Post écrit par Ezoniroel (le 24 mars 2003)
"- Bien sûr Damoiselle ... c'est un honneur pour moi que de vous présenter notre humble Maison ! "
<Ezoniroel se voulait rassurant et enjoué mais percevait bien la gêne dans la voie de Thealin.
Pourtant il n'arrivait pas à cerner d'où elle pouvait provenir avec exactitude. Oh certes il y avait mille possibilités, que ce fût de cette promenade au bord du lac, du baiser hésitant qu'ils avaient échangé, peut être aussi de ces maux dont souffrait Théalin ou bien encore ce pouvait être lui-même qui la mettait mal à l'aise ... Mais il cessa bien vite ses réflexions, une voix sourde résonnant en écho au fond de sa tête le fit chanceler un instant ...>
" Allons ... Ezo ... pleutre que tu es ... laisse moi sortir ... laisse toi aller ... tu ne peux la voir mais moi je puis te rendre tes yeux et alors tu verrais comme elle est facile à piéger ... tu sais combien il m'est facile de tendre la toile de ses rêves et d'y dessiner ce qu'elle voudrait voir en réalité ... écoute ... regarde ... elle n'attend que cela que de choir en nos bras ... "
<Un bref instant Ezoniroel perçut la vision de Thealin, accrochée à son bras, belle et délicate, si fragile qu'il lui semblait qu'un souffle eut put l'emporter, ses yeux emplis de larmes contenues et son âme de douceur prête à se laisser écorchée ...>
Stop! Cesse là !!!
<La voix se tut immédiatement mais sans s'en rendre compte il avait crier ... il hésita une seconde puis mue par un instinct de conservation il s'était retourné comme s'il se fut adressé à quelqu'un derrière eux ...>
N'avez vous point vu de garnement qui nous suit ? humm... Pourtant j'aurais bien cru entendre ...
Bah ... laissez cela ...
Voyez nous y sommes !
<Devant eux s'ouvrait une petite clairière entourée d'un sous bois clairsemé qui laissait filtrer quelques rayons dansant de soleil matinal, l'air était encore frais mais le cercle des arbres proches arrêtait le vent, ne laissant passer qu'une légère brise toute empreinte de fraîcheur.
A quelques pas de là une petite cour tapissée de verdure et des premières fleurs de saison, brillante des premières gouttes de rosée accumulées devançait une large bâtisse de pierre claire.
Si de quelques distance la maison paraissait menue elle prenait plus d'ampleur à chaque pas que l'on faisait pour s'en approcher. Au fronton une large porte cochère à double battants était flanquée de deux baies de vitraux aux couleurs multiples.
Quelques rires enfantins résonnèrent et, tournant la tête vers leur provenance, ils faillirent être heurtés par deux garnements courant après une petite demoiselle en robe de lin pâle qui semblait ne plus savoir que faire de s'arrêter pour rire tout son saoul ou tenter encore d'échapper à ses poursuivants hilares ...
Ezoniroel esquissa un sourire, ils arrivaient devant l'imposante porte qui s'ouvrit sans même qu'ils eurent à y frapper ... Un homme de haute et forte stature, le visage éclairé par un immense sourire et vêtu d'une longue robe de lin clair leur fit face puis s'écarta d'un pas pour les laisser entrer ...>
Anthelme : Le bonjour a vous Messire Ezoniroel ... <Il s'inclina respectueusement devant la Dame> ... Dame, que Ceridwen soit loué de vous avoir menée à nous ... <puis plus bas à l'attention d'Ezoniroel> Messire, si vous ... daigniez prendre quelque nourriture je me ferais fort de vous faire préparer cela prestement !
Ezoniroel : Oui, merci Anthelme, je te présente Dame Thealin qui nous vient visiter ... et, si tu voulais bien nous porter ce que tu caches en cuisine sous le pommier j'en serais ravi !
<Anthelme parut si surpris de la réponse qu'il hésita une seconde puis se reprenant fila comme le vent pour disparaître derrière une petite porte de service>
<La pièce est de belle taille et bien éclairée malgré la faible clarté matinale. Les murs et le sol sont de marbre gris-vert et blanc et, au centre, du même marbre, trône une fontaine déversant en cascade une eau claire et cristalline. Autour, quatre colonne coupées à mi-hauteur supporte chacune une vasque de métal ou brûlent encore des mèches à huiles, de même, encadrant la pièce, quatre colonnes plus massives supportent de plus grandes lampes. Sur les murs nord et sud de grands vitraux au multiple couleurs filtrent avec douceur la lumière du soleil et, sous chaque vitrail attendent de long bancs de pierre blanche où sont disposés quelques coussins de lin ocre.>
<Se retournant vers Thealin>
Je ne vous ais pas présenté, je m'en excuse, le sieur que nous venons de croiser ... Il se nomme Anthelme et est notre Gardien. C'est un homme fort agréable et toujours aux soins et prêt a rendre service si les moyens lui en sont permis.
<Ils traversèrent la salle et, passant une porte de taille plus raisonnable pénétrèrent dans un large patio au centre duquel, trônant au milieu d'une herbe verte et fleurie se dresse un majestueux Pommier. Autour des ses racines sont disposés multitudes de coussins aux couleurs pastels ainsi que des tables basses de bois de chêne et de cerisier sur lesquelles sont disposés, ça et là, plateaux de fruits frais ou sec, carafes de pâte de verre colorées contenant à loisir de l'eau fraîche, du lait et du miel ou encore quelques boissons issues de fruits, gobelets, ou assiettes larges contenant des galettes de fruits ou des pains sablés.>
<Ezoniroel invita Thealin à venir s'y installer, il releva la tête comme si une cloche avait tinté et tourna le visage vers deux femmes qui, assises de l'autre côté, devisaient tranquillement. Il leur fit un signe de la main ainsi qu'un large sourire puis s'installa a son tour au côté de Thealin>
Voici Dame, les deux seules pièces que je puis vous faire visiter ... Nous en avons quelques autres mais elle sont réservés aux Enfants de la Déesse Mère et puis ... Nous n'avons point finit de construire ce havre que nous voulons de paix et de quiétude ...
<Anthelme revint sur l'entre-fait portant une carafe de vin doux et sucré dont il versa deux gobelets d'argent et posa deux larges plateaux, l'un portant une terrine humante et fumante et du pain de blé sortant visiblement depuis peu du four, et l'autre ou pèle-mêle d'impression se côtoyait lait chaud, miel doux, pommes d'hiver chaudes et confites, timbales de myrtilles, de fraise et de framboise, beurre tendre et fromage blanc frais.
Puis souriant de contentement face à la joie d'avoir vider son placard et fait hurler la matrone il se prépara à s'écarter puis, se mordant soudain le doigt s'approcha d'Ezoniroel pour lui murmurer quelques rapides paroles à l'oreille.
Ezoniroel resta impassible à l'écoute et quand Anthelme eut fini lui parla doucement mais sèchement>
Leufroy m'exaspère que diantre ! Soit je suis là ! et s'il s'en reviens dite lui que je le verrais ce soir ... hum... Oui ... et dite lui que je tâcherais, bien sûr, de voir le Mage Iathiel puisqu'il semble me requérir ...
<Durant un court instant une lueur rouge vif apparu dans le regard d'Ezoniroel puis disparut aussitôt sans qu'Anthelme l'ai vu ou sans qu'il y prêta plus d'attention>
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