Depuis l'invention de l'élevage et de l'agriculture, l'homme entrave le processus de sélection naturelle (qui n'est certainement pas « voulu par la nature » comme cela a été écrit sur ce sujet : la nature n'est pas une entité, elle n'a pas de volonté - il est juste le processus le plus efficace sur le long terme pour la survie et la prolifération, et à ce titre s'est imposé) : pas une seule espèce domestiques actuelle n'est identique à celle que nous avons rencontré initialement, nous les avons toutes modifié génétiquement.
Ces méthodes me semblent juste être une amélioration du processus actuellement utilisé, et je vois mal en quoi elles sont critiquables, ou du moins plus que les méthodes artisanales et lentes comme le croisement et la sélection. Cela ne veut pour autant pas dire qu'il faille laisser un blanc seing et se retrouver avec n'importe quoi dans nos assiettes, mais que les interdictions doivent logiquement se décréter selon les résultats et non les processus - le même processus, selon les objectifs qu'il sert et la façon dont il est utilisé pouvant produire le meilleur comme le pire - de la même façon que le processus de sélection par l'homme a permis d'obtenir le chien d'aveugle, le yorkshire et le pitbull.
D'autant que le clonage, s'il réduit la diversité des populations (ce qui revient effectivement à mettre tous ses œufs dans le même panier) ne produit pas des individus totalement identiques, car l'ADN ne fait pas tout, et qu'il ne stoppe donc pas totalement l'évolution, mais la ralentit. Certes, vu que l'évolution des animaux domestiques n'a de toute façon plus lieu de façon chaotique depuis des millénaires, cela ne change pas grand chose.
Je comprend que le clonage, étant perçu par la majorité comme la dupplication d'un individu, passe comme non-naturel au possible et donc mauvais pour l'alimentation (car en réaction aux excès industriels, on en vient à croire que tout ce qui est naturel est bon et tout ce qui est artificiel est mauvais, sans réaliser qu'il n'y a plus rien de naturel dans l'agroalimentaire depuis des millénaires). En outre, en touchant à l'une des choses qui nous est le plus chère, l'individualisation, le clonage est source de nombreux fantasmes et peurs. Mais cela n'empêche pas de garder la tête froide et de raisonner rationellement sur son autorisation ou son interdiction, en ne se basant que sur les faits.
De la part des américains qui bouffent de la viande aux hormones depuis des décennies, comment être étonné ?
À ce sujet, s'ils en mangent depuis si longtemps, des études cliniques à grande échelle devraient être possibles et l'on devrait pouvoir mettre en avant d'éventuels effets secondaires (autre que le fait que leurs gamines ont de plus en plus tôt de plus en plus gros seins).
Donc questions :
- Est-ce que ces études n'ont rien donné de probant, et dans ce cas là on ne ferait pas un rejet pour des raisons irrationnelles ?
- Est-ce que ces études n'ont jamais eu lieu ? Auquel cas on marche sur la tête : interdire mais ne pas vérifier si on a raison de le faire n'est rien d'autre que de l'obscurantisme.
- Est-ce que ces études montrent qu'il y a un risque pour notre santé, et que les hormones continuent d'être utilisées malgré tout pour des raisons de lobbying, comme ce fut de le cas de l'amiante ?
que tu manges le steack de la vache A ou celui de la vache Aprime , ce sera pareil
Aux dernières nouvelles, des animaux clonés n'étaient pas exactement identiques (l'innocuité du premier ne signale donc pas l'innocuité du second, même si elle est un bon indice), et les nouveaux nés étaient de santé bien plus fragiles que les originaux (ce qui là peut s'avérer bien plus problématique : bourrer les animaux d'antibiotiques a des conséquences néfastes sur notre santé).
Est-ce que tu veux dire que ces problèmes ont été résolus ?