[BG] Journées Zoraïs

Répondre
Partager Rechercher
~ Achbach, serviteur au temple d'Atys ~
Une vie de dévotion

Du pays des songes, Achbach voit l'horizon s'embraser, illuminé par les premiers rayons du soleil. Alors, conscient que sa journée va commencer, il rappelle sa conscience à lui et ouvre les yeux.
Son premier geste de la journée, depuis qu'il est en âge de le faire, est d'attraper son masque, soigneusement posé à côté de sa couche. Il enduit l'intérieur de sève de kokoa et le place sur son visage. Le sève colle le masque et nourrit la peau du Zoraï.

Il pense, en répétant cet acte quotidient, qu'il n'a jamais vu son propre visage. Il ne s'en étonne guère, les seuls Zoraïs ayant pu voir le visage d'un autre Zoraï sont les mères Zoraïs et les sages femmes qui les ont aidées à accoucher. Même les pères ne voient pas le visage de leurs enfants.
Il ne sait pas pourquoi c'est ainsi, mais il ne lui viendrait jamais à l'idée de se présenter sans son masque. Bien souvent, pourtant, pendant sa jeunesse, il avait été tenté de regarder son reflet, et aujourd'hui il se félicite de ne pas l'avoir fait car il sait que les maîtres Kamis ne l'aurait pas apprécié.

Avant de prendre son premier repas Achabach va entrer en comunion avec Atys. Il se dirige vers son arbre, et le prend dans ses bras, collant son oreille contre l'écorce. C'est sa façon à lui de comunier avec Atys, chaque serviteur ici a choisi son medium. Achbach a planté son arbre et l'a fait grandir avant de pouvoir ressentir Atys vivre entre ses bras.

Entre ses bras, il ressent Atys comme un enfant, un enfant qui a besoin d'être guidé, un enfant qui a besoin qu'on s'occupe de lui, un enfant qui a ses peine et ses joies, qui proccure des peines et des joies. Comme tout enfant est la raison de vivre de ses parents, Atys est la raison de vivre des Zoraïs, mais comme nul autre enfant, Atys est aussi le moyen de vivre des Zoraïs.

Aujourd'hui, Atys va bien. Sentant la présence d'Achbach, Atys est heureuse, et Achbach est heureux de sentir la joie d'Atys. Achbach raconte écoute Atys raconter sa nuit. Ce ne sont pas des mots que le Zoraï entend, mais les émotions de la planête graine. Soudain, Atys crie sa douleur. Achbach partage son affliction, mais ne s'en étonne guère. Comme beaucoup de temples d'Atys, ce temple a été érigé à proximité d'une zone où le goo est actif.
Les Zoraïs veillent au bien être d'Atys, et c'est là où elle souffre que leur présence est la plus utile, même si la vie près du goo est plus dure.
Achbach caresse l'écorce de son arbre et fredonne quelques mots de reconfort avant d'aller se nourrir.

Pour son repas, il retrouve Zara sa femme, tenant leur fils dans ses bras. Il mange la nourriture qu'Atys leur a donnée, ne laissant rien dans leur assiette. Comme d'accoutumée, Achbach décrit à sa femme sa communion avec Atys, puis il va s'occuper de leur jardin, veillant au bien être de chaque plante.

Lorsque le soleil est au zenith, il va voir le gardien du temple puis s'aventure dans la jungle pour aller voir si il peut trouver le foyer de goo proche qui fait souffrir Atys. Sur son chemin, il soigne les végétaux qui souffrent, affaibli ceux qui exercent une trop grande pression sur leur environnement. Il ne recherche pas une harmonie esthetique comme les biologistes Matis, il cherche un équilibre qui permet à toutes les plantes de porter leurs fruits à mieux.


Le soir commence à tomber, et Achbach rentre au temple. Il va voir le gardien, car demain, c'est son tour d'aller en pelerinage, de s'éloigner du temple pour soigner la vie plus loin. Achbach parle de sa jounrée avec le gardien, puis ensembles, ils communient avec Atys. Pendant leur communion, un Kami les contacte. Ce n'est pas une chose tellement rare pour un Zoraï, mais le fait est tout de même exceptionnel.

En sortant de sa réunion avec le gardien, il est soucieux. La destination de son pelerinage a été établie, et il va devoir approcher les territoires Matis. Il n'aime pas trop s'approcher des Matis, ils sont cruels, bien des fois il a du fuir devant leur haine, bien des fois, il a été blessé par leurs pièges. Même Atys est différente autour des Matis: Atys, mais plus tout à fait Atys... Comme leurs plantes: des plantes, mais différentes, aux formes non naturelles, sans défauts, presque des objets privés d'essence de vie.
Mais il le fera, car sa vie et ses craintes n'ont pas d'importance devant la santé d'Atys, et si un maître Kami juge qu'il doit aller là-bas, il le fera.
Répondre

Connectés sur ce fil

 
1 connecté (0 membre et 1 invité) Afficher la liste détaillée des connectés