[Texte court] Cinq secondes.

Répondre
Partager Rechercher
Voici quelques lignes à l'instant écrites, quelques lignes qui me passaient à l'esprit.

Elles sont différentes des lignes passées, non pas en leur thème qui en vérité ne sait changer, mais en leur pose, en leur présentation.

Je laisserai après une explication, pour ceux qui peut-être pourraient être intéressés.

Citation :
La première seconde l’on sourit, l’on est heureux d’être là. La journée est belle, voir magnifique. Le soleil de printemps annonce un été radieux, offrant cette chaleur que chacun aime, douceur d’une journée de bonheur. Simplement sourire, un rien pour se faire plaisir. L’on pense aux heures prochaines, dans les bras de celle qu’on aime, à rire aux baisers, à murmurer la volupté.

Pensez cette seconde et fermez les yeux. Voyez ces champs bordant les chemins, dont les couleurs chatoyantes ne laisse qu’un unique souvenir : celui du couple amusé qui s’y est laissé frémir. Ce ne sont que des plaisirs…


De la suivante naît le doute. Les yeux ouverts, les mains se crispent, se serrent. Le souffle est coupé, l’on oublie de respirer. Ce n’est qu’une seconde, une éternité. Le regard se fixe, essayant vainement de se détourner. Le frisson est rapide, mais différent ; il est réflexe, construit de grands gestes, mais rien n’y fait. Rien n’est plus sûr, l’erreur est faite.

Ressentez ces instants d’humilité, où chacun cette question doit se poser : l’erreur commise pourra t elle être réparée ? C’est un poids sur le cœur de quiconque n’ose se confesser…


La troisième seconde est sourde, presque lente, elle est pleur avant la douleur. Quelques éraflures, un choc brutal, de la tôle froissée. L’on a perdu le contrôle, l’on ne sait que penser, peut-être aurions nous dû autrement avancer. De violents coups sont donnés, les dents serrées, les yeux fermés. Les pensées se perdent, les paroles sont oubliées. L’on attend patiemment, mais ça ne cesse jamais.

C’est le choc, le retour à la réalité. C’est l’instant d’éternité. Le regard brisé se perd sur les souvenirs troublés. La chance peut elle tout changer ? Ce n’est ainsi que tout était imaginé, l’on était sûr de soi, rien n’aurait pu y changer…


La quatrième fait mal, teintée de sang et de nuit, elle est accompagnée de la larme et du cri. La douleur n’est que peu pensée, c’est vers l’Ami et l’Aimée que se tournent les âmes. Une seconde pour l’infini, une seconde pour tout revoir. La blessure déchire le corps, mais rend au cœur le sourire désiré. Les amis comblent l’esprit, la famille réchauffe les membres, plus de crainte, plus de peur, simplement le pleur.

Douceur d’un rêve de journée, l’on pense au sommeil, et peut-être à l’éveil. L’on regarde autour de soi pour comprendre, pour espérer, mais rien ne saura y changer. Le cœur a mal lorsqu’il faut dire au revoir… pourquoi l’homme met il tant de temps à le voir ?


La dernière seconde est celle de l’éternité, celui où le chant rejoint l’immortalité. Les souffrances sont passées, les flammes effacées, les chocs oubliés. Le repos est acquis désormais, et plus jamais il ne sera quitté. L’on se l’est approprié pour une soirée, pour une nuitée. En cette mort rien n’est perdu, c’est en le cœur des amis que désormais la tristesse sera vécue.

C’est une fin en soit, mais nullement la finalité. Elle n’était ici désirée, mais l’on a omis d’y penser. Des fleurs des champs viendront les pleurs des parents, les larmes pour un enfant de soi éloigné…


Ce sont cinq secondes pour vivre, aimer et oublier. Ce sont cinq secondes pour penser.
Cliquez ce bouton ou survolez le contenu pour afficher le spoiler
Deux sens peuvent je crois être perçus, même si l'un des deux ne puit totalement être observé. Cependant, je dirai avoir essayé de transmettre les pensées d'un accidenté, chaque seconde représentant les instants passés de celui qui au fur et à mesure voit son véhicule terminer au bas coté. Je me suis attaché à rendre cette impression de brièveté, d'où aussi le peu de ligne du texte.

Simplement je dirai que si seule cette image est perçue, le texte serait raté.


Merci à ceux qui m'auront lu, merci à ceux qui auront apprécié, et navré d'avoir fait perdre du temps à ceux que cela aurait ennuyé.

Bonne soirée.


Citation :
Ressentez ces instants d’humilité, où chacun cette question doit se poser : l’erreur commise pourra t elle être réparée ? C’est un poids sur le cœur de quiconque n’ose se confesser…
Comme je le disais à une amie il y a peu... Le plus resplendissant des vases Ming s'il est brisé peut-il être réparé ? Certes oui, mais même le plus exceptionnel des experts ne pourra lui rendre tout son éclat d'origine. Un vase réparé est et reste, malgré toutes les tentatives, brisé, sa splendeur d'antant perdue à jamais dans les Ombres des souvenirs...

Pour répondre au spoiler, j'ai malheureusement également perçue une autre signification...
Citation :
Provient du message de Kelem Khâl La'Ri
Pour répondre au spoiler, j'ai malheureusement également perçue une autre signification...
Pourquoi malheureusement ? Quelque part, ça ne peut qu'aider.

Au moins je peux me dire que mes lignes n'étaient si mauvaises que cela.
Répondre

Connectés sur ce fil

 
1 connecté (0 membre et 1 invité) Afficher la liste détaillée des connectés