Broc - Albion - Meriopal - Mémoires d'un Clerc

 
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( Ce document a été récupéré par Tuonetar Hades, Sorcière et reine des Succubes, dans un coffre tenu au secret par sa mère, Hellvira Hades, sorcière et ancienne reine des Succubes, durant de longues années : Il est extrait du livre de Meriopal intitulé : Autobiographie d'un Clerc de la vie )


Au Crépuscule d’une vie ( Part 1 )

Encore ce Terrible vent Humide ce matin, décidemment il ne sera pas aisé de s’entraîner correctement une nouvelle fois …

Je pris mon bâton puis m’entraînais à le manier avec une certaine maladresse coutumière.

Je m’initiais durant des heures sur de simples mannequins lorsque mon père fit irruption sur mon terrain de jeu…..

Comme à son habitude, il m’apostropha :

« MERIOPAL cesse donc de jouer avec ce bâton et prends plutôt ceci ! « ( Il me tendait une épée longue d’un froid indescriptible )

« Père je ferais de mon mieux mais Mère ne sera sûrement pas très gaie à cette idée vous le savez bien, d’autant qu’elle devra de nouveau me panser plaies et entailles durant des heures. «

« Cesse donc de discuter Meriopal et entraînes-toi ou tu tâteras de mes lanières «

Mon père s’éloignant je me remis au travail…..

Cette épée pesait un poids considérable et je souffrais ne serait ce que pour la soulever, alors le combat je n’y songeais même pas…..

Cela faisait bien plusieurs heures que je me lacérais bras et jambes, avec cette épée, lorsqu’un cheval lancé à vive allure finit par venir stopper sa route au palefrenier des Marais, juste à côté de mon terrain d’entraînement…
Une femme d’une rare beauté descendit de cheval. Elle semblait si sûre d’elle, gracieuse comme toutes les Avalonniennes, elle croisa mon regard quelques instants puis prit la direction du château d’Adribard.

La pluie perlait dorénavant sur mon front, pluie ou sueur je ne sais plus tant mon corps était meurtri par cette lame que je n’arrivais pas à dompter.

L’Avalonnienne réapparut prêt de moi quelques instants plus tard…

« Bonjour jeune homme, vous me semblez bien fatigué »
« Effectivement je suis éreintés Dame «
« Dame ? Appelez moi plutôt Clarryssa ça suffira jeune homme »
« Bien sûr Dame Clarryssa «

Elle se pencha sur la sacoche de son cheval, demeurer au Palefrenier, et en sortit un objet étonnant que je n’avais encore jamais vu auparavant, un objet d’une rare perfection : Elle appelait ceci une Masse.

« Tenez jeune homme heu. Mais comment vous appelez-vous ? »
« Meriopal » répondis-je fièrement

« Bien ! Meriopal entraînez-vous plutôt avec cette masse, elle est plus facile a manier et sera bien plus docile avec votre corps d’Avalonnien.. »

Je la remerciais tout en prenant en main cette arme. A ce moment là je ressentis une étrange sensation comme une vibration étrange dans mon bras.

« Je ressens de drôle de choses dame Clarryssa »
« Surprenant ! Cette Arme est magique mais n’a de pouvoir que pour les clercs du royaume d’Albion »
« Je suis un grand Guerrier cette arme ne devrait avoir aucun effet sur moi »

Elle toussota manquant de s’étouffer !

« Peut être n’as-tu pas encore trouvé ta voie jeune clerc »

Au moment où Clarryssa m’appela clerc j’eus un tressaillement comme si tout mon corps réagissait de bien être à cette déclaration : La masse brillait doucement.

« Essayez-la donc Meriopal elle devrait mieux vous convenir que cette épée »

« Je vais vous laisser maintenant, j’ai une mission de mon ordre, mais je reviendrais bientôt. Faite bien attention à vous Meriopal et que la lumière guide vos pas »

Surpris de tout ceci, je décidais de me rendre au château pour y trouver le maître Clerc : Peut être pourrait-il m’en apprendre plus sur cette masse et ces drôles de sensations.

« Bonjour grand maître »
« Bonjour à vous initié, que la lumière soit grande à l’aube de votre vie «
» Merci maître, pourriez-vous m’aidez au sujet de cette masse ? »
« Bel ouvrage jeune initié, mais cette arme est destinée aux clercs, je le ressens bien »
« Justement, je ressens des choses aussi au contact de cette arme »
« Vraiment ? ( Le maître semble surpris ) ! Tenez ces parchemins et prenez le temps de les apprendre, maintenant excusez-moi j’ai beaucoup de travail »

Le maître Clerc s’en alla sans me laisser le temps de répondre.

« Mais……. »

Je repartis avec ces quelques parchemins qui semblaient écrit de la main même du maître clerc.
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http://illuwin.free.fr/Daoc/Signatures/Meriopal2.jpg
Part 2
( Voir post Principal pour explications concernant le récupération de ce document par Tuonetar Hades )

Au Crépuscule d’une vie ( Part 2 )


Je n’avais presque pas fermé l’œil de la nuit, ces parchemins me hantaient chaque instant.
Mon esprit semblait apte à les comprendre sans que je sache vraiment pourquoi ou comment.

Je ressentais ces mots, je m’en nourrissais de plus en plus. J’avais une mémoire extraordinaire depuis toujours, j’étais capable de fixer les choses, les instants, les mots, les visages.

Enfin la lueur du jour : Je dévalais les marches du premier étage de la demeure de mes parents tout en cachant la masse sous mon plastron de cuir ; Je passais en vitesse devant mes parents leur signifiant les grâces du matin et m’envolais dehors pour un entraînement hors du commun.
Mon premier entraînement de clerc, je n’en connaissais toujours pas l’exacte signification.

Vérifiant que nul ne me regardait et surtout mon père, je sortais la masse de dessous mon plastron et la regardais avec passion et possessivité.

C’est alors qu’apparu un brigand à l’horizon. Je pris peur immédiatement et décidais de courir alerter les gardes près du pont du château d’Adribard : C’est à ce moment que la masse se mit légèrement à briller, laissant apparaître le sceau de l’église d’Albion sur son pommeau d’un vert émeraude fantastique.

Ceci m’interpella et me figea.

« Et si je n’avais besoin de personne pour châtier ce mécréant et l’occire grâce à cette masse surpuissante ? »

Je me retournais, gonflais mes poumons d’air et reprit une respiration plus douce, plus calme, et m’avançais vers ce brigand. Ce voyou était bien équipé, tout en cuir de la tête au pied, un doute s’empara de moi à ce moment là !

Des mots, des phrases se mirent à tournoyer dans mon esprit, je reconnaissais ces mots, c’était ceux des parchemins, des mouvements de bras, de mains aussi je voyais.

« Et si je pouvais les refaire vraiment ? »

Je me décidais à tenter l’expérience et m’éloignais de ce brigand !

Ma main droite se mit à tournoyer puis redescendit pendant que ma main gauche elle s’adonnait à une sorte d’arabesque incompréhensible et je récitais en même temps ces mots que je revoyais sans cesse issu de mon esprit.

Une lumière intense se mit à briller devant moi, une lumière comme je n’en avais jamais vu.
La lumière de Camelot ? Je n’en savais toujours rien !
Elle se mit à bouger et se rapprocha de moi puis vint tout d’un coup se jeter sur moi, sans heurt, sans que je ne puisse la ressentir du tout. Par contre je la vis : Mon armure de facture brillait de mille feux.

D’autres mots, d’autres gestes se bousculaient dans ma tête, et ce furent tous les parchemins qui défilèrent devant mes yeux….

Ma deuxième incantation fut merveilleuse tant la lumière qui en jaillit était d’un blanc d’une virginité absolue. Elle s’empara de moi et je ressentis mon arme plus légère encore, une vraie plume.

Puis la dernière phrase qui elle passait devant mes yeux en rouge. Elle ne m’attirait pas, me faisait peur.

Je me rapprochais du brigand tentant de le surprendre par derrière. Doucement, tout doucement je m’approchais, ma masse bien en main, lorsque je sentis mon pied écraser une branche d’arbre mort dans un bruit qui aurait réveiller tout le château d’Adribard si cela c’était produit dans la grande cuisine. Le Brigand se retourna violemment et me fixa un sourire sadique aux lèvres.

Il commençait à se ruer vers moi, et la phrase se mit à revenir sans cesse : Je démarrais l’incantation.

« VADE RETRO » : Un éclair jaillit de mes doigts montant au dessus du brigand et s’abattant sur lui avec une violence rare. Il tomba au sol immédiatement, tout comme moi d’ailleurs car la déflagration m’avait un peu .. fait peur…

Le Brigand se releva difficilement mais reprit son parcours et m’asséna un coup d’épée qui me pourfendit mon nouveau plastron magique : De rage un coup de masse en pleine tête le fit tomber définitivement au sol ; J’avais ressentis la colère, la colère divine.

Mes yeux se levèrent au ciel comme pour chercher quelque chose, un geste, une parole, une image : Rien et pourtant mes mots eux furent bien présent ce jour là.

Pardon, pardon d’avoir tué cet homme.
Part 3
( Voir post Principal pour explications concernant le récupération de ce document par Tuonetar Hades )

Au Crépuscule d’une vie ( Part 3 )

Mes mains encore maculé du sang de ce pauvre brigand, je me décidais à rentrer chez moi. Au moment de passer le pont d’Adribard les gardes du château me saluèrent fièrement, comme si j’étais quelqu’un d’important, comme si j’étais devenu quelqu’un d’autre.

« Bonsoir Clerc que la lumière vous soit profitable ce soir »

Je restais interloqué sur ces paroles, comment pouvaient-ils savoir ?
Je compris lorsque mes yeux tombèrent sur mon plastron toujours auréolé d’une puissante magie.
Ces gardes sont vraiment très forts.

Sur le coup je pensais que si des guerriers pouvaient me mettre à nu, nul doute que mes parents et en particulier ma mère, grande prêtresse de l’église, ne se laisseraient pas prendre par un mensonge que j’aurais peine de toutes manières à dire.

Je cherchais quelques instants comment enlever cette magie, sans y parvenir, et me décidais à assumer le regard de mes parents en pénétrant dans la grande salle du château, où assurément, ils se trouvaient.

Mon père fut le premier à me voir. Le regard nerveux il courut à ma rencontre.

« Mais que t’es t’il arrivé fils ? »
« Rien père, mais je crois que vous allez être déçu »
« Que veux tu dire fils ? »
« Je n’ai pas l’âme d’un guerrier père, je ne l’ai jamais eu »
« Comment ? tu seras guerrier ou tu ne seras pas ! »

A ce moment là, mère se précipita auprès de moi, effondrée de voir mes mains en sang, et commença à me prodiguer quelques petits soins à l’aide de bandages imprégnés de diverses médecines que je ne connaissais pas…

« Mon petit Mério en sucre que s’est il passé ?
Tu t’es fais attaqué ?
Qui t’as défendu que nous allions de suite le récompenser ? »

« Personne mère, je me suis défendu seul »

La fierté se lisait sur le visage de mon père et l’inquiétude sur celui de ma mère, qui de se fait prit soin de noter que mon armure luisait étrangement bien que faiblement.

« Mon petit Mério, dis-moi qui t’as prodigué ces enchantements ?
Ces sorts ne peuvent venir que d’un représentant de l’église d’Albion ! »

( Hésitant longuement, je finis par lancer une douce et légère réponse )

« C’est…moi mère ! »
« Que dis tu ? Ce n’est pas possible ! Tu ne peux pas ! »

La fureur montait dans les yeux de mon père qui m’apostropha :

« Je le savais, ta défunte tante l’avait prédit, tu serais un homme d’église, un lâche »

A ces propos ma mère se retourna bravant mon père, et s’ensuit une dispute comme le château d’Adribard n’en vécut plus aucune depuis.

Une grande alerte fut donnée en zone frontalière et mon père du partir au combat des mois durant.
Ma mère prit soin de moi durant ces moments, m’inculquant tout ce que je ne savais pas, et surveillait étroitement mon apprentissage.
Elle m’indiqua les voies à suivre, mais sentit que je n’étais pas comme elle, que je ne serais jamais crains pour ma puissance divine, mais plutôt pour autre chose, c’était la vie qui coulait dans mes veines pas la mort. Je la voyais chaque jour plus triste de ça, mais elle acceptait l’inévitable.

Quelques mois ont passés et ma mère commençait à me dire que le royaume était vaste, qu’il fallait que je quitte les marais pour allez découvrir l’étendu de notre royaume ; Mais mon cœur, lui, ne voulait pas quitter ma région d’origine. En fait j’avais tout simplement peur.

Un matin en sortant m’entraîner, mes sens se mirent en éveil, un monstre se tenait devant moi, un grand monstre qui semblait indestructible. Il s’avança vers moi doucement et me fit signe, il ne semblait pas parler : on aurait dit un gros tas de pierre, bien agencé, sortit tout droit des histoires que ma mère me racontaient quand j’étais petit.

Une ombre au loin de ce monstre était attentive à la scène, je m’en aperçus et leva la tête, je reconnus de suite cette silhouette, c’était Clarryssa.

« Meriopal, je suis contente de te revoir, il fut un temps ou tu aurais décampés à la vue d’un Simulacre »
« Bonjour dame Clarryssa : Heu oui, sûrement, mais j’ai faillis partir en courant je dois dire, c’est qu’il est impressionnant. Tu le connais ? »
« Oui je le connais, il est à moi »
« Vraiment ? Je suis impressionnés »
« Je suis venu te chercher Meriopal pour que nous nous entraînions ensemble aujourd’hui »

( Surpris et très étonné )

« Ce serait un grand honneur pour moi et un grand plaisir Clarryssa »

Elle se dirigea vers le palefrenier m’indiquant de la suivre, ce que je fis. Paya deux billets pour les terres basses et monta sur un cheval me demandant de faire de même.

« Mais, mais ou allons nous ? »
« C’est une surprise, suis-moi nous partons à l’aventure mon cher Meriopal »

Les deux fidèles destriers se perdaient dans l’horizon, Meriopal venait de quitter les marais d’Avalon pour la première fois, en direction d’une destinée qui ne tarderait pas à se dessiner.
 

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