Textes d'histoire de Labyrinth of the Minotaur

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Le wiki sur l'extension a atteint sa taille maximale, 65 000 caractères (bravo à tous ceux qui y ont participé, d'ailleurs ! ).

Il est donc temps d'en ouvrir un second, plus spécialisé, concernant les informations non-techniques, l'histoire justifiant l'extension, ses habitants, ses lieux, ses objets, ses monstres, etc. Le background, quoi.



N'hésitez pas à corriger ou à mettre la main à la pâte.
Si vous trouvez un texte qui vous semble pertinent (sur un site ou en jeu), n'hésitez pas non plus à en donner le lien/les logs ici, afin que quelqu'un puisse le traduire.

Discussion avec le Garde royal Keldorl


PNJ ajouté dans le grand temple de Jordheim par la version 1.85.

Citation :
Garde Royal Keldorl.png
''Bonjour, Guerrier. Vous venez vous renseigner sur le nouveau visiteur dans la Salle du Trône de notre Roy ? Si oui, je peux vous dire le peu que j'ai découvert sur ce mystérieux personnage. Vous voyez, l'Athr m'a confié pour mission d'escorter notre nouveau visiteur dans la capitale et de veiller à ce qu'il ne manque de rien. Et je dois dire que si sa taille est impressionnante, son intelligence ne l'est pas moins. Je pensais que cette créature bestiale serait assez limitée intellectuellement, mais maintenant que nous avons discuté, je m'en veux d'avoir pensé ça. Voulez-vous en savoir plus sur la [race], la [classe], la [patrie] ou les [reliques] de notre visiteur ?''

''Ce visiteur est un Minotaure de l'Ile d'Agramon. Il est du peuple des Uruz. Leur histoire est assez fascinante. Ils étaient divisés en plusieurs clans, mais ils se rassemblèrent sous la même bannière pendant presque toute leur existence. Ils avaient un empire tentaculaire qui s'étendait au-dessus et en dessous du sol en formant comme des labyrinthes. La capitale de cet empire était Agramon. En raison de conflits internes, les trois fils du grand chef Maghras se partagèrent les clans et l'empire. Et chacun des trois clans suivit sa propre voie. Jusque très récemment, ils n'avaient aucun contact entre eux. Malheureusement, le Consul ne s'est pas étendu sur la raison qui les a poussés à reprendre contact. La situation le plonge dans la perplexité et c'est pour cette raison qu'il est venu tenir conseil avec notre Roy.''

''Lors d'un de mes entretiens avec lui, le Consul m'a parlé d'une des classes de sa race : les Kan-Laresh. J'aimerais beaucoup suivre leur entraînement. Les Kan-Laresh forment une classe unique, ce sont des combattants forts et bestiaux qui maîtrisent en même temps des sorts et des pouvoirs particuliers. Ils canalisent les pouvoirs élémentaires de la terre comme la gravité, le magnétisme et les auras. Et ces pouvoirs améliorent leurs compétences et leurs styles de combat. D'après sa description, ils sont capables de combattre au contact et avec des bâtons. Quant à leur armure, il m'a dit qu'ils pouvaient en porter en tissu ou en cuir. Il n'a toutefois pas jugé bon de me parler des particularités de cette classe. Selon lui, je dois les découvrir par moi-même.''

''La patrie du Minotaure s'étendait sur l'Ile d'Agramon, mais aussi en dessous où un Labyrinthe fut construit il y a des siècles. Les Minotaures sont des artisans et ils le réalisèrent eux-mêmes. Ce Labyrinthe était un lieu de vie, mais il comportait aussi des grandes salles, des arènes et des pièces abritant les reliques sacrées des dieux. A une époque, les Minotaures disposaient d'un vaste réseau de tunnels et d'obélisques pouvant les mener en tout point du monde. Il serait si étendu que beaucoup s'égareraient dans ses profondeurs. Et ceux qui finiraient par retrouver leur chemin en reviendraient changés. Avec le temps, toutefois, certaines zones furent détruites ou le chemin pour les rejoindre oublié. Un des nombreux endroits que les Minotaures détruisirent pour empêcher les Humains d'entrer chez eux s'appelait Minos. C'était le seul endroit où les Humains avaient trouvé leur Labyrinthe.''

''Les reliques sont des cadeaux sacrés que les Minotaures ont créés selon les instructions de leurs dieux. Chaque relique mobilise les compétences des neuf dieux minotaures et confère des compétences martiales à son utilisateur. Le Grand Consul ne m'a pas parlé en détail de chaque relique, mais il m'a dit que chaque dieu en a, même si les dieux majeurs en ont plus. Il m'a dit que la protection des reliques est très importante et qu'il serait dangereux qu'elles tombent entre de mauvaises mains. Il a même mentionné qu'ils avaient détruit une partie du système de tunnels et d'obélisques pour protéger ces reliques des Humains qui avaient trouvé le moyen d'entrer dans leur Labyrinthe. J'ai le sentiment que c'est en partie à cause de ces reliques qu'il a voulu rencontrer le Roy.''

Lore of the Minotaur


Lore of the Minotaur

Citation :
Il y a bien longtemps, l’île actuellement connue sous le nom d’Agramon était la patrie de l’ancienne race des Minotaures. Leur capitale était une merveille d’architecture, une cité de taille respectable en surface, mais encore plus grande et plus mystique en dessous.

Les Minotaures se répandirent en dehors de leur île natale pour explorer le monde. Dans les terres voisines de Midgard, Hibernia, et Albion ils prirent contact avec les balbutiants royaumes des humains. Ils ne laissèrent que de vagues impressions aux hommes qu’ils rencontrèrent, donnant naissance à des histoires de dieux taureaux et d’hommes cornus, mais ne formèrent pas de liens solides.

Bien qu’ils préféraient vivre en sous-sol et limiter les contacts avec les régions avoisinantes, ces clans s’éloignant commencèrent à perdre leurs liens entre eux et avec l’île centrale. Cela inquiétait le haut Conseil. Ils proposèrent une grande entreprise, un Nexus qui unirait les terres, non pas par des tunnels conventionnels, mais à travers une magie dimensionnelle.

Le Haut Chef Maghras plaça ses trois fils en charge de la construction et fit d’eux les émissaires vers chacune des terres périphériques.

En Hibernia, il envoya son fils aîné, Yashrig. En Midgard, il envoyé son fils puîné, Deifrang. En Albion, il envoya son fils cadet, Korazh.

Le projet Nexus fut un triomphe incroyable, et apporta une grande gloire aux fils de Maghras. Les voyages à travers les royaumes et la grande cité augmentèrent, et il sembla que l’âge d’or de la société minotaure venait de commencer. Encouragés par le succès de leur première entreprise, les Minotaures commencèrent à tester les limites des pouvoirs pouvant être gagnés et manipulés à travers ces magies.

Les Haut Prêtres minotaures parlèrent de nouveaux contacts plus directs avec leurs dieux, donnant accès à des forces mystiques jusqu’alors inconnues. Ils commencèrent à travailler sur une nouvelle entreprise, plus grande encore que le Nexus de voyage. La capitale commença à produire des Reliques de grande puissance, des objets qui augmenteraient la puissance de la race minotaure et porteraient lson héritage à travers les âges.

Mais ces avancées avaient des aspects plus sombres. La cité souterraine évolua vers une forteresse tandis que les Minotaures craignaient la perte de ces nouvelles reliques. Les tunnels furent creusés plus profondément, les circonvolutions et tournants devinrent plus désorientant et les pièges plus vicieux. Les reliques qui étaient supposées amener l’unité et la force n’apportèrent que l’avidité, la paranoïa et la violence.

L’insatisfaction et le chaos commencèrent à se répandre dans la grande capitale. Certains des prêtres de Vartigeth, dieu de la Connaissance et de la Survie, commencèrent à prêcher contre les reliques. Il y eu une immense perte de confiance entre ceux qui travaillaient avec les reliques et ceux qui en étaient tenus à l'écart. Maghras commença à sentir que les choses allaient vraiment mal. Ses prêtres n’écoutaient plus ses ordres, et le problème n’était plus confiné aux prêtres. Il semblait que toute personne qui avait eu le moindre contact avec les reliques devenait légèrement fou. Tandis que cette corruption s’étendait, le Haut Chef ressembla autour de lui les citoyens auxquels il pouvait toujours faire confiance, mais les trouva si peu nombreux.

Maghras envoya ses fils vers les terres qu’ils avaient visité auparavant, pour lever des renforts. Quand ils revinrent, la nation minotaure était ravagée par une guerre civile à grande échelle. Bien qu’au début ils combattirent unis, au fil de la guerre, les frères s'éloignèrent. Chacun lutta contre les autres pour l’assentiment de Maghras, cherchant les crédits de toute victoire et blâmant les autres pour chaque défaite. Au bout d’un moment, ils commencèrent à se cacher de plus en plus de choses, et coopérèrent de moins en moins.

Cette perte de cohésion signifia la défaite pour Maghras et ses fils. En l’absence du travail conjugué des trois groupes, les forces corrompues gagnèrent bataille après bataille. Réalisant qu’il ne pourrait vaincre, le Haut Chef mis au point un plan de survie. Maghras envoya ses fils dans des failles dimensionnelles avec leurs troupes restantes. À chaque fils, il donna un dernier ordre : s’il échouait, il devrait éviter que les reliques ne fasse encore le moindre mal. Les fils ne pouvaient désobéir et partirent, pendant que le Haut Chef restait pour noyer la cité et sceller les passages derrière eux.

Ce fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase pour Yashrig, Deifrang et Korazh. Chacun blâma l’autre pour la perte de leur cité et la mort de leur père.

Durant leur exil, ce qui furent de vague armées devinrent de vrais clans. Sans véritable nom pour se nommer eux-mêmes, ils adoptèrent ceux de leurs fondateurs. À travers les générations, les noms furent hérités par chaque chef lors de la succession.

Les historiens de Vartigeth ont diligemment préservé l’histoire, bien que la version que chacun possède est teintée par les mémoires individuelles des fondateurs des clans. Chaque clan conte l’histoire de la trahison des autres frères, les rumeurs et suspicions s’étant transformées en héritage. Le Dernier Ordre survécu au temps, avec une centaine d’autres instructions et contes, des fragments d’anciens sorts et de vieux langages. L’histoire de la grande cité îlotière s’est mélangée avec les histoires des autres terres où les Minotaures ont jadis erré.

Et ce fut dans ces terres que les Minotaures revinrent, maintenant que l’Île Perdue a à nouveau fait surface, et que le chemin du retour vers ce monde s’est ouvert. Il est désormais temps de renouer avec la connaissance des langues des hommes, et de chercher l’aide des désormais célèbres royaumes.

Les Yashrig se rappellent le pas puissant de ceux qui marchent avec la nature et la bienveillante pulsation du voil. Ils ont suivi les anciennes routes vers les Silvermine Mountains d’Hibernia, et cherchent l’aide de ceux qui y demeurent.

Les Deifrang racontent l’histoire de terres de glace et de pierre où les hommes et les monstres se battent unis. Ils sont de retour dans la Forêt de Myrkwood de Midgard, pour se joindre à la bataille que mènent les guerriers de ces lieux.

Les Korazh se rappellent des monts vallonnés et des plaines fertiles peuplés par les nombreux et variés clans des hommes. Ils trouvèrent le chemin vers Cornwall en Albion, et cherchent à s’allier avec les hommes de cette nation.

En dépit des profondes césures dans leur histoire et de la séparation des clans, deux grands buts sont restés intacts. Les trois clans cherchent à maintenir les reliques hors de portée des mauvaises mains et à assurer la survie de la race minotaure. Il est possible que d’autres clans survécurent au grand exode à travers les failles, mais les rechercher doit être secondaire. La cité maudite est déscellée, et les reliques attendent à l’intérieur, prêtes à apporter de grands pouvoirs à ceux qui pourront les trouver.

Kan-Laresh

Gazette de Camelot du 6 octobre 2006

Citation :
« Notre savoir doit rester secret, Rorgiz ! Ils ne suivent pas Laresh, ils ne reconnaissent ni nos dieux, ni nos coutumes ! ». Rarzaz ponctua son envolée en frappant de son énorme poing la table en marbre le séparant de son compatriote minotaure.
« Penses-tu que les autres tribus alliées aux royaumes du monde extérieur hésiteront, Rarzaz ? Crois-tu qu'ils ne se serviront pas de toutes les armes à leur disposition pour s'emparer des reliques Uruz ? Que ferons-nous alors, après avoir failli ? »
Les deux minotaures s'étaient depuis longtemps levés de leurs sièges respectifs, et si le reste de l'assemblée se tenait silencieuse, l'écho de leur voix de basse, amplifié par les allées voûtées des caves de la capitale qui leur servaient de refuge provisoire, rendait l'atmosphère de la pièce assourdissante.
Contournant la table, Rorgiz saisit un impressionnant bâton.
« Il y a d'autres moyens de régler notre différend Rarzaz ! Je vais t'apprendre les … »
En un éclair, l'interpellé avait frappé l'air de son poing. L'effet sur sa victime fut spectaculaire, plus aucun son ne sortait de sa bouche.
« Tu parles trop. Moi j'agis ! »
Les deux minotaures se jetèrent l'un sur l'autre. Si l'un des belligérants semblait désarmé, ils savaient tous deux qu'il n'en était rien, ces techniques de combat sans armes visibles étant depuis longtemps l'apanage des fidèles de Laresh, dieu du peuple des minotaures.
Là où le bâton fendait l'air, la réponse venait d'un crochet ou d'un coup de pied vicieux au flanc. Plus les coups pleuvaient et plus le combat semblait s'intensifier, si bien que bientôt on n'eut plus la possibilité de distinguer si l'un des adversaires prenait le dessus ou non. Puis le sol se mit à gronder et de puissantes ondes telluriques se mêlèrent au combat, faisant trébucher ou propulsant de-ci de-là les deux minotaures tant et si bien que les deux adversaires se retrouvèrent tous deux au sol…
« Nous aurons failli si notre savoir tombe entre des mains impies, Rorgiz ! »
« Notre seule préoccupation sont les reliques ! Et je … »
« Vos arguments sont différents mais bons et vos volontés de respecter les vœux de Maghras, notre ancêtre, ne sont plus à prouver, Kans. » Yasrang n'avait pas eu à élever la voix pour interrompre le puissant Rorgiz et en insistant sur ce dernier mot, Kan, il rappelait au minotaure qu'il était avant tout un fidèle de Laresh et donc un élève de Yasrang aux yeux de leurs traditions ancestrales.
« Votre vaine lutte nous prouve bien à quel point il est mauvais de répéter les erreurs du passé, cette fois notre tribu doit rester soudée… Nous tirerons donc des enseignements de vos points de vue respectifs et demanderons à nos nouveaux alliés de prouver leur valeur avant de leur enseigner les secrets des Kan-Laresh. »
Les deux minotaures se relevèrent. Ils ne protestèrent pas, bien entendu, tant l'ascendant de Yasrang était importante sur eux. Mais dans le regard qu'ils se jetèrent l'un l'autre il était aisé de distinguer l'antagonisme d'un peuple trop habitué aux luttes fratricides.

L'histoire des Uruz, le peuple minotaure, est en effet jonchée de luttes intestines. Les reliques forgées jadis précipitèrent la destinée de ce peuple, tant la convoitise qu'elles provoquèrent fut grande. Si les derniers semblants d'unité ont disparu dans les méandres du temps, la plupart des coutumes, ainsi que les croyances Uruz, sont encore d'actualité. C'est à ce maintien des traditions que l'on doit la survie des plus féroces combattants minotaures, les Kan-Laresh. Ces derniers, guerriers fanatiques, habiles avec leurs poings aussi bien qu'avec un bâton, disposent également d'un éventail de sorts issus, entre autres, des puissances telluriques. Ils sont évidemment de formidables adversaires.

Le choix de Maedhbh


La Gazette de Camelot du 23/02/07

Citation :
Le combat ne fut ni bref, ni décisif.
Durant des heures, Maedhbh avait peaufiné sa stratégie. Enfin, elle avait frappé. Entre chien et loup, alors que l'aube naissante brouillait les repères de l'unique vigie, elle s'était avancée dans le campement des pillards de Midgard. La sentinelle avait été sa première victime. Cela avait été presque trop facile, un coup de bâton, un autre, un autre encore, puis la mise à mort. Le bâton cerclé de métal était devenu visqueux.
Bien sûr, les autres s'étaient réveillés. Elle était stupide, elle n'aurait jamais dû attaquer comme ça. Mais elle avait eu tellement peur de les perdre dans la forêt, de se faire semer. Le combat avait duré le temps qu'il avait fallu, et elle était presque morte, mais eux l'étaient complètement. Ses parents, enfin, étaient vengés.
*

Lorsque Maedhbh revint à Tir na Nog, le soleil de midi brillait sur la capitale. Une fois de plus, la jeune combattante se perdit dans la ville, dont les rues encombrées et le marché bruissant d'activité contenaient plus de monde qu'elle n'en croisait en trois ou quatre années, à l'époque où elle gardait les moutons pour ses parents. Les grands murs de pierre réguliers et harmonieux, jetés dans un bric-à-brac apparemment désordonné, offraient une grande variété de scènes surprenantes. Maedhbh pouvait presque sentir la magie ambiante. Dans les larges rues dallées qui sinuaient dans la ville, elle croisait des citadins celtes et des elfes de haut rang, mais aussi des lurikeens aux regards malicieux, des guerriers bardés de cicatrices et de tatouages. Les gens n'hésitaient pas à porter leurs armes ici, et les sentinelles se tenaient toujours sur le qui-vive, n'importe quelle bagarre pouvant dégénérer en boucherie. Il n'était pas surprenant de voir des jeunes arborer une épée et un javelot, ou une hache de lancer et un poignard. En passant non loin du château, Maedhbh en vit beaucoup qui se pressaient devant une rouquine elfe. Elle savait qu'il ne fallait pas se fier à ses beaux cheveux et que cette Hendrika était avant tout connue pour ses talents de forgeron.
Poursuivant son chemin vers la Salle de la Furtivité, Maedhbh vit aussi quelques firbolgs. Il y avait aussi des créatures plus étranges, comme ces monstres nouvellement arrivés, les minotaures : des corps de pugilistes aux muscles noueux, des têtes de taureaux pâles et un accent à couper au couteau. On les disait venus du Voile, comme les elfes, ou du sud, ou encore des Abysses… Les rumeurs n'étaient pas très précises. On savait juste qu'ils avaient prêté allégeance au roi Lugh, et cela suffisait.
Enfin, Maedhbh arriva à destination, dans une grande pièce un peu froide au milieu de laquelle resplendissaient des cristaux jaunes. Le minotaure qu'elle cherchait se tenait devant elle, impavide, solide comme le roc et portant une étonnante armure dorée. Il examina les armes d'ennemis vaincus que Maedhbh déposa à ses pieds.
« Bravo, candidate. Tu as réussi l'épreuve qui t'avait été fixée. Tu as vaincu tes ennemis, par ton courage et ta puissance. Je ne reviendrai pas sur ma promesse : je vais t'accepter au sein de notre caste. Tu apprendras à adorer Laresh et à lui dévouer ta vie.
« Vous me ferez envoyer au front, pour tuer des Midgardiens ?
« Oui ! Nous t'apprendrons à les mutiler comme cela se fait au Temple du Poing de Fer. Nous, les fils de Graoch, nous faisons ça depuis des millénaires et ça marche très bien. Tu as passé une épreuve, et ton peuple en a fait autant, en nous aidant à remettre la main sur nos trésors du Labyrinthe. Nous acceptons de mettre notre art de la guerre au service de ta haine contre Midgard. Mais il y a une contrepartie que tu dois accepter…
« Une contrepartie ?
« Les fils de Graoch sont les héritiers légitimes de la civilisation uruz. Si tu adores Laresh et ses alliés Nethuni, Nurizane, Perizor et Tegashrig, et que tu suis la voie du Kan-Laresh, tu dois faire de nos ennemis tes ennemis. Pour chaque Midgardien que tu attaques, tu dois attaquer un de ces pourceaux de fils de Deifrang et Korazh.
Il y a de la force dans tes bras. Suis l'exemple des minotaures. Les ancêtres de nos ancêtres se sont disputés il y a des siècles et des siècles. Pourtant, nous n'avons pas oublié, nous avons su entretenir notre haine envers ces viles tribus de Deifrang et Korazh. Et nous avons bien fait, car ils nous auraient massacré à notre retour sur ces terres si nous ne nous étions pas préparés. Si tu suis la voie de Laresh, tu ne dois pas hésiter à regarder la vérité en face : ce monde est en guerre ! La vengeance est une chose bien douce, quoique jamais entièrement satisfaite. Tu éprouveras mille satisfactions à détruire les parents de tes ennemis.
« J'accepte, consul Daegit. Je fais de Laresh mon dieu tutélaire.
« Quels sont les maîtres mots de notre voie, candidate ?
« Austérité, sacrifice et discipline. Notre volonté est de fer ! »
lança Maedhbh rapidement, comme on lui avait indiqué de le faire. C'était le moment décisif.
« Au nom de Maulatous, le fondateur de notre caste, et de Laresh, notre dieu suprême, je t'ordonne, Kan-Laresh Maedhbh, de partir semer la mort parmi les ennemis du royaume d'Hibernia et de la tribu de Graoch. »
Le minotaure fit une pause pour réfléchir, puis sourit.
« Ils sont tous en train de se battre dans le Labyrinthe pour tenter de reprendre à nos forces les reliques sacrées. Ils n'y arriveront pas ! Mais cela nous laisse le champ libre pour quelques expéditions punitives contre leurs villages laissés sans défense ! »

*

Et c'est ainsi que Maedhbh, nouvelle initiée de Laresh, prit le chemin du nord, un sentier pierreux au bout duquel, dans un val lointain, se trouvaient des villages vikings et trolls.
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