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Je viens de lire un articles très intéressant sur le Guardian sur le sommeil.
Il est assez long (et en anglais), et parle des résultats de recherche d'un neurologiste spécialisé dans le sommeil, Matthew Walker. En mini résumé: * il y a des liens forts entre manque de sommeil (7 heures ou moins par nuit!) et cancer (chute de 70% des cellules anti cancer), Alzheimer, diabète (diminue la réponse à l'insuline), obésité, dépression ou tension/crise cardiaque (+200% (oui 200%, on ne parle pas d'un truc qui augmente de 10%) de chances si on dort 6h ou moins). * pour les plus orientés économie parmi vous, le manque de sommeil coûterait énormément en productivité aux entreprises et aux collectivités. Pourquoi du coup les docteurs ou les entreprises n'encouragent/prescrivent pas plus de sommeil aux citoyens? * en 1942, moins de 8% de la population survivait avec moins de 6 heures de sommeil par nuit. Ce chiffre est quasiment de 50% aujourd'hui * culturellement, il devient honteux de dire qu'on dort, et beaucoup préfèrent avoir le badge d'honneur (ou de victime) de dire qu'ils ne dorment pas assez. D'autres stats en vrac, non traduites: Citation :
Pour le sujet du débat: si on considère que le manque de sommeil est un des plus grands facteurs de problèmes de santé physique et mentale, et que c'est un facteur en progression, devons nous considérer du coup que c'est équivalent à une épidémie, et si oui, quelles sont les mesures à prendre au niveau des individus, entreprises ou états? Ou osef? Dans nos sociétés modernes, que faire? Les entreprises peuvent elles être un moteur de santé vie leur appât du gain, en encourageant les gens à dormir pour leurs évaluations (et gagner en productivité)? L'état doit il imposer quelque chose? Ou simplement faire du bourrage de crâne via fascicules et publicité pour que les gens mettent sommeil aussi important que arrêter de fumer ou ne pas boire et conduire? A titre perso, l'impact du manque de sommeil est bien plus important que je ne le pensais, et surtout débute à un seuil bien plus faible que je ne soupçonnais. Par contre, je dois manquer d’imagination car je ne vois pas de solutions au problème. Seuls les individus peuvent décider de s’octroyer plus de sommeil, mais c'est peu probable tant que le travail+transport aura une place aussi prépondérantes dans nos vies. |
24/09/2017, 17h08 |
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Le manque de sommeil: une épidémie? Nanny State doit intervenir?
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24/09/2017, 17h41 |
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24/09/2017, 17h51 |
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Réduire le temps de travail quotidien.
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24/09/2017, 17h59 |
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24/09/2017, 18h14 |
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Alpha & Oméga
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C'est un facteur. Ca joue parmi d'autres facteurs. Personne n'a dit que c'était le seul, ou alors je l'ai manqué.
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24/09/2017, 19h02 |
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Je vous parle d'outre tombe
Car vu mon sommeil pourri je devrais être déjà mort |
24/09/2017, 19h09 |
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#436506
Invité
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Message supprimé par son auteur.
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24/09/2017, 19h18 |
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#436506 |
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Citation :
Tu fais aussi une erreur logique en concluant d'une assertion sa réciproque, alors que la réciproque est à prouver. Si l'exposition aux écrans perturbe le sommeil, la seule chose qu'on peut en déduire, c'est qu'un sommeil non perturbé implique une faible exposition aux écrans (la contraposée) mais à aucun moment qu'une absence d'exposition aux écrans implique un sommeil stable (réciproque de la contraposée). Si on a les assertions A et B et que A implique B, alors non B implique non A et c'est tout. Avec A = forte exposition aux écrans et B = sommeil perturbé, on peut déduire de A implique B (la forte exposition aux écrans perturbe le sommeil) que non B implique non A (un sommeil non perturbé implique une faille exposition aux écrans) mais pas non A implique non B (une faible exposition aux écrans implique un sommeil non perturbé) parce que ce serait équivalent à sa contraposée B implique A (un sommeil perturbé implique une forte exposition aux écrans) ce qui est la réciproque de A implique B or une implication n'est jamais équivalente à sa réciproque. Bref, tu fais une erreur statistique en utilisant ton expérience personnelle comme un biais de confirmation dont tu te sers pour faire une erreur logique. C'est un joli combo. La seule chose qu'on sait, c'est que la forte exposition aux écrans perturbe le sommeil, mais en aucun cas que l'absence d'exposition aux écrans va automatiquement stabiliser le sommeil chez tout le monde. Ton expérience ne peut marcher que chez des individus qui n'ont aucune autre source de perturbation du sommeil, elle ne prouve rien et la balancer comme argument pour convaincre est une insulte à la rhétorique. Donc ton expérience et ton invitation à la reproduire pour convaincre ceux qui doutent, en plus d'être personnelle et non représentative, est à côté de la plaque parce qu'elle appuie la réciproque de la contraposée et pas du tout la causalité que tu défends. Ça en fait un argument bien pourri. |
24/09/2017, 19h25 |
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#436506
Invité
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Message supprimé par son auteur.
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24/09/2017, 19h38 |
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#436506 |
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Citation :
Cela dit ça a ses avantages, ça me force à faire un message beaucoup plus détaillé, rigoureux, et on en améliore de ce fait le contenu. Dans le monde réel, la logique trouve vite ses limites, comme on va le voir avec la suite : Reprenons donc A = forte exposition aux écrans et B = sommeil perturbé. Je défends que A => B, et conseille de passer de A à non A pour se convaincre que A => B. Si entre deux soirs tout à fait similaires, la seule chose qui change c'est d'arrêter les écrans, et que la conséquence c'est qu'on s'endort facilement, on a bien montré que les écrans étaient une cause du problème de sommeil. Effectivement en logique on sait bien que A=>B n'est pas A<=>B. Simplement, dans le monde réel il faut raisonner autrement : Sur la base de A => B, tu me reproches de dire quelque chose qui peut s'interpréter comme B=>A. Autrement dit, est-ce qu'on peut avoir B vrai mais A faux ? Ou encore, est-ce qu'il peut y avoir une autre cause aux problèmes de sommeil (B vrai) que les écrans (A) ? (c'est cette phrase, peut-il y avoir une autre cause, qui est la différence entre A=>B et A<=>B) Oui bien sûr ! Il existe des troubles du sommeil indépendants des écrans. Mais ceux-ci sont suffisamment rares pour que je fasse le pari que les écrans sont la cause n°1. Si chaque forumeur pour qui ça marche me donnait 1€, et chaque forumeur pour qui ça ne marche pas me demandait 1€, je suis sûr que je m'enrichirais. Ensuite, tu parles d'erreur statistique.. C'est un faux procès, dans le message (18h31) que tu cites, les choses sont dans le bon ordre : La médecine nous dit d'arrêter les écrans -> l'expérience personnelle confirme cette loi générale En conséquence, si vous faites l'expérience "arrêter les écrans", et appliquer les autres conseils de base*, et que malgré tout vous avez encore des problèmes.. félicitations, vous pouvez aller voir un médecin du sommeil. *De mémoire, les autres conseils étaient : - Ne pas manger trop lourd - Ne pas avoir une pièce trop chauffée - Psychologiquement, associer son lit uniquement au sommeil et pas à d'autres activités comme la lecture J'allais conclure par une phrase un peu provocatrice du genre "Bien, tu devrais continuer à rester sur jol tard et te plaindre de tourner 2h au lit avant de t'endormir", mais en fait je me rends compte que tu reconnais sans souci la vérité A=>B, il y a même une belle source. Le pire c'est donc d'être entièrement d'accord sur le fond mais décider de relouter sur la forme. |
24/09/2017, 19h45 |
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#436506
Invité
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Message supprimé par son auteur.
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24/09/2017, 20h24 |
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#436506 |
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