Je suis assise au bureau, et sous les hurlements de rire de mon fils qui à 14 ans, je tente de réparer la bourde que je viens de faire avec le pc. Bah il ne se moque pas, ce n'est pas son genre, il rit plutôt de voir ma tête désespérée de ne pas arriver à faire ce qu'il tente (le pauvre
) de m'apprendre.
Et oui, mes premiers pas en info ont étés très amusants, pour lui
D'un seul coup, nous sursautons tous les deux. La porte du palier qui mène à l'escalier vient de claquer. Bah, c'est mon mari qui vient voir ce que nous faisons comme bêtises encore
Du coup, je l'appelle, mais il ne répond pas. Mon fils, lui lance une plaisanterie, et là, de nouveau pas de réponse.
Nous jetons un oeil sur le palier ... rien.
La porte est fermée.
Je vais ouvrir la porte et j'appelle mon mari. Trois étages plus bas, il me répond qu'il n'est pas monté.
Bah .. un mauvais courant d'air sans doute. Dans ces vieilles maisons quoi de plus naturel au fond ?
Nous recommençons donc, moi à tenter de comprendre l'utilisation de cette fichue machine, et mon fils de se fiche joyeusement de moi. La bonne humeur d'une après midi de vacances ...
Une demi heure plus tard, mon sang se glace. Je regarde mon fils, il est raide comme une statue ... le plancher a craqué sur le palier. Rien d'anormal en soit, sauf que nous avons entendu des bruits de pas (absolument aucun doute possible) alors que nous étions assis dans sa chambre et que mon mari était toujours au rez-de-chaussé ...
Là, on commence à se poser des questions. Mais bon, ça passe et quelques jours plus tard on n'y pense même plus.
Deux ou trois jours plus tard, j'étais dans mon bain, à ce même étage. J'entends la porte du palier s'ouvrir, puis se refermer et des pas sur le palier qui viennent vers la porte de la salle de bain. Je crie à mon fils de ne pas entrer, que j'ai terminé dans quelques minutes. Il ne me répond pas, mais bon ... à 14 ans on oublie parfois ces petits détails
Je me presse un peu, puis je descends à l'étage en dessous. Mon fils est installé devant MTV et quand je lui dis que la salle de bain est libre, il me dit qu'il n'est pas monté ...
Mon mari est encore au rez-de-chaussée. Nous avons un magasin, il s'y tiens donc la plupart du temps.
Là, je commence à me dire que je perds les pédales pour de bon.
Le lendemain, mon fils me dit qu'il a quelque chose à me raconter, mais qu'avant qu'il ne commence, je dois lui promettre de ne pas me moquer de lui. Intriguée je l'écoute, et là, il me raconte qu'il entend cette satanée porte et toujours ces pas sur le palier ...
Bon, à ce point ce n'est plus du hasard ou l'imagination qui travaille, on a un réel soucis là.
Mon mari, plus terre à terre que lui c'est impossible, est appelé en renfort. Nous avons passé tout les trois plus d'une heure à l'étage des chambres, et rien, pas un bruit.
Mon mari, pour nous rassurer et sans aucun doute parce qu'il le pensait, nous dit que c'est le plancher qui travaille, que le bruit de porte c'est un courant d'air, etc.
Allez, admettons ...
A partir de ce jour là, nous n'avons plus passé un seul jour mon fils ou moi, sans entendre ces bruits.
Au lieu de se calmer, cela s'intensifiait de plus en plus, au point de me réveiller la nuit (quand j'arrivais à m'endormir
).
Cela a même tellement empiré que je refusais de rester seule à cet étage. Je me lavais dans un bassin dans la cuisine, je ne repassais plus à cet étage, mais préférais déménager tout le matériel à l'étage en dessous. Et bien sûr, toujours en compagnie de mon mari ...
Un jour, peut être un mois après les premiers bruits, je devais aller à cet étage. Mon fils m'accompagne (ben oui, on a moins la pétoche à deux
) et nous montons. Deux secondes plus tard, le chat nous file entre les pieds et se précipite sur le palier. Normallement c'était interdit pour lui, donc, il en profite.
Mais une fois sur le palier, il avance ... ventre au sol, ses poils sont tellement hérissés que sa queue à triplé de volume. Il n'est pas en colère comme un chat qui se hérisse de cette façon, non, il est mort de peur ...
Il se met à geindre puis à feuler comme si quelque chose le menaçait. Je ne pense pas avoir vu un chat avoir une peur pareille à une autre occasion.
Quelques jours plus tard, lassée de ma laver dans 20 centimètres d'eau alors que la baignoire me nargue à l'étage, je me décide à aller faire un joyeux plouf, mais à une seule condition : mon mari restera dans la salle de bain, à côté de moi.
Pas de soucis, mon mari, appuyé au montant de la porte bavarde avec moi qui fait trempette dans la baignoire.
D'un coup, mon mari sursaute et se retourne. Il allait dire à mon fils de rester en bas le temps que je me lave (j'avais insisté pour laisser la porte de la salle de bain ouverte) mais pas de bol ... personne sur le palier.
Et là, mon "saint Thomas" de mari a bien du se rendre à l'évidence, ces bruits que nous entendions n'étaient pas imaginaires, ils étaient bien réels.
Il est étonnant de constater que les bruits étaient "centrés" toujours au même endroits. La porte qui s'ouvre et se ferme, les pas sur le palier et le plancher qui craque au pied de mon lit, toujours exactement au même endroit.
Avec l'aide d'un ami, nous avons réussi à nous "débarrasser" de ces bruits, mais cette maison m'a toujours donné des frissons depuis, et quand nous l'avons quittée, j'ai pu enfin respirer de nouveau normalement.
Pour l'anecdote, j'ai fait quelques recherches sur cette maison. Je n'ai eu que des témoignages de voisins, des personnes très âgées qui habitaient là depuis des années.
Cette maison que j'habitais était une grange à foin très longtemps avant qu'elle ne soit transformée en habitation. La personne qui la possédait à l'origine avait eu beaucoup de malheur dans sa vie et, paraît-il, se serait donnée la mort dans cette maison. Elle se serait pendue à la poutre qui formait le faîte du toit. Cette poutre qui ... passait au dessus de mon lit, exactement où j'entendais les pas, et qui longeait le couloir vers la porte que nous entendions s'ouvrir et se fermer toute seule ...
Voilà, cette histoire est réelle. Y croire ou non, c'est un autre débat, mais des histoires pareilles, j'en ai quelques autres qui me sont arrivée (ainsi qu'à ma mère, ma grand mère et ma soeur).
On peut toujours dire que les femmes de ma famille sont toutes folles, ça serait si simple comme explication ... non ?