Provient du message de Patum Ursus
- il faudra que l'on m'explique un jour ce qui motive certains à venir s'emmerder sur un forum dont ils trouvent les sujets, posteurs, ambiance ou autres bien en deçà de l'opinion qu'ils ont d'eux même.
(snip)
mais qui vous retient ?
Question très pertinente...et tellement chevillée au concept du bar qu'on ne peut pas la taxer de HS
La réponse est assez simple: veni, vidi, j'té cassi, j'reparti.
A ce niveau la critique des posteurs abordant le forum comme un journal intime est -comme tu le soulignes- aisée, et le but finalement ce n'est pas tant d'argumenter que de se soulager. Dans l'absolu faire caca ce n'est pas très utile non plus, mais il faut évacuer, et puis ça distrait quand l'heure est grave. La critique devient ici une fin en soi.
C'est le même reflexe qui pousse à allumer la télé à l'heure de l'ile de la tentation, à regarder 5 minutes pour finir par éteindre en bramant que ce monde est vraiment pourri, et enfin soupirer en se sentant bien dans sa peau parce qu'on se sent meilleur que l'autre. C'est très valorisant de fréquenter ce qu'on méprise. C'est en revanche assez maladroit de venir conspuer son mépris dans le milieu méprisé
y'a la taverne pour ça
Pour revenir au texte de Diacre, et dieu sait si je pense que je ne m'entendrais pas avec le monsieur derrière le pseudo (sur à peu près tout y compris la vision des femmes), je le trouve plutôt touchant. On voit ici décrit une histoire à la fois personnelle et universelle, dont l'évocation nous rappelle à tous une facette de notre vie, ou nous renvoit le temps d'un post son reflet si cette facette nous est encore inaccessible.
De plus, il est assez méticuleux et place l'ensemble de la relation dans une certaine perspective, ce qui fait qu'on suit sa vie sentimentale un peu comme un épisode de Colombo: on sait ce qui va arriver, mais on a envie de le revivre avec lui, au moment de la séparation, moment toujours douloureux, on se sent plus proche de Diacre qu'on aurait jamais pu l'être sur un thread sur l'insécurité. Diacre, c'est un peu Proust croisé avec Aron Spelling. Fin du fin, il nous laisse sur une touche d'humour, nous offrant le recul nécessaire pour nous sortir du récit dans lequel il nous avait si humainement plongé.
Et... l'on constate que Diacre est capable de compassion (pour lui même, mais bon, c'est déjà un progrès
)
Khro
Nb: Diacre, je crois que ton armure est en feu (voir le titre du thread
)