[Ecologie] Energies renouvelables, fossiles et nucléaires

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Pas d'actualité particulière dessus mais ont a parler de relancer sérieusement la filière nucléaire depuis 2 ou 3 ans, des réelles avancé ont eu lieu avec une opinion publique largement
favorable au nucléaires, 6 à 14 réacteurs EPR et EPR 2 de prévu, des lois favorable au développement à la filière : https://www.vie-publique.fr/loi/2869...r%C3%A9acteurs), les premières commande passer : https://www.lesechos.fr/industrie-se...matome-2091328 tout cela en plus de booster drastiquement l'éolien en mer et le solaire.

Le site de Penly choisi pour le premier réacteur de l'objectif (ce qui en fera le second EPR avec Flamanville) mais je m'interroge, avec une réelle volonté de relance de la filière il faut rappeler que les réserves d'uranium 235 mondiale (connu uniquement) représente 130 années de consommation mondiale (et 250 années de ressources estimées avec les prospections de nouvelles mine) :

https://www.sfen.org/vos-questions/e...e-energetique/

c'est beaucoup mais si ont souhaite une véritable accélération du nucléaire mondiale avec la mise à la poubelle des centrales charbon et gaz sans que la consommation d'uranium explose il faut penser à la suite, parce que l'uranium 235 représente 0,7% du total d'un morceau d'uranium naturel, le seul utilisable dans ses centrales, les centrales de 4-ème génération (dit surgénérateur) eux peuvent utiliser l'uranium 238 donc 99,3% manquant.

Pour que le nucléaire soit durable il faut absolument commencer à développer et à préparer les chantiers pour la quatrième génération, les EPR devant seulement servir de jonction, capable d'exploiter soit l'uranium 238 donc la totalité de l'uranium + les déchets du à l'enrichissement (qui représente au minimum des milliers d'années de réserves) soit du thorium (ressources ultra abondante avec des dizaines de milliers d'années de réserves) sans trop tarder car pour démarrer ces réacteurs de quatrième génération nous avons quand même besoin du seul matériau fissile trouvable sur terre, à savoir l'uranium 235.

Ici ont ne parle pas de projet farfelue ultra complexe comme la fusion nucléaire qui verra le jour en tant qu'énergie viable après notre mort si cela fonctionne, mais de choses qu'on avait déjà
développer avec Rapsodie en 1959, Phenix en 1974 et Superphénix en 1984, ont avait une avance folle sur les autres pays:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Superph%C3%A9nix

Mais ont à abandonner le projet Astrid a cause de l'hystérie anti-nucléaire (entre autre):

https://fr.wikipedia.org/wiki/Astrid_(r%C3%A9acteur)

Résultat ?

Les chinois ont mis en service en 2023 (donc tout récemment) un prototype de réacteur au Thorium:
https://www.geo.fr/environnement/chi...i-wuwei-215290 et bientôt le CFR-600 qui ressemble bien plus à un réacteur d'exploitation :
https://en.m.wikipedia.org/wiki/CFR-600

Les Russes ont mis en service le prototype BN-600 en 1980, qu'ils ont remplacer en 2015 par le BN-800 https://fr.wikipedia.org/wiki/BN-800 c'est la dernière étape avant un réacteur commerciale viable.

les indiens :
https://www.nuklearforum.ch/fr/nouve...trons-rapides/

Nous ont a éventuellement NAAREA : https://www.naarea.fr/fr/technologie-naarea
qui va faire des mini réacteur à destination des entreprises, dont certains qui seront à sels fondu (4eme génération) loin de l'enjeu quoi.

Alors la technologie n'est pas mature, nos prototype (dont Super-phénix) avait des soucis qu'on s'attend de voir d'un prototype, mais ont est très proche d'être en capacité de faire des réacteurs viable, mais ont investit de l'argent dans ITER (ce qui est trés bien pour la beauté de la science mais qui ne servira à rien pour répondre à nos problématiques) et pas grand chose si pas rien dans les surgénérateurs.

Dernière modification par gunchetifs ; 28/04/2024 à 05h11.
L'avenir du nucléaire se sont surtout les petits réacteurs modulaires / SMR non ? Les concepts de PRM comprennent des réacteurs à neutrons rapides, les AMR
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https://www.orano.group/fr/decodage/...r-le-nucleaire


Sur LinkedIn un poste intéressant et très commenté sur la question d'équilibre du réseau avec les renouvelables et le nucléaire
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https://www.linkedin.com/posts/thoma...member_android

En ce moment en Europe au lieu d'une augmentation de la consommation d'électricité permettant la transition énergique on a plutôt une forte baisse de la demande d'électricité, et un excédent des moyens de production.

Cela fait chuter les prix pour l'année prochaine et évidemment cela n'aide pas à lancer des investissements long terme comme pour le nucléaire

Dernière modification par znog ; 28/04/2024 à 07h59.
Citation :
Publié par znog
L'avenir du nucléaire se sont surtout les petits réacteurs modulaires / SMR non ? Les concepts de PRM comprennent des réacteurs à neutrons rapides, les AMR


En ce moment en Europe au lieu d'une augmentation de la consommation d'électricité permettant la transition énergique on a plutôt une forte baisse de la demande d'électricité, et un excédent des moyens de production.

Cela fait chuter les prix pour l'année prochaine et évidemment cela n'aide pas à lancer des investissements long terme comme pour le nucléaire
Pour le premiere chose en gras j'en parle à la fin de mon post, les SMR ne sont en aucun cas l'avenir du nucléaire en soi, ce sont juste des mini réacteur (qui peuvent être d'ancienne comme de nouvelles générations) qui répondent à des besoins spécifiques mais qui ne remplace absolument pas des besoins de production massif centralisée.

Ensuite effectivement comme pour les projets de surgenerateur Français qui partait du principe pertinent qu'on manquerait d'uranium 235 à long terme et qu'il fallait boucler le cycle du combustible avec une nouvelle technologie mais qu'on a abandonner pour raison de court terme (en gros "y'a assez de combustible pour pas s'embêter avec") ont réfléchi court terme et ont oublie qu'on souhaite électrifié massivement les usages encore dépendant du gaz pour se chauffer et du petrole pour se déplacer et que notre parc électrique actuel serait TOTALEMENT insuffisant pour répondre aux besoins si cela ce faisait (à vrai dire d'ici la décennie ont passera d'exportateur à importateur d'électricité d'après les analystes), si ont attends d'être aux pieds du mur sans planification faudrait pas oublier qu'un projet de central c'est de 10 à 15 ans et si en plus ont parlé de nouvelles technologies peut-être 20 et que cela implique dit penser en amont.

Et je parle à l'échelle de la France, à l'échelle du monde c'est le pétrole et gaz mais aussi le charbon qui prédomine bien avant nucléaire qui ne représente rien dans le mix énergétique mondiale alors que les usages ne sont toujours pas électrifié.

Dernière modification par gunchetifs ; 28/04/2024 à 13h41.
Les SMR ça sent la nouvelle connerie que va pousser la macronie par pure idéologie, parce que :

- ça parait innovent, donc dans l'esprit "tech"
- tu as tout le package marketing qui va avec prêt à être dégainé
- ça va dans le sens des courants scientistes qui essaient de nous vendre toute nouveauté comme solution magique à nos problèmes, pour pouvoir continuer à vivre comme avant (après les ENR, les véhicules électriques, l'hydrogène etc.)
- ca permet de balancer des subventions dans des start up privées, au détriment du public

et on se rendra compte dans 10 ans qu'on c'est mis dans une impasse.

A la base les SMR sont adaptés à des marchés avec des réseaux électriques peu performants, ou pour répondre à des besoins électro-intensifs ponctuels ou isolés, pas pour alimenter un pays comme la France.

Dernière modification par Soumettateur ; 28/04/2024 à 13h42.
Citation :
Publié par Soumettateur
- ça va dans le sens des courants scientistes qui essaient de nous vendre toute nouveauté comme solution magique à nos problèmes, pour pouvoir continuer à vivre comme avant (après les ENR, les véhicules électriques, l'hydrogène etc.)
.
Je pense pas que le but soit de cacher les enjeux de sobriété énergétique qui seront obligatoire (sinon il aurait pas parler de sa "fin de l'abondance") mais simplement pour faire style qu'il porte à intérêt au projet d'avenir parceque sa fait beau sur le papier même si concrètement c'est insignifiant et qu'il est le fossoyeur d'Astrid qui était un vrai projet d'avenir.
Citation :
Publié par Soumettateur
A la base les SMR sont adaptés à des marchés avec des réseaux électriques peu performants, ou pour répondre à des besoins électro-intensifs ponctuels ou isolés, pas pour alimenter un pays comme la France.
Je ne pense pas : certes à l'échelle de la France ce n'est pas la solution principale, mais tout de même quand Orano aborde la question dans
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même en France c'est du 20% de la prod : pour les DOM, la Bretagne, la Corse ?



En tout cas, les russes en ont déjà, les américains ont abandonné les grosses centrales pour les SMR et ont aussi beaucoup d'avance, on a des dizaines de SMRs en service dans le monde (Ok surtout dans des sous-marins et des porte-avions).

attention ce n'est pas l'eldorado non plus
Citation :
Cela dit, le marché des SMRs n’existe pas encore vraiment et la plupart des premiers prototypes commerciaux ne seront pas opérationnels avant au mieux 2029 ou 2030. Et puis l’année 2023 s’est mal terminée pour les SMRs avec l’annulation inattendue de la construction du prototype de la startup américaine NuScale dans l’Idaho. La surprise a été d’autant plus grande que ce SMR était le seul à ce jour à avoir été homologué par la Commission américaine de régulation du nucléaire (NRC). Le désengagement des collectivités locales est liée avant tout à et l’envolée de la facture passée de 5,3 à 9,3 milliards de dollars.
mais le potentiel reste considérable
Citation :
Maintenant NuScale n’était qu’un projet parmi des dizaines d’autres un peu partout dans le monde. Et cet échec ne retire rien aux qualités des SMRs. Sur le papier, ils apportent une réponse à de nombreux besoins spécifiques de production d’électricité décarbonée. Pour l’industrie lourde (sidérurgie, chimie, cimenteries…), pour alimenter de petites régions et métropoles, pour équilibrer et sécuriser des réseaux électriques soumis aux aléas des renouvelables intermittents, voire pour fabriquer de l’hydrogène décarboné ou des carburants synthétiques. Et leur construction peut se faire en quelques années.

et la mise en service des premiers démonstrateurs aux alentours de 2030 : à cette date le premier EPR2 n'en sera même pas à mi chemin

https://www.transitionsenergies.com/...auts-bas-smrs/



(tout l'article)
Citation :
L’abandon inattendu à la fin de l’année dernière du projet de SMR (Petit réacteur nucléaire modulable) de la société américaine NuScale dans l’Idaho a jeté un doute sur le développement de cette technologie. Mais il y a des dizaines d’autres projets en cours dans le monde. Et une étude récente du cabinet-conseil EY-Parthenon (ex-Ernst & Young) prévoit la construction d’ici 2050 de 400 à 700 SMRs.

Après un déclin continu alimenté depuis 40 ans par les accidents (Three Mile Island en 1979 et Fukushima en 2011) et la catastrophe de Tchernobyl en 1986, l’énergie nucléaire est revenue en odeur de sainteté. Une résurrection sans précédent dans le monde de l’énergie. Les sources d’énergie dont le développement est arrêté ne connaissent pas en général une renaissance. Même en France, Emmanuel Macron qui n’avait cessé pendant dix ans d’affaiblir la filière industrielle nucléaire a soudain fait volte-face en février 2022 et lancé un programme de construction de nouveaux réacteurs… qui tarde à se concrétiser.

Le plus étonnant dans le retour en grâce du nucléaire est l’attrait pour les innovations technologiques même les plus incertaines. Au point, que la fusion nucléaire fait aujourd’hui rêver dans les centres de recherche comme dans les médias à un monde de science-fiction d’énergie surabondante et décarbonée. Il ne se passe plus non plus une semaine sans que les SMR (Small modular reactors), petits réacteurs modulaires, fassent parler d’eux… en bien ou en mal.

Des dizaines de SMRs en service dans le monde dans des sous-marins et des porte-avions
Mais autant la production d’électricité grâce à la fusion nucléaire est une utopie qui verra peut-être le jour à la fin de ce siècle ou au XXIIème siècle, autant la multiplication des SMRs est peut-être pour la prochaine décennie. Et pour cela une raison simple, il en existe déjà des dizaines en service dans le monde… Ce sont les réacteurs qui équipent des sous-marins et des porte-avions à propulsion nucléaire en France, aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Chine, en Inde et en Russie. On trouve aussi, uniquement en Russie, quelques brise-glace à propulsion nucléaire et même une barge qui transporte un SMR pour fournir de l’électricité dans des ports du cercle polaire arctique. La Chine a aussi un modèle considéré comme opérationnel de SMR.

Cela dit, le marché des SMRs n’existe pas encore vraiment et la plupart des premiers prototypes commerciaux ne seront pas opérationnels avant au mieux 2029 ou 2030. Et puis l’année 2023 s’est mal terminée pour les SMRs avec l’annulation inattendue de la construction du prototype de la startup américaine NuScale dans l’Idaho. La surprise a été d’autant plus grande que ce SMR était le seul à ce jour à avoir été homologué par la Commission américaine de régulation du nucléaire (NRC). Le désengagement des collectivités locales est liée avant tout à et l’envolée de la facture passée de 5,3 à 9,3 milliards de dollars.

L’Asie-Pacifique en pointe
Maintenant NuScale n’était qu’un projet parmi des dizaines d’autres un peu partout dans le monde. Et cet échec ne retire rien aux qualités des SMRs. Sur le papier, ils apportent une réponse à de nombreux besoins spécifiques de production d’électricité décarbonée. Pour l’industrie lourde (sidérurgie, chimie, cimenteries…), pour alimenter de petites régions et métropoles, pour équilibrer et sécuriser des réseaux électriques soumis aux aléas des renouvelables intermittents, voire pour fabriquer de l’hydrogène décarboné ou des carburants synthétiques. Et leur construction peut se faire en quelques années.

Un rapport récent du cabinet-conseil EY-Parthenon (ex-Ernst & Young) souligne le potentiel de développement des SMRs et évalue leur marché entre 70 et 120 milliards de dollars par an en 2050. Il prévoit une mise en service des premiers démonstrateurs aux alentours de 2030, « avec une réelle accélération de leur déploiement à partir des années 2040 ». D’ici 2050, 400 à 700 SMRs (d’une capacité cumulée de 60 à 100 GW) pourraient avoir été déployés dans le monde. Et EY-Parthenon prévoit un développement important en Asie-Pacifique (48% des SMRs estimés en 2050) suivi par l’Europe (17%) et l’Amérique du Nord (16%).

EY-Parthenon considère enfin que « les principaux secteurs de développement des SMR identifiées en 2050 sont l’injection d’électricité sur le réseau (particulièrement en lieu et place de centrales à charbon), la production d’hydrogène (en pétrochimie notamment) et la métallurgie. D’autres usages ont un potentiel de développement significatif, tels que la production de chaleur domestique, l’alimentation de fours de cimenterie, la désalinisation d’eau de mer, les processus de fabrication de papier et de fibres ou encore l’alimentation de data centers ».

Les Etats-Unis ont pris de l’avance
Toujours sur le papier, ils seraient aussi plus sûrs que les gros réacteurs en pouvant pour la plupart se passer des systèmes de sûreté dits « actifs » susceptibles de dysfonctionnements indispensables aux grosses centrales et passer à la « sûreté passive », qui ne nécessite aucune intervention humaine et alimentation électrique. L’avantage des SMRs tient aussi, selon leurs promoteurs, à leurs coûts de construction inférieurs à ceux des grands équipements du fait notamment de leur modularité qui permet de les fabriquer en série par éléments en usine qui sont assemblés ensuite sur les chantiers. Cela reste encore à démontrer.

En matière de SMR, les Etats-Unis ont clairement pris de l’avance, notamment parce que contrairement à la Chine, la Russie et la France, il y est difficilement envisageable politiquement et socialement de relancer un programme de construction de grandes centrales. Voilà pourquoi les SMRs attirent de nombreux investisseurs.

EDF et Nuward
Après l’échec de Nuscale, le projet le plus avancé aujourd’hui est de celui de GE (General Electric)-Hitachi à Darlington dans l’Ontario (Canada) avec une mise en service de réacteurs BWRX-300 prévus pour 2029 (voir l’image ci-dessus). Sa technologie est « conventionnelle ». Il est refroidi par un système d’eau pressurisée comme les deux modèles de SMR développés par le russe Rosatom et issus des technologies militaires, le RITM-200 et le KLT40S. « Sous réserve du feu vert des régulateurs, la construction nucléaire démarrera en 2025 », affirme l’opérateur Ontario Power Generation (OPG). La Tennessee Valley Authority (TVA), agence fédérale qui alimente en électricité plusieurs régions du sud des Etats-Unis, a également investi dans le développement du BWRX-300.

Une autre start-up américaine TerraPower compte mettre en chantier son réacteur en juin sur le site d’une centrale à charbon en fin de vie, à Kemmerer (Wyoming). Ultra Safe Nuclear Corporation table ainsi sur la fabrication de dix MMR par an dans son usine de Gadsden (Alabama), qui devrait ouvrir en 2027.
En France, le projet Nuward (pour Nuclear Forward) d’EDF accélère. Il prend la forme d’un binôme de deux petits réacteurs fournissant chacun 170 MW électriques et un prototype doit être construit à Marcoule, berceau historique du nucléaire français. Plusieurs pays dont la République tchèque, la Finlande et la Suède se disent intéressés.

De nombreuses Start-Ups françaises
Mais il n’y a pas que EDF en France. Jimmy Energy vient d’annoncer la construction d’une première usine au Creusot et développe des prototypes utilisant une technologie nucléaire dite à haute température visant non pas à produire de l’électricité, mais de la chaleur industrielle, notamment à destination de l’industrie agroalimentaire. Ces micro-réacteurs d’une puissance de 10 MW ou 20 MW, selon le modèle, ont l’immense avantage de nécessiter des investissements relativement restreints et de pouvoir s’implanter facilement et directement sur les sites industriels. La start-up souhaite répondre ainsi à des besoins de décentralisation et d’éviter de coûteux raccordement au réseau très haute tension nécessaire à l’électrification des centres industriels les plus énergivores souhaitant se passer du gaz.

Il y a des projets français de SMR encore plus ambitieux avec des réacteurs de quatrième génération dits à neutrons rapides et à refroidissements par sels fondus. Le CEA (Commissariat à l’énergie atomique) a incubé deux start-up, Hexana et Stellaria, développant chacune un réacteur explorant ces technologies. Une autre jeune entreprise prometteuse, Naarea, développe un SMR de forte puissance de 300 MW reprenant la technologie déjà éprouvée des réacteurs à eau bouillante. Autre exemple, Newcleo, qui axe son développement sur la production d’hydrogène au sortir du réacteur.

La plupart de ses concepts n’en sont qu’aux prémices de leur développement. Il leur faut prouver la viabilité technique, et surtout économique. Il y aura peu d’élus. Par ailleurs, le cadre réglementaire n’est pas du tout adapté aux petits réacteurs tout comme les moyens de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN). Une autre problématique encore plus lourde est évidemment celle de l’acceptabilité sociale. On peut légitimement s’interroger sur le type d’opposition que pourrait soulever l’implantation d’un microréacteur quand on voit les réactions à l’installation d’une simple bassine…
Inauguration de Flamaville mi-mai après 17 années difficiles
Citation :
Après dix-sept longues et douloureuses années de chantier sur la presqu'île du Cotentin, EDF est enfin prêt à mettre en service le premier réacteur EPR français. Les équipes n'attendent plus que le feu vert du gendarme du nucléaire, dont l'instruction est sur le point d'aboutir après la finalisation d'une ultime consultation du public. Ce n'est plus qu'une question de jours ou de semaines, tout au plus.
Citation :
En coulisses, la venue du président de la République est programmée mi-mai.


Citation :
(L) e couplage, prévu au cours de l'été 2024, n'aura lieu qu'à partir du moment où le réacteur aura atteint le quart de sa pleine puissance, après une montée progressive par paliers. Le niveau maximum de production, lui, n'est pas attendu avant la fin de l'année.

Une chose est sûre, l'EPR de Flamanville sera le premier, mais aussi le dernier EPR construit sur le sol tricolore. Les futurs réacteurs voulus par Emmanuel Macron seront des EPR 2


https://www.latribune.fr/climat/ener...df-996461.html
Je vois que dans tes multiples liens, on parle des SMR pour compenser l'intermittence des ENR. C'est un peu une blague ce concept. Les SMR étant pilotables et bas carbone, autant construire des SMR sans ENR, ça fournira le même service avec une solution plus simple et moins cher.

En dehors de ça je vois que tes sources évoquent exactement le même domaine d'application que moi. Par contre rien sur l'acceptation, parce que si un jour on se met à vouloir planter des réacteurs nucléaires un peu partout, je ne vois pas de raison de penser que les oppositions ne seront pas les mêmes que pour des réacteurs de plus grande taille.

Dernière modification par Soumettateur ; 29/04/2024 à 09h15.
Citation :
Publié par Soumettateur
Je vois que dans tes multiples liens, on parle des SMR pour compenser l'intermittence des ENR. C'est un peu une blague ce concept. Les SMR étant pilotables et bas carbone, autant construire des SMR sans ENR, ça fournira le même service avec une solution plus simple et moins cher.
C'est logique mais... Y'a pas une loi qui force à construire des ENR ? D'ailleurs je crois bien que la France a déjà été condamnée à payer des amendes à l'Europe à ce sujet. A partir de là, si on doit respecter une loi de shadocks, il faut bien prendre des décisions de shadocks
Citation :
Publié par Soumettateur
En dehors de ça je vois que tes sources évoquent exactement le même domaine d'application que moi. Par contre rien sur l'acceptation, parce que si un jour on se met à vouloir planter des réacteurs nucléaires un peu partout, je ne vois pas de raison de penser que les oppositions ne seront pas les mêmes que pour des réacteurs de plus grande taille.
Cela, mais je m'interroge aussi sur la sureté, je suis loin d'être le genre de personne à crier au Tchernobyl pour une soudure mal foutu mais surveiller plusieurs centaines de mini réacteurs (si ont fait à l'échelle sinon sa n'a aucun intérêt) en les contrôlant regulierement ma l'ère beaucoup plus compliquer que quelques site massifs et trés productif, et pour tout ce que j'ai trouver sur le prix c'est beaucoup plus chere en équivalence energie produite/cout que des grosses centrales classiques.

Citation :
Publié par Sakka Purin
C'est logique mais... Y'a pas une loi qui force à construire des ENR ? D'ailleurs je crois bien que la France a déjà été condamnée à payer des amendes à l'Europe à ce sujet. A partir de là, si on doit respecter une loi de shadocks, il faut bien prendre des décisions de shadocks
je n'ai jamais compris l'intérêt des intermittents vue qu'il faut qu'on est de toute maniere la capacité de produire l'équivalent en energie pilotable, pour les allemands cela peut ce justifier par l'économie de gaz et charbon consommer, mais pour notre parc nucléaire c'est inutile, tant qu'il n'y a pas de solution de stockage à l'échelle inter-saisonnier fonctionnel c'est de l'argent jeter à la poubelle.

edit : enfaite c'est pire, en regardant un peu selon certains experts, l'intermittence pourrait accentuer la vitesse d'usure des réseaux et engendrer une augmentation des coûts d'entretien. De même, une montée en force des énergies intermittentes pourrait perturber l'équilibre des réseaux électriques.

Dernière modification par gunchetifs ; 29/04/2024 à 11h33. Motif: Auto-fusion
Citation :
Publié par gunchetifs
je n'ai jamais compris l'intérêt des intermittents vue qu'il faut qu'on est de toute maniere la capacité de produire l'équivalent en energie pilotable, pour les allemands cela peut ce justifier par l'économie de gaz et charbon consommer, mais pour notre parc nucléaire c'est inutile, tant qu'il n'y a pas de solution de stockage à l'échelle inter-saisonnier fonctionnel c'est de l'argent jeter à la poubelle.
Franchement oui c'est juste nul + con à mon avis (gâchis de thunes et de matière première). In fine, on s'est fait avoir par les allemands et nos partis écolos ont pas aidé

Mais bon en France on aime manifestement bien envoyer des seconds couteaux et autres pantouflards aux élections européennes: ça se paye.
Citation :
Publié par gunchetifs
je n'ai jamais compris l'intérêt des intermittents vue qu'il faut qu'on est de toute manière la capacité de produire l'équivalent en énergie pilotable, pour les allemands cela peut ce justifier par l'économie de gaz et charbon consommer, mais pour notre parc nucléaire c'est inutile, tant qu'il n'y a pas de solution de stockage à l'échelle inter-saisonnier fonctionnel c'est de l'argent jeter à la poubelle.
Intermittence ou variabilité ?
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https://decrypterlenergie.org/les-en...termittentes-2

Ok c'est une source partisane mais effectivement le terme intermittent s'est imposé en France, mais les anglophones utilisent "Variable renewable energy" ou "Fluktuierende erneuerbare Energien" qui est plus approprié.

de même il faudrait discuter sur "énergie fatale" utilisé à gogo par Janco : toute la question, pas simple est de savoir ce que l'on peut faire de cette chaleur (centrales thermique) ou de cette éléctricité.



Citation :
Publié par gunchetifs
edit : en fait c'est pire, en regardant un peu selon certains experts, l'intermittence pourrait accentuer la vitesse d'usure des réseaux et engendrer une augmentation des coûts d'entretien
"usure des réseaux" ? Plus précisément ?

Ok coté investissement réseau il y a un sacré coût dans parler des NIMBY pour les lignes, mais "usure des réseaux" ?



Citation :
Publié par Soumettateur
Je vois que dans tes multiples liens, on parle des SMR pour compenser l'intermittence des ENR. C'est un peu une blague ce concept. Les SMR étant pilotables et bas carbone, autant construire des SMR sans ENR, ça fournira le même service avec une solution plus simple et moins cher.

En dehors de ça je vois que tes sources évoquent exactement le même domaine d'application que moi. Par contre rien sur l'acceptation, parce que si un jour on se met à vouloir planter des réacteurs nucléaires un peu partout, je ne vois pas de raison de penser que les oppositions ne seront pas les mêmes que pour des réacteurs de plus grande taille.
déjà si on sort de la France qui est actuellement en déclin énergétique et industriel, on ne peut que constater que les SMR ne sont pas au point (à l'échelle pour 2035-2040) alors que le solaire et l'éolien peuvent permettre de réduire dès maintenant l'utilisation des fossiles dans un contexte de croissance de la demande chez eux, ne serait-ce que pour faire tourner les clim lors des canicules

Les technos fonctionnent, le retour sur investissement est rapide (pour Flamanville c'est quoi ? 40 ans ?) ... c'est à ne pas rater.

Mais pour la France en tout cas les primes à l'installation du solaire sont en chute libre, au point que la rentabilité des futures ombrières de parking....
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sur les oppositions, déjà ce serait une bonne idée d'installer Nuward en Bretagne plutôt qu'à Marcoule, mais est-ce possible ?

Dernière modification par znog ; 29/04/2024 à 12h17.
Les Bretons aillant historiquement refusé l'installation de centrales nucléaires, je ne vois pas trop pourquoi il serait possible d'y installer des SMR.

De manière générale, en France, il n'est plus envisagé d'ouvrir de nouveaux sites nucléaires, pour des raisons d'acceptabilité. Je ne vois pas pourquoi ça ne concernerait pas les SMR également.

Dernière modification par Soumettateur ; 29/04/2024 à 13h07.
Citation :
Publié par Soumettateur
Les Bretons aillant historiquement refusé l'installation de centrales nucléaires, je ne vois pas trop pourquoi il serait possible d'y installer des SMR.

De manière générale, en France, il n'est plus envisagé d'ouvrir de nouveaux sites nucléaires, pour des raisons d'acceptabilité. Je ne vois pas trop pourquoi ça ne concernerait pas les SMR également.
Les opinions changent, et le travail de sape des écologistes (le parti et mouvances associées) à ce sujet se délite, et heureusement.
Ouai ça c'est facile à écrire sur un forum, mais si un jour on prévoit d'ouvrir un nouveau site nucléaire, il sera probablement moins facile de faire passer la pilule aux populations locales.

Une chose est sûre, tous les projets de nouveaux réacteurs en France évoqués publiquement concernent des sites nucléaires existants.
sur Flamanville et l'avenir du nucléaire en France


le chargement du combustible du premier réacteur nucléaire de 3ème génération construit en France, l’EPR de Flamanville, doit commencer le 2 mai.
Citation :
L’étape suivante sera celle de la première divergence du cœur, c’est-à-dire le début du processus de réaction en chaîne de fission nucléaire et le moment à partir duquel on pourra considérer le réacteur comme étant en fonctionnement. Elle devrait intervenir dans la foulée du chargement du combustible, dans le courant du mois de mai. Selon La Presse de la Manche, des rumeurs insistantes font état de la présence du Président de la République, Emmanuel Macron, lors de cette opération.
  • Cela fait en tout cas plus de 20 ans (et le démarrage de Civaux 2 en 1999) qu’un réacteur nucléaire électrogène n’avait pas connu sa première divergence en France.



Citation :
La loi des séries veut qu’une bonne nouvelle n’arrive jamais seule. Dans la foulée, EDF a en effet passé une commande historique auprès de sa filiale Framatome. Six cuves, des générateurs de vapeurs et des pressuriseurs sont concernés, pour équiper les futures paires d’EPR2 de Penly, Gravelines et Bugey. Ce méga contrat d’un montant de 8 milliards d’euros vient concrétiser enfin le projet de construction en série de ses nouveaux réacteurs annoncé en fanfare en février 2022 par Emmanuel Macron.

Cela dit, tous les obstacles à cette relance d’un programme de construction de réacteurs sont loin d’être levés. A commencer, par le plus important : le plan de financement. Le gouvernement n’a toujours pas tranché entre les différentes options possibles (participation de l’industrie lourde, prêts bonifiés grâce au livret A… ).



Citation :
Et puis l’intérêt même de ces EPR2 est encore contesté à l’heure où la consommation d’électricité en France reste stagnante, démentant les prévisions de RTE. L’électricité décarbonée étant en France plus taxée que les énergies fossiles, il y a urgence à agir sur les prix de l’électricité pour les consommateurs particuliers comme entreprises … afin d’accélérer le mouvement d’électrification
  • Si la France s’enfonce dans le déclin économique et industriel les nouveaux réacteurs n’auront qu’une utilité limitée.



pour les SMR
Citation :
le projet de SMR (petit réacteur modulable) baptisé Nuward, porté par EDF et Technicatome (qui fabrique les mini chaudières nucléaires des bâtiments de la Marine Nationale), voit son horizon s’éclaircir. Le financement de son développement pourra être subventionné par l’Etat.

Les règles concurrentielles de la Commission européenne interdisent les aides directes aux projets de production électrique, sauf exception. Et exception il y a. La Commissaire européenne à la concurrence, la danoise Margrethe Vestager, a donné son accord à une subvention exceptionnelle de 300 millions d’euros de l’Etat à Nuward.

Si même à Bruxelles, les obstacles mis depuis des années au développement de nucléaire sautent, il y a toutes les raisons d’être optimistes sur la renaissance de cette filière. Il lui reste à prouver qu’elle est capable de répondre aux attentes dans de meilleures conditions qu’à Flamanville.

https://www.transitionsenergies.com/...-17-ans-apres/
Citation :
Publié par gunchetifs
edit : enfaite c'est pire, en regardant un peu selon certains experts, l'intermittence pourrait accentuer la vitesse d'usure des réseaux et engendrer une augmentation des coûts d'entretien. De même, une montée en force des énergies intermittentes pourrait perturber l'équilibre des réseaux électriques.
Ça c'est faux par contre en l'état actuel des connaissances.
Y a une commission d’enquête au Sénat en ce moment sur les prix de l’électricité en 2035-2050 ( https://www.senat.fr/travaux-parleme...5-et-2050.html ), ils ont interviewé pas mal de personnes d'EDF et elles ont toutes indiqués qu'à ce stade, il n'y avait aucun élément qui montrait que la modulation de puissance avait un impact sur la durée de vie des réacteurs, notamment parce que le parc FR a été conçu pour ça dès le début.
La seule chose qui a un impact établi pour l'instant, c'est quand un réacteur doit être arrêté complètement. Et ils se demandent éventuellement si d'ici 20-30 ans, avec l'augmentation des ENR et de la variabilité liée, ça finirait pas par arriver plus souvent (parce que même en modulation, y a un seuil minimum de puissance sous lequel un réacteur ne peut pas descendre).
Bref, ça pourrait être un problème à terme, mais avec le taux d'ENR aujourd'hui en France ça ne l'est pas vraiment.


Après je parle bien de cette question uniquement, ça ne veut pas dire que la modulation à la baisse ne pose pas d'autres problèmes, par exemple en terme de rentabilité d'un moyen de production qui demande un gros capital initial.
Citation :
Publié par SekYo
Ça c'est faux par contre en l'état actuel des connaissances.
Y a une commission d’enquête au Sénat en ce moment sur les prix de l’électricité en 2035-2050 ( https://www.senat.fr/travaux-parleme...5-et-2050.html ), ils ont interviewé pas mal de personnes d'EDF et elles ont toutes indiqués qu'à ce stade, il n'y avait aucun élément qui montrait que la modulation de puissance avait un impact sur la durée de vie des réacteurs, notamment parce que le parc FR a été conçu pour ça dès le début.
ça personnellement j'ai du mal à y croire, mais tu peux peut-être m'en dire plus : ce n'est pas pour rien que les tests de vieillissement de matériaux se font avec des cycles chaud-froid

... car évidemment une tuyauterie vieilli plus vite si tu lui imposes des changements de température, de pression etc...

Citation :
Et la modulation peut conduire à une impasse

Malheureusement cette adaptation asymétrique est susceptible d’avoir des conséquences graves. Tout d’abord, il faut avoir à l’esprit que les réacteurs construits entre 1978 et 1999 n’étaient pas destinés à la pratiquer. La modulation a donc des effets sur le matériel :
  • Augmentation des fortuits (en moyenne + 25 %) ;
  • Dégâts possibles sur la structure des cœurs (érosion, déséquilibre bore-lithium, fuites…) ;
  • Vieillissement du circuit primaire, si le standard de deux mouvements par jour était dépassé.
Comme le remarque l’ASN, la modulation fait que les réacteurs sont « plus sollicités mécaniquement, ce qui entraine une usure plus rapide de certaines pièces » et limite les marges de sureté en France par rapport aux réacteurs américains qui ne sont pas soumis à de telles variations. Ainsi un réacteur américain, qui vient d’être arrêté après 52 ans, a pu fonctionner deux ans à pleine puissance lors de sa dernière campagne sans s’arrêter.

Le président de l’ASN a synthétisé le problème : « Avec l’arrêt de la production pilotable utilisant des combustibles fossiles, les fluctuations de la demande d’électricité devront être encaissées par le parc nucléaire. D’où la question : est-ce que cela conduit à des effets particuliers en termes de prolongation du parc ? ».
(je ne sais pas si "les réacteurs construits entre 1978 et 1999 n’étaient pas destinés à la pratiquer"), mais par contre le reste me parait cohérent : dès que tu sors du régime stationnaire, c'est pas bon

https://www.lemondedelenergie.com/mo...ur/2023/02/09/



je regarde les CR du sénat

Citation :
Par ailleurs, sur le plan technique, ce principe de modulation par stop and go ne contribue-t-il pas à fatiguer l'outil ? Même si la question commence à être soulevée, j'y répondrai de manière très prudente, pour m'épargner la réception de courriers recommandés la semaine prochaine...

Nous faisons partie des associations qui ont mis les pieds dans le plat à ce sujet, sans que nous soyons les plus compétents sur le plan technique. Ce faisant, nous avons constaté qu'il n'existait quasiment aucune littérature publique sur cette question. Autrement dit, l'opérateur, dont on peut être très fier au regard de ses succès industriels, a fait le choix d'une modalité de gestion qui n'a jamais été évaluée ou auditée. La CRE, avec qui nous en avons discuté voilà dix-huit mois, nous a indiqué s'être penchée sur cette question de la modulation en 2008-2009 et avoir l'intention de s'y intéresser de nouveau.
Citation :
Par ailleurs, EDF parle non pas d'« arrêt », mais de « modulation » de la puissance de ses réacteurs et conteste toute idée de fatigue.
je ne trouve pas de réponse claire coté EDF


https://www.senat.fr/compte-rendu-co...cite.html#toc5




au passage EDF refuse les CFD de peur du projet Hercule
Citation :
M. Vincent Delahaye, rapporteur. - Pourquoi ne pas avoir utilisé le contrat pour différence, âprement négocié par la France à Bruxelles ?

M. Marc Benayoun. -Aussi bien l'État qu'EDF connaissent les conditions que l'Europe imposerait à la France si celle-ci mettait en place un système de vente à prix fixe de la production nucléaire, qui est très importante dans notre pays - 70 % de la production totale. L'Europe exigerait vraisemblablement une séparation de l'entreprise en plusieurs parties. Nous avions eu cette discussion sur le projet Hercule. La mise en place d'un CFD sur des actifs existants serait, à notre avis, assortie de remèdes qui seraient extrêmement onéreux pour EDF et, probablement, pour le système électrique français




par contre l'affirmation de @gunchetifs comme quoi l'intermittence (pardon la variabilité) "use" les réseaux, là j'attends la source... De toutes manières il y a déjà une forte la variabilité de la demande sur le réseau EnRv ou pas

Dernière modification par znog ; 29/04/2024 à 19h28.
Citation :
Publié par znog
Cela dit, tous les obstacles à cette relance d’un programme de construction de réacteurs sont loin d’être levés. A commencer, par le plus important : le plan de financement. Le gouvernement n’a toujours pas tranché entre les différentes options possibles (participation de l’industrie lourde, prêts bonifiés grâce au livret A… ).
La participation de l'industrie lourde je serai curieux de connaitre les détails mais sans prendre trop de risque c'est probablement aussi mal pensé que l'augmentation de la taxation de l'élec face aux énergies fossiles.

On est dans un moment où il faut augmenter les moyens de production électrique pour soutenir l'électrification et se défaire des énergies fossiles. Il s'agit de créer un cadre qui favorise le choix de l'électricité au détriment des énergies fossiles. Et pas l'inverse...


Citation :
au passage EDF refuse les CFD de peur du projet Hercule
Intéressant... Moi qui était le premier à se féliciter du travail de notre gouvernement sur ce dossier... En fait c'est pour avancer ses pions pour privatiser EDF ><
Citation :
Publié par znog
ça personnellement j'ai du mal à y croire, mais tu peux peut-être m'en dire plus : ce n'est pas pour rien que les tests de vieillissement de matériaux se font avec des cycles chaud-froid
... car évidemment une tuyauterie vieilli plus vite si tu lui imposes des changements de température, de pression etc...
Écoute je suis pas spécialement pro-ENR, mais tu m'excuseras de faire plus confiance aux gens d'EDF que toi. C'est répondu clairement et sans réponse langue de bois ici: https://www.youtube.com/live/dlXKK5B...Fd5ou11&t=2862 (47:45 si le lien direct fonctionne pas)

Citation :
- vous pouvez nous confirmer ici que la modulation n'a aucune conséquence sur euh l'usure du des centrales ou autres
- alors aujourd'hui la réponse est claire non
Et après il détaille pourquoi.
Citation :
Publié par Ex-voto
Quelqu'un peut m'expliquer le sujet "CFD" ?
Je n'ai pas compris l'enjeu. J'ai googlé (https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Cont...iff%C3%A9rence) mais c'est le rapport avec Hercules / le risque de scission que je ne comprends pas.
ce sont des Contrats pour différence, l'instrument le plus intelligent pour garantir la rentabilité d'un investissement en évitant les effet d'aubaine, c'est du transfert de risque



il me semble que l'on en a parlé dans ce fil, en gros l'état a proposé des CFD pour couvrir le risque d'EDF mais ils ont refusé
145062-1714425227-4579.png

dans les auditions, ils disent qu'ils ont la trouille du plan Hercule (= découpage d'EDF), mais j'avais lu autre chose




Citation :
Face à l’explosion des prix de gros de l’électricité en Europe en 2022, la réforme de ce marché et de la façon dont il est lié notamment aux cours du gaz a été au cœur de controverses politiques dans de nombreux de pays dont la France. Avec le recul, ce débat a été passionné plus que technique. Il s’agissait de gagner la bataille de l’opinion et non de trouver une alternative pérenne aux failles des mécanismes existants. Et il est toujours facile d’accuser les institutions européennes d’être responsables des erreurs stratégiques et du manque flagrant d’anticipations des besoins commises dans le passé… par les différents gouvernements.

Contrats pour différence

Du côté français, le combat a consisté à réussir à obtenir un accord européen permettant d’établir un prix de long terme de la production électrique nucléaire nouvelle et existante pour les consommateurs et le producteur via des contrats pour différence (CFDs). Il s’agissait de mettre nucléaire et renouvelables à parité, puisque ce type de contrat a permis depuis 2016 de soutenir en Europe le développement des énergies renouvelables notamment éoliennes et solaires.

Son fonctionnement est relativement simple. Le producteur vend son électricité à un prix fixe négocié en amont. Si les prix du marché de l’énergie sont inférieurs à ce prix, le contribuable, à travers les charges de service public, apporte le complément de rémunération. Si le marché est supérieur à ce prix, l’Etat encaisse la différence.

Stabilité des prix et protection des risques de marché

C’est de cette façon que l’éolien, après avoir coûté des milliards d’euros en complément de rémunération durant des années, les prix des marchés étant alors très inférieur aux tarifs négociés dans les CFDs, a ensuite depuis 2022 remboursé l’intégralité des sommes touchées, sans pouvoir bénéficier de la hausse massive des cours sur les marchés.

L’avantage de ce type de contrat est d’assurer une stabilité des prix de vente mais aussi de protéger le producteur des risques de marché en lui assurant de vendre au-dessus de son coût de revient. Ainsi, le porteur de projet est assuré de sa rentabilité ce qui tend à rassurer les établissements financiers et donc permet d’obtenir des conditions de financement bien plus intéressantes. C’est l’un des secrets de l’avantage des renouvelables sur le nucléaire auprès des financeurs.

Citation :
Mais malgré l’intense activité française auprès de ses partenaires européens pour arracher un accord permettant de soumettre le nucléaire au même type de contrat, Matignon s’est retrouvé face à un opposant inattendu et déterminé : EDF ! Le gouvernement doit arbitrer entre deux exigences contradictoires. Il lui faut protéger le consommateur français, particuliers comme entreprises, et donc faire en sorte que les marges du producteur soient limitées. Avec le risque, dans le cas d’EDF dans une situation financière déjà particulièrement dégradée qui a contraint à se renationalisation totale, de ne pas lui donner les capacités d’autofinancement nécessaires pour assurer les immenses projets en cours ou annoncés (EPR2, réacteurs de 4ème génération, mise à niveau du parc nucléaire existant, investissements dans l’hydroélectrique…). Mais si le gouvernement décide de faire des capacités d’EDF sa priorité, il doit faire payer le consommateur avec ce que cela implique sur le plan politique et social.

Finalement, l’accord entre le ministère de l’Energie et EDF a ouvert une 3ème voie dite de compromis. EDF ne sera pas soumis à des contrats pour différence mais ses bénéfices seront taxés massivement au-delà d’un certain prix de vente de l’électricité. Et les recettes issues de cette taxe seront redistribuées, au moins en partie, pour soutenir les consommateurs. Avec cet accord, EDF accepte d’être confronté aux risques de marché en ayant l’espoir de pouvoir vendre plus cher, beaucoup plus cher, son électricité à l’étranger.

L’énergéticien fait ainsi le pari que les prix de gros de l’électricité en Europe resteront durablement élevés, bien au-delà de ceux des années 2010. Cela lui permettrait de réaliser de confortables bénéfices et d’autofinancer une bonne partie des investissements prévus.
sauf que ça se présente mal puisque l'Europe en déclin industriel et aussi de plus en plus sobre/efficiente est en situation de surproduction et les prix chutent sur le marché à terme (avant même de parler des prix spot de plus en plus souvent négatifs pour lesquels on peut blâmer les EnRi)

https://www.transitionsenergies.com/...ferme-sur-edf/



Citation :
C'est répondu clairement et sans réponse langue de bois ici: https://www.youtube.com/live/dlXKK5B...Fd5ou11&t=2862 (47:45 si le lien direct fonctionne pas)
merci je regarde, mais déjà je vois que Cédric Lewandowski sa formation c'est sciences po + géopolitique + qu'il a travaillé au cabinet du ministre de la Défense. Bref c'est un politique, pas un scientifique


// edit :
ouais
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perso, je saute pas au plafond sur ce genre de "démonstration" par ce profil.


Je vais voir s'il existe quelque chose de plus crédible, si tu trouves...

Dernière modification par znog ; 30/04/2024 à 10h42.
Citation :
Publié par znog
merci je regarde, mais déjà je vois que Cédric Lewandowski sa formation c'est sciences po + géopolitique + qu'il a travaillé au cabinet du ministre de la Défense. Bref c'est un politique, pas un scientifique

perso, je saute pas au plafond sur ce genre de "démonstration" par ce profil.

Je vais voir s'il existe quelque chose de plus crédible, si tu trouves...
Il est à la tête d'EDF, ce qui lui donne une certaine légitimité : la commission d'enquête a raison d'interroger l'exploitant quand le sujet c'est l'usure de l'outil industriel, EDF est le mieux placé pour répondre.
Historiquement les patrons d'EDF ont tenu des discours assez pertinent et transparent sur ce type de question.

Sa remarque plus loin est aussi intéressante : EDF ne sait pas dire à l'avenir si ce sera toujours vrai. Ce que l'on sait c'est que la fréquence d'arrêt complet/redémarrage fait mal.
Et sur l'aspect financier, finalement c'est en gros la même chose. Aujourd'hui peu d'impact (sur EDF, mais quid du contribuable?) car mécanisme de compensation + optimisation du combustible, mais demain ce sera probablement pas la même chose.


Citation :
Publié par Soumettateur
Les SMR ça sent la nouvelle connerie que va pousser la macronie par pure idéologie, parce que :

- ça parait innovent, donc dans l'esprit "tech"
- tu as tout le package marketing qui va avec prêt à être dégainé
- ça va dans le sens des courants scientistes qui essaient de nous vendre toute nouveauté comme solution magique à nos problèmes, pour pouvoir continuer à vivre comme avant (après les ENR, les véhicules électriques, l'hydrogène etc.)
- ca permet de balancer des subventions dans des start up privées, au détriment du public

et on se rendra compte dans 10 ans qu'on c'est mis dans une impasse.

A la base les SMR sont adaptés à des marchés avec des réseaux électriques peu performants, ou pour répondre à des besoins électro-intensifs ponctuels ou isolés, pas pour alimenter un pays comme la France.
A mon avis c'est pas spécifique à notre gouvernement, même s'il en profite habilement dans sa communication, alors que l'on sait (enfin ceux qui s'intéressent au sujet) que l'arrêt d'Astrid est bien plus lourd de conséquence.

Les SMRs ont aussi l'avantage d'être des + petites unités donc des enveloppes d'investissement à terme moins élevé, c'est pas négligeable surtout aux US où le financement n'est pas porté par l'état, donc ça change la donne sur le montage financier, et les coûts associés.
Ils ont aussi l'avantage d'avoir des débouchés dans la défense.

Je partage l'idée que pour la France métropolitaine ça me paraît pas du tout crucial de développer les SMRs, en particulier quand on stoppe le développement dans le même temps de la surgénération qui était à portée de main et présentait, et présente toujours, un avantage certain.

Citation :
Publié par Ex-voto
Quelqu'un peut m'expliquer le sujet "CFD" ?
Je n'ai pas compris l'enjeu. J'ai googlé (https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Cont...iff%C3%A9rence) mais c'est le rapport avec Hercules / le risque de scission que je ne comprends pas.
Moi non plus, j'ai trouvé que ça :

Citation :
« Il n’est pas possible d’appliquer de CFD sur le parc nucléaire existant car Bruxelles exigerait une séparation des différents services d’EDF, ce qui serait onéreux pour le système électrique français et pour EDF » justifie le Directeur exécutif d’EDF. Ce dernier rappelle en revanche que les CFD seront bien appliqués au futur nucléaire.

« C’est donc la crainte d’Hercule qui a orienté votre choix » a résumé Vincent Delahaye.

https://opera-energie.com/media/post...tour-dhercule/

Dernière modification par -Black-Shadow- ; 30/04/2024 à 11h42. Motif: Auto-fusion
Citation :
Publié par -Black-Shadow-
Les SMRs ont aussi l'avantage d'être des + petites unités donc des enveloppes d'investissement à terme moins élevé, c'est pas négligeable surtout aux US où le financement n'est pas porté par l'état, donc ça change la donne sur le montage financier, et les coûts associés.
Ils ont aussi l'avantage d'avoir des débouchés dans la défense.
vient de sortir un excellent podcast qui fait vraiment le tour du sujet
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Citation :
Aujourd’hui, si un pays où une entreprise veut décarboner son énergie avec du nucléaire, il devra choisir entre des modèles de réacteurs de puissance énorme et à un coût se chiffrant en milliard d’euros. C’est évidemment rédhibitoire pour les entreprises et très contraignant pour les pays qui n’ont pas toujours les fonds et le réseau électrique disponible pour absorber une telle puissance. Les SMR et les AMR sont des réacteurs dont la petite taille serait la solution à ce problème. Si ces réacteurs n’existent actuellement que sur papier, il suscite déjà beaucoup d’enthousiasme, mais aussi d’inquiétudes concernant la sécurité. Avec mes deux invités du CEA, Stéphane Sarrade, Directeur des Programmes Énergie, et Maxence Cordiez, ingénieur et responsable des affaires publiques européennes, nous allons passer en revue les grandes interrogations qui planent autour de ces technologies. Tout comprendre sur les SMR et AMR. C’est le thème de ce nouvel épisode d’Échange Climatique.
fil reddit https://www.reddit.com/r/france/comm...mr_et_les_amr/

il est aussi sorti en vidéo
Citation :
00:00 Introduction
01:05 Qu'est-ce qu'un SMR ?
01:51 Quelle est la différence entre SMR et AMR ?
03:01 À quoi servent-ils ?
10:35 Les différents types de AMR
19:35 Quand arriveront-ils ?
20:50 Modèles économiques des SMR
25:29 Dans quels pays ?
32:17 Abandon du projet Nuscale
33:42 Alliances européennes des SMR
37:23 Nouveaux défis pour les autorités de sureté
40:59 La question des déchets
42:52 Risque de prolifération nucléaire ?
46:30 Risques de sureté
145062-1714666920-5091.png

Citation :
EDF a déposé une offre pour construire quatre réacteurs nucléaires de type EPR2 en République tchèque. Le groupe français reste en concurrence avec le sud-coréen KHNP. L’américain Westinghouse, le russe Rosatom et le chinois CGN ont été éliminés. Le vainqueur signera les contrats d’ici le 31 mars 2025 et le premier réacteur devra être opérationnel en 2036. EDF doit par ailleurs construire six autres EPR2 en France et finir les chantiers des EPR de Flamanville toujours en France, qui doit être opérationnel dans quelques semaines, et des deux EPR de Hinkley Point au Royaume-Uni qui devraient entrer en service en 2029 ou 2030. Un programme ambitieux. Reste à savoir si EDF en aura les moyens financiers et humains.
.. oui "Reste à savoir si EDF aura les moyens financiers et humains d’ajouter quatre nouveaux réacteurs à son programme déjà chargé de construction".

Le groupe énergétique public CEZ exploite actuellement six réacteurs nucléaires dans les deux centrales situées dans le sud du pays. Elles ont produit l’année dernière environ 40% de l’électricité de ce pays de 10,9 millions d’habitants.

https://www.transitionsenergies.com/...ique-tcheque/#
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