[Fanfic] Freedom...

Répondre
Partager Rechercher
J'ouvre les yeux brusquement. Des pas. Des rires. De ces rires sordides qui en disent très long sur l'issue des événements.
Mon cachot. Sombre. Froid. Sale. Je n’en supportait plus l’odeur, mon odeur, celle du minerais, celle de la sueur et de la crasse.
Les pas, se rapprochant. Les rires, s’intensifiant. Je n’aimais pas ça du tout. J’étais seul, on m’avait isolé pour avoir insulté un de ces esclavagistes dans ma langue maternelle.
Je sentais la mission punitive de ces sordides geoliers arriver sur moi. Premier réflexe, me lever. Je sortis d’entre les interstices du mur cette lame que j’avais fabriquée. Ils surveillaient tout et tout le temps sauf l’éclat du tritanium sur les rochers abruptes. J’en avais trouvé un bout, aiguisé comme une lame de rasoir. Il m’avait fallut une demie heure pour le cacher. L’idée était horrible et le geste insoutenable. Je l’avais glissé sous la plante de mon pied gauche, sous la peau. Une douleur horrible montait le long de ma jambe à chacun de mes pas, je risquait la mort si jamais quelqu’un se doutait de quelque chose mais je n’avais pas le choix, c’était mon seul moyen de survie.
La porte grince fermement. Ma lame, 6 mois pour que mon pied remplace la plaie par une cicatrice, mais aujourd’hui je rendais la monnaie de sa pièce à la douleur. J’aperçois la lumière, me jette sur la porte et l’ouvre. Bruit fracassant. Avant qu’il ne réagisse j’attrape le premier garde par sa main laissée sur la poignée. La lame, sa gorge, cris rauques. J’attrape le second garde alors que le premier n’a pas encore touché le sol. Ma main sur sa bouche, il a peur, je le sens, l’odeur de l’Amarr affolé restera à jamais ancrée dans mon cerveau. Sublime. Je cherche une nouvelle cible mais je suis seul. Je ramasse une matraque électrique sur le sol. J’aurais passé un sale quart d’heure, tant pis pour eux. Je rentre les gardes dans ma cellule, deux chiens de moins sur cette mine-prison. Le calme, sourd, lourd, j’ai l’impression d’entendre la station respirer. C’est décidé, je tente le tout pour le tout et je fonce. Aucunes portes ne résistent… bizarre, à croire que la routine et le manque de courage de mes frères et sœurs a rendu les Amarr laxiste. J’arrive vers le poste de contrôle, j’ai beau me faufiler, je suis aussi repérable qu’un indus’ dans un couloir de warp pourtant personne ne m’attend, personne ne s’apprête à me sauter dessus. Pire, le garde semble suivre un programme à l’holographe, c’est un Gallente, qu’a cela ne tienne, ma lame n’hésitera pas. Un mort de plus. Je regarde le circuit vidéo de sécurité, tout le monde semble réuni vers les espaces de pseudo détente. Ces rings à ciel ouvert où ils font s’affronter les miens comme de vulgaire animaux. Ils me le paieront. La matraque atterrie au milieu de la console de commande d’ouverture des portes. Vive la sécurité et son habitude de tout déverrouiller en cas de pépins. Pas de choix, avant que tout le monde n’arrive je dois filer. Je fonce vers les quais, c’est la première fois que je parcours le chemin sans cette chaîne qui entravait mains et chevilles. Sentiment de liberté naissant.
J’arrive sur les quais, comme prévus, pas un chat, ils ont tous due se ruer vers le poste de contrôle, je sens déjà l’air glacial de l’espace. Le sas de sécurité se referme derrière moi, vite choisir un vaisseau et filer aussi vit que possible. J’aperçois un Punisher, rapide, élégant, efficace, même si l’idée de prendre un vaisseau Amarr me fait mal au cœur tant pis, entre une fregate ou un industrial, le choix est très vite fais, surtout quand tout le monde vous cherche et se servira de votre peau comme d’un paillasson. Je monte à bord, heureusement que les cours de pilotage m’avaient intéressé à la Pator Tech School. Que me réserve comme surprise ce maudit vaisseau ? Un MicroWarpDrive et assez de munitions dans les tourelles, pas mal, j’aurais pu tomber plus bas. J’entend du bruit tandis que je suis guidé vers l’extérieur, enfin j’undock. Devant moi s’ouvre un spectacle que je n’avais pas vu depuis de trop nombreuses années, les étoiles, les planètes, comme ci je pouvais les toucher du bout des doigts… Mais je ne dois pas faire de vieux os, j’ai cru apercevoir plusieurs cruisers à l’autre bout du hangar, il vaut mieux que je file. Je n’ai pas le choix, je dois quitter la proximité de la station le plus vite possible, j’enclenche le MWD et je file. Que cette accélération est grisante, j’aperçois mes poursuivants, un tour dans la carte de l’espace et je fonce vers Teonusude. 21jumps. Le voyage risque d’être long, je n’ai pas intérêt à m’endormir avant d’être en pays Minmatar. Qu’a cela ne tienne, je n’aurais qu’à être vigilant…
Comme l’espace est beau… il m’avait tant manqué… j’ai l’impression de naître une deuxième fois tellement le spectacle m’enchante et me comble de bonheur. Mais trêve d’état d’âme, plus qu’un jump et je quitte Amamake, je pourrais enfin rejoindre cette corp dont j’ai tant entendus parlé et dans laquelle tous ont placé tant d’espoir. C’était sans compter sur les tourelles de sécurité de Concord. Quelqu’un a du donner la signature de mon vaisseau en hurlant au vol… j’essuie 2 salves des tourelles, mon shield s’efface comme une peau de chagrin et en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire je me retrouve en capsule, la porte ayant accepté ma demande de saut. Tant pis, je suis libre, chez moi, je m’endort en allant sur Teonusude. Une fois arrivé je prend le reaper qu’on voudra bien m’offrir et je m’en vais écrire une nouvelle histoire… Ma nouvelle histoire…
__________________
Te souviens tu d'un matin de papillons, de cet aprés midi de fleurs sauvages ...
Répondre

Connectés sur ce fil

 
1 connecté (0 membre et 1 invité) Afficher la liste détaillée des connectés