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Bonsoir à tous.
Les amateurs de jazz connaissent sûrement le festival Jazz in Marciac. Ce festival a fêté ses 25 ans l'année dernière. Et la 26ème année promet déjà d'être fabuleuse. Jazz in Marciac, programme 26eme festival De renommé internationale, ce festival est pourtant donné dans un tout petit village du Gers : Marciac. Ce nom est devenu mythique pour les musiciens et les spectateurs de jazz. On le murmure d'un bout à l'autre de la planète. Comment un si petit village a réussi, au fil des années (un quart de siècle quand même !) à acquérir une telle renommée ? Eh bien, c'est quasiment l'oeuvre d'un seul homme : Jean Louis Guilhaumon. Passionné de jazz, cet homme a réussi, à force de persévérance, de travail et de tenacité, à créer ce qu'il voulait. Grâce à l'activisme des habitants du village, grâce à des grands noms du Jazz dont Winton Marsalis qui est l'un de ses amis, le festival créé de toutes pièces par Mr Guilhaumon est parvenu à la renommée que l'on sait. Bien loin de s'arrêter là, Mr Guilhaumon a décidé de mettre cette renommée à profit. Voilà dix ans, Marciac se mourait. Il ne vivait que l'été lors du festival, mais le reste du temps, il ne vivait plus. Son collège menaçait de fermer : il n'y avait plus assez d'élèves pour le faire vivre, et c'était le dernier endroit de socialisation des environs. Si cela arrivait, il ne faudrait pas longtemps pour que même le festival patisse d'un village "mort". Alors principal du collège et maire de Marciac, Mr Guilhaumon, toujours lui, a décidé de créer les "Ateliers d'initiation à la musique de Jazz" dans le collège (appelé AIMJ). Ces ateliers entrent dans un cadre pédagogique très stricte, initiés par une équipe éducative motivée. Ils permettent aux élèves y bénéficiant d'avoir un cursus très particulier. En plus des heures de cours obligatoires, qui se déroulent dans des conditions tout à fait normales, ils ont la possibilité de jouer dans un vrai groupe de jazz, composé de... leur classe ! Ces ateliers ont pris vie, là encore, à l'initiative de Jean louis Guilhaumon, qui a profité de toute l'expérience acquise avec Jazz in Marciac pour en faire bénéficier le collège. Ainsi, des instruments de musique ont été acheté, des locaux aménagés avec la création d'un internat, des intervenants très célèbres viennent enseigner le jazz à des élèves, de la 6eme à la 3eme (des noms d'intervenants ? Winton Marsalis lui même, Olivier Temime, Tonton Salut...). Evidemment Jean Louis Guilhaumon n'a pas fait ça tout seul : tout le village participe. Des parents d'élèves accueillent dans leur famille des élèves venant de toutes les régions de France ; des associations facilitent les voyages vers les concerts de jazz en payant les transports ; des foyer sociaux éducatifs permettent de financer la plupart des dépenses relatives à ces classes AIMJ (instrument notamment), ne lésant ainsi aucune famille ; l'équipe éducative du collège participe aux sorties, fait du bénévolat lors des concerts (tenue des bars..). C'est une véritable concentration d'efforts qui ont été fait autour de ce projet et de son initiateur pour en arriver là où ça en est aujourd'hui : le collège est toujours là, les classes d'AIMJ rencontre un franc succès, et, alors qu'il y a dix ans on avait à peine 96 élèves, aujourd'hui on atteint les 200, dans des conditions exceptionnelles, qui permettent aux élèves de faire une scolarité de 4 ans dans une ambiance extraordinaire et en vivant une expérience inédite. Qui peut se vanter, à 14 ans, d'avoir déjà chanté avec les plus grands ? Certains des élèves du collège le peuvent.. Tous ces projets ont été initiés par Jean Louis Guilhaumon, qui, ne le nions pas, les tient à bout de bras. Il a l'énergie, le charisme, l'abnégation, la puissance de travail nécessaires pour les mener à bien. Ce qu'il a fait depuis 25 ans est colossal, presque sans équivalent en France. Il a été félicité par les plus grands, a donné des conférences aux ministres pour leur expliquer sa tactique (et ce en février 2003 !). Titulaire des palmes académiques, plusieurs fois récompensés par diverses trophés (le dernier lors des victoires du jazz 2002), il a réussi de grandes choses... Mais alors, où est la protestation, me direz-vous ? Eh bien ces grandes choses sont menacées aujourd'hui par une décision tout à fait arbitraire prise par le gouvernement. Cette décision, la voilà : Jean Louis Guilhaumon devra partir de Marciac et devenir principal dans un autre collège... C'est vrai, depuis 1995, les principaux des établissements du secondaire doivent partir tous les 4 ans de leur poste. Ils mutent, comme les profs'. Cette loi a été décidée pour motiver les principaux à initier des projets et éviter l'immobilisme dans un établissement. Pourtant on ne pourrait guère taxer Jean Louis Guilhaumon d'immobile !!! Alors, on avait inventé des dérogations à cette loi. Les principaux pouvaient les obtenir s'ils remplissaient l'une des conditions suivante: - être physiquement incapable de se déplacer (maladie grave ou autre raison). - être un élu local. - oeuvrer pour une action sociale très forte dans la région où ils se trouvent. Jean Louis Guilhaumon répond aux deux derniers critères, de façon tellement évidente que la dérogation du mouvement de 1999 a été obtenue sans problème (comme 60 autre sprincipaux en France). Du moins jusqu'à présent. Sans se soucier aucunement de la réalité du terrain, des bénéfices qui ont pu être engendrés par ces actions, le gouvernement actuel a décidé qu'il n'y aurait plus de dérogations. Alors Mr Guilhaumon, comme les 60 autres principaux concernés, devait partir. C'était comme ça, on ne se souciait pas de savoir ce qu'il avait fait, pourquoi il l'avait fait, quels résultats cela a donné. Peu importe tout ça. Une loi s'applique, bête et méchamment, tant pis pour tout ce que cela implique. Or ce même gouvernement recevait, en FEVRIER 2003, Mr Guilhaumon pour comprendre comment il avait fait tout cela ! Où est la cohérence dans cette décision ? Va-t-on supprimer 25 ans d'acharnement à monter un projet si gigantesque, sous le simple prétexte qu'il ne doit plus y avoir de dérogations ? Qui mieux que Mr Guihalumon aurait mérité que ce vieil adage se vérifie : "c'est l'exception qui confirme la règle ?". Si Mr Guilhaumon part de Marciac, il ne pourra plus gérer au quotidien les multiples problèmes qui se posent lorsqu'on est président d'une association telle que Jazz In Marciac. Il ne pourra sans doute plus gérer tout ce que les classes AIMJ impliquaient comme problèmes (gestion du matériel, accueil des aprents d'élèves, mises en place de concerts, partenariat avec les festivals de Jazz de France (par exemple le festival de Chatellerault, où nos élèves ont joué cette année)... Son remplaçant, un principal "ordinaire", ne pourra pas refaire, en une année, tout ce qu'à fait Mr Guilhaumon en un an, aussi bon soit-il. Pourquoi alors empêcher Mr Guilhaumon de finir son oeuvre ? Car cet homme, à 4 ans de le retraite, a encore des tas de projets pour sa commune, pour sa région. C'est un maire, réélu plusieurs fois, un élu régional, un principal de collège, un président d'une association de renommé mondiale... Qui peut se vanter d'avoir mené tant de projet à bien, de front, dans l'altruisme le plus complet (il a refusé plusieurs fois des propositions de promotion) ? Bref, je termine là mon laius, je voulais juste vous faire connaitre ma hargne, mon ressentiment, ma colère quand je vois que tout peut être détruit en un instant. Les habitants de la région de Marciac ont l'impression que, quoiqu'on fasse, tout cela n'est voué à rien, que ce qu'on a accompli ne rentre jamais en ligne de compte.. Si vous avez des idées pour faire reculer cette décision, si vous avez des commentaires, des suggestions, des messages de soutient, merci de les adresser à la mairie de Marciac, 32230 Gers. Une pétition circule déjà, des médias se sont déjà émus de l'affaire (la Depêche du midi pour le moment, bientôt Le Monde, France Inter..) Beaucoup de gens, dont des noms prestigieux (que je pourrais citer en privé si on me le demande) ont déjà écrit aux ministres pour qu'ils reviennent sur leur décision. Cela réussira-t-il ? Pour le moment, nos lettres, nos demandes d'explication, n'ont mené à rien. Merci de m'avoir lu. Ceci est un message d'un des profs de Marciac, qui participe à ce projet seulement depuis 2 ans, mais qui s'y est déjà impliqué à fond. Et qui est complètement anéanti par cette décision... Christophe P. professeur au collège de Marciac. |
14/06/2003, 00h08 |
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[Protestation] Jazz in Marciac menacé ? Le collège aussi ?
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Tiens mon message n'a pas fait monter le topic. Hop celui-là, si
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14/06/2003, 15h02 |
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Il faudrait demander au gouvernement ce qui a motivé ce changement d'avis si brutal. De là, il serait possible d'organiser une défense.
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14/06/2003, 15h08 |
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Muabdib/Paldrig |
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Il ne faudrait pas qu'un festival de jazz disparaître, bonne chance !
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14/06/2003, 18h07 |
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#19599 |
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Quels sont les nouvelles alors Mia ?
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25/06/2003, 22h22 |
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*remonte le post bloqué par le ministère*
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26/06/2003, 13h51 |
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Ah bah c'est cool ca comme nouvelle
le bon sens a prevalu sur la politique, c'est plutot pas mal. J'espere que le festival se passera bien, meme si je ne serais pas la |
26/06/2003, 21h50 |
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Excellente nouvelle !
Je vais m'éclater une bibine par solidarité tient |
26/06/2003, 22h09 |
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