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Tiens, vais appuyer Ebe.
1) Les femmes qui baisent pour la baise existent. J’en connais. Et elles ont bien raison, on s’amuse beaucoup.
2) Les femmes et les hommes ne sont pas différents par nature, on va juste dire qu’hommes et femmes ne subissent pas la même éducation et qu’il en découle des différences mais celles-ci ne sont pas systématiques, ni mêmes semblables parce que, truc de ouf, LES GENS NE SONT PAS DES MACHINES. Le moindre respect pour la nana qui va avoir l’amabilité d’avoir des relation sexuelle avec soi, c’est de la considérer pour ce qu’elle est : un être humain unique. Ah, ça exige effectivement de créer un minimum de lien avec elle. Mais si ça demande trop d’effort, il vous reste les fleshlights.
3) Foutre les gens dans des boîtes ou leur coller des étiquettes, c’est le niveau 0 de l’empathie. Si la personne que vous voulez vous taper n’est pas trop conne, elle se rendra assez vite compte que vous êtes là pour votre satisfaction. Truc de ouf là encore, le sexe se pratique au minimum à deux et c’est plutôt pas mal quand on évite de n’être pas là pour faire monter le compteur des kilomètres de muqueuses parcourus. Juré.
4) Ami avec des femmes sans chercher à coucher avec ? Possible. J’en ai des valises. Amis après avoir couché ? Oui, totalement possible. Amis, coucher, encore amis ? Possible. Comment ? Simple : je n’ai pas de croyance étrange selon laquelle une fois que deux sexes sont entrés en contact, une forme de magie t’empêche d’être ami. Chez certaines tribus, le seul fait d’y penser fait exploser ton amitié en plein vol. Des anthropologues cherchent encore à expliquer comment des idées aussi fantaisistes peuvent voir le jour.
Le sexe c’est simple : ça procède du désir. Le désir, c’est simple aussi : moi vouloir sexe avec toi. Ça n’a rien à voir avec l’amour.
L’amour, c’est un truc un poil plus compliqué. J’aime mes amis, mes parents, mes filles, mes chats, mon épouse (et d’autres) et les tartes au citron meringuées. Sans surprise, je n’ai jamais tenté la levrette avec mes chats (mais la tarte au citron a pris cher). «*Amour*» est un mot riche qui recouvre une vaste gamme de sentiments dont la force et la nature ne sont exprimés réellement que par le contexte et la déclamation. Crier «*je t’aime beaucoup*» en sautant partout n’a pas la même portée qu’un murmure au creux de l’oreille.
Avant de parler de sexe et d’amour, il faut sérieusement se demander ce que ces concepts sont pour nous et comment nous les vivons. Bon, je vais pas vous faire un MyLife.
Après, il y a le mythe de la vie commune. Bon sang, aimer quelqu’un ça ne veut pas dire être capable de vivre avec. Avec certaines personnes, le quotidien est un calvaire. Sur ce point, je suis une purge, j’ai juste eu de la chance de tomber sur quelqu’un qui peut passer outre (et réciproquement) parce que je n’infligerais pas ma présence à autrui à longueur de temps.
Après, il y a les polyamoureux. Si, c’est possible. J’en suis la preuve vivante, et je ne suis pas le seul. Pas sûr que ce soit très répandu.
Alors sexe != amour != vie commune et grand amour de votre vie != LOL
Pourquoi LOL ? Parce que c’est une invention totale, une escroquerie de Rome pour faire passer le mariage monogame dans les mœurs au 11ème et 12ème siècles. Leur arme : l’amour courtois, les romans, les poèmes, pastourels et autres qui ont contribué à remplir la tête des gens de fadaises. Ça ne veut pas dire que vous ne ressentez pas de sentiments forts, ça veut dire que vous êtes socialement programmés depuis le berceau à ne ressentir ceci que pour une seule personne à la fois. C’est qualifié de fondement de la civilisation occidentale. Fondement que le grand fondateur de l’occident, Charlemagne, n’a jamais connu. LOL, donc.
Et si vous ne me croyez pas, lisez Duby, Pancer, Dumézil et tant d’autres.
4) Pour schématiser, toute relation humaine est une transaction entre au moins deux personnes. La nature de cette transaction, ses termes et la satisfaction qu’en retirent les participants dépend entièrement de paramètres qu’ils définissent eux-mêmes, mais dans les faits ça dépend pas mal de notre culture et du sacré/tabou auquel nous adhérons.
Dans le cas du sexe, on peut ramener ça à deux questions simples*: qu’est-ce que j’attends ? Qu’est-ce que j’offre*?
Si ce que j’attends, c’est fellation-chatte-sodomie-fellation-faciale et ce que j’offre c’est un kleenex, il y a peu de chances que ça aboutisse à moins de s’adresser à des femmes qui ont une très piètre opinion d’elles-mêmes (un trait partagé par beaucoup d’érotomanes). Un truc qui marche pas mal c’est de proposer un marché équitable.
Offre : je veux te faire jouir.
Attente*: je veux jouir.
C’est carré, ça marche pas trop mal. Après on peut aller dans le bizarre.
5) Passé ça… impossible de vous donner un conseil quelconque, hormis celui de réfléchir à qui vous êtes, ce que vous attendez et comment vous envisagez votre relation à autrui.
À titre personnel, ma capacité de drague se situe entre le boulet et le porc-épic. Moins j’essaye, mieux ça marche. Ou alors j’ai droit à « Si tu avais des seins, tu serais déjà à poil. » On va dire que mon lesboradar n’est pas top.
Par contre, je peux vous dire ce qu’il ne faut pas faire (ce ne sont pas des choses que j’ai faites, enfin pas toutes) ou les bêtises à éviter. Pour moi, il est plus facile d’éliminer les mauvaises propositions que d’énoncer les bonnes (dans le cas précis, je pense que ce serait de toutes façons trop long)
A) Coucher pour se consoler. Ça ne marche pas. Le sexe, ça donne du plaisir physique et un très bref moment d’oubli. À moins de littéralement baiser à mort, mieux vaut faire son chagrin et pour ça une épaule amie vaut mieux qu’un coït.
B) Tenter quoi que ce soit alors que c’est le bordel dans votre couple. JAMAIS. À moins d’être hyper zen, la tension va se sentir et ça va mener à des situation de merde où la personne va se croire responsable de la situation, ou y verra une tentative de A). Rentrez chez vous et réglez ça.
C) Promettre, et ne pas tenir. Fermez votre gueule, ça vaudra mieux.
D) Afficher une façade. Les gens finissent par voir au travers. Même si c’est un mensonge vertueux (enfin si ce genre de truc existe).
E) Si vous avez des problèmes à résoudre avec vous-même, faites-le. FAITES-LE. Allez voir un psy, parlez avec vos amis, confrontez vos parents, faites ce qu’il faut mais nom de zeus ne foutez pas ça sur le dos d’une personne avec qui vous devriez juste roucouler ou copuler comme des otaries. Voire les deux. Parce que tôt ou tard vous craquerez et vous rendrez des gens malheureux parce qu’ils s’estimeront responsables. Ou alors ils vous jetteront pour se protéger (ce qui n’exclue pas qu’ils se sentent responsables).
F) Sortez couvert. Oui, les hommes mariés mettent des capotes, parce qu’il est hors de question de ramener la chtouille à la maison. Sortez couvert, point barre. Il n’y a pas de confiance qui tienne.
G) Ne le cherchez pas. Découvrez-le ensemble.
H) Pour les relations extra-conjugales, établissez des règles claires avec des conjoints. Mon épouse a été claire : évite les connasses. C’est le seul truc que je fais bien.
I) Ne cherchez pas à polluer la vie sentimentale de vos plans culs pour les garder. Si vous en êtes à ce point, demandez-vous si vous n’êtes pas en train d’occulter vos sentiments. Moi, je parie que si.
J) Ne restreignez pas votre expression. Si vous avez des choses à dire, dites-le. Si vous êtes incapables de dire quelque chose qui concerne l’autre… achetez-vous du courage. Ou consultez un psy, parce que la communication c’est un peu la base de l’humanité.
K) Dino Buzzati
L) comme LOVE – Mais non, ça veut pas du tout dire ça. C’est L comme… – C’est génial, on voit que tu as une relation privilégiée avec ta commande sur internet. (comprenne qui pourra).
M) Ne. Mentez. Pas.
N) Ne manipulez pas autrui pour satisfaire vos fétiches. Vraiment. C’est naze. Oui, je pense à toi qui m’a subtilement affirmé qu’elle rêvait d’être violée par l’homme de son choix. (Véridique).
O) soleeee miooooo. Le romantisme et le tact ne sont pas obligatoires. En même temps, il vaut mieux qu’on vous dise que ça va aller, que sans c’est mieux, plutôt que de prendre un râteau parce que vous avez attaqué comme un gros lourd. Trouvez l’équilibre. Bonne chance, je n’y suis jamais arrivé.
P) Pas de mot en P. Sauf si elle aime ça.
Q) Les femmes québécoises prouvent que non, l’homme ne doit pas forcément faire le premier pas. Et ce n’est pas forcément lui qui doit payer la note de restau. Et en plus, elles baisent bien.
R)ateau. Je vends ma collec. Qui n’en veut ?
S) Si vous en êtes à 5 restaus/ciné et que ça traîne, c’est que ça ne va nulle part. Trouvez quelqu’un qui sait ce qu’il veut. Ne vous entêtez pas.
T) Rien trouvé pour T, alors pas de jeu de lettre idiot. L’investissement sentimental arrive parfois sans qu’on s’en aperçoive. Et il est illusoire de croire qu’il peut partir. Si c’est le cas, ce n’était pas un investissement sentimental. Ce sont des liens qui vous construisent, la personne avec qui vous les tissez laissera une partie d’elle en vous, et inversement. Ça peut se produire en cinq minutes et ça restera à vie. Si vous ne l’acceptez pas, vivez dans un bunker. Ça peut faire super mal par moment.
U) Comme union. Celle des corps, comme celle des vies, ne doit pas être prise à la légère. Même si c’est pour baiser, investissez-vous, mettez-y tout ce que vous avez. Sinon autant bouffer un kebab entre potes.
V) Si ça porte une combinaison rouge et donne l’impression de vouloir vous mettre en cage, visez la tête et prévenez la résistance.
W) Virtual Valérie 2 était plus torride que la plupart des femmes que je rencontre. Téléchargez le truc, jouez-y et pleurez. Bienvenue dans une société de frustrés et de complexés. C’est comme ça, vous ne rencontrerez peut-être jamais la dynamite en lingerie @cravache dont vous rêvez. Moi si, c’est bon.
X) Vouloir faire comme dans les pornos, c’est la clé de l’échec. Mon moi d’il y a 17 ans vous le garantit.
Y) It’s fun to stay at the YMCA
Z) Pierre Perret a raison. Le sexe, même si j’ai dit qu’il faut pas le prendre à la légère, c’est avant tout fait pour s’éclater. Si votre amante se met votre sexe sur le front en plein 69 pour s’écrier “je suis une licorne”, riez un bon coup et donnez-lui double ration. Elle le mérite.
Parce que se prendre au sérieux dans une partie de jambes en l’air, c’est méga-glauque.
PS : il est tôt/tard, navré pour lortograf et le délire.
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