Provient du message de Chlott
Exemple simple :
Ton patron te donne un projet à rendre complètement terminé dans quelques mois.
Ce projet tu vas bosser sérieusement dessus puisque tu devras le présenter avec la meilleure apparence possible à ton employeur. Et pendant que tu vas travailler dessus tu seras payé, somme toute logique puisque tu réalises un travail qui ne sera certes pas profitable lors de sa préparation mais qui le sera plus tard.
Maintenant imagines toi une troupe de théâtre et dis toi qu'une répétition n'est pas désignée par le terme travail.
Finalement j'ai lu la plupart des messages. Je voulais paaas écrire autant de chose, mais je m'emporte si vite
Simplement, quand on me dit que les artistes, intermittents, ne sont pas payés pendant la mise en place du spectacle, les répétitions, ca m'énerve. (je ne sais pas si c'est entièrement vrai, on va dire que c'est le postulat de départ). La pièce, il faut bien quelqu'un pour la monter. Soit ils ont un mécène (je sais pas qui moi, directeur de théatre, metteur en scène etc...) qui a accès a un financement et ils sont censés etre normalement payés, soit c'est une troupe de théatre, et ils n'ont personne pour les financer, comptant sur les recettes de la pièce.
Donc on a notre petite troupe de théatre qui vit sans argent et monte son premier spectacle. Le spectacle marche, tout le monde gagne de l'argent, et forcément va vouloir monter une deuxieme piece. Si j'ai bien compris l'ancien systeme, entre ces 2 spectacles, les intermittents touchaient le chomage parce qu'ils avaient cotisés à un moment. Et moi, désolé, mais je ne trouve pas ca normal. Pourquoi auraient-ils droit à un régime de faveur ? Selon moi, le spectacle se doit d'assurer des rentrées d'argent suffisantes pour payer les salariés de ces mois passés à répéter. Si ce spectacle n'est pas rentable, je ne vois pas en quoi les contribuables devraient payer. Parce que n'oublions pas une chose, ceux qui vont voir les spectacles sont ceux qui paient les impots. Si le spectacle ne leur a pas plus tous ces gens n'ont certainement pas envie qu'on leur prenne les sous sur leurs impots pour financer des choses qu'ils n'aiment pas et qui n'ont rien d'un service public.
Bref, les intermittents m'énervent. Sous prétexte qu'ils ont une activité artistique, (plutot qu'ils y contribuent dans le cas d'un techicien) on devrait leur assurer une rentrée d'argent plus facile cad sous des conditions plus euh, faciles d'accès ? que le travailleur moyen.
En simple : le français n'a RIEN à secouer de sa culture. R I E N. Nada, que dalle, du vent. Alors à quoi bon tenir en vie la culture en l'état ? (et là je vais me faire flamer, sauf si le lecteur va jusqu'au bout.) Le gestionnaire a dit : déficit ? on prend les mesures qui s'impose pour le réduire. C'est tout. Il n'y a pas de méchanceté, ni de vilennie là-dedans, il y a juste la dure réalité des chiffres.
Je suis bien d'accord avec Fenrhyl Wulfson, le probleme aujourdh'ui n'est pas le financement c'est le public, qui n'est pas présent.
Quelqu'un parlait des jongleurs de Paris. Par chez moi ca n'existe pas (pourtant Saint Etienne c'est pas si petit que ca) mais j'ai eu l'occasion d'en voir quand je voyageais, ils ont un petit public, qui reste 2 minutes, voir plus, et qui donne un peu. Mais dire que leur disparition causerait un vide, je ne sais pas. Je me rappellerait toujours d'un gars qui faisait des claquettes sur une planche de bois en faisant tapper des balles sur le sol, moi j'étais avec des potes à une fontaine, le gars a fait du bruit tout seul pendant 10 minutes (en faisant des pauses quand meme) sans avoir UN seul badau qui s'arrete.
Quand les gens s'habituent au spectacle bien calibré d'un Star ac, je pense qu'ils ne voient plus dans les jongleurs de rue un spectacle, pour eux ce n'est plus ca le spectacle.
Comme je vous l'ai dit, je suis rocardien. Je pense que la culture doit être gratuite, cependant j'admet que le capitalisme a gagné. Je crois donc qu'aussi intéressant que soit le débat sur le fond, il n'aura que peut d'importance pratique. A coeur ou a raison, acceptons cette idée de rentabilité, et dicutons de cette réforme en elle même.
1/ je trouve que porter le débat sur une idéologie gauche / droite, c'est oublier la réalité des chiffres et les raisons de la réforme. Je ne m'avancerais pas à dire qu'un Jospin élu aurait fait la meme chose, mais je ne pense pas que Raffarin a fait ca parce qu'il était de droite
2/ Je ne suis pas d'accord avec la culture gratuite. Tout simplement parce qu'un spectacle pour moi ce n'est pas de la culture, c'est un spectacle, Je ne vois pas de différence entre une pièce de Molière et un spectacle de Lorie, tout simplement parce que pour moi Molière a fait des pièces pour la meme raison que Lorie chante (mal) pour gagner l'argent, la reconnaissance (du roi au lieu du public mais bon).
3/ Surtout, il faudrait définir ce qu'est la culture. Je veux bien admettre que Molière soit culturel du simple fait de son ancienneté (moi je déteste, mais c'est plus a cause de l'école je pense) mais j'ai un souvenir de soit disant pieces de théatres qui pour moi étaient bonne à jeter aux orties avec les soit disant comédiens. Pourquoi financer des gens qui sont tout simplement mauvais ? Ce qui rejoint ma réflexion sur la rentabilité du spectacle, si le public n'est pas là, a quoi bon donner de l'argent public ? Le mot rentabilité vous choque ? alors dans ce cas, pourquoi payer des gens à ne rien faire ?