Tablettes d'un disciple d'Helian

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I - Ceux qui renieront les alliances seront vaincus et mon regard d'eux se détournera.


Du noir et du silence… Voilà mon univers… Depuis combien de temps, je ne sais… Ce noir si absolu, immense, berce mes rêves et mes pensées. Aucun repère… D’ailleurs, est-ce un songe ou suis-je éveillé ? Et puis la question qui prime tout… Depuis quand je pense, j’existe ? En fait, depuis quand suis-je une conscience ? Loin de m’effrayer, le silence me rassure, la chaleur ambiante également. La chaleur ? Ainsi donc çà aussi je le ressent… Peu à peu je me découvre… Parfois je ne pense pas, de cela j’en suis convaincu… Je dois dormir sans doute… Un feulement, un bruit léger me sort de ma torpeur, m’emplit d’appréhension insidieusement… Dans cette noirceur je n’entend que cela. Ca se rapproche… Puis deux, puis mille ! Le silence n’est plus ! Ma conscience tente en vain de comprendre tous ces sons qui m’envahissent sans que je puisse déterminer leurs origines. Des chocs sourds surviennent à intervalles réguliers et m’affectent. J’ai l’impression que mon esprit se prolonge dans de multiples directions, poussé par ces pulsations. Bientôt je réalise que je ne suis pas une simple idée, je suis aussi de la matière. Un esprit et un corps. Est-ce donc cela être vivant ? Je m’apprête à bouger pour la première fois quand soudain retentit une voix grave, ou du moins est-ce comme cela que ces bruits se sont définis dans mon esprit.

"N’ai pas peur, être nouveau. Dans ton vide je suis le Tout et je suis là pour toi… Calme toi, écoute mes paroles, elles te berceront et t’enseigneront même dans ton sommeil, petit être…"

Insensiblement les pulsations ralentissent, le réconfort à nouveau m’envahit, comme quand le silence régnait… Cette voix m’enveloppe tout autant que la chaleur bienfaisante. Je m’endors, je crois…

"Etre à venir, sans doute devrais-je te nommer, comme je le fais depuis des temps immémoriaux pour tous mes enfants. Tu es Maagthel, fils du puissant Maaglomn et de la dévouée Thelagna. Ce sont tes parents Maagthel, tu ne les connaîtra pas et ils ne sauront jamais que tu existes, car ainsi je l’ai voulu. Ne ressent jamais de peine quant à cela. Ta voie, je l’ai tracé, lumineuse, et flamboyante. S’ils t’ont conçu, ils ont aussi exaucé mes vœux, et tout comme je le fais maintenant pour toi, je l’avais fait pour eux il y a de cela bien longtemps. Ils savaient quel était leur destin. Ils ne l’ont pas renié et n’ont trahi ni leur race, ni leur dieu. Pour autant tu ne seras pas seul Maaggthel, d’autres que toi suivront le même chemin vers le même but. Certains seront de ta race, d'autres non. Toi, tu ne seras pas de ceux qui rejettent la différence, tu ne seras pas de l'intolérance car je projette pour toi, pour vous tous, un nouvel équilibre. Ceux qui ne me suivront pas périront, ceux qui renieront les alliances seront vaincus et mon regard d'eux se détournera."

Le ton apaisant avait changé, s'était enflé jusqu'à emplir totalement mon esprit. Des images de désolation, d'âmes torturées subissant mille tourments éternels surgissaient au milieu de suppliques et de lamentations. Je m'agitais fébrilement en proie à une terreur sans bornes.

"Maagthel ceci peut t'être évité. Ne marche pas sur le chemin de la discorde, combat mes ennemis tout autant que ceux d'Istaria car ils ne sont pas les mêmes. Apprends le feu pour sauver ton monde et enseigne la bonté et le pardon pour sauver le mien. Maggthel, bientôt mes paroles avec la lumière, partiront... Enfant, bientôt tes choix façonneront ton destin. Mon petit être je serai là, toujours, et tu me nommeras Drulkar..."

Dans la noirceur et la chaleur je m'éveillais, rassuré. Je commençais à réfléchir sur les paroles de Drulkar quand soudain de violentes douleurs m'assaillirent, rejetant au loin les questions qui me taraudaient. Ces élancements semblaient venir de mon intérieur. Je prenais conscience d'un fait intrigant. Mon corps avait des besoins vitaux. Voulant bouger pour apaiser ces maux je ne tardais pas à découvrir que cette immensité de noir était bien minuscule ! Pour tout dire, tout geste m'était impossible. Je m'agitais, je cognais et frappais, tant et si bien que dans un fracas étourdissant les murs cédèrent. La lumière éclatante mêlée à l'air brûlant me firent hurler de douleur. Plus je me débattais, plus la paroi volait en éclat, augmentant par là même mes souffrances.

Puis peu à peu elles s'estompèrent... Timidement je m'autorisais quelques mouvements plus coordonnés. Mes ailes battirent l'air doucement, éparpillant çà et là les restes de ma coquille... D'une voix hésitante je prononçais mon nom Maagthel... J'avais la désagréable sensation d'oublier quelque chose... Tandis que je regardais intrigué et émerveillé autour de moi, un autre nom, inconnu celui-là, résonnait dans ma tête... Drulkar...


Chiconis, le premier jour de ma vie...
II - Un monde où les humains, grands, puissants, régnaient seuls, en maîtres absolus sur toute vie.

Je ne fut pas un cas isolé, loin de là. Nombre de mes frères et sœurs naquirent ainsi, loin de leurs parents. Si la plupart semblaient se résoudre à cet état de fait, j’en éprouvais pour ma part un sentiment étrange, plus proche de la mélancolie que de l’amertume…

Ainsi donc je naquît seul, ou du moins sans mes parents. Blanc, d’un blanc très pur, comme tous mes semblables, je regardais tour à tour le feu, intrigué, mes congénères, l’assistance enfin qui nous encerclait et posait sur nous mille regards doux et bienfaisants. Tout autours de nous elles étaient là et nous pouvions sentir leurs souffles chauds, nous observant, leurs yeux emplis de bonté. Machinalement je regardais une à une ces imposantes dragonnes, elles étaient ma famille, toutes. Cependant l’une d’entre elles attirait particulièrement mon attention. Sa robe bleue striée d’azur flamboyant, son regard intense et ses longues ailes diaphanes provoquaient chez moi un bien-être immense, un attrait irrésistible. Lentement je franchissais la bordure du nid douillet où nous avions éclôt, au centre de la pièce, et me dirigeais vers elle, les reflets bleutés de son corps teintant le mien à la lueur des torches ceinturant la salle. A ma venue son regard s’intensifia encore, s’il en était possible, et doucement elle pencha vers moi sa tête puissante. Dans un murmure elle se présenta sous le nom de Nolg’har, fille de Nolierdem et de Harght. Je restais de longues minutes à savourer sa présence, tandis qu’elle, paisible, assistait à la fin de la cérémonie. Quand nous fûmes tous unis nous sortîmes lentement et nous dispersèrent dans les dédales de Chiconis.

Nolg’har et moi-même passâmes devant des majestueux bâtiments finement ouvragés, dont celui de la Corporation appris-je plus tard, tout aussi bien que devant des édifices austères et des murailles immenses, avant que de nous retrouver face à ce que fut durant toute ma jeunesse, notre demeure. Là, je reçu l’éducation qu’il convient à un dragon d’Hélian.

L’une des toutes premières choses que l’on m’apprit fut le langage, tant parlé oralement que par pensée, mais plus encore, on m’appris à raisonner avant que de m’exprimer. Cela, selon mes tuteurs, était la clé de l’harmonie et de la connaissance. Sans échange d’idées, de raisonnements, nous ne pouvions progresser, et sans paroles réfléchies et posées, ces échanges étaient impossibles. Ainsi, peser chaque mot de chaque parole menait à accroître le savoir de notre société et contribuait par là même à sa grandeur.

J’appris également à connaître peu à peu le monde qui nous entourait, élargissant chaque année un peu plus le périmètre de mon érudition. Je fut subjugué particulièrement par l’histoire d’Istaria, par notre passé immémorial. La prise de conscience progressive des nouvelles races, leurs luttes pour se faire admettre en tant qu’égales des dragons, tout cela me plongeait dans des réflexions dont seuls les appels de mes amis pour quelques jeux me tiraient. Plus encore l’étude de la période du Grand Schisme et de ses conséquences me captiva et ouvrit la voie à une profonde introspection. Je restais trois cycles de dix jours entiers enfermé. Je tentais de comprendre mes ancêtres et leurs joutes verbales séculaires. Au bout du premier cycle mon jugement était fait.

Par leur morgue et leur ineffable orgueil les humains, à peine sortis de l’état bestial, avaient semé désordre et rancœur au sein de notre société, et j’étais proche d’acquiescer au rejet et au mépris des dragons de Lunus pour cette race, si tant est que l’on puisse ainsi nommer des sauvages. De plus, non content de tout cela, ces barbares menaient les autres êtres vivants à se rebeller contre nous. Au soir du dixième jours je m’assoupis le cœur lourd, l’esprit enflammé contre ces dépravés. Et je fis un songe.

Je vis un monde où les humains, grands, puissants, régnaient seuls, en maîtres absolus sur toute vie. Je vis des lézards terrés, tentant de s’unir, des dragons pas plus grands que des gnomes, ourdir des plans sinistres et monter des armées. Je vis le début des combats contres les hommes, et les nuées draconiques prendre pieds dans leurs cités en feu. Je vis le savoir millénaire détruit, les temples en ruines et les édifices de la connaissance se consumer. Je vis les dragons se repaître de la défaite de ces humains si fiers de leurs origines, se pensant immortels et mourrant pourtant. Je vis la fin de leur civilisation au milieu des hurlements et des flammes. Puis au loin je vis de lourds nuages noirs se propager, et sous ceux-ci, des ombres voler chaque vie de chaque race subsistante. Tous luttaient et tous mourraient. Je vis la désolation et la mort s’emparer de ce monde, et couvrant le vacarme de cette apocalypse une voix impérieuse proférait : "Toi, tu ne seras pas de ceux qui rejettent la différence, tu ne seras pas de l'intolérance car je projette pour toi, pour vous tous, un nouvel équilibre. Ceux qui ne me suivront pas périront, ceux qui renieront les alliances seront vaincus et mon regard d'eux se détournera"

Je m’éveillais au matin du vingt-et-unième jour et consacrais les neuf jours suivants à réfléchir à ce songe. La fin, particulièrement, éveillait en moi des sentiments confus, même si au bout de quelques temps j’avais reconnu la voix de DrulKar. Était-ce Lui qui avait façonné ces images en moi ? Toutes ces horreurs n’avaient-elles d’autre but que de souligner l’importance de Sa déclaration ? Néanmoins si j’avais compris le sens de Sa métaphore, je redoutais maintenant le jour où je devrais en parler tant à mon entourage qu’aux dragons d’Hélian, et pire encore, à ceux de Lunus.

Enfin je sortis de mon mutisme, inquiet quant à la réaction de Nolg’har, mais comme à son habitude, elle baissa sur moi son regard emplit de bonté et m’informa que souvent les dragonnets vivaient une telle période de silence et de prostration. Elle même regrettait de n’avoir connue cette expérience, mais ne me posa aucune question, me laissant libre d’e m’en ouvrir le moment venu.

Cependant mon éducation continuait, et au delà même des enseignements octroyés, je faisais mes propres recherches en tous lieux autorisés, auprès de qui voulait bien m’instruire. Souvent je pestais contre cette interdiction stupide faite aux dragonnets de quitter l’enceinte protectrice de Chiconis, mais bien vite je me reprenais, songeant à la sagesse des Anciens. Je pus acquérir les connaissances de base sur l’ensemble des races peuplant notre monde, mais à l’inverse, un mystère étrange entourait quelques unes d’entre elles, celles tombées sous la coupe des ennemis d’Istaria. Pudiquement, tous nommaient ces races les soumises quant aux ennemis, je ne pus en apprendre que fort peu. Sans doute voulait-on préserver l’innocence des jeunes alors même qu’au pied des murailles parfois montaient des bruits de combats.

Je suivis également les leçons des Maîtres de Bataille. Je dois avouer que ce genre d’ exercices ne me passionnait guère, et il fallut toute la persuasion de Nolg’har pour me faire progresser dans cette voie.

Elle-même m’enseigna ce qui ne me fut prodigué par ailleurs. Elle m’expliqua longuement la nécessité des trésors pour nous, trésors dont chaque objets était le rappel d’un instant fugace de notre très longue existence. Ces trésors, jalousement gardés, reflétaient la vie de chacun de nous et, ce soir là, dans la pénombre du feu non loin, elle me montra son bien le plus précieux, un bout de coquille d’œuf de dragon, "ta coquille" précisa t’elle.

De même, une autre fois, nous nous entretînmes longuement sur les temps à venir. Je m’ouvrais à elle, lui expliquant mes craintes quant au songe qui scella mes choix et mon avenir. Ce qu’elle m’apprit alors m’emplit de joie. Je n’était pas seul à tenir pareil raisonnement, mais pour trouver mes congénères, je ne devrais craindre, jamais, de parler, je ne devrais garder caché en moi ces pensées.

Ce fut au cours de cette soirée également que pour l’unique fois de mon existence elle m’emplit de tristesse. Bientôt j’allais devoir la quitter. L’heure viendrait où je devrai partir de cette demeure paisible, où je franchirai les murs de la Cité pour découvrir notre monde, Istaria. Je restais sans voie à cette annonce, la fixant longuement sans comprendre, n’obtenant en retour qu’un regard impénétrable, inflexible. Quittant à regrets doucement la pièce sans un mot, j’entendis un râle de peine entrecoupé de profonds soupirs derrière moi.
III - A nous tous nous formions un équilibre.

Après quelques jours de prostration j’oubliais cet incident grâce à la bienfaitrice insouciance de la jeunesse. Le temps passa, rythmé par mon éducation, mes recherches personnelles, l’amour de Nolg’har… Puis un jour, alors que je rentrais dans la demeure familiale, je trouvais posé en évidence une fine tablette d'ardoise délicatement ouvragée. Avec mille précautions je la saisissais et commençais à en lire le texte.

"Maagthel, mon petit Dragon, cher petit, ceci est la dernière chose que tu verras de moi avant longtemps.

Le temps est venu pour ta mère de partir. N’ai pas de peine, si je pars, ni ma vie ni la tienne ne cessent pour autant. N’ai pas de regrets, tout le savoir qu’il m’était donné de te transmettre l’a été. Ne te réfugie pas dans le passé car l’avenir sera à chaque instant meilleur. Préfère la Connaissance à la griffe, la Parole au souffle, la Fraternité à la force, car tu as été éduqué selon Sa volonté dans la pensée du Disciple Helian et tu es un Helian. Vénère Ton dieu Drulkar dans chaque action et chaque songe ainsi la Sagesse viendra à bout des rancoeurs. Loue ton monde Istaria, fait que chacune de tes foulées n’ait comme unique but que sa renaissance.

Maagthel, veille à continuer ton apprentissage dans la juste voie que nous ont légués nos pairs. Un jour sans doute apprendras-tu les mystères qui entourent notre race, un jour nos Anciens te parleront. Je sais que tu seras digne de recevoir leur enseignement tout autant que leurs épreuves.

Maagthel, bien avant cela tu apprendras des mots terribles, tu comprendras le sens profond de la lutte des races vivantes contre le Parlement Corrompu et ses sbires. Tu prendras alors réellement conscience du bien fondé de notre choix.

Et avant cela encore, je te le souhaite, tu trouveras une nouvelle famille. C’est alors que tu apprécieras comme il se doit chaque race, avec ses bons comme ses mauvais côtés. Sans pour autant renier notre histoire, tu apprendras à faire abstraction du passé pour vivre en harmonie avec les naka-duskael. Parmi eux certains te rejetteront suite aux persécutions de jadis. Ceux-là plus encore tu les écouteras et tu apaiseras leur courroux.

Mon petit, quelques soient les évènements futurs, par delà les incertitudes nous nous retrouverons.
Ta Mère adoptive
Nolg’har"
Je restais un long moment hébété, puis un plus long moment encore perdu dans mes pensées. Quand enfin je sortais de ma réflexion, plusieurs jours s’étaient écoulés et je compris la futilité de la notion du temps pour nous, Dragons. Durant cette période j’étais passé par de nombreux états d’âmes et la bataille de mes sentiments m’avait éreinté.

Puis les jours succédèrent aux jours. Il semblait que ma soif d’apprendre ne serait jamais assouvie. Cette quête perpétuelle de connaissance me guida vers des régions inconnues de moi jusqu’alors. Je vis la puissante Dralk, je parcouru les déserts et les montagnes enneigées, je contemplais des Tours plus hautes que le ciel même et des abîmes plongeant dans les entrailles d’Istaria. C’est au cours de ces pérégrinations que je nouais des liens, ténus tout d’abord, puis de plus en plus amicaux, avec certains habitants de ce que j’appris être l’Empire. De nos discutions animées il ressortait parfois des dissensions, mais la plupart du temps une communion d’idées évidentes. De fait nous ne tardâmes pas à former un groupe soudé, la famille souhaitée par Nolg’har, au delà des clivages raciaux éducationnels ou de croyances. A nous tous nous formions un équilibre, et puisqu’à nos yeux toutes les religions n’étaient qu’une, nous nous réclamâmes de l’Equilibre Theogonique.

Notre apprentissage semblait bénéficier de cette union et c’est ensemble que nous nous perfectionnèrent, chacun dans sa voie. Nous n’en oubliâmes pas pour autant les bienfaits qui ressortaient la plupart du temps des échanges d’idées avec les autres habitants de l’Empire. Certains plus que d’autres avaient des points de vues identiques aux nôtres et nous passions dés lors des journées entières à deviser. Parmi ceux-ci il était notamment une famille, une Guilde plutôt, nommée Sacrificium, qui avait une vision du monde, des buts et des idéaux identiques aux nôtres. Insensiblement nous nous rapprochâmes chaque jour un peu plus, jusqu’à évoquer une alliance, suggestion il est vrai émanant d’un de leur membres, un frère Dragon nommé Usul le Sombre. C’est ainsi que naquit l’Alliance de Selen.

Quelques temps après une rumeur commença à circuler au sein de la société draconique. Certains murmuraient que les Anciens se concertaient secrètement, d’autres que de jeunes Dragons avaient été désignés pour mener des expérimentations hasardeuses en d’autres plans. Tous guettaient dés lors les moindres paroles des Instructeurs et les suppositions les plus folles agitaient notre société toute entière. Seuls les Dragons adultes semblaient se tenir à l’écart de tout cela. Insidieusement, la question de notre vieillissement fut abordée par quelques jeunes Dragons restés anonymes et ne tarda pas à être dans tous les esprits. De fait nos corps, sinon nos esprits, restaient identiques par delà le temps, et ce phénomène semblait étrange au regard de ce que nous avions appris de notre passé. C’est alors que l’un de mes Maîtres me conseilla d’aller me présenter à Karane, un Dragon ancien, Historien de notre race…
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