Trouvéééée!
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- ça remonte à une époque (fait le vieux lol) où j'etais sur les routes, vivant de jobs saisonniers...
pyrenées orientales, je crois, cueillette des cerises, je devais avoir 17 ans passés..
le paysan qui m'employait alors me prêta une minuscule bergerie en presque ruine pour y roupiller, il faisait bon dehors alors pas de problèmes... pas mal de cultures fruitières et légumières alentour eurent un nouveau parasite pendant quelques temps, huhuh, mais bon, sans abus et proprement.. c'était là une douce époque...
il y avait le village aussi à deux ou trois bornes de là, un tout petit village et son lavoir où j'allais me laver quand la nuit tombait, moment necessaire après une journée de récolte...
je pouvais me laver à la source mais je n'aimais guère, si je n'y etais obligé, balancer du savon dans la nature...
aahh ce lavoir, desert à cette heure, j'y aimais le silence et les hirondelles chassant dans un ballet aerien juste devant moi... j'y detestais l'instant où je me contractais à en avoir mal sous la première morsure de l'eau glacée... mais les instants passent et je finissais de toutes façons par m'y sentir bien, au point de grignotter des légumes fraichement vol.. enfin cueillis sur le trajet, en regardant les hirondelles..
une fois pourtant j'entendis un leger bruit mais le calme revint, je n'y pretais plus cas... j'aurais dû..
décidant de repartir je sortais du bac et constatait, livide, que mes affaires avaient disparu...
disparu... et j'etais donc à poil.
disparu... et quelqu'un savait...
disparu.. et deux bornes au moins me séparaient de mon sac, à la bergerie...
rien, que dalles, pas un chiffon ou un drap qui traine.. durant un instant j'aurai voulu disparaitre.. j'avais beau refléchir, aucune solution miracle ne me parvenait..
je ne pouvais pas rester, d'autres gens, eventuellements avertis par ce conn... enfin le plaisantin, pouvaient débarquer..
j'etais maaaaal..
puis soudain, une espèce de calme interieur.
je suis sorti, comme si de rien etait et j'ai repris la route..
bien evidemment CE soir là quelques vieux prenaient le frais sur un banc...
ne pas les regarder, ne pas les entendre, marcher..
l'obscurité d'une route de campagne fut ce soir là mon seul vêtement.
bon, avec du recul, j'aurai bien voulu voir la tête que je faisais *mdr*
Patours,
d' aubagne..
et pourtant c'est pas une histoire marseillaise lol
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