[Ex Libar 11] Les textes et les votes ! Gogogo !

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Texte 1 7 20,00%
Texte 2 7 20,00%
Texte 3 8 22,86%
Texte 4 1 2,86%
Texte 5 12 34,29%
Votants: 35. Vous ne pouvez pas participer à ce sondage.

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Voici donc la moisson des textes d'Ex Libar 11, dont le thème est l'autorité, choisi par la gagnante de l'édition précédente, Siamoize. Les votes sont ouverts pendant 10 jours.

Voici donc les textes en compétition, bonne lecture et bon vote :



Texte 1
Citation :
M. White n’était pas si en retard que ça. Pourtant, il fallut passer par l’inévitable scène de ménage avec sa femme et justifier ce manquement terrible qui avait conduit le couple à manger dix minutes plus tard qu’à son habitude. Le cottage, blotti dans sa campagne anglaise verte et paisible, tremblait des échos de la voix stentorienne de Mrs. White. A ces coups de butoir sonores répondaient inlassablement, imperturbablement les longs soupirs de son mari. Il aurait pu rétorquer qu’il n’y était pour rien, que tout était de la faute du petit Beckett, à l’école.

Ce vaurien, encore une fois, avait épuisé la patience de l’instituteur, Mr. White en l’occurrence, et celui-ci avait du en passer une nouvelle fois par un discours moralisateur à l’attention de la classe entière. Rien ne serait plus terrible si le comportement de ce jeune impudent devait inspirer ses camarades. Comme si elles avaient besoin de cela, ces jeunes ouailles ! Les dissipations affluaient de toute part et l’ordre national ne s’en relèverait sûrement pas. Les soldats américains avaient été bien efficaces pour enrayer la vague allemande sur l’Europe, mais Dieu sait que Mr. White et les bons concitoyens anglais eussent préféré ne pas avoir eu recours à leurs services. Car maintenant, tout était en leur contrôle. Et avec ces yankies, tant d’idées perverses se déversaient dans les mêmes oreilles que celles qu’il tentait de maintenir dans le devoir et la discipline ! Oh non, rien n’allait s’améliorer avec le temps.

Mais ce petit Beckett, oh oui, lui, il était bien pire. Déjà, l’absence de son père, mort en héros (ha ! quel héros, celui qui meurt sous une bombe !), soufflait au visage de tous ces bons anglais l’image de leur « défaite ». Mais en plus, cet élève n’arrivait pas à intégrer cette discipline qui était avant tout la gloire de la nation, mais aussi l’œuvre pédagogique de Mr. White, le sens de sa vie.


Et voici donc notre bon Mr. White subir les reproches de sa femme, par la seule faute du petit Beckett. Se sermonnant lui-même, il se convainquit de subir cela en silence, conscient que la faute d’une personne ne disculpe jamais les autres des leurs.

Enfin, la fin du repas sonnait la fin des combats, et avec elle, le repos mérité de l’instituteur. Bien sûr, sa femme inspecta la minutie de sa toilette vespérale. De même qu’il avait pris soin d’utiliser les patins dans le salon et toutes les autres parties de la maison avec leur somptueux parquet. Arrivé au pied de leur lit conjugal, Mr. White se déshabilla, plia soigneusement ses vêtements et les rangea, puis enfila son pyjama. Se glissant dans les draps immaculés, il effleura vaguement la forme avachie qui figurait sa femme. A ce contact, il sentit frémir en lui le vague souvenir d’un plaisir lointain, impalpable.

Ce souvenir le laissa interdit et perplexe. Il n’était pourtant pas convenable pour un homme bien éduqué de ressentir pareilles ardeurs, comme en sa prime jeunesse, sous le simple prétexte d’un effleurement, fut-il avec sa femme ! Et pourtant, bientôt il laissa sa main errer de l’autre côté de la frontière, du côté du lit de sa femme. A peine eut-il déclenché une vague offensive, que l’artillerie verbale de sa vénérable femme le cloua sur place. Las, ses maigres bataillons se pourléchant encore leurs blessures, et le pavillon de son honneur en berne, l’injonction maritale de ne plus bouger et d’éteindre la lumière mit fin à toute autre velléité pour la nuit.


Le lendemain, et ce ne fut guère surprenant, Mr. White dut sévir contre le jeune Beckett. Comme se faisait-il qu’il puisse venir se présenter en classe, dégoûtant de la tête au pied, alors que ses camarades étaient rutilants dans leurs uniformes ? Et ce petit insolent prétextait encore qu’une voiture l’avait éclaboussé ? Baste ! Cette fois, il ne put y couper, et les coups cinglants de la verge sur ses fesses lui rappelleraient sans aucun doute quelle était la place qu’occupait la rigueur dans un tel établissement scolaire.


Texte 2
Citation :
Octave


Un rugissement d’Octave fut suffisant pour le galvaniser. La pointe de la lance avait glissé entre deux côtes comme dans du beurre, arrosant d’un sang tiède la main crispée du légionnaire. Le corps, en s’écrasant lourdement sur le sol, souleva un épais nuage de poussière jaunâtre que Tullius traversa d’un bond pour se précipiter sur l’adversaire suivant, sa pique fermement dirigée vers l’avant. Autour de lui, les cris et les chocs des armes formaient un sourd brouhaha que le soleil de plomb rendait plus dense autour des combattants. Il lui semblait que la bataille elle-même formait un seul corps qu’animerait une volonté masochiste, jetant çà et là quelques morceaux de chairs et d’os pour lesquels elle aurait tout à coup un certain dégoût. Sang, sable et sueur. Les classiques du soldat.

Tullius avait toujours été surpris de la rapidité avec laquelle un affrontement furieux pouvait prendre fin. Il n’avait que rarement vu les défenses adverses baisser une à une. Elles avaient le don de s’affaisser toutes à la fois, comme une vieille outre que l’on percerait à force de la presser, se vidant brusquement de tout son contenu pour n’être plus qu’une peau vide et molle. Déjà, le centurion Octave faisait tonner sa voix de stentor pour rassembler ses hommes, et le légionnaire emboîta le pas de ses camarades. Tullius jeta un regard de regret sur les cadavres déchirés qui jonchaient la plaine. Certaines armes, certaines armures auraient pu être fondues pour en confectionner de nouvelles. Un casque barbare, au moins, aurait constitué un beau trophée en cadeau pour Flavia. Mais le ton d’Octave était sans appel. Il fallait rentrer sur Rome. AD URBEM. Et tant pis si les caligae avaient été trouées ou perdues durant la bataille.

On avait abandonné la marche forcée. Les émissaires chargés d’annoncer leur victoire avaient certainement déjà atteint les portes de la Cité. Les soldats pouvaient dès lors prendre progressivement conscience de leur corps. C’était un long éveil à la douleur qui pouvait prendre plusieurs heures avant que le légionnaire ressente pleinement toutes les avanies que sa chair avait subies. D’aucuns pansaient leur torse en grimaçant sous le regard inquisiteur du soigneur, d’autres massaient lentement leurs cuisses fatiguées. Octave seul paraissait avoir été épargné par la souffrance. Il avait laissé son armure à côté de lui et son regard clair scrutait l’immensité du ciel. Tullius eût un instant l’illusion que son centurion cherchait une route parmi les constellations. Les longues mains pâles du chef de guerre marquaient sur sa cuirasse le rythme lent d’une musique que lui seul semblait pouvoir entendre. Ses lèvres sèches s’entrouvraient à peine et soufflaient quelques mots silencieux, lente psalmodie en cette lourde nuit d’été. Le légionnaire en ressentit presque de la gêne, conscient d’avoir violé une certaine intimité qui ne lui avait pas été donné de pénétrer. Il laissa son regard glisser le long du buste solide d’Octave, jusqu’à ses cuisses épaisses sur lesquelles les lames avaient creusé de profonds sillons. Il songea aux siennes, épargnées jusqu’alors par les coups mais que le soleil avait tannées, comme le reste de sa peau jeune et vierge. Il se demanda si la sueur qu’il voyait perler sur ses clavicules aurait la même saveur que la sienne, âcre et prenante, ou si elle aurait un parfum plus capiteux, plus raffiné. Il ferma les yeux pour tenter d’en deviner la lointaine fragrance. Tullius réprima un cri lorsque la main d’Octave s’abattit sur son épaule. Sa bouche, qu’il posa brutalement sur la sienne, acheva d’étouffer son hurlement.

Tullius n’avait jamais pensé mourir ailleurs que sur un champ de bataille. Sa jeunesse et sa fougue auraient du le prévenir de toute autre issue. Mais l’ordre avait été limpide : « Tue-toi. Si cela se sait que je déguste les plaisirs des sens avec l’un de mes soldats, ma vie s’arrête là. Alors meurs. ». Oh, certainement, Octave ne dirait pas à Flavia qu’il s’agissait d’un suicide – quel déshonneur. Le courrier officiel parlerait sans doute d’une mort de héros, en combat singulier contre quelque brute sanguinaire. Peut-être aurait-il sauvé la vie d’un camarade. Une fin noble, somme toute. La pointe de la lance avait glissé entre deux côtes comme dans du beurre, arrosant d’un sang tiède la main crispée du légionnaire. Le corps s’abattit sur le sol, lourdement. La sueur d’Octave avait la saveur rassurante et dominante du fauve.


Texte 3
Citation :
[Une vengeance imaginaire]

Il fait si sombre dans cette petite pièce…
Ca fait la cinquième fois aujourd’hui, je les détestes, je les haies ! …
Maman pourquoi cela ne se passe pas tu me l’a dit… pourquoi… je fais pourtant ce qu’il faut, ils ne devraient pas réagir comme ça… ils… maman pourquoi tu n’es plus avec moi, pourquoi il a fallu que tu parte… reviens… reviens ! … reviens j’ai dit !!!

Tout est leur faute…

Etrange sensation… je n’arrive pas à comprendre pourquoi. J’étais pourtant là, immobile, je ne me rappel pas… je n’ai pourtant rien fait, pourquoi me fait il ça à moi, et pourquoi réagissent-ils comme ça ? hein ? pourquoi ? vous ne voulez donc pas jouer avec moi ? méchant ! méchant !! MECHANT !!!!


méchant…

Quel dommage.
J’allais pourtant leur rendre, je ne suis pas une voleuse, non. Je ne veux pas qu’elles aient peur de moi, je veux juste qu’elles m’écoutent ! Je veux qu’elles me donnent d’autres poupées, j’en veux beaucoup, beaucoup plus ! Oh, maman, prend moi celle-ci ! et celle là ! elle aussi ! et !


maman ? hé, tu m’écoute ? hé dit ? mais ! REPOND MOI DONC !!!
Oh, je vous ai pris pour quelqu’un d’autre… ou est ma maman ?! répondez moi !!
Oh, vous ne l’avez pas vu… très bien.
Qelle étrange sensation… je…
« Lucile ! »
Non ! pas lui, pas encore ! je ne veux plus !


J'ai mal… pourquoi personne ne vient à mon secours…
Satané poupées, prenez ça ! et encore ça !! vous n'avez pas à subir ça vous hein !! VOUS RESTEZ LA À ME REGARDER !!!

Maman, pourquoi le laisse tu faire… ou es tu…
J’ai peur toute seule, et ces poupées, impassible, toute la journée à me regarder, à m’obéir, ne ressentent-elle rien ?
Ah, maman, ce que j’aimerais être une poupée, ce que j’aimerais… pouvoir être une poupée.


Texte 4
Citation :
Mario et Jérôme étaient dans la voiture qui les amenaient sur la nouvelle scène du crime, ils pensaient pouvoir rentrer chez eux de bonne heure lorsque le commissaire les a convoqués dans son bureau pour cette affaire, la criminelle sur un suicide suspect. La voiture arriva dans une zone industrielle et ils aperçurent l’entrepôt aux couleurs grises au milieu d’autres semblables, rien d’extraordinaire. Mario dit à Jérôme :
- Témoignages ? Scène de crime ?
- Je fais la scène monsieur le psychologue.
Ils pénétrèrent dans l’entrepôt où se trouvait déjà une équipe en place et les secours qui n’avaient pu que constater le décès du patron, les policiers avaient placé dans un coin les employés qui se trouvaient être au nombre d’une dizaine, Mario les scruta d’un œil inquisiteur, tous semblaient encore être sous le choc, c’est la première chose qui le surprit mais n’en dit pas un mot. Jérôme lui, alla sur la scène du crime.
- Castigne !
Un jeune homme en uniforme qui prenait des notes avec une des employés se retourna à son nom et s’approcha rapidement de Mario, après un rapide salut.
- Voilà, l’affaire est bizarre Mario, le type semble bien s’être suicidé avec son fusil, mais il y a quelque chose qui cloche ils sont tous affectés et pourtant aux vus des témoignages ils disent que leur patron était surmené depuis plusieurs mois.
- Profil du type ?
- Célibataire, 32 ans, Major de sa promotion d’école d’ingénieur, a ses heures perdues crée un nouveau procédé de fixation pour l’aviation, c’est breveté il y a 4 ans et crée sa boîte dans la foulée avec toutes ses économies. Affable mais timide, tous les employés semblent s’accorder pour dire qu’ils étaient heureux de travailler pour lui, il accordait aisément des congés supplémentaires pour leur permettre de s’occuper de leurs enfants ou autre avec un rythme « humain ».
- L’affaire marchait bien ?
- C’était le quatrième anniversaire aujourd’hui de la création de l’entreprise, pas de développement, 8 employés à l’ouverture, 8 aujourd’hui. Retard de commandes, annulation, dettes, bref tous les symptômes d’une entreprise qui ne marche pas.
- Des motivés pour prendre sa place ou la suite ?
- Aucun d’entre eux n’est en état de répondre à cette question, ils n’arrivent pas à se remettre du choc, si l’on excepte ce sentiment ils semblent plus s’inquiéter de leur avenir personnelle que de l’entreprise.
- Tu penses qu’il n’est pas logique qu’aucun d’entre eux ne manifestent de médisance à son égard ?
- Oui c’est pour çà que j’ai contacté le commissaire.
- Je te comprends j’ai ma petite idée … mais je vais voir Jérôme pour le cas où.
En arrivant dans le bureau, Jérôme retirait ses gants, la mise sous scellée ne s’avérait guère utile.
- Alors ? Quelque chose d’exploitable ?
- Négatif tout semble corroborer la thèse du suicide. J’ai trouvé en plus un courrier sur l’ordinateur datant d’une heure à peine avant l’acte, qu’il ne supportait plus la situation à crouler sous les dettes et la pression des commanditaires, qu’il n’en pouvait plus de l’incompréhensible échec de son projet qui devait pourtant être une révolution technologique et …
Mario l’interrompt d’un geste et lis la fameuse lettre, pour finalement afficher un sourire.
- Quoi ?
- J’avais une vague idée de la raison de son suicide, ce courrier ne fait qu’aller dans ce sens.
- Et pourquoi l’a-t-il fait alors ?
- Un projet révolutionnaire, un petit génie, des employés heureux et la boîte qui coule, tu ne vois pas ?
- Non.
- L’autorité ! Il était renfermé et vivait sur lui-même, incapable de diriger ses employés, et voilà le résultat.



Texte 5
Citation :
Vivez en paix


Oubliant la petite salle aux murs d’un blanc crème sale et la mouche qui se heurtait à la vitre, Michel songeait. Il se demandait si dans 20 ou 30 ans, les peuples d’Afrique feraient de lui un Juste, comme les Juifs l’ont fait pour ceux qui les ont aidé à fuir les Nazis. Enfin, s’il reste des nations africaines dans 20 ou 30 ans…


La mouche fit un petit « toc », se cognant de nouveau à la vitre. Michel pensa qu’elle et lui, dans ce local de la police, étaient plus ou moins prisonniers, déjà. Il songea à sa vie. 40 ans, un job gouvernemental sans éclat, un rouage parmi d’autres… Pas d’enfant, pas de rêves… Le parfum de sa femme lui revint avec précision, comme si cela ne faisait pas déjà cinq ans depuis son départ, son parfum, ses longs cheveux noirs… Son regard se posa sur les murs aussi ternes que sa vie, sur la mouche… Il se leva, ouvrit un peu l’étroite fenêtre, la mouche s’envola vers la liberté. « Vis en paix », pensa-t-il. Une voix le surprit :


« Sentimental ? »


Michel se retourna et frémit. L’homme qui venait de parler avait l’uniforme noir de l’AP, capable de vous envoyer directement vers l’oubli, en camp de rééducation. Sa seule tâche de couleur était le cercle, sur la poitrine, avec la mention « Je lutte pour votre sécurité ». « Je me présente, agent Zalzy, de l’Autorité de Paix. Paix et Salut à vous. Inutile d’être si inquiet, Michel, votre délit ne mérite ni camp ni peine capitale. » dit l’agent, avec un sourire sympathique. Michel sentit prit conscience de son souffle de soulagement. Ils ne savaient pas, il allait s’en sortir avec une amende ou un peu de prison. « Paix et Salut. J’ignorais que l’AP intervenait pour un cas aussi mineur. » dit-il. Zalzy reprit « Oh, je suis dans ce commissariat pour une autre affaire. J’ai entendu parler de vous, j’ai jeté un œil à votre dossier, et j’avoue que la simple curiosité me pousse à vous rencontrer. Vous n’êtes pas un criminel, pas un sujet politique à déviance possible. Vous avez une vie normale, bien rangée, respectueuse des lois et concourant à la sécurité de tous. Votre seule infraction est un stationnement interdit il y a 8 ans. Je me demande ce qui vous a poussé à casser cette caméra. » L’agent le fixait d’un air à la fois bonhomme et intrigué.


« Je ne sais pas vraiment. J’aime me promener dans ce quartier de La Rochelle, même s’il est classé non sûr et à rénover. C’est un des rares endroits de France avec peu de caméras, mais je m’y sens assez en sécurité, à cause de la présence policière. Je crois que quand j’ai vu la caméra, j’ai eu une impression de… je ne sais pas… surprise, je ne pensais pas qu’il y en avait là ; j’ai eu une impulsion incompréhensible ». L’agent Zalzy hocha la tête, pensif et à l’écoute.


Michel pensa à la jeune fille noire, courant dans la rue, et la vedette rapide, au bout de la jetée. Il a tout de suite compris ; seuls les blancs étaient autorisés dans ce quartier, c’était une démigrante, une ex-française, qui, comme les arabes et juifs, essayait de fuir l’Europe, de retrouver le continent de ses ancêtres. Et elle allait passer devant la seule caméra du coin. Elle avait les cheveux noirs et longs, comme sa femme. Il prit une barre rouillée, et frappa la caméra. Elle passa, rapide, et bientôt fut dans l’embarcation, que son pilote fit aussitôt démarrer. Michel lâcha la barre, comme s’il tenait un serpent. Quelques minutes après, la police l’arrêtait pour dégradation de biens publics.



« Sentimental et rêveur ? » demanda l’agent Salzy.
« Je pensais à ma femme », répondit Michel.
« Ah oui, votre femme. Elle vous a quitté il y a 5 ans pour aller avec un cadre du Parti. Se pourrait-il que vous ayez transféré de la rancune vers le Parti ? » L’agent Salzy se fit songeur. « Ce serait irrationnel, mais c’est humain. Savez-vous pourquoi les caméras sont importantes, Michel ? Avant notre époque de sécurité, les choses n’étaient pas»
Michel se vit endurer une heure de propagande de base, comme les agents de l’AP aimaient les infliger. Il coupa court : « Oui, je sais. Les attentats du World Trade Center, ceux d’Espagne, d’Angleterre, d’Irlande… Le Patriot Act aux USA, les mesures sécuritaires en Europe, les manifestions populaires pour les libertés individuelles, les mouvement contre le terrorisme par la justice sociale pour tous sur la Terre, par une meilleure répartition des richesses, en asséchant le terreau des terroristes. Et la vague d’attentats nucléaires, les premiers. Des dizaines de milliers de morts à Paris, à Londres, à Rome, en Allemagne. Le choc. Le Référendum Européen Sécuritaire d’Urgence. Je sais, moi aussi, j’ai voté pour la sécurité. J’ai compris le prix à payer : plus de sécurité égale moins de liberté, plus de surveillance, et donc des caméras. J’ai vécu les années de la Grande Guerre contre l’Axe du Mal, la mise en camp des musulmans, puis des noirs, puis des franges déviantes, comme les rétro-syndicalistes et les homos. Oui, agent Salzy, je connais l’importance des caméras et le rôle qu’elles jouent pour notre sécurité à tous. Je ne sais pas ce qui m’a pris, je suis vraiment désolé. »


Zalzy hocha la tête, s’apprêta à parler, mais fut interrompu par deux policiers et un technicien qui entrèrent dans la pièce. « Paix et Salut », dirent-ils. « Paix et Salut », répondirent Michel et l’agent Zalzy. Un des policiers murmura un long moment à l’oreille de l’agent. Celui-ci hochait la tête, d’un air satisfait. Le technicien quitta la salle, murmurant « Vivez en paix. » Michel répondit, comme les autres, « Vivez en paix », mais son ventre se noua. Il avait l’intuition que son sort était réglé. L’agent Salzy se tourna vers Michel, un sourire épanoui aux lèvres. « J’aime quand je comprends une situation. Vous savez, on a commencé à rénover ce quartier de La Rochelle. En plaçant de nouvelles caméras. Une a filmé une vedette avec une jeune fugitive. L’ordinateur a reconstitué son chemin, elle est passée par la rue… où vous avez cassé la caméra. » Michel blanchit. « Aider des démigrants à fuir, à rentrer dans des pays où le terrorisme se crée contre nous, c’est de la trahison. Vous passerez vos 20 prochaines années en camp de rééducation. » Les policiers encadrèrent Michel et l’emmenèrent. Juste avant de passer la porte, il se tourna vers l’agent et demanda :
- Qu’est devenue la jeune fille ?


L’agent le contempla une seconde, et répondit : « Les nouvelles caméras sont couplées à un système de missiles. La vedette et ses passagers sont morts. Vivez en paix, Michel. »

Edit : corrections d'auteurs :
Texte 1
eussent préférer -> eussent préféré
injonction martial -> injonction martiale
qu'elle -> quelle

Texte 5
ces ancêtres -> ses ancêtres
Il y a un texte hors-compétition, de Warsitch/Asrial :


Citation :
Un baiser volé?

Je nais :

J’étais plaqué entre sa main et sa bouche, et me voilà dans les airs. C’est étrange. Il me semble avoir une âme, mais je n’ai pas de substance. Je flotte.
Je regarde cet homme. Il ne sait pas que j’existe. Ses rêves me parcourent de part en part. Tout est clair maintenant. Le pauvre, il a dû y penser si fort.
J’aurai une vie brève, mais je ferai le bonheur d’une personne - peut-être deux. Je fais partie des êtres n’ayant pas de prix, ne valant rien, si ce n’est aux yeux des personnes que nous servons…

Ce n’est pas vrai ! Il ne pense déjà plus à moi, il continue de penser à sa belle, à ce qu’elle pourrait faire en cet instant précis ! Il est déroutant de voir les humains agir de la sorte ! Ils supposent qu’il suffit d’un mot, d’un geste, d’un instant fugace pour que nous agissions selon leurs bons désirs. Eh bien ! Cher monsieur, non ! Il ne se rend même pas compte de tout le travail qu’il vient de me donner. Pff, je ne veux pas faire mon égocentrique mais tout de même. Allons ! Après tout, comme les enfants qui ne peuvent choisir leurs parents, je ne peux choisir ni le mien, ni l’existence qui va avec.
Mais pourquoi faut-il qu’elle soit si éloignée ? Pourquoi ne se tient-elle pas juste à quelques mètres de lui ? Ce geste, qui nous donne vie, est plus souvent réalisé quand les deux êtres, unis par un quelconque amour, se trouvent séparés par une vitre, ou quelques mètres tout au plus, mais ici, rien que d’y penser, j’en transpire déjà.
Je me suis assez lamenté sur mon sort...Au travail !

Je lis son esprit :

D’après ses informations, et elles sont exactes étant donné qu’il ne peut me mentir, elle a dû subir un voyage éreintant puisque, après quatre heures de vol pour Moscou, sa correspondance a eu un léger problème technique, l’obligeant à patienter la journée entière dans la zone de transit de l’aéroport. Quelques heures plus tard, les pieds de sa dulcinée ont foulé le sol arménien – voyage étrange d’ailleurs – hier, pour ensuite, se diriger vers sa destination finale.

Je réfléchis :

Et c’est tout ? C’est tout ? C’est tout ce qu’il sait au sujet de son voyage? C’est n’importe quoi ! Comment veut-il que je réalise une si grande distance avec...si peu d’informations ? Je n’y crois pas. Je vais avoir la vie la plus merdique qu’un être, tel que moi, puisse avoir. Une vie…de merde, je ne trouve pas d’autre mot. Il aurait pu faire ce maudit geste juste avant le décollage de son avion. Ah non ! J’oubliais, ce nigaud ne l’a même pas accompagnée lors de son départ. Quel crétin ! Et dire que je dois « bosser » pour un gars comme lui. Si je pouvais lui vomir dessus, je n’hésiterais pas une seconde. Qui plus est, de ce que j’en ai vu, elle méritait qu’il se déplace.
Je me répète : quel con !

J’agis :

Je sors de chez lui par la fenêtre de sa chambre. Il fait noir dehors. C’est une belle soirée d’été. Belle, sans doute pour des milliers de gens, mais certainement pas pour moi. Je suis désolé de me plaindre autant, ce n’est normalement pas dans notre nature. Je crois néanmoins bénéficier de circonstances atténuantes, je me permets donc.
Objectif : trouver la mère de son ineffable afin de recueillir de vraies informations sur le voyage de sa fille, et ensuite, la trouver. Je connais bien l’endroit où elle habite. Cela ne devrait donc pas me causer trop de soucis. Quelques instants plus tard, je me trouve en face de sa maison. Il n’y a rien d’exceptionnel là-dedans, je suis un être surnaturel : je peux voler, je me déplace également à la moitié de la vitesse du son. Une rapide incursion dans la cuisine me permet de récolter tout ce dont j’ai besoin de savoir. Je vais enfin pouvoir accomplir ma tâche.
En route pour l’Arménie ! Je vous épargne les détails : je traverse la Belgique, l’Allemagne, l’Autriche, la Hongrie, la Roumanie, la Mer Noire, la Turquie, et enfin, j’arrive en Arménie.

Je dois avouer que je panique un peu. Les vieilles légendes n’oublient pas qu’autrefois, les pays de cette partie du monde étaient dirigés par des sultans possédant très souvent une myriade de djinns dont l’unique but était d’accomplir leurs souhaits, dans la mesure de leurs possibilités bien entendu. Ce sont des cousins éloignés d’une certaine manière, mis à part le fait que moi, je ne peux quasiment pas interagir avec le monde physique et que je disparais une fois ma mission finie. S’ils sont toujours là et, si mon chemin devait croiser les leurs, il y a de forte chance pour que je passe l’éternité à écouter leurs sarcasmes. Quelques dizaines de kilomètre me délivrent de cette angoisse.
J’arrive finalement dans ce coin oublié du monde capitaliste.

Je meurs :

Entourée d’une aura puissante et rosâtre, afin que je la distingue sans difficulté je suppose, ou bien est-ce parce que son inconscient est bercé d’amour, je la vois lisant un livre, son livre à lui, alors que lui, repensant à leur dernière nuit passée ensemble, il écoutait ses chansons, ses chansons à elle.
J’en suis tout ému. Je me souviens avoir vu dans ses souvenirs cette phrase qu’il lui a dite : « L’amour ne se vit pas dans le présent, ce n’est que par après, que l’on se rend compte que c’était de l’amour. » Je suis peut-être d’accord avec lui, mais quand même, l’amour, cela s’observe.
L’acte que je m’apprête à commettre sera mon dernier, j’en suis conscient. Eh quoi ? Qu’y a-t-il de plus beau que de mourir pour les yeux d’une femme ? La vie n’a de sens que si, lorsque la mort survient, tout l’être s’est mis au service de son cœur. Devant elle, maintenant, ce sera le cas.

Un frisson, empli d’une douceur incomparable, parcourt la jeune femme, qui finissait de lire son chapitre, parcourt le jeune homme, qui finissait d’écouter sa chanson.
Leurs âmes tressaillent-elles ? Je l’espère.
J'aime bien le texte 3 et en même temps je ne l'aime pas. Je m'explique : les phrases font, pour la plupart, trois mots maximum. Le texte en lui même tient sur 10 lignes. Il n'y a aucune description, aucune mise en situation, aucun détail clairement établi qui pourrait nous dire de quoi il s'agit. Et pourtant...pourtant, ça marche. Mais, comme toujours il faut être conscient qu'un pareil texte ne pourrait pas...faire plus de 10 lignes...vu que ça ne joue que sur les impressions.
Bref, je ne voterai pas pour celui-là car un enfant de 12 ans aurait pu l'écrire même si je le trouve, dans les 'impressions' justement, bon.

P.s. : Ne me dites pas, oui mais c'est justement ce que l'auteur voulait! Qu'on ait l'impression que c'est un enfant de 12 ans qui l'a écris! Non, ça ne marche pas. Je sais ce que c'est de ballader ces idées sur le papier histoire d'avoir un grossière histoire...et bien ça donne plus ou moins ce résultat là.

P.s. 1 : Je vous jure, mon but n'est pas d'être méchant...
Moi j'aime beaucoup le 2 pour l'ambiance qu'il dégage et les images fortes qui me viennent à l'esprit (rha ces soldats pleins de sueur!), le 5 pour le côté SF sans issue, mais j'ai voté pour le premier qui est un coup de coeur.

La contrainte de la page sous word était sans doute difficile à tenir, mais vous vous en êtes tous très bien sortis, cela fait des textes qui vont droit au but (comme l'OM lolilol), sans fioritures de style inutiles, plus de place pour la suggestion.
Dommage que le premier texte se termine sur une énorme faute d'ortho qui m'a fait relire 3 fois la phrase Par ailleurs, le niveau de ce texte est bien élevé mais malheureusement encore, il y a de ci de là quelques erreurs de constructions de phrase entraînées sans doute par un manque de connaissance du vocabulaire utilisé. Je salue également l'utilisation du subj. plus que parfait même si il y a aussi une erreur d'orthographe...'préféré' plutôt que 'préférer', et même si, son utilisation n'est pas...très bonne : Dieu sut que qu'ils eussent préféré ou alors Dieu sait qu'ils auraient préféré.

Cela dit, je suis persuadé que l'auteur a dû énormément le travailler, et le résultat en valait la peine. Je suis certain que, si tu l'avais fait relire par un prof de français, il aurait été excellent. J'attendrai le prochain ex-libar avec impatience en espérant avoir un texte de ta part...un peu plus long
Le texte n°: 5 a incontestablement ma préférence, tant pour le fond que pour la forme.

Je n'ai pas grand chose à dire sur les autres, si ce n'est que je n'ai pas pu lire jusqu'au bout le deuxième et que je trouve la fin du quatrième ad hoc.
Un des auteurs me demande de corriger des fautes (en me donnant les indications).

Dans l'absolu, je n'y vois pas d'inconvénient. Mais je ne sers que de posteur / créateur de sondage, dans Ex Libar, pas d'autorité ( ) sur la façon dont le concours se déroule.

Aussi, je vous pose la question : est-ce que si un auteur désire corriger ses fautes et me demande de le faire, en me fournissant les corrections, dois-je le faire ou pas ?

D'un côté, c'est plutôt anodin, je serais pour.
De l'autre, d'un strict point de vue "déroulement habituel de concours", il est hautement inhabituel de modifier ce que l'on rend une fois la limite passée. Et cela d'autant plus que l'on peut supposer que les fautes, entre autre, ont déjà joué sur le vote de certains.


Bref, d'ici demain soir, je prendrai ou non la décision de corriger ces fautes, selon vos avis.
j'avoue qu'en recevant les textes j'ai eu parfois envie de corriger, et puis je me suis dit: tant-pis... Mais si tu te sens de le faire, je n'y vois aucun inconvénient
Citation :
Publié par Soir
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L'orthographe ça fait parti de l'écriture, pour moi si tu corriges ses fautes d'orthographe ça serait comme corriger ses fautes de grammaire.

J'ai voté pour le texte2, bravo à l'auteur ainsi qu'aux autres !
Citation :
Publié par Soir
[...]
Je pense que les participants ont eu le temps d'écrire et de corriger leurs textes par la même occasion.
Les fautes participent à noter le texte, même si très faiblement pour ma part.
Et les votes ayant déjà commencé, changer en milieu n'est pas super je trouve.

Bon perso j'ai voté pour le n°5, même si ils ont tous été plus ou moins réussi.
Pour ma part, bien que j'aie critiqué les fautes du premier texte, j'ai voté pour lui...Ca ne change donc absolument pas ma manière de voter. Et puis, de toute façon, il y a toujours des personnes qualifiées pour corriger un texte d'habitude.
Enfin, perso, ça me choquerait pas...
Pareil, j'ai voté pour le premier, le contexte est bien trouvé, le style pas trop confus. Pour le deuxième que j'aime bien, je trouve que l'acte d'autorité n'est pas assez appuyé, il y a la portée de l'acte bien sur mais on ne sent pas l'impératif de la situation.
J'ai voté pour le 5.
D'abord pour le fait que c'est un texte comme on en trouve dans les romans d'anticipation.
Et c'est aussi celui qui pour moi exprime le mieux l'autorité.
Le texte 1 était très bien aussi, mais le contexte du 5 l'a emporté .
Voici mes critiques sur les textes, et mon vote.


Texte 1 :
Sans conteste un texte très travaillé, qui témoigne de maîtrise de la langue. Et il y a quelque chose de fascinant dans la description minutieuse du petit caractère du personnage principal, de la saveur dans le contraste entre sa notion de l’ordre nécessaire, qu’il veut incarner et sa soumission à sa femme. Du côté « à progresser », à mon humble avis, le style a les défauts de ses qualités. Son côté recherché lui donne un aspect un peu lourd, des phrases qui me font parfois un peu décrocher. Et le problème de la structure de ce texte, toujours à mon humble avis, c’est qu’elle manque de réel conflit, de tension dramatique.


Texte 2
Il y a beaucoup de qualité, dans ce texte. D’abord, il met bien dans l’ambiance, avec une accroche dramatique, la pointe de la lance, couplé avec une description qui fait appel à plusieurs sens (kinesthésie – la lance qui glisse entre les côtes, sang tiède, soleil de plomb; visuel – nuage de poussière jaunâtre; sonores – cris, chocs, brouhaha). Tout cela nous met dans l’ambiance. De bonnes trouvailles, aussi, comme les défenses qui s’affaissent comme des outres percées… Et bien sûr, un aspect sensuel bien rendu. Du côté « à progresser », techniquement, il manque un petit quelque chose qui rendrait Tulius plus attachant. Du coup, on ne s’attache pas au personnage, sa disparition ne nous touche pas. Et cela m’amène au dernier reproche : on sent la volonté de l’auteur de terminer sur quelque chose de fort. Mais cela tombe à plat, cela fait trop artificiel. Cela ne fait pas très réaliste, l’ordre de se tuer. Ni la raison invoquée. Dommage pour la fin. Malgré cela, c’est quand même le texte pour lequel j’ai voté.


Texte 3
Difficile pour moi de commenter ce texte. Je n’y accroche pas. Je lui trouve quand même des qualités : il y a quelque chose qui sonne vrai, dans cette sorte de dialogue intérieur, une souffrance qui sonne plutôt juste. Mais, à mon humble avis, il n’y a pas assez de travail dans ce texte. Je peux me tromper, mais j’ai l’impression que quelqu’un l’a rapidement écrit, comme cela. Du coup… C’est trop bref, trop « peu » pour m’accrocher. Pourtant, si l’auteur s’en donnait la peine, il y aurait sûrement de quoi faire.


Texte 4
On sent que l’auteur a réfléchi à son histoire, les détails sont bien pensés. Mais…c’est un peu comme un gâteau qui manque de quelque chose. Il faudrait, pour ce texte aussi, plus de suspens, d’intensité.


Texte 5
Le texte 5 a l’avantage d’une structure solide, c’est une vraie histoire, qui tient dans la contrainte de taille. Et c’est un univers vers lequel on pourrait basculer, surtout si un jour il y a des attentats nucléaires ou bactériologiques. Du côté « à progresser », on sent que ce texte n’a pas été très travaillé, d’un point de vue style. Le style est plutôt efficace, mais un peu « mécanique », il manque de l’inspiration (ou du travail) qui donne de la beauté à un texte. Et le principal reproche que je ferai à ce texte, c’est que le message envoyé par l’auteur se sent trop, est trop évident. Plus de finesse aurait été bienvenue.


Le texte hors-concours

La première fois que je l’ai lu, je n’ai pas accroché du tout, mais il était tard, j’étais fatigué. Après l’avoir relu, je trouve qu’il y a quelque chose qui m’accroche, dans ce texte, surtout vers la fin. Peut-être parce que je m’y retrouve un peu, comme dans la phrase « je la vois lisant un livre, son livre à lui, alors que lui, repensant à leur dernière nuit passée ensemble, il écoutait ses chansons, ses chansons à elle. » Ou dans des interrogations sur le sens de la vie ou de l’amour. À côté de cela… Le style est un peu lourd, et il faudrait un début avec un accroche… plus accrochante ! Un peu de plus de tension, et moins de plainte de la part du narrateur, les « quel con », « journée de merde » semblent de trop, surtout que l’on ne voit pas cela dans la suite du texte.
Citation :
Publié par Ed Wood
Non, je déconne. J'suis juste aigri de pas voir le mien.
?

Tu as soumis un texte qui n'est pas proposé dans la liste ?

Si tu l'as envoyé à Siamoize mais qu'elle ne me l'a pas transmis, je propose qu'elle soit fouettée. Et que tu m'envoies ton texte, que je mettrais hors-concours.
Citation :
Publié par Soir
Texte 1 :
Sans conteste un texte très travaillé, qui témoigne de maîtrise de la langue.
Citation :
Les soldats américains avaient été bien efficaces pour enrayer la vague allemande sur l’Europe, mais Dieu sait que Mr. White et les bons concitoyens anglais eussent préférer ne pas avoir eu recours à leurs services.
Euh ouais vite fait alors.
Citation :
Publié par Soir
?

Tu as soumis un texte qui n'est pas proposé dans la liste ?

Si tu l'as envoyé à Siamoize mais qu'elle ne me l'a pas transmis, je propose qu'elle soit fouettée. Et que tu m'envoies ton texte, que je mettrais hors-concours.
Je suis d'accord pour qu'elle soit fouettée.



Sinon je l'ai pas écrit.
Merci soir de t'en être occupé. Et ton commentaire est à la juste hauteur de mon texte : surprenant.
On va bien que la plèbe jolienne est bien en dessous de mon talent.
Citation :
Publié par Ed Wood
On va bien que la plèbe jolienne est bien en dessous de mon talent.
j'adore ce genre de faute, ça renforce vraiment le style de ton texte qui, bien que hors concours, a mon vote !
Citation :
Publié par Soir
Le texte hors-concours
Un peu de plus de tension, et moins de plainte de la part du narrateur, les « quel con », « journée de merde » semblent de trop, surtout que l’on ne voit pas cela dans la suite du texte.
En fait, c'est justement le contraste entre la vie qu'il n'a pas choisie, qu'il pense merdique et, la vie telle qu'elle est au bout du chemin...comme une liaison qu'on pensait nulle, et qui, après coup, nous laisse sans voix, sans plus aucune larme pour la pleurer.
Mais j'aurais effectivement dû insister avec une phrase du genre : "Ma vie ne sera finalement pas si merdique puisque j'ai ma raison de vivre." enfin un truc dans le genre à glisser quelque part pour que ce soit plus évident.
Sinon, oui, j'ai fait exprès de travailler un peu plus la fin afin de mieux marquer le lecteur. Maintenant, 2-3 semaines après j'avoue que le début laisse vraiment à désirer.
Merci pour ta critique
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