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Salut les gens,
Je cherche à rejouer à un "vieux" jeux que j'avais découvert sur Mac à l'époque (aussi sur Windows 95).
C'était un jeu très étrange, une sorte d'aventure avec des tableaux, énigmes et surtout des interactions musicales. Très novateur à l'époque. Un peu comme avait pu l'être Myst en son genre.
Si quelqu'un a le CD j'aimerais bien lui racheter, ou même récupérer l'ISO (déjà pour voir si ça se lance sur un W7 par exemple).
Voici des photos du contenu de l'artbook :
http://pixelsatanexhibition.blogspot...riels-eve.html
Le début du jeu :
"EVE, a multimedia CD-ROM featuring the music of Peter Gabriel and the art of renowned artists Helen Chadwick, Yayoi Kusama, Cathy de Monchaux, and Nils-Udo was originally proposed in December of 1993. Work on the CD-ROM began in the spring of 1994 as a collaboration of Real World Multimedia of Box, England and the Starwave Corporation of Seattle, USA."
Le jeu date de 1996-1997, voici une critique en français, ça doit être la seule... je ne me souviens plus bien si le jeu avait été traduit en français, ou s'il n'y avait pas vraiment de dialogues.
http://ecrans.liberation.fr/ecrans/1...a-femme_196216
Jeu. «Eve», de Peter Gabriel, fourmille d'idées, de sons, d'obsessions"" Chercher la femme.
Nicole PENICAUT 21 février 1997 à 17:11
Ça commence dans la boue avec des bulles d'air marronnasses
glougloutantes qui, en perçant, vous entraînent dans les entrailles d'une terre desséchée sur laquelle des poissons agitent leurs derniers soubresauts. Au moindre clic, ils deviennent arêtes ou boîtes à musique colorée. Et l'on progresse ainsi, étape par étape, dans le monde d'Eve. Ou plutôt les mondes de Peter Gabriel et des artistes qui ont travaillé avec lui à la réalisation de ce CD-Rom. De l'univers boueux au paradis (ou à la ruine), on embarque sur les traces de la première femme, qu'un mini-big bang a séparée d'Adam. C'est la vie et l'éternelle quête de l'amour, première métaphore de ce titre qui en regorge, sur la destinée humaine, le hasard des rencontres et la difficulté des êtres à communiquer. Autant dire un CD-Rom à «messages» où Peter Gabriel, ce fou de multimédia qui est sans doute un peu fou tout court, a d'ailleurs convié des «experts», psychiatres, psychanalystes, thérapeutes, «conseillers spirituels» et autres spécialistes en phénomènes paranormaux. On ne peut pas ne pas les écouter, sinon les entendre, si l'on veut avancer dans l'histoire. Ils font partie du scénario d'un CD-Rom qui reste malgré tout un jeu et, comme tel, fourmille de chausse-trappes, d'énigmes, de surprises. Quand on croit qu'il n'y en a plus, il y en a encore. Et c'est comme ça qu'on est tout étonné, trois heures après, d'y être encore. Eve est en effet du genre à nuits blanches, qu'on ne quitte qu'après avoir reculé des dizaines de fois l'heure où l'on s'était promis d'arrêter. On découvre un monde onirique qui, dirait Peter Gabriel, fonctionne comme «le monde réel». Selon que l'on fasse telle ou telle rencontre, que l'on choisisse telle ou telle voie, on progresse de manière aléatoire. Mais c'est malgré tout un monde très très bizarre, où l'on cogne des nains de jardin sur des rochers, où l'on casse des statues, où l'on croise des silhouettes aux allures inquiétantes comme ces petites femmes au long manteau rouge qui vont souvent par trois, ou ces hommes tout en noir dont le chapeau fait des bonds en même temps que les épaules épousent le rythme d'une des chansons de Peter Gabriel.
La musique, c'est bien le moins, est en effet partout présente. Elle sort d'une valise, d'un coquillage qu'on va débusquer sous le sable, d'une pierre qu'on soulève ou d'une vache tombée du ciel. On l'entend en fond sonore dans les jardins romantiques, les cimetières inquiétants, les rotondes palladiennes, les maisons à demi-achevées, les blockhaus affaissés, les grèves rocheuses. Elle se niche dans la fleur qu'on arrache et qu'on transporte jusqu'à ce qu'elle ait trouvé sa place. Les paysages sont tantôt désolés avec des ciels plombés, tantôt verts et lumineux. On y trouve des pelouses qu'un jardinier tond et retond inlassablement, jusqu'à ce qu'on ait trouvé la cause de cet acharnement.
Il y a des galeries de tableaux aux allures psychédéliques qui se transforment comme des kaléidoscopes. Des insectes qui se mettent à chanter. Des grosses mouches ou des mantes religieuses. Il y a sans doute toutes les obsessions de Peter Gabriel. Tous ses rêves et ses cauchemars, auxquels se sont ajoutés ceux des artistes auxquels il a confié la «création» de ses mondes: Helen Chadwick, plasticienne, Cathy de Monchaux, sculpteur, Nils Udo, paysagiste, et Yayoi Kusama, peintre. Celle-ci, qui se présente «comme l'enfant non désiré de parents mal aimants» et qui a puisé «la force de sa création obsessionnelle» dans les hôpitaux psychiatriques, donne le ton. C'est par son monde de boue qui a recouvert la terre et enseveli le paradis que s'ouvre le CD-Rom. Et c'est Come Talk to Me, l'une des plus célèbres chansons de Peter Gabriel, qui lui est associé. A moins que ce ne soit le contraire, tant tout paraît imbriqué, de l'art et la musique.
Shaking the Tree, In Your Eyes et Passion sont les trois autres grandes chansons de Peter Gabriel qu'on retrouve dans les différents mondes d'Eve. Aucun inédit en effet dans ce titre, mais un décorticage minutieux des oeuvres en question: celles-ci sont présentées dans leur état final mais aussi dans les versions d'avant-mixage. Des bouts de phrases musicales prélevés au gré des indices qu'on peut mettre bout à bout, sauvegarder, arranger à sa sauce. «Ça ne me dérange absolument pas qu'on déconstruise et reconstruise mon boulot», écrit Peter Gabriel dans le livre qui accompagne le CD-Rom, persuadé au contraire que le multimédia en général et l'Internet en particulier vont permettre à chacun, néophyte ou non, de devenir un maillon de la chaîne de production artistique. Il faudra malgré tout un peu se creuser les méninges pour comprendre le mode d'emploi de cet «home studio» appelé aussi «interactive musical experience».
Pour le reste, tout est simple. Nul besoin d'être un expert en CD-Rom pour trouver Eve. Les parcours sont fluides et facilités par le petit curseur qui se colore lorsqu'on passe à proximité d'un indice. L'ordinateur a toutefois besoin d'un minimum de mémoire vive (8 mégaoctets, mais mieux vaut en avoir 12). Et le joueur de patience, ainsi que de beaucoup de temps. Qu'on se rassure, on peut toujours sauver sa partie en cours de route, de manière à n'être pas obligé, en cas d'interruption, de retomber dans la boue quand on est dans le jardin des plaisirs ou dans le monde du profit. Il a fallu à Peter Gabriel deux ans de travail pour amener Eve au paradis et nous avec" Pour ses qualités esthétiques autant que pour que ses vertus narratives et les astuces technologiques qui n'envahissent jamais la lecture, Eve a reçu le Grand Prix des Milia d'or 1997 (Libération des 15-16 février). Eu égard à la production moyenne qui envahit les linéaires, c'est assurément mérité.
Eve, l'aventure musicale et artistique Editeur: Real World Multimedia Compatibilité: PC et Mac Prix: 350 F
PENICAUT Nicole
Pour d'autres informations en anglais :
http://www.adventureclassicgaming.co...e/reviews/533/
http://metzomagic.com/showArticle.php?index=448
http://www.korrupt.biz/1564/real-wor...timedial-1997/ (c'est de l'anglais allemand là)
Une review elogieuse
Entertainment Weekly 100/100
Sounds so pretentious you need to wear black just to watch it, huh? Well, it would be if the visuals weren't cinematically vivid, the soundtrack weren't rich with moody ambiance, the whole project weren't crackling with a gentle surrealism that, for the most part, sidesteps Gabriel's penchant for artsy-fartsy earnestness. Eve is, in fact, the first CD-ROM since Myst in which you can blissfully lose yourself for days, the world outside fading as your brain receives a lovely massage.
Merci 
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21/10/2014, 19h20
