aux CPGE. - n'accuse pas les agrégés du secondaire des choix de recrutement du Ministère, et de la manière dont il gère ses personnels. - cesse de voir les agrégés du secondaire comme de simples rentiers qui parasitent l'EN. En fait, je ne comprends ni le ton que tu emploies, ni le fait que tes positions soient aussi tranchées, et sur des bases aussi éloignées de la réalité quotidienne (disons que c'est ainsi que je comprends ton message). Je n'épiloguerai pas plus, parce qu'il est évident que nous ne nous comprendrons pas. Dernière modification par toutouyoutou ; 28/03/2012 à 22h36. |
28/03/2012, 21h48 |
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