Une partie des profs font grève actuellement contre deux réformes : les retraites et la décentralisation.
Les retraites : On est tous d'accord qu'il faut changer notre système de retraites si on veut conserver le système par répartition (et non par capitalisation comme dans d'autres pays, comme aux USA, où c'est "marche ou crève"). Or chacun sait qu'une réforme est nécessaire car le nombre de retraité ne cesse d'augmenter par rapport au nombre d'actifs (la génération du Baby Boom d'après guerre arrive à l'âge de la retraite). Pour conserver notre système, il faut donc trouver de l'argent (en clair : "trouver du fric pour payer pour les vieux"). Pour cela il existe plusieurs solutions : augmenter les cotisations des salariés, augmenter les cotisations des entreprises, augmenter la durée du travail (passer de 37,5 à 40 ans de cotisation dans le public). Chaque solution a des inconvénients : la première entraîne une baisse des salaires, la seconde diminue la possibilité de concurrence par rapport aux firmes étrangères et risque d'augmenter le chômage (si une entreprise doit payer plus cher pour la même quantité de produit créé, elle embauche moins et/ou vend plus cher pour garder des bénéfices), la troisième emmerde les gens (personne n'aime travailler plus) et risque d'augmenter le chômage. Le gouvernement actuel a choisit la 3eme solution. Maintenant c'est à chacun de voir les concessions qu'il préfère faire : être payer moins, que les entreprises françaises fassent moins de chiffre ou travailler plus longtemps.
Personnelement, je pense que passer de 37,5 à 40 ans dans le public n'est pas la moins bonne solution. A titre personnel, je suis près à dire qu'après avoir travailler 37,5 ans, ce n'est pas 2,5 ans de plus qui vont me tuer, tant que ce temps permet de conserver notre système par répartition. Mais là, c'est à chacun de se faire son avis.
La décentralisation : La décentralisation de l'éducation prévoit un certain nombre de mesures décrites dans tous les posts précédents. D'abord, notons que les principes de l'Education Nationale ne sont pas touchés : les professeurs du public et du privé sous contrat (C'est pour Shay qui croit que les profs du privé ne sont pas payés par l'Etat) qui représentent la majorité des profs du privé continueront à être payer par l'Etat centralisé. Les diplômes et les programmes resteront exactement les même, quelque soit la région (comme c'est le cas actuellement). Le gouvernement et la majorité des citoyens préfèrent garder une éducation centralisée plutôt qu'une éducation type allemande ou américaine. Les fonds seront redistribués par l'Etat pour les régions en fonction de leurs besoins. Ainsi, les conseillers d'orientation, d'éducation, les cuisiniers, les surveillants, les agents de maintenance, etc. seront payés par la région. Malheureusement, cette réforme comporte des points négatifs (comme la suppression de certains emplois-jeunes, de postes de conseillers dans les régions les plus pauvres) qui sont regrettables et le gouvernement va devoir lancer le débat parlementaire pour trouver des solutions à ce problème. Cependant, cette réforme est nécessaire dans le cadre du programme européen. D'ailleurs, c'en est de même pour le L-M-D qui devient obligatoire à l'échelle européenne.
Pour conclure, je tient à rappeler que l'éducation publique française, contrairement à celle de beaucoup de PID, surpasse de loin celle du privé. Ce n'est pas pour rien que les meilleurs établissements pour les classes prépas sont publics (H4, Louis Le Grand, St Louis,...), que les étudiants à l'université ont un niveau très bon par rapport à nos voisins européens. Malheureusement, des problèmes subsistent (on manque toujours de profs (oui Shay, relis plusieurs fois cette phrase) et de moyens humains dans les ZEP) mais dans l'ensemble, on peut être fier de notre éducation nationale.
Enfin, je suis de l'avis de la majorité des profs : même si certains d'entre eux ne sont pas d'accord avec les réformes, il faut être tolérants envers les élèves et il ne faut pas les empêcher de passer leurs exams.
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