Suite au message de Maximmilian :
J'aime beaucoup ce que tu dis Patum.... C'est censé.... Et j'y ressens une pointe de vécu... Mais, cependant, je me permets d'y apporter quelques bémols.
- une pointe de vécu en effet...
oh infime, une quinzaine d'années avec la maman de ma fille... entre autres.
Tu dis que concevoir une relation comme je la perçois n'est qu'en vivre une partie. Je ne vois pas pourquoi.
- si tu n'as jamais vécu avec quelqu'un, je conçois que tu ne puisses pas voir pourquoi.
Pourquoi ne pourrait-on pas aimer son partenaire de la même façon même si on ne le vois pas péter et se laver les dents? Les sentiments amoureux vont bien au delà de ça, non? Pour moi, aimer au quotidien ne signifie pas forcément partager le quotidien.
- les prouts et autres brossages dentaires n'étaient bien-sûr que des exemples destinés à te faire entrevoir une réalité de la vie à deux, diamétralement opposée aux rendez-vous où l'on rencontre l'autre sous son meilleur jour... il va de soi qu'ils ne résument pas la chose.
pourtant tiens, j'ai une anecdote personnelle à ce sujet concernant une autre femme avec qui j'ai partagé le quotidien.
c'était au tout début et nous ne nous retrouvions chez elle que le week-end, 50 km séparant nos domiciles respectifs.
tous les week-ends, à un moment ou un autre, nous nous retrouvions en proie à des colites particulièrement pénibles, un coup l'un, un coup l'autre..
pourquoi ?
bah tu vas rire mais nous n'osions pas péter quand nous étions ensembles... sortant tous deux d'une longue période de célibat, se "lâcher" nous était inconsciemment devenu difficile.
cela dura quelques week-ends avant de comprendre ceci, d'en parler en tête à tête, de partir à rire complices à la fin de la discussion pour enfin régler le problème...
bien-sûr que tu pourras aimer quelqu'un sans vivre avec, mais tu ne pourras jamais vivre totalement votre couple sans en partager le quotidien.
hum, j'ai l'air d'insister sur les petits "points noirs" de la vie à deux mais c'est voulu afin de compléter l'image plus superficielle et clean que vous avez déjà l'un de l'autre...
la vie à deux passe par diverses étapes dont les premières pourraient être :
savoir accepter d'être naturel (je n'ai pas dit devenir un porc, hein)
savoir accepter le naturel de l'autre,
savoir partager un "territoire" de façon à ce que l'un et l'autre y aient leur place et s'y sentent bien etc, etc...
vivre seul ou chez ses parents n'a rien à voir avec la vie de couple.
Ce que je dis moi, c'est que d'être tous les jours avec l'autre risque d'amener une lassitude et une habitude mauvaise pour la relation amoureuse. Rien n'empêche cependant de ce voir régulièrement, au contraire. Mais régulièrement ne signifie pas forcément tous les jours.
- je te l'ai déjà dit, la lassitude ne vient pas de la vie à deux mais de ce que l'on en fait.
Je n'arrive pas à comprendre pourquoi il est un fait établi que pour qu'une relation soit viable, il faille obligatoirement qu'il y ait vie commune, tout de suite.
- tout de suite ?
non, bien-sûr, seulement quand vous en éprouvez conjointement l'envie, c'est tout.
je te rappelle que c'est loin d'être facile et cela n'est pas par obligation mais par désir d'être avec l'autre que l'on peut aborder la chose.
il y a des avantages et des inconvénients en tout et la vie commune n'échappe pas à la règle mais... c'est une aventure qui dépasse laaargement celle de se retrouver au resto/ciné/hôtel etc, etc...
Il me semble qu'il y a des choses plus fortes pour sceller une relation que le simple fait de partager la même maison ou le même appartement, non?
- disons que cela fait partie des étapes d'une relation vraie.
et le fait est loin d'être simple...
Quand au manque d'attention réciproque ou de dialogue, il est, à mon sens, le même, voire pire, lors de la vie au quotidien ensemble. A force de se voir on ne se voit plus....
- oui et non.
vivre à deux demande bien plus d'implication personnelle que se retrouver lors de rendez-vous mais permet d'aller bien plus loin dans la relation amoureuse.
il faut savoir ce que vous désirez vivre ensemble et savoir y mettre le prix.
Patum.
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