Qu'il est facile de s'endormir, de se laisser lentement mourir. Qu'il est aisé de s'enfoncer jours après jours, années après années, dans cette cynique paresse. Quel confort que de glisser dans le mensonge, l'oubli et l'indifférence.
Après tout, le monde est si mauvais, si médiocre, à quoi bon se fatiguer, à quoi bon se battre ? Rien qui n'en vaille la peine, ni cause, ni personne, ni but. Végéter dans un long sommeil, rêver d'une vie plus belle, en attendant l'ultime réveil et la fin de ces trop longs chapitres...
A celles et ceux, perles trop rares, étoiles tremblantes, étincelles de vies qui m'ont aidé à sortir de cette lourde torpeur, à ces personnes qui ont su, par leurs simples existences, me rendre ce mouvement que j'avais depuis si longtemps perdu, je souhaite dire merci.
Je suis trop longtemps resté immobile, à regarder ma vie s'écouler dans cet atroce sablier. Vous avez brisé le verre qui me maintenait prisonnier, et rien n'égale cette liberté que j'ai retrouvé grâce à vous, sauf votre amitié.
Peut être lirez vous ces mots, qui sait, le monde est petit. Peut être ne touchez vous jamais à un clavier, et ne le verrez jamais. Qu'importe au fond que ce message vous parvienne ? Je saurais en lancer d'autre, et peut être plus utiles que de simples mots.
J'ai à faire, maintenant.
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