[Orcanie] Douce nuit...

 
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N’entends tu pas au loin les gens qui appellent ? Ils nous cherchent… relève toi, bientôt ils seront là. Belle a été cette journée ne trouves tu pas ? Il y a longtemps que j’en rêvais. Une journée près de toi… rien qu’avec toi. Pourquoi pleures tu ? N’as tu vu l’oiseau en cette branche ? Il chante pour toi. Entend sa mélodie, celle que porte le vent, elle est bien douce ne trouves tu pas ? Belle est la journée n’est ce pas ?

L’hiver est doux… nous n’aurons pas de neige cette année. Ne pleures pas, l’an prochain elle sera là. Allons, fais moi ce sourire qui est toi, sèche cette larme, ils seront bientôt là. Mais tu trembles… viens à nouveau en mes bras, il est vrai que le temps commence à se faire froid, sans doute la nuit qui nous couvre. Reste contre moi et souviens toi, ferme les yeux… oui, comme cela. Vois comme le printemps est beau sur la prairie, offrant ces bouquets aux parfums odorants. N’as tu jamais voulu y courir durant toute une vie ? Peu m’importe sais tu en ce jour, pourvu que tu me souries. L’été sera chaud, tu portera cette robe en soie blanche que tu aimes tant, les cheveux lâchés caressés par les vents. Tu iras sur les sables regarder l’océan, admirer ces couleurs de l’aurore naissant. Je serai avec toi, te prenant la main, ensemble nous rirons, sans penser au lendemain. Ris, je t’en prie, ris en pensant au chatoyant automne, aux tapis de feuilles, portées par les vents. Et l’hiver reviendra, cette matinée à nouveau on revivra, ensemble.

Pourquoi pleures tu ? Il est étrange ne trouves tu pas que le soleil nous quitte déjà… j’aurai tant aimé que cette journée soit celle de l’éternité, mais bien longtemps avons nous dû être parti, ils viennent à notre recherche déjà. Le sommeil me gagne, sans doute est ce bien qu’ils soient là. Acceptes tu de dormir contre moi ? Juste une fois, rien que cette fois… ils ne diront rien, ce n’est que le temps d’un repos. Tu verras, demain l’oublie aura pris place, nul n’en parlera. Viens contre moi, je ne veux que tu ais froid.

La journée était belle, ne trouves tu pas ? Le temps a ses caprices parfois qu’il passe du chaud au froid… mais qu’y faire ? Nous reviendrons n’est ce pas ? Il me tarde de revoir la vallée de là haut. Peut-être aurions nous dû y rester, pour voir au loin le soleil se coucher. L’on raconte qu’au plus haut des montagnes la neige est éternelle… l’éternité, ce mot me fait trembler, et pourtant je l’ai tant désiré. Pourquoi pleurer ? Je suis là, proche de toi. Donne moi ta main, laisse moi la serrer. Ne t’inquiètes pas, ils seront bientôt là.

Sais tu que longtemps je me suis trompé ? De tout temps j’aurai juré que rien n’était plus beau que cette vallée, et pourtant, je n’oserai plus la regarder. Sèche ces larmes de ton regard, laisse moi le regarder. Comme elle il aime la vie. Peut-être est cela l’infini, ne crois tu pas ? Ce regard que tu portes, il retrace ta vie, mais il est si triste… ne t’inquiète pas, je suis maintenant près de toi. Oui, c’est ce sourire que j’apprécie, c’est pour lui que j’aime vivre, enfin j’apprend ce que ce terme signifie. Vivre… comment oser le penser sans jamais l’avoir regardé ?

Nombreux fut les instants avec toi où je rêvais de la nuit, et maintenant qu’elle est là j’aimerai qu’elle soit finie. Quand seront ils là ? Que je puisse te revoir… L’obscurité n’est plus une amie, elle voile mes yeux qui crient à la vie. Laisse moi à nouveau te regarder, approche toi. Peut-être arriverai je à te voir.
Pourquoi t’en vouloir ? Ce n’est qu’une simple chute, et grâce à elle tu es en mes bras. Je n’ai nulle douleur, allons, ce n’est rien de bien mal. Allons, ne pleures pas, nous irons à nouveau là haut, toi et moi, quand tu le voudras. Nous attendrons l’été, les journées seront plus longues, la nuit ne viendra nous ennuyer.

Je ne te sens plus… où es tu ? Reste contre moi, le temps de l’oubli. Ne pleure pas, ne pleure plus, je t’en prie. La nuit est là, ne t’éloigne pas, je ne veux que tu te perdes. Pardonne moi, de m’endormir ainsi, là. Le sommeil m’a gagné, je ne te vois plus, mais je sais que tu es là, contre moi. J’ai senti ton baiser, sur mes lèvres. Mais pourquoi ce goût salé ? Une larme à nouveau ? Je t’en prie, une dernière fois… juste pour cette nuit, ne pleure pas.

La nuit est là… le temps du repos. Pardonne moi de te laisser ainsi, je voudrai tant te tenir une dernière fois contre moi, mais la nuit prend place sur la vie. Je te laisse mon amie, je serai là au matin, rien que pour toi. Sèche cette larme et embrasse moi… ton regard reste en mon esprit. L’éternité… oui… c’est cela. Il est en moi, je te le dois. Douce va être la nuit et beau sera le rêve, merci… et passe une bonne nuit.
 

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