|
Elyndra courait, elle semblait fuir quelques démons des sept enfers.
Esquivant les arbres, sautant par dessus les racines, se lacérant les pieds avec des pierres coupantes elle continuait de courir jusqu'à épuisement.
Derrière elle, par delà l'épaisseur de la forêt, des voluptes de fumée étaient visible, une fumée noire, épaisse, étouffante, une fumée de mort..
Valr, le village natal d'Elyndra était en feu.. et à sang.
Les Hylwiths pillaient, saccageaient et tuaient tous survivants du village. Aucuns témoins. Une bien sage devise pour les très controversés habitants de Graloth.
Une troupe de quatre Hylwiths couraient aux trousses d'Elyndra.
Elle savait que si ils l'attrapaient ce serait la mort, une mort rapide, bien moins rapide que ce qu'ils lui feraient avant de la tuer.
Elle frissonna et continua de courir malgré l'épuisement qui commençait à la gagner.
Elle pouvait entendre leur souffle rauque, prise de panique elle accéléra dans le sens opposé et soudain, son pied nu heurta une racine, elle perdit l'équilibre et tomba rudement au sol, sa tête heurtant une pierre. Elle sombra dans l'inconscience.
Les Hylwiths avaient entendu un bruit, comme un seul homme ils tournèrent la tête dans la même direction.
Un sourire carnassier se dessina sur leur visage.
Surs d'eux, calmêment, ils avancèrent vers l'origine du bruit et trouvèrent Elyndra, pieds nus, sa robe en lambeaux, à plat ventre à terre.
Elle semblait inconsciente.
Celui qui semblait être le chef de la troupe la retourna et sourit voyant le sang couler du front de la jeune fille.
Exité par un sein semblant ferme et plein qui était visible entre les lambeaux de sa robe, il ordonna à ses hommes de tenir la femme pour le cas où elle se réveillerait et intima à un autre homme, grand et musclé, de lui tenir ses armes.
Le chef de la troupe baissa son pantalon et se coucha sur la fille, lui remontant la robe jusqu'à la taille.
Elyndra ouvrit les yeux et hurla quand soudain....
Quand soudain... le chef de la troupe s'allongea de tout son poids sur le corps tremblant d'Elyndra.
Elle frémit de dégoût, mais ne sentit pas l'homme pénétrer son intimité. Elle rouvrit les yeux pour voir l'hideux chef Hylwith sur elle, les yeux grands ouverts où la stupéfaction était visible, des yeux fixes... des yeux morts.
C'est alors qu'elle se rendit compte de l'agitation autour d'elle, des bruits de lames s'entrechoquant, des râles rauques, des hommes essoufflés... Un combat pensa-t-elle.
Elle observa les Hylwiths s'entre-déchirant.
Mon dieu... Ils se battent pour me violer ou me vendre aux marché d'esclave, pensa t elle effrayée.
Lorsqu'il ne resta qu'un seul Hylwith vivant, sa sombre armure tachée de sang, il enleva son heaume, faisant apparaitre de longs cheveux blonds, des traits doux, presque efféminés, des oreilles pointant vers le ciel...
L'Elfe s'approcha d'elle et lui tendit la main.
- Je suis Lyrian Ma Dame, je suppose que vous devez être Elyndra? dit il d'une voix douce et essoufflée de son combat.
- Ou.. oui... Je suis bien elyndra mais...
Elyndra s'évanouit, un trop-plein d'émotions et de soulagement la fit défaillir.
L'Elfe un sourire aux lèvres se baissa passant ses bras sous le corps de la jeune femme et la porta jusqu'à son cheval.
La mettant en travers de la monture, il se mit en selle et commença à galoper à travers bois.
Quelques heures plus tard, ils arrivèrent dans une clairière, coupée par un lac cristallin et un chalet en sa bordure.
Lyrian porta Elyndra jusqu'à la porte, murmura :
- Shagga!
La porte s'ouvrit dans un grincement et il déposa doucement Elyndra sur un amas de fourrures faisant office de lit.
Il prit une chaise, s'assit à coté du lit de fortune et la regarda dormir pensivement...
Un éclair bleuté se fracassa à deux pas de lui sur sa gauche, il bondit sur ses pieds, dégaina prestement et se mit en garde.
Une femme apparut dans un halo bleuté laissé par l'éclair.
- Par les quatre éternels Velicia, ne peux tu pas frapper à la porte comme tout le monde?! dit il feignant la colère.
- Lyrian.. C'est elle? dit elle en désignant Elyndra endormie, ignorant délibérément le discours, maintenant routinier, de Lyrian.
- Oui c'est Elyndra... il reste a espérer que le Conseil ne s'est pas trompé. Qu'elle est bien l'élue...dit il en soupirant.
- As tu déjà vu le Conseil se tromper Lyrian? Regardes la, elle est la seule survivante de Valr, n'est ce pas un signe?
- Oui.. Peut être as tu raison, mais les habitants de Valr sont repartit dans tout Korbath! Le Conseil a dit qu'elle était née là bas, pas qu'elle y vivait encore!
- Cesses de douter du Conseil Lyrian! Tu n'as guère changé depuis tes 40 ans! 100 ans de plus où de moins n'y ont rien changé, toujours le doux rebel envahit de doutes, tu travailles avec le Conseil maintenant Lyrian. Tu as été un héros pendant la guerre noire. Tu nous as aidé à reprendre Dralor lorsqu'elle était aux mains des Hylwiths. Nous t'en sommes reconnaissant, bien entendu. Mais tu n'es plus le chef des troupes rebelles. Il n'y a plus de rebelles maintenant que nous avons repris la Capitale. Tu es un Membre du Conseil, alors cesses de douter et fais ce que tu as a faire mon vieil ami.
- Bien Velicia, mais je ne puis effacer mes doutes, nous verrons bien si le Conseil c'est trompé où non après les tests.
- Oui c'est cela, nous verrons Lyrian, ajouta t elle avec un sourire, elle disparut dans un second éclair bleuté.
Lyrian soupira et se rassit sur la chaise, replongeant dans ses pensées en regardant Elyndra...
- Serais ce elle? Serais ce l'élue..? Si seulement cela pouvait être vrai..., murmura t il pour lui même...
Lyrian la regardait dormir.
Plongé dans ses pensées, il ne remarqua même pas la beauté de la jeune fille, ses cheveux blonds ternis par la sueur et le sang, son visage serein maintenant endormi, ses formes attrayantes que laissait apparaitre sa robe en lambeaux, tout cela il n'y fit guère attention.
Toutes ses pensées se dirigeait vers ce qu'elle pouvait représenter. L'Elue, la détentrice du Pouvoir de vaincre les Hylwiths. La magie était puissante en elle, il la sentait vibrer...
Mais Elyndra ne semblait pas en avoir conscience... Il faudra faire son éducation...
Elyndra gémit doucement, entre-ouvrant les yeux, ce qui ramena Lyrian au présent.
Il la regarda s'éveiller et lui sourit quand elle posa les yeux sur lui.
- Il y a une rivière et des vêtements propres dans l'armoire ainsi qu'un drap dans lequel vous pourrez vous sécher. Servez vous, je resterai à l'intérieur pour vous préparer un repas.
- Merci Messire...? Comment m'avez vous dit que vous vous nommiez déjà? demanda t elle encore égarée.
- Vous pouvez m'appeler Lyrian, mon nom de famille ne vous dira rien , répondit il évasif, la voix douce.
- Bien Lyrian, je vais faire ce que vous dites, mais vous allez me devoir une explication après notre repas., lui répondit elle en esquissant un léger sourire hésitant.
Lyrian lui sourit chaleureusement mais ne lui répond dit pas, il la regarda passer la porte et la referma derrière elle.
Il fit un feu dans la cheminée de la bâtisse et prépara le repas, arrangeant la table et sortant du vin de Dralor, un vin doux et sucré que seuls les plus riches pouvaient s'offrir.
Elyndra se dévêtit et s'enfonça petit à petit dans l'eau froide de la rivière.
Elle frissonna, puis effectua quelques mouvement pour s'habituer au froid. Elle prit son inspiration et plongea entièrement dans l'eau, savourant la sensation de l'eau fraiche sur sa peau nue.
Elle prit du sable de bain et commença à se frotter le corps et les cheveux, se débarrassant de l'odeur du sang et de la sueur.
Elyndra nagea quelques instants encore, repoussant le moment de sortir de l'eau qui signifiait affronter la réalité... La mort de ceux qu'elle aimait, désormais elle était seule.
Soupirant, elle se leva et regagna le rivage, s'enroulant dans le drap blanc, se séchant lentement et enfila les vêtements donnés par Lyrian.
Un pantalon de cuir souple, une chemisette de toile, des bottines de cuir noires. Pas de superficiel, du fonctionnel seyant.
Elle prit sa robe en lambeaux dans une main et retourna à l'intérieur du chalet d'un pas lent, savourant chaque secondes où elle restait proche de la nature, sentant le vent caresser ses cheveux et son visage, entendre le bruissement des feuilles, le clapotis de l'eau et le chant des oiseaux.
La porte atteinte elle tenta de l'ouvrir sans succès.
Elle frappa alors a la porte, Lyrian lui ouvrit en lui adressant un sourire gené.
- Desolé, j'aurai du vous prévenir... Personne ne peut ouvrir cette porte de l'extérieur sans prononcer la formule et bien sur avoir de la magie en soit..., lui expliqua t il, confus.
Elyndra lui sourit et entra se réchauffer au coin du feu crépitant.
Elle haussa un sourcil remarquant le vin coûteux mais s'abstint de le questionner pour le moment.
Elle se laissa bercer par la douce chaleur des flammes.
Elyndra ferma les yeux et se mit a penser a son village, sa famille, tout ce qu'elle aimait était détruit désormais...
- Elyndra? Vous venez manger? C'est prêt., lui dit Lyrian d'une voix qui se voulait enjouée et chaleureuse, faisant mine de ne pas voir son trouble.
- Bien. Je viens.
Elyndra se leva et prit place a l'autre bout de la table.
Ils mangèrent et buverent en silence.
Ayant terminé il leva les yeux sur elle et lui parla d'un air grave.
- Elyndra, je crois que le moment est venu de parler sérieusement...
- Je le crois aussi Lyrian... Vous me devez une explication
- Eh bien voila...
Lyrian commença son récit tandis qu'Elyndra écoutait son histoire, buvant ses paroles, captivée.
Je l'avais couché sur papier un peu plus complet et etoffé mais je ne l'ai jamais terminé (60 grandes pages manuscrites sur papier, 104 par traitement de texte pour la version integrale pas terminée, la c'est qu'un apercu.)
Voila.
|