[Broc] Petite soirée en rimes et vers libres

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[01:41:41] <Doharcyn relève la tête des vélins>
[01:41:44] Doharcyn : "Hmm... Noble dame, je vous vois là et je croirais que vous avez peine à l'âme si je n'avais l'impression de vous retenir d'aller dormir."
[01:42:58] Thealin : "Ho non je n'ai pas sommeil… Mais il est vrai..."
[01:43:27] <Doharcyn écoute >
[01:43:30] Thealin : "que des soucis me pèsent sur le c½ur. Enfin ... Comme tout le monde"
[01:43:56] Doharcyn : "Hmm... oui comme toutes les rondes... On tourne sans fin avec de gens et on se regarde là, ruminant..."
[01:44:52] Doharcyn : "Mais le coeur respirant une amertume sincère on souffre de la piqûre d'une méchante chimère..."
[01:44:54] Thealin : "Vous êtes dans le vrai messire"
[01:45:31] Thealin : "La guérison d'une telle blessure est encore possible. Le temps fait sont oeuvre immanquablement"
[01:46:16] Doharcyn : "Oui... comme le temps passe sur la pierre et effrite un peu plus chaque jour sa misère.... Mais que restera t il dans cette contemplation première ? Des os et le souvenir d'un coeur amer..."
[01:51:24] <Thealin s'installe et commence a ouvrir un grimoire de cuir délavé>
[01:52:21] Doharcyn : "Est ce de ces vieux livres écris avec quelques larmes d'amants séparés?"
[01:52:38] <Doharcyn n'osant lever le regard, face à sa propre indiscrétion>
[01:52:50] Thealin : "j'y écris mon histoire car j'ai une fâcheuse tendance à perdre la mémoire"
[01:53:14] Thealin : "les souvenirs s'effilochent au fur et à mesure que le temps passe, ne subsiste que les sentiments ressentis, même lorsque des amis chers trépassent"
[01:53:54] Doharcyn : "Ne sont il pas ceux que l'on vit ?"
[01:54:42] Thealin : "oui sans doute"
[01:55:23] Doharcyn : "Ils trépassent et rejoignent la grande route..."
[01:56:07] <Thealin porte la main a sa bouche retenant des sentiments enfouis profondément>
[01:56:45] Doharcyn : "Mais tout cela m'est bien étranger... J'ai déjà l'indiscrétion de vous avoir demandé... Je n'aimerai vous offenser."
[01:57:00] Thealin : "Ce n'est rien"
[01:57:09] Doharcyn : "Si je le vois bien."
[01:57:21] <Doharcyn relève la tête et la regarde>
[01:57:36] <Thealin respire un grand coup et se redresse>
[01:58:23] Doharcyn : "Un barde se doit de saisir les sentiments pour les mettre dans les veines, comme le sang... faire vibrer comme si l'on vivait l'évènement... Comment peut il faire s'il ne peut ressentir l'amour et les misères ?"
[01:58:26] Thealin : "Des moments de faiblesses passagers... on voit parfois revenir le passé"
[01:58:59] Doharcyn : "La douceur d'un soupir amoureux sur un pétale encore baigné dans la rosée...."
[01:59:23] Thealin : "ce n'est plus à ce stade un soupir amoureux uniquement...."
[01:59:35] Doharcyn : "ou alors, le regard déchiré, perdu et voilé face au mur des sombres pensées..."
[02:00:33] Thealin : "la douleur peut-être enfouit, les responsabilités subsistent également"
[02:01:06] Doharcyn : "Celui qui pensent s'en détacher ne se créer qu'un mensonge éhonté"
[02:01:53] Thealin : "Il est lourd le passé, quand on le porte seul"
[02:02:23] Thealin : "les amis peuvent apporter soutien "
[02:02:37] Thealin : "les prétendants peuvent vous tendre la main"
[02:03:43] Thealin : "mais ... le poids reste à porter tel un fin linceul"
[02:03:48] Doharcyn : "Mais vous êtes seule... et ce qui vous séparent des autres c'est ce linceul..."
[02:04:09] <Doharcyn acquiesce de la tête en prononçant le même mot au même moment>
[02:05:24] Thealin : "je ne puis rien faire hélas pour résoudre tant de soucis"
[02:05:45] Thealin : "il est des misères qui ne peuvent taire les cris"
[02:05:52] Doharcyn : "Cela est certains, car vous devez avancer lentement avec tout le poids de votre vie..."
[02:06:06] Thealin : "voyez vous-même vous les entendez"
[02:06:27] Thealin : "sans qu'aucun son ni mot ne soit prononcé"
[02:06:25] Doharcyn : "l'écho lui même vous rattrape... et vous n'arrivez à lui échapper."
[02:10:13] <Thealin hésite à prendre sa plume et la trempe finalement dans l'encrier>
[02:10:24] Doharcyn : "Prenez garde..."
[02:10:42] Thealin : "Pourquoi donc ?"
[02:11:37] Doharcyn : "Qu'il vous en reste assez... dans le désespoir d'un manque d'encre couleur espoir, on fait saigner des larmes qui toutes seules parfois viennent choir et vous y tremperiez votre plume plutôt que les essuyer d'un mouchoir... Ce serait alors un livre du désespoir plutôt qu'un rappelle de votre mémoire..."
[02:12:58] Thealin : "je vais à Camelot me fournir pour l'encre et noyer dans mes écrits mon désespoir, seul remède que j'ai trouvé pour oublier les pensées noires"
[02:14:15] Doharcyn : "Vous devez avoir des journées aussi obscure que le soir."
[02:14:35] Thealin : "plus encore, plus que vous ne pouvez l'imaginer"
[02:14:51] Doharcyn : "Je crois pourtant arriver à deviner..."
[02:14:59] Thealin : "et rien ni personne ne semble pouvoir m'aider"
[02:16:22] <Thealin commence à écrire doucement sur les pages blanches du grimoire>
[02:16:26] Doharcyn : "Peut-être ne les laissez vous pas, dans votre solitude, s'immiscer..."
[02:16:45] Thealin : "Sdol McKeen et Jorah Daemont ont pourtant essayé"
[02:16:49] Doharcyn : "Combien ont trop peur, encore, de saigner..."
[02:17:17] Thealin : "Pourtant le sang de leur coeur a été versé"
[02:17:42] Doharcyn : "Pour quelle destiné ?"
[02:18:00] Thealin : "pour mon âme insensé"
[02:20:05] <Thealin laisse les dernière lignes sécher>
[02:22:55] <Doharcyn continue à lire son vélin>
[02:23:18] Doharcyn : "Vous savez, le plus amusant dame, dans tous ces sentiments..."
[02:23:19] <Thealin tourne les pages de son grimoire>
[02:23:32] <Doharcyn se lève et se dirige vers la cheminée>
[02:23:41] Thealin : "Amusant ? Vous trouvez vraiment ?"
[02:24:23] Doharcyn : "Oh oui... <esquisse un sourire>"
[02:25:33] Thealin : "Et qu'y a t il de si amusant je vous prie ?"
[02:26:50] Doharcyn : "Et bien voyez... en toute âme réside un tourment... et s'il en était une plus légère que les autres, s'y retrouver reste une misère... Alors l'insensé vous répondra que ce n'est qu'une histoire de flair.... Mais la raison du nez... je la confierai seulement à un nouveau né. En fait... si le propre de notre âme n'était pas d'être insensé... alors croyez bien que je chercherai des histoires de coeurs qui se sont aimés pour rien... Et mes mots ne pourraient plus prétendre ennivrer comme du vin lorsque je déclame un poème à un coeur ici en train de se lamenter et la bas en train de s'enjouer d'une passion qui vient de débuter."
[02:28:51] Thealin : "Hé bien je souhaite m'enivrez, j'attend de vous que vous m'étonniez"
[02:29:21] Doharcyn : "vous n'avez dame qu'a demander."
[02:30:38] Thealin : "il y a bien longtemps que je n'ai pas eu ce plaisir, donnez vous en a coeur joie le loisir"
[02:32:51] Doharcyn : "Que me voulez vous voir faire ou dire Pour votre bon plaisir ?"
[02:33:20] Thealin : "Hé bien j'attend de vous que vous m'enivriez puisque tel est votre prétention."
[02:33:51] Thealin : "Je dois dire que cela mérite grande attention"
[02:33:49] Doharcyn : "Bien..."
[02:34:49] <Thealin referme son grimoire et lui prête toute son attention>
[02:35:08] Doharcyn :"Hier encore sur les routes qui me réservaient un mauvais sort"
"Je me disais que le ciel avait prit une teinte étrange"
"Comme s'il avait été peint par un ange "
"Le pauvre, avait du subir mauvais sort et souffrir atrocement dans son corps..."
"Car le rougeoiement reflétait sur moi terriblement"
"Et je crains à tout dire d'être teint comme mes vêtements..."
"Mais j'avançais inlassablement et une brise qui venait pour me faire une bise"
"M'indiqua qu'en quelques lieux je trouverai deux surprises"
"Je continuais donc, mon âme piqué au vif et pressé de voir sur le gâteau de mon prochain logis, une rouge cerise..."
[02:38:54] Doharcyn : "j'apercevais au loin en effet, une fumée qui devait indiquer qu'on y était affairé à cuisiner."
[02:38:57] <Thealin sourit >
[02:39:36] Doharcyn : "Traîtreusement, c'est mon ventre qui vint omnubiler mes pensées."
[02:40:12] <Thealin porte la main a sa bouche cachant son sourire>
[02:40:17] Doharcyn :
"Je priais le vent de ne pas faire venir à mon nez un fumet qui aurait pu me faire pâmer"
"Car en tombant le choc m'aurait fait perdre quelques rimes que j'étais à coudre sur la tapisserie de mon âme échevelée"
"Oui... à vrai dire cela aurait été égale à ma panse qui souhaitait surtout se repaître d'un bon déjeuner."
"Mais j'aurai versé une larme au moment de digérer."
[02:42:38] <Thealin rie de bon coeur>
[02:43:00] Doharcyn : "rah... qu'il est vil de voir un ennemi si fort que celui qui me torture le ventre et me déconcentre... Non non non... me disais je, je dois résister et mener mon assaut en lançant par dessus le creux de mon estomac, mes armées de mots pour hisser mon drapeau la haut sur le mat, du navire qui navigue dans mes pensées."
[02:44:37] <Thealin se mord la lèvre inférieure retenant le rire qui manque à peine de sortir>
[02:46:19] Doharcyn : "Ah... mes je vous vois rire de ma mauvaise fortune qui failli me coûter l'ivresse de la vilaine coutume de mon corps... tyran parmi les puissants."
[02:47:13] Thealin : "veuillez me pardonner, il y a longtemps que je n'ai rie d'une façon irraisonnée"
[02:48:00] Doharcyn : "Je vous en prie... il vaut mieux en rire qu'en pleurer."
[02:48:29] Doharcyn : "Mais à tout dire j'étais tiraillé par cet ennemi qui ne voulait en vérité assouvir que son égoïste envie... de jambon et de vin fait maison."
[02:49:13] Thealin : "cela vous a t il fait perdre la raison ?"
[02:49:53] Doharcyn : "Oh non... croyez bien que j'ai lutté, mais que je suis finalement parvenu à me hisser jusqu'à la chaumière éclairée. Oui, "hissé, car c'était une pente en vérité puisque mon âme devant l'estomac s'était inclinée..."
[02:50:52] <Thealin rit de nouveau sans se retenir>
[02:52:13] Doharcyn : "<esquisse un sourire>"
[02:52:19] Doharcyn : "Donc... disais je... "

[02:52:52] Doharcyn : "Là en arrivant... c'est mon âme qui flottait dans le creux de mon estomac, ainsi qu'un bouchon de liège."
"Je me dis alors que la piété est parfois un piège...."
"Mais qu'importe... j'avais faim il fallait l'avouer, aussi m'essayais-je"
"Je commandais... Un bon buffet..... Et une chope qui m'aurait permit une fois enivré de faire un couplet."
"Ah oui... J'oubliais... il me fallait un gobelet... car à boire au pichet on fait échapper des gouttes qui rendent un poème incomplet."
[02:59:34] <Thealin sourit >
[02:59:36] Doharcyn : "Il faut avoir bu un certain vin qui plus est..."
"Mais... hélas... trois fois hélas... il n'avait là que de la vinasse..."
"Diable si le ciel me portait en un lieu si avare que la nourriture était aussi assoiffante que du sel... et que la boisson était tout au plus aussi buvable qu'un trop doux poison."
"Enfin bon... après avoir goûté d'un mauvais poisson..."
"D'une viande qu'un chien aurait laissé sans façon..."
"Je ressortais en ayant délivré quelques monnaies là bas... "
[03:03:58] Thealin : "Avez vous faim ou soif après pareil exploit ?"
[03:04:06] Doharcyn : "Exploit ? <Sourit> Mais attendez. ! Ce n'est pas finit...Voyez là... "
[03:04:27] <Thealin écoute avec attention>
[03:04:30] Doharcyn : "Je m'étais rendu à mi chemin de ma véritable cerise..."
"Qui était encore rouge a mon arrivée comme la bise me l'avait précédemment promise."
"Je marchais de bonne heure, après qu'un faisan ait calmé mon humeur..."
"Il était un peu sec... mais je crois que c'est ce damné qui ne voulait me servir de pitance et n'en faisant qu’à sa tête s'acharna à courir avant de mourir..."
"Cela rend dur la chair... mais je m'en suis contenté car il effaçait de mon précédent repas toute la misère."
"Après avoir rencontré... trois ours au pelage aussi doux d'un rayon lunaire, deux biches qui croyant faire bonne chair s'en allèrent a mon approche... dommage car je dus subir le cri de ma ventrale poche."
[03:10:53] Thealin : "Et pourtant votre course est renommé pour sa rapidité"
[03:11:17] Doharcyn : "Oh oui si bien d'ailleurs que de honte je me suis durant trois jours caché dans un fourrées..."
[03:11:20] Doharcyn : "<honteux>"
[03:11:58] Doharcyn : "J'ai mangé là quelques fruits d'un bois plus généreux que ces biches à l'esprit frileux..."
[03:12:19] Thealin : "et aux volontés capricieuses"
[03:12:47] Doharcyn : "Si vous saviez... cette fatalité est odieuse..."
[03:13:21] Doharcyn :"Enfin bon... je passais mon chemin et rencontrait plus loin ce qui ressemblait à un papillon..."
"Mais en vérité ce n'était qu'une mauvaise illusion... certainement l'effet de quelques mauvais champignon..."
"Trois jours de souffrance pour ma rédemption..."
"Parsemés de vives pulsions... "
[03:14:48] Thealin : "ho pauvre garçon"
[03:15:04] Doharcyn : "Je souffrais pire encore que si mon estomac jeté en prison... n'avait plus jamais droit à sa grande passion."
"Quand j'approchais enfin d'un grand panneau qui se tordait tout du long..."
"J’avais encore quelques remontés navrantes de ces champignons..."
"Je vis indiqué le nom d'une baronnie et sa direction."
"Prenant mon courage à deux mains pour ne pas me tromper de chemin en vacillant sous l'effet papillon..."
"J'avançais en titubant comme sous le poids d'un premier baril de vin dans mon ventre et un autre sur la tête..."
[03:19:02] <Thealin porte la main a sa bouche cachant son sourire>
[03:19:05] Doharcyn : "Mais ce n'est pas cela qui saurait arrêter la volonté qui anime mon être... Il est bon de signaler... Que je transportais derrière moi mon âme dans mes chausses... dépitées de me voir avancer vers nulle part en pareil état. Aussi ramassais-je au passage et sans vraiment le vouloir, dans une traînée de poussière soulevée de la terre dans laquelle mon âme traçait un couloir, des dires, plutôt élogieux, d'un fief dont les cités et les seigneurs seraient bénis par les cieux."
[03:23:08] Thealin : "oh n'exagérons rien, ouvrez donc les yeux"
[03:23:42] Doharcyn : "Et bien oui cela est fait et je trouvais en arrivant ici la cerise dont la bise me parlait et la seconde à ses côtés... Puisque la première était au cerisier des mots certainement celle qu'on ne peut cueillir que très haut... et la seconde la regardait puisqu'elle prenait soin de raccrocher les cerises à ce naturel flambeau qu'est l'arbre et son feuillage si beau."
[03:26:25] Thealin : "hum"
[03:27:07] Doharcyn : "<sourit> Je pus goûter de la générosité et de l'hospitalité de la seconde qui me permit de lire les richesses de la première."
[03:28:40] Doharcyn : "Me voici maintenant dans le plus grande devoir de tenter de la distraire car c'est là dur labeur que d'être bibliothécaire."
[03:28:55] <Thealin sourit >
[03:29:35] Thealin applaudit Doharcyn !
[03:29:41] Doharcyn : "Voici très aimable et noble dame le récit premier de mon arrivée ici et si bien arrosée du parfum de votre générosité."
[03:29:53] Doharcyn s'incline devant vous.
[03:30:17] Thealin : "je vous remercie infiniment pour ce spectacle divertissant"
[03:30:27] Vous faîtes une révérence à Doharcyn

[HRP ON]
MEssage Edité : Texte légèrement corrigé par Doharcyn
[HRP OFF]
Impressionnant... et très surprenant.
Ca vient vraiment d'un dialogue ingame ?
Je trouve qu'il y a quelques tournures un peu décalées qui ne me semblent pas dans le ton, quelques soucis d'orthographe, et pourtant... c'est très joli, c'est souvent plein de poésie. Très très très impressionnant. Chapeau bas.
Félicitations à vous deux.
Magnifique

Merci , ma Dame, pour ce beau récit,
Pour tous ces mots si joliment choisis.
Mon coeur en redemande tant il se sent en vie,
De vos tendres paroles enfin il se nourrit.

Je vous écoute parler et je me sens renaître,
A vouloir vous ressembler je m'améliorerais peut être.
Vous n'êtes que grâce, éloquence, harmonie
Et rien que pour ça je vous remercie.
HRP ON

Merci à Thealin.

C'était un réel plaisir.

Pour répondre à certaines remarques, le role play dans daoc ne se résume pas à trois ou quatre joueur, mais bien à plusieurs centaines de joueurs et encore je dois voir petit je pense.

Il faut chercher et aller les trouver mais quand on est les connaît on s'aperçoit qu'ils sont plus nombreux qu'on ne le pensait.

Bonne journée et à bientôt Thea.

Doharcyn, barde scoti.

HRP OFF
Vos compliments me vont droit au coeur cher Virgile
Malgré tout, il ne me reviennent pas de droit
C'est plutôt Doharcyn qui possède une langue habile
Maniant rimes et vers selon sa volonté et son choix

N'aviez vous point remarqué sa diatribe éloquente ?
Je fais bien pâle figure à coté de pareil talent
C'est lui le coupable et moi l'innocente
D'avoir su vous charmer de son verbe flagrant

Peut être en effet n'est-ce pas fréquent ni évident
De croiser pareille personne au gré du hasard
Déliez votre timidité et vous en trouverez certainement
Rien ne peut arriver si vous vous taisez au départ.

Je vous encourage donc à persévérer
Et prendre exemple sur lui plutôt que sur moi
Vous ne pouvez que faire des progrès à vouloir vous améliorer
Vous même n'êtes pas dénué de qualités croyez moi.
Ma dame, j'entends vos conseils empreint de sagesse
Et je n'en ai pour vous qu'une plus grande tendresse.
Mais le mal qui m'accable de ce bonheur me spolie
Tant que mon âme déchirée subira les assauts de ma schizophrénie :

Virgile est un poète, Sigfried est un dément.
Je jouis de vos belles lettres, lui s'abreuve de sang.

J'aimerais vous parler avec mon âme mais mon ombre aiguise sa lame.
Comment peut-on aimer, ma Dame, lorsqu'on vit pareil drame?
<saluant virgile en s'inclinant et s'immiscant dans la conversation>

Combien d'hommes et de coeurs déchirés
Ont vécu dans leurs âmes tourmentés
Le trouble haïssable des rancoeurs enflammées ?

Qui, devant l'immensité de sa faiblesse
Ne se voit pas, le coeur envahit par la tristesse ?

Qui ne peut souffrir, qui ne peut se languir,
D'être deux âmes dont aucune ne veut mourir,
Alors, qu'au devant d'un charmant sommeil,
On se pâmait là, devant la couleur vermeille
Des rayons salvateurs du très grand soleil,
Qui finit par brûler nos coeurs à son réveil ?

Lueur d'espoir, aux tréfonds de la nuit noire
De voir disparaître le doute qui nous accapare...

Il est bon de croire que cette passion
Pourra naître dans la grande absolution
d'une de nos facettes aux multiples trahisons...

Pourtant, au revers de notre âme
Où sèchent nos chaudes larmes
Il y a une chose sur laquelle nous passâmes.

A regarder de plus prêt cette chose, cet objet
C'est la foi qui réside en nous et la force qu'on y met
Qui peut résoudre ce dilemme qui nous partage en couplet.

Croyez bien qu'au dessus de toutes choses
Il existe cette valeur qui vaut bien la prose,
Le courage d'affronter sa propre personnalité,
Qu'elle soit une ou mille en toute vérité,
C'est celle qui répond à l'appel du coeur
Qui étend sa victoire jusqu'au malheur,
Qui ira toucher le faquin, le vilain traître
Qui échappe à votre contrôle et brise votre être
Et vous fera un jour, à force de combat, sortir
De cette impasse qui vous fait tant souffrir...


Doharcyn, barde Scoti.
<Doharcyn arriva à la Bibliothèque de Northumbria, tenue par Dame Thealin, et glissa un vélin sous la porte avant de repartir rapidement>

Noble dame Thealin.


Voici venu le jour de mon départ, pour une route qui sera guidée par le hasard.
Un barde ne peut rester indéfiniment en un lieu, sans se sentir terriblement malheureux, même si j'avoue avec mélancolie, avoir fait déjà mille lieux dans le simple regard que j'ai porté sur vos yeux. Mais voyez, il me faut me confondre encore et toujours avec cet ami qui m'accompagne sans secour, qu'on nomme "présage" et qui n'est jamais que de passage. Croyez bien en mon admiration, de vous voir là tourmenté par quelques passions, nobles sentiments et autres autres raisons qui ont tôt fait de vous enfermer dans leur propre prison, et d'y résister vaillamment comme le ferait un nuage face au vent. Mais je veux pour assurer, du courage que je prierai les vents de vous envoyer, peut-être mêlé à un murmure que j'aurai moi même façonné, une mélodie ou quelques vers bien rimés. Le tout, sans aucun doute de qualité, comme l'admirable générosité dont vous m'avez fait profiter, moi le simple barde, l'amuseur, jongleur de mot, confident des coeurs et des vents qui tournoient bien haut.

Je reprends bien vite, presque au lendemain de ma première visite, un chemin qui n'est jamais vraiment le mien, mais que j'accepte, défie et parcours pour mon bien. Je vous prierai, dans mes milles regrets, de ne pas me reprocher ce mal que je vous fait, de partir sans vous saluer comme il faudrait. Mais la route m'appelant et n'osant vous réveiller malgré le soleil levant, c'est en ces quelques mots que je vous présente mes excuses et vous demande ne pas me juger comme un drôle qui s'amuse.

Si je pouvais vous faire le bruit de mon coeur, entendre, quand la route vient me reprendre, le bruit du tonnerre vous serait le murmure du papier qui devient cendre. Papier sur lequel s'effacent tous mes mots, séchant le sang de mon âme, emportant le secret de mes larmes, afin qu'aucun ne puissent le dire tout haut.
Mais un jour, dans la brume matinale, vous entendrez la chanson d'un homme qui revient ici comme en son pays natal, et vous verrez peut-être au travers de votre fenêtre Doharcyn, le barde qui joue avec les mots qui le fascinent.


Puisse les vents alléger votre âme et se faire confident de votre coeur.


Doharcyn le barde.

<voilà ce que dame Thealin pouvait lire comme lettre de départ>
________

Doharcyn le barde scoti
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