( Voir post Principal pour explications concernant le récupération de ce document par Tuonetar Hades )
Au Crépuscule d’une vie ( Part 3 )
Mes mains encore maculé du sang de ce pauvre brigand, je me décidais à rentrer chez moi. Au moment de passer le pont d’Adribard les gardes du château me saluèrent fièrement, comme si j’étais quelqu’un d’important, comme si j’étais devenu quelqu’un d’autre.
« Bonsoir Clerc que la lumière vous soit profitable ce soir »
Je restais interloqué sur ces paroles, comment pouvaient-ils savoir ?
Je compris lorsque mes yeux tombèrent sur mon plastron toujours auréolé d’une puissante magie.
Ces gardes sont vraiment très forts.
Sur le coup je pensais que si des guerriers pouvaient me mettre à nu, nul doute que mes parents et en particulier ma mère, grande prêtresse de l’église, ne se laisseraient pas prendre par un mensonge que j’aurais peine de toutes manières à dire.
Je cherchais quelques instants comment enlever cette magie, sans y parvenir, et me décidais à assumer le regard de mes parents en pénétrant dans la grande salle du château, où assurément, ils se trouvaient.
Mon père fut le premier à me voir. Le regard nerveux il courut à ma rencontre.
« Mais que t’es t’il arrivé fils ? »
« Rien père, mais je crois que vous allez être déçu »
« Que veux tu dire fils ? »
« Je n’ai pas l’âme d’un guerrier père, je ne l’ai jamais eu »
« Comment ? tu seras guerrier ou tu ne seras pas ! »
A ce moment là, mère se précipita auprès de moi, effondrée de voir mes mains en sang, et commença à me prodiguer quelques petits soins à l’aide de bandages imprégnés de diverses médecines que je ne connaissais pas…
« Mon petit Mério en sucre que s’est il passé ?
Tu t’es fais attaqué ?
Qui t’as défendu que nous allions de suite le récompenser ? »
« Personne mère, je me suis défendu seul »
La fierté se lisait sur le visage de mon père et l’inquiétude sur celui de ma mère, qui de se fait prit soin de noter que mon armure luisait étrangement bien que faiblement.
« Mon petit Mério, dis-moi qui t’as prodigué ces enchantements ?
Ces sorts ne peuvent venir que d’un représentant de l’église d’Albion ! »
( Hésitant longuement, je finis par lancer une douce et légère réponse )
« C’est…moi mère ! »
« Que dis tu ? Ce n’est pas possible ! Tu ne peux pas ! »
La fureur montait dans les yeux de mon père qui m’apostropha :
« Je le savais, ta défunte tante l’avait prédit, tu serais un homme d’église, un lâche »
A ces propos ma mère se retourna bravant mon père, et s’ensuit une dispute comme le château d’Adribard n’en vécut plus aucune depuis.
Une grande alerte fut donnée en zone frontalière et mon père du partir au combat des mois durant.
Ma mère prit soin de moi durant ces moments, m’inculquant tout ce que je ne savais pas, et surveillait étroitement mon apprentissage.
Elle m’indiqua les voies à suivre, mais sentit que je n’étais pas comme elle, que je ne serais jamais crains pour ma puissance divine, mais plutôt pour autre chose, c’était la vie qui coulait dans mes veines pas la mort. Je la voyais chaque jour plus triste de ça, mais elle acceptait l’inévitable.
Quelques mois ont passés et ma mère commençait à me dire que le royaume était vaste, qu’il fallait que je quitte les marais pour allez découvrir l’étendu de notre royaume ; Mais mon cœur, lui, ne voulait pas quitter ma région d’origine. En fait j’avais tout simplement peur.
Un matin en sortant m’entraîner, mes sens se mirent en éveil, un monstre se tenait devant moi, un grand monstre qui semblait indestructible. Il s’avança vers moi doucement et me fit signe, il ne semblait pas parler : on aurait dit un gros tas de pierre, bien agencé, sortit tout droit des histoires que ma mère me racontaient quand j’étais petit.
Une ombre au loin de ce monstre était attentive à la scène, je m’en aperçus et leva la tête, je reconnus de suite cette silhouette, c’était Clarryssa.
« Meriopal, je suis contente de te revoir, il fut un temps ou tu aurais décampés à la vue d’un Simulacre »
« Bonjour dame Clarryssa : Heu oui, sûrement, mais j’ai faillis partir en courant je dois dire, c’est qu’il est impressionnant. Tu le connais ? »
« Oui je le connais, il est à moi »
« Vraiment ? Je suis impressionnés »
« Je suis venu te chercher Meriopal pour que nous nous entraînions ensemble aujourd’hui »
( Surpris et très étonné )
« Ce serait un grand honneur pour moi et un grand plaisir Clarryssa »
Elle se dirigea vers le palefrenier m’indiquant de la suivre, ce que je fis. Paya deux billets pour les terres basses et monta sur un cheval me demandant de faire de même.
« Mais, mais ou allons nous ? »
« C’est une surprise, suis-moi nous partons à l’aventure mon cher Meriopal »
Les deux fidèles destriers se perdaient dans l’horizon, Meriopal venait de quitter les marais d’Avalon pour la première fois, en direction d’une destinée qui ne tarderait pas à se dessiner.
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