Le Fléau des Plans

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Fröhnir se débarrassa de son envie de rêver et regarda Face de l'Ombre attentivement, un léger sourire se dessinant sur son visage doré.

"- Croyez-vous qu'il serait revenu directement ici pour s'allonger et faire une sieste si le danger qui nous menace était immédiat ?
L'effet des somnifères drow n'a qu'une durée limité, vous êtes bien placé pour le savoir non ? Nous ne subirons pas d'autre attaque cette nuit, vous pouvez en être sûr."

L'elfe fit mine de se "rendormir" puis se redressa sur ses coudes et regarda de nouveau son compagnon de voyage :

"- Moi aussi je sent le mal qui rôde, plusieurs sources en fait, mais qui que se soit, ils savent que nous ne sommes pas des adversaires à prendre à la légère. Ils nous testent. Les drows, les mercenaires, et ceux de ce soir, tout cela n'est qu'un début. Rassurez-vous. Reposez-vous. Nous interrogerons Delroth demain."

Cette fois, Fröhnir ferma les yeux et se laissa aller au flux de ses souvenirs et à la chaleur bienfaisante de ses aspirations les plus secrètes...
Face de l'Ombre rengaina ses lames et s'assit sur sa couche, ne sachant plus vraiment à quoi s'en tenir... Être traqué comme çà ne lui était pas arrivé depuis sa fuite d'Ombre-Terre !
Des mauvais souvenirs revenaient le hanter et il ne ferma pas les yeux... Il restait le regard droit ; perdu dans ses pensées il était prêt à bondir au moindre signe !
Mais la nuit se passa sans le moindre incident. Peu à peu les étoiles s'éteignirent pour céder la place à la chaude lumière du soleil. Alors que Fröhnir essayait de rallumer le feu pour réchauffer un peu de bouillon histoire de faire glisser quelques morceaux de pain elfique qu'elle avait acheté avant de partir, Delroth s'agita dans son sommeil. L'elfe jeta un oeil à Face de L'ombre qui semblait épuisé :

"- Je vous avais bien dit que tout se passerai bien cette nuit, regardez-le, le soleil aura vite fait d'effacer les dernières traces de poison".

Puis elle se leva et parti en direction des fourrés. En passant elle donna un léger coup de pied à Joshua qui ne semblait pas vouloir sortir de ces rêves. ( )
L'arrivée à Kuo tè Lung ravit Naïma, elle n'avait jamais vu de cité aussi grande. L'activité au sein de cette immense ville lui donnait le tournis. De nombreuses routes parcouraient l'empire et toutes se rejoignaient ici. Les plus chauvins de l'empire disaient que tous les chemins mènent à Kuo tè Lung.

Des caravanes entières chargés de produits de luxes patientaient aux portes de la cité, certaines sur les ponts dont les fleuves Hung-tsè et Chan-Lu entouraient la puissante capitale. les routes n'étaient pas le seul réseau de transport de marchandises, des barges parcouraient les fleuves dont certaines étaient pleines a craquer. Seul un homme munies de sa perche poussait la barque bien petite selon Naïma. Elle se demandait comment un bateau de cette taille pouvait transporter autant de marchandises, cela la laissa perplexe.

Tout était batit autour de la cité interdite. Ce n'était pas un palais, mais une succession de palais qui se suivaient, cela démontrait la puissance et la représentation du pouvoir en place. Un portait du souverain actuel trônait sur la porte Nord et saluait les nouveaux arrivants. On raconte que cette cité comportait 100 000 pièces, et que des milliers de scribes et autres fonctionnaires régissaient tout ce beau monde selon un hiérarchie bien définie. Sakura expliqua l'ordre social de l'empire a Naïma, laquelle écouta avec intérêt.


- Tout d'abord il y a l'empereur, il est le grand ordonnateur de tout l'empire et décide des taxes a appliquer au royaume, Toute personne vivant sur ses terres est assujettis à une taxe, pour le droit de cultiver.
Ensuite viennent les Kuges, ce sont les membres de la famille impériales et les hauts fonctionnaires, les ministres si vous préférez...puis viennent les Daïmyos, ou les seigneurs de guerres qui contrôlent chacun une province de l'empire sous l'égide de l'empereur, il y en a 14 comme le nombre de provinces hé hé hé...
Les hatamotos viennent ensuite, ce sont des nobles au service de la garde de l'empereur, puis les samouraïs et enfin les ronins...

La liste pourrait s'allonger encore chére demoiselle, mais vous n'y comprendrait plus rien.

- Et la personne que nous allons voir est un....Hatamoto ?
- Oui c'est bien ca, un des gardes personnel de l'empereur.

La discussion dura encore quelques temps entre Sakura et Naïma, tout en marchant, ils parcouraient les lieux et c'est en fin d'après midi qu'ils arrivèrent à l'endroit souhaité. Des étendards sur d'imposants mâts claquaient au vents, le petit groupe dut répondre a plusieurs questions de la part de gardes Samouraïs, et ils pénétrèrent dans le vestibule qui faisait office de salle d'attente. Le garde, dans une voix sèche et rude annonça.

- Patientez ici ! Notre Grand maitre Arata Matsunaga va vous recevoir.

Puis l'homme repartit vers la place qui était la sienne, c'est à dire à l'entrée. Naïma grimaça à son adresse en constatant qu'il n'était pas commode, et ils s'accroupirent à quatre sur le tatamis qui leur était réservés. Quelques heures passèrent et Sano commença a trouver le temps long tout comme Naïma qui ne tenait plus en place, Mayumi resta tant bien que mal tranquille, Sakura était imperturbable, fermant les yeux et méditant sur le temps qui passe lorsqu'un homme au crane rasé portant le Daïsho vient leur parler.... Un Samouraïs pensa Sano.

- Veuillez me suivre...

Ils rentrèrent dans une vaste salle très bien gardées, 5 statues humaines se tenaient à diverses endroit de la pièce. Un homme en tenue de cérémonie était assis à l'occidental sur un trône, il devait avoir la quarantaine et ses traits étaient durs, ses cheveux noirs étaient plaqués sur son front, sa posture et sa droiture démontrait chez Sano une grande maitrise de lui même. Il invita le groupe a s'asseoir en face de lui d'un geste souple de la main.

Sano se débarrassa de ses armes et les posa à coté de lui, poignée tournée vers l'homme, lequel inclina la tête en signe de bienvenue.


- Que me vaut l'honneur de votre visite jeune gens ?
C'est Sakura qui répondit
- Puissant seigneurs, nous venons vous demander une requête, nous recherchons un dénommé Takoma Rong qui fut au service de la guilde des dragons noirs il y a de cela une dizaines d'années...avant qu'il ne disparaisse de la circulation.
- Qui le demande ?
- Son...fils, Sanou Rong qui est ici.

L'Hatamoto regarda Sano et son regard cilla face au voleur. Il fit un signe de la main et aussitôt un garde quitta la pièce et se précipita dehors.

- Mes services de renseignement viendront me faire part de leur découverte à propos de ce....Takoma...autre chose ?
- Non...puissant seigneur...
- Avez vous un endroit ou loger ?
- Nous comptions résider en ville quelques temps, en attendant les renseignements...
- Bien repassez me voir demain.

Sakura posa sa tête sur le tatamis et ils se levèrent ensemble, quittèrent la pièce.

- C'est tout ?? Naïma regardait avec incompréhension le vieux Sakura Je veux dire ca ne dure pas plus longtemps que ca ? une demande ?
- Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ? Dit Sakura avec un petit rire

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Arata Matsunaga tapotait sur le dossier de son siège en se mordillant un ongle
- Feï- Lung !!
- Oui maitre ?
Un homme en kimono noir sortit de l'ombre pour se retrouver derrière le trône, son crane était rasé a part une natte qui lui sortait du haut de son crane et qui pendait derrière son dos

- Ces gens ne doivent pas quitter la cité vivant ! Fais en sorte que ca soit discret. Et utilise les moyens qui sont nécessaires.
Le dénomé Fei-Lung repartit comme il était venu, par le chemin des ombres et s'évapora dans un tintement de clochette sans dire un mot
Face de l'Ombre avait passé une nuit blanche... mais il ne s'en faisait pas pour ses réflexes, il avait fait bien pire. Il se leva, fit quelques étirements puis quelques passes, cimeterres en main.

- Dans deux jours, si je n'ai pas dormit jusque là, mes mouvements s'en resentiront... fit-il adressant un clin d'oeil à Fröhnir.
Fröhnir qui ressortait soulagée des fourrés ( ) sourit à Face de l’Ombre et rassembla ses affaires. L’elfe interrogea Delroth à propos de la nuit passé, mais le drow ne semblait pas encore tout à fait sorti de sa léthargie, aussi n’insista-t-elle pas. Ils partirent une demi-heure plus tard et voyagèrent sans encombre pendant une bonne partie de la journée. Fröhnir n’aimait pas cette portion du chemin, car c’était à quelques lieux à peine qu’elle avait rencontré le Démon Saâd et que s’était déroulée la bataille qui avait décidé de son destin, aussi pressa-t-elle le pas. Cela ne changea rien aux caprices du temps qui, pour souligner la tragédie encore vivace dans son esprit déclencha un titanesque orage sur leurs têtes. Le ciel s’obscurcit en quelques minutes, puis s’illumina rapidement d’une multitudes d’éclairs qui déchirèrent les ténèbres avant de céder la place à une pluie battante. Aucun des quatre compagnons ne se sentaient rassurés, c’était là une situation idéale pour une nouvelle embuscade…
Face de l'Ombre détestait ces manifestations de la puissance de Talos ! Oh bien sûr il était bon de laisser coulée l'eau fraîche sur son corps, cela avait quelque chose de vivifiant et de sensuel...

Mais les orages étaient oppressants, l'horizon se restreignait, la vision était altérés. L'ouïe aussi avec le martellement continu des gouttes de pluie et le fracas du tonnerre qui résonnait parfois proche et menaçant, et parfois lointain comme un souvenir...

Le rôdeur, le visage à demi enfoui sous sa capuche fouillait les alentours du regard, à l'affût !
Le chemin s’était peu à peu transformé en un véritable bourbier, rendant la progression du groupe difficile et dangereuse.

Fröhnir s’engagea dans les sous-bois suivie de ses compagnons, heureux de la protection, même sommaire, de la voûte des arbres. L’elfe et les deux drows et demi avançaient sans un bruit sur l’épais tapis de feuilles mortes, tout en suivant à distance respectable le chemin qui s’était maintenant transformé en véritable torrent.

Ils débouchèrent opportunément sur une petite clairière occupée par une large troupe de gobelins menée par un ogre. Tous portaient des torches et étaient armés. Aux côtés de l’ogre se tenait une forme encapuchonnée qui, à la vue de Fröhnir et de ses amis incanta rapidement et disparu dans un nuage de fumée, non sans avoir ordonné aux monstres de se ruer sur les aventuriers.

Complètement désordonnés, et dans un indescriptible chaos, les gobelins se lancèrent à l’attaque du petit groupe légèrement pris au dépourvu…
Le petit groupe marcha un bout de temps pour sortir des grandes rues de la cité interdite, Sakura s'aidant de son bâton, suivit de prêt par Sano et Naïma puis Mayumi ferma la marche. Les pousses-pousses avaient de plus en plus en plus de difficultés a se frayer un chemin dans cette forêt grouillante de personnes, des commerces sur des chariots ambulant obstruaient la voie...puis, le passage devint de plus en plus clairsemés. Sakura s'arrêta et les gens autour de lui s'écartèrent, d'autres filèrent et rentrèrent dans les bâtiments les plus proches. Un grand arc de cercle se forma autour des amis puis la place devint déserte. Sano se tint sur ses gardes ainsi que Naïma, flèche encochée et mayumi ne bougeant que ses yeux a droite et a gauche. Seul Sakura demeurait imperturbable, les yeux fermés, on entendait que sa respiration rauque, sa lèvre inférieure bougeait et son poing derrière son dos se serrait et se desserrait.

Un clochette tinta dans la ruelle, elle semblait provenir de nulle part et de partout a la fois. Un shuriken trancha l'air et fila droit vers la tête de Sakura, lequel bougea imperceptiblement sa position et l'arme de jet vint se planter a l'extrémité du bambou du vieil homme. Aussitôt, cinq hommes en noirs sortirent de nulle part.


- Des ninjas murmura Sakura faites très attention !

Sakura se baissa sous le coup de pied de l'un des hommes, les gestes du vieil hommes étaient lents, très lent mais ils étaient mesurés et posés, aucun mouvement n'était laissé au hasard, un coup de bâton qui sembla inoffensif frappa le ventre de deux ninjas qui s'écroulèrent sur le sol agonisants. Mayumi bougeait avec l'agilité d'un chat, les kukris tailladaient le vent et elle bloqua des deux le poignet de son adversaires qu'elle tourna de façon a ce que l'homme fit un jolie soleil et elle lui envoya son poing sur le torse. Naïma de son coté n'était pas en reste, elle se servait de son arc comme une massue, mais ses coups étaient souvent esquivés par l'homme qui sous son foulard riait aux éclats. Sano trancha le poitrail de l'assaillant de Naïma avec "Hi Son'gaï" et bloqua l'arme mortelle d'un autre avec "Sougaï"
. Un coup de tête envoya à la renverse le dernier attaquant. Le combat fut bref et rapide et un rire démoniaque sortit de derrière un magasin ambulant.


- Trés impressionnant...

Sano plus rapide que l'éclaire bondit sur le chariot et fouetta l'air de son pied vers la face masquée. Son pied rencontra une résistance et il sourit, l'homme était bon pour faire un tour a l'hôpital. Les yeux du voleurs s'écarquillèrent, son pied ne bougeait plus, l'homme le tenait d'une seule main et commença a le serrer ce qui obligea Sano a se coucher sur le chariot en hurlant.

- Je pourrai te briser la jambe jeune fou !

La douleur était insupportable et des craquements commençaient a se faire entendre dans la jambe de Sano, Sakura cria

- Sannou ! Laches le Fei Lung !

Le dénommé Fei lung obtempéra et lâcha a contre coeur la jambe du jeune homme. Il retira sa capuche pour laisser apparaitre son vrai visage, il avait un corps musculeux et sa natte qui lui pendait dans le dos étaient serrée très fort et d'un noir corbeau. Il regarde le vieil homme et sur le coin de ses lévres un sourire apparut.

- Tu est revenu ici vieux débris ! Saches que maintenant l'élève a dépasser le maitre et Mayumi sera a moi Il pointa du doigt la jeune femme. Mayumi de son coté voulut s'avancer et le bras de Sakura se brandit tel une barrière pour l'empêcher de passer. Sano revint vers le groupe en rampant et en grimaçant.

- Fei- Lung le jour ou tu auras appris l'humilité tu deviendras quelqu'un de trés fort..
- Sakura qu'ai je besoin de tes conseils maintenant ! Saches que cet enfant qui traine a tes pieds ne deviendra jamais ce qu'il doit être...Ah ah ah tu te fais des illusions....
- L'enfant c'est toi Fei-Lung tu n'est qu'un bébé qui mérite une fessée....

Les yeux de Fei-Lung se plissèrent et il pointa un doigt sur l'homme

- La correction c'est toi qui va l'avoir le culte du dragon noir ne te laissera pas en vie ! Cet homme mourra tout comme toi Puis l'homme balança une boule qui explosa en face d'eux et un écran de fumée suivit d'un tintement de clochette immortalisa la scène. Lorsque la fumée se dissipa plus personne n'était la, seul les 4 amis se tenaient la.
Elle était grande et belle, et sous sa longue chevelure noire qui cachait ses oreilles pointues on pouvait discerner un fin visage éthéré au teint légèrement cuivré. Mais la Semi-Esprit avait l’air préoccupée. C’est avec consternation, qu’à son retour de permission elle avait apprit que son détachement avait été envoyé vers le Nord sur ordre de l’empereur pour combattre un Daïmyo renégat et son armée de ronins qui remettait l’autorité impériale en cause. Toutes les vierges des Batailles étant parties, Arata Matsunaga l’avait logiquement mise en disponibilité et elle utilisait donc son temps libre pour se promener dans les rues populeuses de la cité.

Alors qu’elle quittait la tonnelle ombragée d’une petite taverne, la jeune femme tomba, au détour d’une ruelle sur un étrange personnage vêtu de noir qui déposait un cadavre habillé de même manière dans une large poubelle d’osier. Le ninja disparu aussitôt, mais Mariko se lança à sa poursuite immédiatement. Hélas, son kimono la gênait passablement et lorsqu’elle déboucha sur la grande artère, elle failli se heurter à un vieil homme qui en relevait un autre. L’assassin s’était volatilisé depuis longtemps.


« - Moushiwake arimasen, konnichiwa, watashi wa Mariko San to moushimasu. » (Pardonnez-moi. Je me nomme Mariko San). »

Elle s’inclina vers les inconnus puis releva la tête.

Mariko observa un instant le quatuor qu’elle venait de rencontrer. Le vieil homme ne lui était pas inconnu, mais elle n’arrivait pas à mettre de nom sur ce visage parcheminé, celui qui était blessé devait être un roublard, cela sautait aux yeux, l’une des deux femmes était visiblement moine, peut-être de l’école de la grue, elle n’aurait su le dire, quant à la dernière, son visage avait des traits particuliers qui faisaient d’elle, c’était indéniable, une étrangère à Kara-Tur. Mariko parla donc en commun :


« - Bienvenu à Kuo tè Lung, je suis une vierge des batailles à la recherche d’un assassin qui vient de déposer un corps dans la ruelle derrière moi. Mais à vous voir, vous deviez être ses victimes non ? »

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Fröhnir évita la première vague de gobelins en s’aggripant à une branche basse et se laissa tomber sur la deuxième vague de combattants, dagues aux poings. Elle virevolta sur elle-même pendant deux secondes, tuant deux gobelins qui se trouvaient derrière elle, puis affronta ceux qui arrivaient de face. Ils étaient nombreux et la bataille allait être serrée…
Sakura releva Sano en lui prenant le bras et se retourna quand la jeune femme lui parla

- Enchanté jeune demoiselle, effectivement nous avons eu affaire un dangereux malfaiteur qui...
- Grand père !! Tu vas lui faire confiance après ce qu'on a ... Pour toute réponse, Sano reçut un coup de bambou sur le crane, il porta immédiatement ses mains à sa tête dans une grimace comique et il retomba sur ses fesses.
- Silence Sannou ! Quand je parles tu dois te taire, ton voyage en occident ne t'as rien apporté !
- Ne m'appelles plus Sannou grand père c'est très gênant
Répondit Sano avec une mine de dépit peinte sur son visage

- Excusez le, c'est un jeune imbécile qui a dans le crane qu'un grain de riz ! Sano continuait de se frotter la tête du coup qu'il avait reçut, Sakura, de son coté tout en lançant un regard noir au voleur continua Je me nommes Sakura rong, voici Sannou, la c'est Mayumi et elle c'est Naïma...
"- Anata to shiriai ni narete sugoku ureshii desu (Enchanté de faire votre connaissance), comme je vous l'ai dit, je me nomme Mariko. Je suis une vierge des Batailles... désoeuvrée dirais-je..."

La belle semi-esprit [HRP]L'équivalent des elfes dans ces contrées selon le guide de l'orient[/HRP] eut un léger rire cristallin, puis, remettant une mèche rebelle en place repris :

"- Je me rappelle l'endroit où je vous ai vu, c'était au palais d'Arata Matsunaga tout à l'heure !" La jeune femme sembla réfléchir un instant puis dit : "- Puisque mon détachement est parti guerroyer dans le Nord, je pense que le Seigneur Matsunaga ne verrais aucun mal à ce que je me mette à votre service ; bien que vous ne sembliez pas en avoir besoin, cela me distrairais certainement. Je serais votre obligée cela va de soit !"

La jeune vierge attendit la réponse du vieil homme avec une pétillante lueur d'espoir dans les yeux...
Face de l'Ombre fit face à ses assaillant permettant à Joshua de lancer ses sorts !

Il avait dégainé ses cimeterres et à chaque estoc un gobelin tombait.
La masse grouillante auquel il devait faire face réduisait terriblement son champ d'action et il n'était pas aussi efficace qu'il l'aurait voulu.

Derrière lui, Joshua incantait comme il pouvait ses composantes trempées dans sa main. Lorsqu'il eut fini, le sol déjà spongieux devint un véritable piège au dessous des pieds des gobelins qui faisaient face à Face de l'Ombre. Ceux-ci s'y enfonçaient jusqu'aux genoux les ralentissant terriblement...


[hrp] La zone affectée se trouve entre Face de l'Ombre et Fröhnir sur environ 9 m par 10 ! [/hrp]
Fröhnir, qui avait sous-estimé le nombre d'assaillants commença à reculer sous la masse grouillante des gobelins. Lorsque son pied commença à s'enfoncer dans le sol spongieux, elle jeta un coup d'oeil à terre et eut un petit moment de panique.

Elle redoubla d'efforts et la danse de ses lames devint si rapide que nombre de monstres préférèrent l'éviter et la contourner. Les infortunés qui pensaient pouvoir la pousser dans le piège magique en furent pour leur frais... Jusqu'à ce que leur chef, l'ogre monstrueux aperçut avant les combat à la faveur d'un éclair ne s'avance pour la combattre...
Sakura réfléchit quelque temps a la propositions de la semi-esprit, puis il sourit.

- Bien, c'est d'accord vous pouvez venir avec nous.
- Hein ???

Sakura lança de nouveau un regard a Sano qui se tassa sur lui même. Puis il continua

- Ce Fei-Lung a commis une erreur, il a parlé du culte du dragon noir, Ce nom ressemble étrangement à la guilde ou...ton pére travaillait avant.. Sannou, le seul problème c'est que personne ne sait ou cette guilde se situe actuellement. Je penses que cette guilde et ce culte sont étrangement liés...vous ne pensez pas ?

Pendant que Sakura parlait, Mayumi était assise a coté de Sano et regardait la jambe du jeune voleur, une foulure était apparente et la force de ce Fei lung était incommensurable. De son côté, Naïma surveillait de prés ce que cette...Mayumi faisait a Sano.

- Euh puisque vous venez avec nous ? vous n'avez pas d'idée ou cette guilde ou culte pourrait résider ? Poursuivit Sano
"- La Ville de Mizen, en bordure de la Wan sano kin tayio (la baie du soleil couchant)." dit Mariko laconique...

"- La ville est aux mains de plusieurs factions rivales, des guildes ou des triades... Ce culte du dragon noir en fait partie j'en suis certaine !"

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Sakura explique l'histoire de Son petit fils et du motif de son retour a Kara-tur, ils étaient embarqués dans une quête sans savoir si Takoma était toujours en vie et ils agissaient sur les paroles d'un démon. Chose bien curieuse.

Sano de son coté coté essayé de calmer Mayumi et Naïma qui commençaient a avoir des discussions sérieuses entre elle a la façon de bander le pied du jeune voleur et chacune voulait le faire à sa manière. Cela irritait Sano et il n'avait aucune envie d'être chouchoutés. Pour couper court aux brouhaha des deux jeunes femmes il se leva sous leurs yeux désapprobateurs, et dit.


- Mon pére m'a dit avant que je ne le perde de vue que j'avais un destin qui m'attendait...je suis revenus ici pour cela également

Le regard qu'il jeta a son grand-père en disait long et ce dernier se garda bien de soutenir le regard du jeune homme. Il cachait visiblement quelque chose Sano en était sur mais il ne voulait pas forcer son grand-père à tout dévoiler, il le dirait quand il en aurait envie. Le voleur regarda la semi-esprit et sourit a son adresse.

- En route... il fut surpris que lorsqu'il parla à Mariko, sa main serrait le pendentif en cristal dans sa poche.
Mariko fut surprise d'apprendre que le jeune voleur avait un grand destin qui l'attendait, mais ne dit rien, elle hocha la tête et dit :

« - Mizen demo hajimemasu ka ! (Alors en route pour Mizen !) »

Mariko fut dépitée d’apprendre que ses nouveaux amis voyageaient à pied ; en effet, en tant que vierge des batailles, elle ne se déplaçait qu’exclusivement à dos de cheval. Elle avait laissé sa jument à la caserne et dû se résoudre à marcher. Bien sur elle ne souffla mot de son désarroi à Sakura qui semblait apprécier chaque détail du paysage. Pourtant, au bout de seulement deux lieues, une petite voix stridente se fit soudainement entendre :

« - On ne va tout de même pas marcher jusqu’à Mizen, tu es devenue folle ma pauvre Mariko ! »

Les joues de Mariko s’empourprèrent légèrement, et ses petits yeux bridés dans lesquels brillaient deux émeraudes étincelèrent de colère. Elle posa vivement la main sur le manche en ivoire ouvragé du katana qui était passé dans sa large ceinture de soie et murmura :

« - Higesori ! tais-toi ! » Puis, à l’adresse de Sano et Sakura (les deux jeunes femmes étaient encore en train de se chamailler à l’arrière visiblement… ) :

« - Je vous présente toutes mes excuses, mais j’ai omis de vous parler de ma lame… Honte sur moi… Il s’agit d’Higesori, un démon enfermé dans mon katana depuis plusieurs générations par un aïeul. Un démon alcoolique et bavard qui aime un peu trop boire les âmes de mes adversaires… il, … il exprime très souvent à voix haute ce que je pense tout bas. Pour mon plus grand malheur parfois. Je vous pris de bien vouloir m’excuser. Si vous ne voulez plus de moi comme compagne de voyage, je comprendrais. »

Puis elle s’inclina.
Sakura regardait la lame avec intérêt pendant que Mariko se justifiait.

- Mmmh..

Puis le vieil homme reprit la route à son allure habituelle, Sano regarda son grand père et haussa les épaules en direction de Mariko en signe d'incompréhension, puis quelques pas plus loin, Sakura dit quelques mots sans lâcher son regard vers l'horizon.

- Le sabre est l'âme du Samourai Mariko, il peut être maléfique ou bénéfique. Seule l'utilisation que l'on en fait montre ses qualités ou ses défauts. Je n'ai pas a juger de l'âme du sabre.Finit il par dire dans un petit sourire. Puis ils continuèrent la route pendant plusieurs lieux.

Naïma et Mayumi s'étaient calmées semble t'il a l'arrière du groupe chacune boudant a sa façon en regardant d'un coté de la route et campant sur leur positions. Pour Sano chaque pas le ramener vers le but ultime de sa quête, il allait enfin savoir la vérité...mais..après que ferait-il ? Il n'y avait jamais pensé. S'installer à kara-tur ? Peut-être...il avait tellement voyagé et vu tellement de choses qu'il pouvait éventuellement s'arrêter, mais il était jeune et les royaumes du Nord et du Sud étaient inconnus.


- Voyager pour oublier.... Murmura t'il. Son grand-père parla tout de suite après.

- Il faut que je vous parle de ce Fei-Lung... Il fut longtemps mon élève et appris les techniques ancestrales que j'ai moi même acquise de générations en générations. Il fut mon élève peu de temps après que tu sois parti Sannou. Il appris en même temps que Mayumi et ils furent mes meilleurs élèves....sans vouloir te vexer Sannou...hum...hum...

Sano fit la moue sur cette révélation, mais son grand père disait vrai, les leçons qu'il avait appris de sa part il les trouvaient barbantes et rester assis pendant plus d'un heure sans bouger était un véritable supplice pour lui, il s'en souvenait que trop bien, des coups de bambous qu'il recevait pour n'avoir bougé qu'un poil de sourcil et cette méditation sous les chutes d'eau Wang. Il avait préféré quitter son village pour demeurer à Kuo té Lung avec son père à devenir un bon voleur. Bizarrement, les techniques qu'il avait acquises de son grand père, il ne les avaient pas oubliée. Au contraire, il les avaient renforcées, peut-être les exercices qu'il faisait chaque matin ou ses dons de voleur influaient sur son agilité et ses sens.

- Fei-Lung me menaça un jour, il apprenait tellement vite et bien qu'il voulait acquérir des techniques encore plus puissantes et plus....dangereuse... Mais celle ci sont réservées aux maitres moines et peu de gens en sortent vivants lors de leurs utilisations.
- Grand père ! Ces techniques ....y en aurait il une qui pourrait éventuellement emmener son ennemi avec lui dans les limbes de l'enfer...je veux dire mourir avec son ennemi ?

Sakura le regarda avec stupeur, et il hocha la tête.

- Oui en effet, mais je ne veux pas enseigner ce genre de chose, elle doit être oubliée...trop de souffrance. Quoiqu'il en soit, Fei-Lung quitta mon enseignement et s'en alla dans les territoires nord et sud de kara-tur recherchant les meilleurs maitres en Art martiaux et on raconte qu'il a acquis un grand potentiel et un grand savoir....

Sano se souvint de ce coup qu'il avait utilisé sur le démon Saad Ame Uss Ayne, comment l'avait il appris ? Le fait de voir ses amis se faire laminer avait il réveillé un pouvoir qui sommeillait en lui ? Pour la première fois il comprit que ces choses étaient bizarres...peut-être était il lui-même bizarre...

- Il faudra que tu m'en dise un peu plus sur cette technique...sans me l'apprendre bien sur.... Il sourit à l'adresse de son grand-père
- Euh...mmh..oui...bien sur...C'est...euh...une technique euh...qui s'est propagée de dynasties impériales en dynasties...mais...euh quelques maitres en arts martiaux la possèdent au prix d'un incroyable entrainements....

Sano était perplexe, son grand père lui disait il la vérité ? Il ne pouvait en douter, mais ce sentiment qu'il était mal à l'aise se ressentait fortement.

- De toute façon, c'est pas un idiot de voleur, têtu et borné qui saurait apprendre ca... Dit Naïma
- Il ferait mieux de soigner sa cheville au lieu de parler pour ne rien dire...il boite de plus en plus...
Réenchérit Mayumi. Et voila se dit Sano c'était reparti, les diatribes et quolibets sur sa personnes recommençaient... Il soupira et reprit sa route en essayant de boiter le moins possible.
Tous les gobelins s'étaient maintenant rués sur ses compagnons, et Fröhnir se retrouvait seule face à l'ogre. Ce dernier savoura cet instant, car la petite elfe qui se trouvait devant lui n'avait que deux pauvres dagues pas plus grosses que des cures-dent et était de plus immobilisée par le sort de son ami. Il abattit sa massue sur la tête de Fröhnir qui évita le coup de justesse.

L'arme s'enfonça profondément dans le bourbier au pieds de l'elfe qui profita de cet instant de répit pour planter "rouge-gorge" dans le biceps du monstre.

L'ogre hurla et envoya un terrible coup de poing dans la tempe de Fröhnir. Avant de perdre connaissance elle s'aperçut que le choc l'avait "déracinée" du piège magique et qu'elle volait à présent au dessus du champs de bataille.

Jusqu'à ce qu'elle s'écrase contre un arbre...
Face de l'Ombre qui avait fait un massacre grâce au sort de Joshua vit Fröhnir voler et s'assommer contre un arbre... Il hurla une malédiction à l'encontre de l'ogre qui eut un affreux rire...

Il ne restait plus qu'un dizaine d'ennemis éparpillés dans le bourbier qui se débattaient pour éviter les coups de Face de l'Ombre.
Joshua avait fait profité le rôdeur et lui même d'un sort de vol et il achevait les monstres prit dans la boue avec malin plaisir. Joshua avait usé de sorts mineurs pour se débarrasser des autres. ( décidément ces monstres sont si faibles face à la magie )
Face de l'Ombre se campa devant l'énorme Ogre criant à Joshua de la laisser s'en occuper...


- A nous deux sale porc !
Joshua occupe toi de Fröhnir !

Le mage s'envola et rejoignit rapidement la blessée. Il pria Corellon et une lueur bleue nimba la blessée rependant sa douce chaleur dans son corps. Le rouge revint aux joues de Fröhnir ce qui fit sourire Joshua, il était soulagé.
Fröhnir vit Joshua penché sur elle et compris ce qui s'était passé. D'un coup d'oeil elle vit Face de l'ombre combattre l'ogre et essaya de se relever, mais ses forces ne lui étaient pas encore revenues. Elle grimaça mais se mis néanmoins debout.

C'est alors qu'elle constata l'anomalie.


"- Delroth a disparu !"

Elle se remémora le combat que son ami avait mené la veille dans les bois et eut un sombre pressentiment.

"- J'espère que ses problèmes ne l'ont pas rattrapé pendant que nous nous battions..." murmura-t-elle...
Face de l'Ombre profitait du sort de Joshua et tournait autour de l'ogre pour l'épuiser... Cette brute était rapide et même ainsi, le rôdeur avait fort à faire. A force de coups rapides l'ogre fut rapidement couvert d'estafilades et la boue qui s'accrochait à ses bottes le fatiguait terriblement...

Finalement, Face de l'Ombre l'obligea à faire quelques pas et s'élança les cimeterres en avant ! L'ogre para mais ses pieds pris dans la boue, il ne put garder son équilibre et s'écroula en arrière... Le rôdeur n'hésita pas une seconde et mis fin au combat !
Arata Matsunaga n'était pas tranquille depuis le retour de fei-Lung. Il l'avait chargés d'une mission et voila qu'il revenait en lui disant qu'il n'avait pas accomplis ce qu'on lui avait demandé.

- Ce n'est qu'une question de temps.... Finit t'il par dire
- Je n'ai pas envie que ce soit disant "Sannou" arrives à retrouver son père ! Trop de choses sont en jeux et de la plus haute importance Fei-Lung ! La prochaine fois fait ce que je te dis et tout ira bien.
- Qui est ce Sannou ?

Arata le fixa et se contenta de sourire, un sourire qui en disait long.

- Saches tout simplement que c'est un homme dangereux et que j'ai passé presque 10 ans à le rechercher...

Fei-Lung hocha la tête d'un air dubitatif, ce voleur était faible, il aurait pus le tuer et le broyer en moins de deux. Il ne comprenait pas en quoi il était dangereux. L'acharnement d'Arata était impressionnant a voir. Passer 10 ans a rechercher quelqu'un de la sorte cela relevait de l'obsession.

- J'ai pus entendre qu'ils se dirigeaient vers Misen
- C'était a prévoir, le culte doit être sauvegardé a tout prix, j'ai mis trop de temps et trop d'argent dans cette affaire pour laisser échapper a mon contrôle les dragons noirs. Ces voleurs sont quand même une bonne source d'informations malgré leur échec de ne pas avoir retrouvé ce Sannou a temps...il est revenu...mais il ne doit pas repartir vivant...
- Et...concernant son....père est il toujours en vie ?

Arata réfléchis un instant, puis parla à un des gardes qui se tenait à ses côtés.

- Envoyez un messager vers Misen, cet homme doit revenir dans les geôles du palais impérial. C'est trop dangereux de le laisser la-bas.
- Pourquoi en pas l'avoir tué avant ?
Demanda Fei-Lung
- Je voulais me servir de monnaie d'échange contre ce ..Sannou, il peut toujours servir...même s'il a passé 10 ans dans les geôles des voleurs. Ca doit être plus une loque qu'autre chose maintenant.
- ce que je ne comprends toujours pas c'est pourquoi ne pas avoir arrêté ce ..voleur lorsqu'il est venu vous rendre visite !
Le ton de ce Fei-Lung commença à irriter Matsunaga et c'est sur un ton direct qu'il lui répondit.

- Si je ne l'ai pas fait c'est parce que trop de monde les ont vus pénétrer dans le palais ne pas les voir ressortir aurait été suspect ! Contente toi, Fei-Lung de faire ce que je te dit et ne t'occupes pas de "Politique" ce n'est pas ton domaine...

Fei-Lung disparut avec ce tintement de clochette si particulier. Il devait se rendre a Misen pour...accueillir Sakura comme il se devait.
Le voyage, même à pied, était agréable. Le temps était clément, et un doux soleil réchauffait les quatre jeunes gens et le vieil homme. Naïma et Mayumi semblaient prendre un malin plaisir à perturber Sano, et Sakura, bien que réservé, parla longuement avec Mariko.

Ils laissèrent le brouhaha incessant de la ville derrière eux pour s’engager sur la route qui longeait la baie. Parfois le chemin les rapprochaient de la cote, et ils pouvaient apercevoir la mer qui étincelait de mille feux sous la lumière du jour et dont la couleur d’un bleu profond virait soudainement vers les hauts bancs de sable à un turquoise cristallin. De temps en temps, la brise marine leur apportait quelques embruns qui venaient leur fouetter le visage et les rafraîchir temporairement tandis que mouettes et goëlans, poussés par les vents se disputaient la suprématie du ciel au-dessus d’eux.

Alors que l’après-midi allait toucher à sa fin et que le ciel se teintait de pourpre et d’orange, les cinq compagnons entamèrent l’ascension des petites collines de Sakimashita (qui signifie « en fleurs »). Sakura s’extasia sur les cerisiers fleuris qui parsemaient les vertes collines de touches de blanc ou de rose. Il expliqua que Sakura signifiait justement « Cerisier » et qu’il avait toujours eu une affection particulière pour cet arbre. Mariko applaudi comme une fillette à cette évocation emprunte de poésie et rajouta que son propre nom de famille « Hanagakari » signifiait également cerisier en fleur.

La jeune Semi-Esprit raconta longuement les quelques combats auxquels elle avait participé en tant que Vierge des Batailles, et clama avec fougue que le temps où on lui dictait sa conduite était révolu et que dorénavant elle irait où bon lui semble ! Bien sur elle essuya quelques remarques sarcastiques de la part de son katana bavard, mais elle musela la lame en enfouissant le manche sous les plis de son large kimono.

Alors qu’ils commençaient la descente vers le village de Sakimashita, la nuit commença à tomber pour de bon. La lune éclairait à peine les rizières aménagées sur ce versant de la colline et les quelques villageois restant sortaient de l’eau et allumaient leur grosses lanternes en papier pour rentrer chez eux. Les compagnons profitèrent de ces lumières salvatrices pour atteindre la première maison de thé qui se présenta à eux. Ils laissèrent leurs souliers sur la petite terrasse de bois, et furent chaleureusement accueillis par une vieille femme à la peau aussi ridée qu’un vieux parchemin. Cette dernière les installa dans une petite pièce aménagée où ils purent consommer un repas frugal mais délicieux. Ensuite, les trois jeunes filles s’en furent dans la pièce qui leur servait de chambre avant que le Saké ne soit servit, laissant Sano et Sakura seuls à seuls.

Allongée sur sa natte dans la pénombre, Mariko souriait. Mais son sourire s’effaça lorsque Higesori, sa lame vampirique parla :


« - Nous nous sommes encore fourrés dans un sombre guêpier Mariko. Je peux le sentir, des forces démoniaques sont à l’œuvre et avant peu nous auront à les affronter. Ne dors que d’un œil ! »

La Semi-Esprit soupira, mais ses beaux yeux verts continuèrent à briller dans la nuit, à l’affût du moindre mouvement, à l’écoute du moindre bruit…

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Fröhnir regarda l'ogre mourir puis retourna prestement vers sa besace tombée à terre au début des combats. heureusement, le Fléau des Plans était toujours là, intact, ainsi que tout les artefacts fournis par le sorcier Drow. Elle soupira de soulagement puis, déterminée, alla récupérer "Rouge-gorge" et commença à appeller Delroth. Le poison de la veille faisait encore un peu effet lorsqu'ils avaient repris la route, et l'elfe craignait qu'à la faveur de la bataille, ses ennemis ne se soient de nouveau emparé du renégat...

Elle remercia Joshua et Face de l'Ombre pour leur aide précieuse, mais elle se sentait perdue. Devait-elle aller de l'avant et abandonner son ami, où oublier un temps sa quête et partir à sa recherche ?
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