Provient du message de Soroya Ravachol
Mais, quand je regarde ma discothèque, elle est composée a pres de 95% de chanteurs/groupes auteurs de leur propre musique et paroles, je fais pas expres je pense, mais je me sens toujours plus attiré par quelqu'un qui chante ce qu'il a ecrit lui meme, plutot que par quelqu'un qui s'approprie les paroles d'un autre, meme si ce sont des commandes.
Pourquoi pas
collaboration plutôt qu'
appropriation ou
commande ? On ne reproche pas à un dessinateur de BD de ne pas écrire ses scénarios ? Et encore moins à un scénariste de ne pas savoir dessiner.
Ecrire, composer, interpréter et accompagner sont quatre boulots différents. Certains les cumulent, d'autres pas (le top étant l'auteur/compositeur/interprète qui s'accompagne tout seul à la guitare sèche ou au kazoo
). Je sais que je me répète, mais c'est sans doute parce qu'on a en France une appréhension littéraire du rock, passablement intellectualisée. Sans doute aussi la conséquence de la chanson populaire française qui reposait autrefois uniquement sur les textes, la musique étant d'une médiocrité pathétique en comparaison de ce que mitonnaient les américains au même moment (je pense aux années 30 à 50, là). On n'est jamais vraiment sortis de ce culte de l'auteur, et on a en plus découvert le rock avec 20 ans de retard, quand celui-ci était justement devenu déjà boursouflé et pédant.
Provient du message de Soroya Ravachol
bah, y a simplicité et simplicité, le rock dans le style de Johnny, a mon avis se doit d'etre un peu plus "evolué" que ce qu'il fait. Quand j'entends un Jimi Hendrix, un Springsteen par exemple, c'est mille fois plus riche a tous les niveaux de musicalité.
Le rock pour moi, ce n'est pas une musique de simplicité, au contraire du reggae qui peut se faire avec une guitare et un contre temps, un blues avec une grille ou un punk avec 2 accords barrés.
Il faudrait quand même jeter Satisfaction, My Generation, Louie Louie, Help et quelques centaines de classiques d'avant les 70's.
Et puis pourquoi Johnny devrait-il avoir un style plus évolué ? Il a changé de style au gré des modes, sans jamais avoir de ligne bien précise. Je crois que tout le monde est d'accord, même ses fans, pour dire qu'il n'a pas inventé l'ampli qui va jusqu'à 11.
P.S. : La soul pop du Brill Building, c'est justement la source majeure d'inspiration, on peut même dire l'idolâtrie, de Springsteen. Tous ses disques jusqu'à Born in the USA inclus (moins Nebraska) sont de vibrants hommages tirant même souvent sur le pastiche à Spector, Bacharach, Leiber & Stoller, Carole King & Gerry Goffin, et tous ces autres juifs de génie qui bouleversaient la musique populaire de l'époque, aussi bien dans les charts noirs que blancs. Rhâââââ... toute une culture à faire...
Edit (punaise, ce que ça poste vite, sur ce thread !
)
Provient du message de Felomes
Après avoir regardé le documentaire sur la seconde guerre mondiale, je n'ai, bien sûr, pu m'empêcher de piocher dans mes chansons d'époque et m'en fiche quelques unes dans les oreilles. Et à lire ça (ce fil de discussion, hein), j'en viens à penser qu'en vérité, je trouve que Johnny Hallyday n'a, en fait, aucune *personnalité*. Ce qui fait que les paroles de ses chansons, banales, n'ont aucun autre intérêt que d'irriter mes oreilles.
Autant j'aime écouter des chansons d'Edith Piaf, ou de Lucienne Delyle (qui n'étaient qu'interprètes parmi les plus célèbres d'entre celles de « ce temps-là »), qui ont un charme (à mon sens) indéniable (derrière la platitude un peu agaçante que l'on peut trouver aux paroles), autant Joni, qui se contente de faire "comme", c'est-à-dire comme les vedettes mégalo américaines (il en emprunte jusqu'au drapeau) n'a (à mes yeux toujours), dans sa personnalité, rien pour plaire. Si c'est ça, l'Artiste Français, mon chauvinisme (bien malmené) s'en va se pendre...
Oui, tiens, j'avais oublié Piaf dans le genre interprète des chansons des autres.
Pour le reste, pas mieux. J'employais le terme d'ersatz, on pourrait dire qu'il est au rock ce que la saccharine est au sucre. Ou ce que le Pénitencier est à The House of the Rising Sun. Une version édulcorée (décidément), lissée, où il ne reste que du pathos creux et des paroles tout venant.