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J'ai écouté entre 17h et 18h sur France Inter, aujourd'hui, l'interview de René Passet, un économiste.
Bah voilà, ce type a expliqué et exprimé en 1 heure exactement les craintes que j'ai en ce moment, et le peu de fois (pour parler par euphémisme) que j'accorde aux décisions prises en France et dans le monde concernant l'évolution de l'humanité ces derniers temps. C'était hallucinant, j'aurais voulu pouvoir exprimer aussi simplement que lui ce que je pense profondément. Je vous conseille d'écouter l'émission, c'était d'une limpidité excellente (émission du 23 juin donc) La bas si j'y suis PS : euh je n'ai pas réussi à télécharger l'émission, pourtant il y a l'icône "écouter".. Quelqu'un sait comment faire svp ? |
23/06/2003, 23h15 |
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[Economie] France Inter : René Passet
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Les deux premiers commentaires sont purement affligeants. Néanmoins ce qu'ils auraient pu dire, c'est que sans rien connaître à l'économie on peut gober n'importe quoi. On peut rajouter que présentés d'un certaine façon et avec d'astucieux biais et omissions, on peut faire dire à certains fait l'inverse de ce qu'ils représentent.
Cependant Passet est un type très pédagogue, passionné par son métier, et ce qu'on ne peut pas lui reprocher, c'est d'aller dans le sens du vent. On peut lire ses livres, ses articles récents dans Libération sur le même sujet (les retraites), et si on dispose de plus de temps on peut faire mieux : on s'intéresse aux autres économistes et à leurs écrits, et on compare. On peut faire ça ou parler de flibustiers et de manipulation mentale. Un petit lien contenant les récents papiers de Passet parus dans Libération : http://minilien.com/?QHWHs9eR2a |
24/06/2003, 01h24 |
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J'ai écouté la demi-heure d'émission.
_____________________________________ Voici ce que j'en ai compris : Passet estime qu'il y a à l'heure actuelle une lutte féroce des grands fonds d'investissements mondiaux, des banques, des fonds de pension, pour capter l'intégralité des gains de productivité. Il y a mélangé la notion de réduction du temps de travail. D'après lui, ces acteurs des marchés internationaux, préfèrent se voir créer du chômage, plutôt que de voir le temps de travail réduit, de façon à créer une pression économique sur la masse salariale mondiale. Cette pression, en termes simples, s'expriment comme suit : si tu ne veux pas travailler tant d'heures avec tel salaire, dix personne viendront te remplacer le sourire aux lèvres. Ainsi, ces acteurs ( banques, fonds de pension, etc ... ) gèrent sur une année 30.000 milliards de $, soit l'équivalent de la "production" de richesses mondiales sur une année. De même, il rappelle que chaque jour, sont échangées des valeurs sur les marchés financiers pour un montant de 1.600 milliards de $. De ce fait, il en tire une conclusion simple, en apparence : les Etats n'ont plus aucun pouvoir. La conséquence de cet état de fait, est que dans le système actuel, l'argent n'est plus un moyen d'échange, un système d'acquisition de biens de consommation / production, mais une richesse en soi. L'argent est devenu une fin. C'est la spéculation. L'argent crée l'argent. Et l'argent est synonyme de pouvoir absolu. Dès lors, on voit se créer, ici ou là, des bulles spéculatives, où la richesse potentielle est en fait "virtuelle", car uniquement basée sur les fluctuations des cours monétaires mondiaux. Ainsi, on achète une devise, et on spécule, plus prosaïquement on "parie", sur sa baisse ou sa montée. Et ainsi, on crée "virtuellement" de la richesse, de l'argent. Or, le problème d'un tel système selon Passet, est que cette économie "virtuelle", en quelque sorte, à une influence directe sur l'économie réelle. On l'a vu de façon éclatante en Asie du Sud-Est fin des années 90 / début années 2000, ou la bulle spéculative, une fois éclatée, a complètement ruiné de nombreux pays de cette zone, notamment la Thaïlande ( qui, au passage, est toujours en train d'en essuyer les plâtres ). L'argent étant devenu une richesse en soi, une fin, le moyen d'acquisition du pouvoir, il ne faut pas être étonné de voir apparaitre de nombreux réseaux d'argent sale. Sur la conjoncture française. Passet a été très rapide, par manque de temps. Passet rappelle que les revenus indirects des ménages français pour 2002 ( ou 2001, je sais plus ), s'élèvent à environ 29% du revenu total des ménages. Entrent dans cette catégorie les différentes allocations, aides, etc ... distribuées par l'Etat. On voit donc que l'Etat a encore un rôle social prépondérant. De même, en France, c'est parce que cette dernière s'est doté d'un réseau de communication performant et très étendu, d'un réseau autoroutiers quasiment sans équivalent, de chemins de fer performant ( quand ils ne sont pas en grève ), d'un réseau énergétique puissant, que des entreprises privées puissantes ont pu émerger. La richesse, pour Passet, est donc avant tout nationale. C'est la Nation dans son ensemble qui permet à l'économie de fonctionner. C'est grâce à elle que les entreprises peuvent fonctionner. Il conclut alors sur une petite "utopie". Dès lors qu'on a constaté que c'est la Nation qui est la source première de richesse, pourquoi ne pas garantir à tous, sans exception, un revenu minimum, qui viendrait combler une période de chômage, un arrêt de travail en vue de se former, un congé parental, revenu permanent et s'appuyant sur la solidarité nationale. La Nation étant la richesse première d'une économie, donc les Hommes qui la composent, c'est eux qu'il faut aider en premier lieu, et en second lieu l'investissement financier. _____________________________________ Ce que j'en pense. En ce qui concerne les bulles spéculatives, l'argent en tant que fin et non plus en tant que moyen, je pense que Passet a raison. Et d'ailleurs, comment pourrait-il en être autrement ? Ce n'est, à mon sens, qu'une constatation. En ce qui concerne la perte de pouvoir des Etats au profit de l'argent des banques / fond de pension / etc .... Je suis on ne peut plus d'accord. Les Etats sont devenus des grains de sable face au marché spéculatif mondial. En ce qui concerne la captation des gains de productivité au profit de quelques uns ( banques, etc ... ), c'est l'évidence même. Pour ce qui est de la préférence pour une masse de chômage incompressible, au profit des investisseurs, et au détriment de la Nation, on en constate les effets tous les jours : combien de C.V. par annonce de recrutement ? Et toi, Grenouille Bleue, je pense à toi, combien d'entretien pour accéder à un poste qui correspond à ta formation ? ..... . Au fond, je suis à peu près d'accord sur le constat amer que pose Passet sur le système économique mondial actuel. Il n'oublie pas de dire qu'il s'agit là d'une transition. Cette époque, d'une façon ou d'une autre, aura une fin ( Passet, conspirateur ?? ). Et alors, il faudra passer à un autre stade du capitalisme, avec pour valeurs universels : - L'Homme est la première richesse d'une Nation. - L'argent n'est pas une fin en soi. Pour terminer, j'avais pondu cette chose, volontairement provocatrice, il y a quelques temps sur ce forum. Evidemment, c'est très extrême, mais le constat est le même que celui de Passet. Ulgrim, petit révolutionnaire embourgeoisé.... En relisant ça, je me fais bien rire quand même. |
24/06/2003, 04h13 |
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Je ne savais pas qu'il y avait des personne qui écoute France Inter sur JoL ... ... nan je rigole mais j'arrive pas a l'écouter
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24/06/2003, 10h50 |
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