une si belle journée

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[rp off] un vieux texte d'un concours mais apres tout il n'etait jamais venu ici.[rp on]

Les gazouillis des oiseaux éveillaient peu à peu la forêt, la rosée du matin recouvrait les feuilles des arbres géants de son grand manteau de diamants et les fleurs de kamis ouvraient doucement leurs pétales d’or pour saluer la renaissance du soleil en ce beau matin sur Atys. Bientôt sortiront les petits insectes à la recherche de nourriture et leurs cliquetis de métronomes envahiront, tel un chant de cigale, la forêt, mais pour le moment un silence apaisant régnait sur la petite clairière, brisé uniquement par les clapotis de la somptueuse cascade recouverte de mousse. Les rayons du soleil perçaient à travers les feuilles des grands arbres et découvraient un spectacle des plus charmants. Une jeune nymphette Tryker s’ébattait gentiment dans le petit lac formé à la base de la cascade, l’eau glissant délicatement le long de ses courbes parfaites. Ses cheveux d’or formaient, telles les ailes d’un ange, un halo autour de sa petite tête aux yeux d’azur. Les rayons du soleil tombants sur les embruns soulevés par la cascade formaient un arc-en-ciel au dessus de la jeune sirène rajoutant au féerique de la scène. Le seul bémol à cette vision idyllique tenait en un énorme anneau en bois de fer accroché à même le rocher sous la cascade, preuve qu’en des temps pas si lointains, d’horribles tortures avaient été perpétrées ici sous cette petite cascade. Bien loin de ces sombres menaces, la jeune Tryker sortait en frissonnant de cette baignade matinale, l’eau drapant son corps parfait d’une robe aux milles reflets. Prenant d’un mouvement plein de grâce une feuille d’arbre de soie, la ? Tryker s’allongea sur une grosse racine ensoleillée et commença à se laisser sécher au soleil, étendue sur la douce feuille qui rependait une agréable odeur d’herbes coupées et de printemps. L’image de la pureté somnolait au soleil, se reposant d’une longue nuit à marcher afin de mettre le plus de distance possible entre elle et le territoire Matis où elle avait trouvé un surprenant filon de graines de soins. La Beauté n’eut que le temps d’entendre un bruissement dans les fourrés avant de recevoir un coup sur la tête et de perdre violemment connaissance.

Une douleur dans les poignets réveilla la jeune nymphe, elle avait l’impression que quelqu’un lui tapait à coups répétés sur la tête et comble de tout elle avait froid. Ouvrant doucement les yeux malgré la douleur elle compris avec effroi qu’elle était attachée par des lianes Coupes Sang, telle Andromède, au vieil anneau sous la cascade. Devant elle se trouvait trois brigands matis, riant comme le font si bien les Matis de ce rire gras et lourd de promesses de souffrances et de tortures. La jeune sirène poussa un soupir, elle était vraiment dans de sales draps, être nue et attachée devant de tels gredins ne promettait rien de bon pour son avenir proche et pour sa vertu, à condition qu’elle survive pour avoir le temps de s’en plaindre évidemment. Le chef des monstres qui l’avaient attachée, ou du moins le moins mal habillé du lot, s’approcha d’elle avec un sourire plein de promesses pas vraiment agréables.
- On pourra dire que tu nous as fait courir ma jolie, mais ta route prend fin ici, ricana celui-ci à la manière si prévisible des matis. La mort sera pour toi une délivrance.
- A condition que l’on fasse le PVT dans l’ordre traditionnel, gloussa une des brutes du fond.
Et les trois de partir sur ce rire gras qui est, il faut l’admettre, le sport officiel des matis. La jeune Andromède se creusait la tête afin de comprendre ce qui pouvait bien se cacher derrière ces trois lettres.
- Le T doit être pour « tue » au vu de la promesse qui vient de m’être faite, se dit elle, mais le reste …
Elle jeta un coup d’œil autour d’elle et avisa dans un coin ses sacs de graines que les vauriens avaient mis de côté avec leurs affaires.
- « pille », voila le premier, quand au V, si je juge par ma position, nue et sans défenses …
Un sentiment de pur désespoir envahi la jeune tryker, la partie était jouée, il ne lui restait plus qu’à mourir le plus vite possible afin d’éviter de trop grandes souffrances.
Observant une dernière fois ses tortionnaires elle les vit s’agiter et les vit mal à l’aise, le vent semblait plus fort que lors de sa baignade et un silence de mort régnait sur la forêt. Soudain une tornade miniature surgit des sous-bois et fonça sur le petit groupe qui dégainait leurs armes en urgence.
La tornade stoppa devant les trois matis apeurés et peu à peu un zorai apparu au centre du tourbillon qui décrut pour enfin disparaître. Le groupe de brutes recula devant cette démonstration de puissante magie, et regardait déjà vers une voie possible pour fuir rapidement ce terrifiant zorai. La tryker sentit une joie sans nom enflammer son corps, la liberté était à porter de mains.
- Bonjour à vous en cette belle journée sur Atys braves voyageurs, leur déclama le zorai d’une voix douce et grave, permettez- moi de vous remettre ces quelques prospectus qui j’en suis sûr vous intéresseront au plus haut point.
L’étrange créature leurs tendit alors à chacun un parchemin recouvert d’écritures dans les plus grandes langues d’Atys. Il s’approcha ensuite de la jeune dame enchaînée et paru un moment perplexe, puis prenant une décision il se tourna vers les trois autres.
- Je vais vous donner un autre prospectus et vous lui donnerez plus tard d’accord ?
Les matis se surprirent à acquiescer et l’air complètement perdu l’un d’eux pris le parchemin que lui tendait le zorai.
- Sur-ce, messieurs, je vous laisse j’ai encore une longue route à faire, je vous salue bien bas !
Et dans un nuage d’eau le zorai repartit comme il était venu.
- Ce gars était réel ? S’étonna la brute numéro un.
- Je n’en sais rien, vous avez vu quoi vous ? demanda la brute numéro deux.
- Mais … mais … mais … et moi ?? Gémit la tryker sentant le désespoir l’envahir à nouveau.
L’homin commandant cette triste troupe regardait le parchemin avec l’air de celui qui vient de voir une des grandes lois de l’univers s’effondrer.

Venez tous boire un coup
A l’auberge du repos du guerrier
L’auberge où il fait bon se reposer
Devant un verre, un strip-tease ou un narguilé
L’auberge du repos du guerrier
L’endroit où il faut aller

A quelques distances de là, un zorai dans une tornade sentait son cœur emplit de la joie du devoir accomplit tendit qu’un cri de désespoir poignant se faisait entendre dans le lointain.

Oui, c’était encore une belle journée qui commençait sur Atys.
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