Sombre

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Sombre light 9 est dispo.


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La neuvième édition de Sombre light, le kit de démo gratuit de Sombre est téléchargeable depuis la page officielle.


Il s'agit d'un aggiornamento, une petite mise à jour qui lisse et améliore quelques points de détail. Pas de gros changements, juste du fignolâââge.

+ Le mot « gore » a disparu du chapeau de la section Combat car il me semblait inapproprié. Dans Sombre, le gore n'est pas une mécanique, juste une inclinaison du meneur, qui en met ou pas (ou peu) dans ses parties. Je ne voulais donc plus que le mot apparaisse dans le chapitre de règles.

+ Dans cette même section, ajout de « dégainer » dans la liste des exemples d'actions de combat. Je l'utilise très souvent dans mes parties, son absence dans mon texte était un vrai manque.

+ Réécriture de la section Antagonistes pour nommer formellement les cercles qui se trouvent sur les cartes de PNJ. Sachez donc qu'il s'agit de cercles de Corps. L'objectif de ce petit ajustement est une meilleure convergence sémantique entre Sombre classic et Sombre max, sa seconde variante. Pour les mêmes concepts techniques, les mêmes mots, ou au moins des mots pas trop différents.

+ Dans la section Santé, la règle de récupération évolue. L'unité de mesure n'est plus le scénario mais la partie. Par ailleurs, Corps et adrénaline peuvent désormais (à la discrétion du meneur) n'être que partiellement récupérés en début de partie suivante.

+ La partie plutôt que le scénario devient également l'unité de mesure des Traits à usage unique. Plus de souplesse pour le meneur (« partie » est plus vague que « scénario ») et là aussi, souci de convergence avec Sombre max. Cette modification est invisible dans Sombre light, qui ne présente que la liste des Traits, sans leurs descriptions. Elle est cependant déjà effective dans les dernières éditons de Sombre 1 et 3, actuellement disponibles à la vente.

+ Un mot justement sur la cinquième édition de Sombre 1, qui bénéficie de plusieurs améliorations substantielles de ses aides de jeu. Nouveau design des cartes de PNJ (convergence avec Max toujours) ainsi que des plans, et surtout cinq nouvelles cartes pour gérer plus efficacement la première scène de House of the rising dead (dont un nouveau plan).

+ Enfin, j'ai amélioré l'ergonomie de la feuille de personnage de Sombre classic en remplaçant certains cercles par, je vous le donne Émile, des carrés. Quatre en tout, deux par jauge, qui correspondent aux deux basculements de phase (1 à 2 et 2 à 3). Il y a donc désormais sur la feuille de perso une indication graphique qui rappelle au joueur quand changer de carte de Personnalité ou quand il vient de débloquer un cercle d'adrénaline. Tellement pratique que je n'arrive pas à comprendre pourquoi je ne l'ai pas fait plus tôt.

+ La nouvelle feuille de personnage est disponible en version papier dans Sombre 1 et .pdf à la fin de Sombre light. Ce même .pdf est aussi téléchargeable séparément en version éditable sur la page officielle. Champs pour renseigner du texte et cercles/carrés cochables par simple clic, voilà qui est idéal pour imprimer de zolis prétirés. J'en profite pour remercier chaleureusement Julien De Monte de sa précieuse aide technique.



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Last but not least, une nouvelle qu'elle me fait bien plaisir : les textes de Sombre 4 sont en dernière phase de relecture et l'illustration de couverture finalisée. Ça arrive, ça arrive, ça arriiiiive ! :-D

Hop, teasing :

http://i433.photobucket.com/albums/qq56/SombreXT/S4_couv_teaser_zpsea92a558.jpg



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Promo

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Les trois numéros de la revue Sombre sont disponibles.

Pour les commander, c'est par ICI.
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Sombre 4 est paru !



http://i433.photobucket.com/albums/qq56/SombreXT/S4_Greg_Guilhaumond_forums_zpsc4d5a14b.jpg
illustration Greg Guilhaumond


Sombre est un jeu de rôle pour se faire peur comme au cinéma. Chaque partie est un film d'horreur dans lequel les joueurs incarnent les victimes.

La revue Sombre est entièrement dédiée à Sombre (logique ^^). Chaque numéro se présente sous la forme d'un fascicule de 72 pages au format A5.



SOMMAIRE DÉTAILLÉ DE SOMBRE 4 :


+ Scénario > White trash
Un survival forestier pour Sombre classic, inspiré de Deliverance et Massacre à la tronçonneuse.

+ Article > Casting
Tout sur la création collective des personnages.

+ Article > Making-of House
Comment écrire un scénario pour Sombre ?

+ 8 pages d'aides de jeu



Pour commander par la Poste : toutes les infos qui vont bien sont ICI.

Pour acheter en direct : je participe mercredi (4 mars) à la prochaine IRL Opale aux Caves Alliées (un bar près d'Odéon, à Paris) et ce week-end (7 et 8 mars) aux RRX, sur le campus de Polytechnique (Palaiseau). Je serai bien sûr présent sur d'autres conventions en 2015, mon programme est consultable ici.
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Les Chroniques d'Atlaride parlent de Sombre.


http://i433.photobucket.com/albums/qq56/SombreXT/Altaride_34_zpsk43n0gue.jpg

Dans le dernier numéro des Chroniques d'Altaride, une interview de moi-même à l'occasion de la sortie de Sombre 4.

Elle est accompagnée de L'île aux chimpanzés, un scénario (non officiel mais néanmoins supercool) de Gabzéta, adapté d'une nouvelle de Marija Nielsen.

Merci à Benoît Chérel et à toute l'équipe des Chroniques pour leur soutien.


On consulte et télécharge gratuitement ce numéro ici : http://www.altaride.com/spip/spip.php?article1388



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Les quatre numéros de la revue Sombre sont disponibles.

Pour commander, c'est par ICI.
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Une partie de Sombre sur YouTube.



http://i433.photobucket.com/albums/qq56/SombreXT/chair_de_poule_zps84jffo3a.jpg


Fin janvier, un gars s'est inscrit sur le forum de Terres Etranges :

Citation :
Publié par Tentacle
Moi c'est Axel, 24 ans. J'ai découvert Sombre sur internet, étant fan de système light et d'horreur en jdr.
J'ai terminé de faire jouer tous les scénarios des volumes 1-2-3 et mes joueurs/joueuses en redemandent ! Du coup j'ai créé mes propres scénarios, je vais tenter de mettre tout ça en page et de les poster au bon endroit sur ce forum.
Encore merci pour ce jeu !
Puis avant-hier, sur Google+, je tombe sur un lien vers une vidéo, posté par un certain Axel Tentacle. Je clique et tombe sur un blog rôliste, Le jeudi c'est JdR. Et quoi que je découvre ? L'enregistrement audio d'une partie très courte, limite flash (trente minutes) de Sombre zéro.

Citation :
Publié par Axel
Petite partie de Sombre Zéro, intitulée "Chair de Poule". Nathan joue Eddy, Rudy joue Hubert, Cédric joue Natalie, Alice joue Mathieu, Rémy joue Sarah et Hugo joue Vanessa.

Le scénario est une création originale d'Axel, sur laquelle il a donné quelques infos tout à l'heure sur Terres Etranges : « Le cadre était juste sous forme de notes, après j'aime me laisser une part d'impro en fonction des décisions des joueurs. »

Et le résultat est excellent : rythmé, gore, fun. Rhâââ bon sang, le pied que j'ai pris à écouter cette partie. Indescriptible ! Merci les gens, vous avez fait battre fort mon petit cœur de game designer.



+ La vidéo sur le blog : http://jeudijdr.blogspot.fr/2015/03/...-de-poule.html

+ La vidéo sur YouTube : https://www.youtube.com/watch?v=5YKYifQ_91E



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Promo

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Dernière modification par Johan Scipion ; 25/03/2015 à 16h54.
10 démos à Eclipse – avril 2015 – Rennes



http://i433.photobucket.com/albums/qq56/SombreXT/Eclipse_2015_photo_Antoine_Berlon_zpssmd1lya2.jpg
Photo Antoine Berlon pour Eclipse

(De gauche à droite, Bouclier, Étienne, Cédric et Charlène. Contre le mur, notre pin-up de charme à nous qu'on aime : Bartab.)



Comme à mon habitude, j'arrive en mode mulet en début d'après-midi du samedi, mon gros carton de zines sous le bras. Heureusement, Manue est venu nous chercher à la gare, Globo et moi. J'installe la table Terres Etranges à côté de celle de Thomas Munier, et comme on en a une troisième à dispo sur notre stand commun, on invite Julien Pouard à y improviser un stand Chroniques d'Altaride. Plus on est de fous, plus on rit, pas vrai ?

J'aurais pu utiliser cette troisième table pour mener, mais je préfère migrer vers la zone des jeux de plateau, qui se trouve juste à côté de notre stand (pas un hasard, je l'ai demandé aux orgas). Les démos de Sombre zéro peuvent être très animées, surtout quand j'ai pas mal de joueurs à table (une partie à huit le dimanche, quand même). Je ne voudrais pas déranger Thomas, qui déploie sa promo dans un registre nettement plus feutré.

Donc j'enchaîne les parties flash, cinq le samedi, quatre le dimanche. Du Grimmies, du Toy Scary, de l'Overlord, du Dracula, et même un Camlann spécial blonde (une mère de famille, grande débutante rôliste). Rien que de bonnes parties, et certaines purement excellentes. Mon deuxième Dracula, dernière démo de la conv, est, en dépit de mon état de fatigue avancée, énorme, avec un final dantesque. Supercool de terminer Eclipse XIII là-dessus.

Mais mon véritable morceau de bravoure fut la démo nocturne. En 2014, une méchante crève m'avait contraint à annuler ma participation à la bourse aux scénars du samedi soir, ce que j'avais amèrement regretté. Cette année, je veux ma revanche. Bonne nouvelle, je suis bien en jambes (pas malade, pas encore trop crevé) et ultra préparé. J'arrive avec un scénario, un vrai, mon fameux scénar-qui-ne-doit-pas-être-nommé (les années précédentes, j'ai improvisé des quickshots). Et je me suis grave entraîné, ambiance Rocky : des pompes dans la neige, des bûches fendues à la hache et de la course à pied à flanc de montagne. J'ai une demi-douzaine de playtests derrière moi, dont un dernier il y a deux semaines, juste pour être bien certain d'assurer le jour J.

La bourse aux scénarios augure déjà du meilleur. Sur la trentaine de parties proposées, pas moins de quatre Sombre. Ouais, quatre. Voilà qui fait bien chaud à mon petit cœur de game designer. À côté de la mienne, il y a celles de Globo (un hack Malef), Krom (au choix parmi sa multitude de scénars) et Zev, un garçon super sympa que je ne connaissais ni d'Ève ni d'Adam, mais que j'ai été très content de rencontrer. Il a écrit un scénario d'horreur gothique et psychologique pour Sombre, l'a présenté au concours de scénarios d'Eclipse et a reçu le deuxième prix. Congrats !

Hop, c'est moi qui ouvre la bourse. Comme tous les ans, la concurrence est rude. Des tonnes de bons jeux, dans tous les genres possibles et imaginables, du post-apo japonisant à la vie des écureuils (oui, parfaitement), pour une large majorité proposés par leurs auteurs. Et puis bon, comment voulez-vous lutter contre une présentation avec trois danseuses orientales à demi nues ? Y'a des Olaf qui mettent la barre vachement haut, moi je dis. OK mais moi, en pin-up, j'ai un Bartab et c'est pas rien. Du coup, même pas peur, même pas mal, je vends mon scénar, un métaslasher inspiré de Vendredi 13 et Scream, puis récupère quatre joueurs.

La bourse est une loterie, au sens premier du terme : les tables sont constituées par tirage au sort parmi les volontaires. Bon, la notoriété de Sombre à Eclipse et le fait que j'assure pas mal de petites démos en aprème du samedi a tendance à diminuer le risques, les gens qui postulent à ma table le faisant souvent en toute connaissance de cause. Mais quand même, c'est la pochette surprise. Et ça fait partie du fun bien sûr. En soi, c'est un challenge de produire une bonne partie avec une table de gens qui ne se connaissent pas bien, voire pas du tout, et qui ont des profils rôlistes parfois très divers. En 2012 notamment, j'avais hérité d'une table très hétérogène, dont je n'avais pas su tirer le meilleur.

Cette année aussi, y'a de tout. Bouclier tout d'abord. Oui, le Bouclier, célèbre orga de la CJDRA, que j'ai un immense plaisir à accueillir à ma table. Rôliste expérimenté, auteur d'un jeu humoristique et très porté sur la déconne. Cédric, vieux routard également, qui n'aime pas particulièrement l'horreur ludique, mais est disposé à sortir un peu de sa zone de confort rôliste. Charlène, qui a joué cet après-midi à ma table et a bien accroché à Sombre. Étienne enfin, jeune rôliste. Putain, plus hétéroclite, y'a juste pas moyen. C'est pas dur, on dirait presque l'un de mes casts tokénistes. ^^

De mon côté, j'ai retenu les leçons de 2012. De cette hétérogénéité, je veux faire une force. Mon avantage cette année est que je dispose d'un scénar solide et que je connais bien, ce qui me rend plus disponible pour les joueurs. Je le suis un poil moins en quickshot car l'impro me focalise pas mal sur la fiction. Alors que là, tout est déjà prêt. Cela faisait longtemps que je n'avais pas mené un scénar long en conv et j'ai eu une vraie sensation de facilité, genre comme quand tu joues du piano avec des gants de boxe qu'à un moment, tu les retires. Tout de suite, ça va mieux. Et bin ça, je l'ai grave ressenti et ça m'a porté durant toute la séance.

Je ne la raconterai pas en détail parce que je veux laisser le plaisir de la découverte aux joueurs qui, à l'avenir, s'assiéront à ma table pour jouer mon scénar-qui-ne-doit-pas-être-nommé. Je dirais juste que oui, on peut mener des parties longues avec Sombre zéro (la nôtre à duré trois heures). Que oui, un pur slasher avec Sombre, c'est possible. Et même un métaslaher tant qu'on y est. Que oui, le mélo potentialise grave l'horreur. Et que oui, on peut se taper des mégas barres de rire (putain, ce qu'on s'est marré) et flipper grave dans la même partie (rhâââ, c'te climax de fôôôlie !). Tout ça sous la lumière crue des néons d'une salle de cours (plus la place de prendre mes bougies désormais, mon gros tas de zine m'encombre trop).

Pour en revenir à la question de l'hétérogénéité de la table, elle a en fait servi le jeu. Cette année, la bourse aux scénars m'a livré une table idéale. Bouclier, Cédric et Charlène sont trois joueurs solides sur lesquels j'ai pu m'appuyer durant toute la séance. La présence de Charlène était particulièrement bienvenue. Je l'ai constaté à de nombreuses reprises, c'est souvent mieux d'avoir au moins une femme à table lorsqu'on joue mélo dark. Et quand en plus, elle assure niveau roleplay, c'est idéal.

Quant à Etienne, sa jeunesse et sa relative inexpérience ont produit un arc psychologique absolument brillant. La manière dont il est entré en conflit avec Bouclier et Cédric, plus âgés et plus expérimentés, et la façon qu'il a eu, sur la fin, de se rebeller contre eux, a produit un crescendo dramatique sur lequel je n'ai eu aucun mal à accorder mon crescendo horrifique. Le climax de taré qu'on a eu, c'est en grande partie à Étienne qu'on le doit. Il est prévu par le scénario, hein, mais le parcours d'Étienne l'a transcendé.

Du coup, la fin fut trèèès puissante. La mayonnaise rôliste a pris et a monté super haut. Après le générique, les joueurs ont applaudi et ça m'a fait grave plaisir. J'étais tout fier, j'avoue. Je suis sorti de la salle le sourire au lèvres et avec la satisfaction du travail bien fait. Ce fut une putain d'excellente partie ! L'une des meilleures que j'aie menée en conv. Content de chez content, Johan.



*



Les mercis

Merci aux orgas et aux bénévoles pour la chaleur de leur accueil et leur orga carrée. Une pensée particulière pour les gardiens de porte. J'ai souffert pour vous, les gens. Vigipirate, c'est bien la galère tout de même. Heureusement que les jeux sur téléphone existent...

Un merci particulier à Antoine (photos), Manue (véhiculage), Bartab (véhiculage, hébergement) et Kévin (véhiculage encore). Oui parce qu'avec mon grôôôs sac de zines, je commence à être moyen autonome, voyez-vous.

Spéciale dédicace aux meneurs de Sombre, Krom, Globo et Zev. Vous avez porté haut les couleurs de mon jeu et je vous en remercie tout plein.

Enfin, une bise à mes collègues de stand : Thomas, vieux compagnon de route que j'ai toujours autant plaisir à revoir lorsque je m'aventure sur ses terres bretonnes. Globo, qui a vaillamment tenu le fort tandis que j'évangélisais le bon peuple rôliste à grands coups de parties flash. Et Julien, un garçon décidément fort sympathique. Ce fut bien cool de bosser deux jours avec vous, les gars.



*



Mon body count

11 parties, 56 joueurs, 59 morts.

Non, y'a pas d'erreur. Cette année, j'ai tué plus de personnages que je n'ai eu de joueurs à ma table. How weird.



*



Promo

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11 démos à Orc'idée – avril 2015 – Lausanne



http://i433.photobucket.com/albums/qq56/SombreXT/Orcidee_2015_photo_Stephane_Gallay_zpsocwkhzqh.jpg
photo Stéphane Gallay

(Pour l'initiation, moi je dis que le plus tôt est le mieux. Dès le berceau, ça me paraît pile poil bien.)



Je m'étais pourtant juré de ne plus le faire.

Deux conventions lointaines deux week-ends de suite, c'est vraiment éreintant. La semaine dernière, j'étais en Bretagne pour une excellente édition d'Eclipse. Il n'était vraiment pas raisonnable d'enchaîner sur une autre conv, surtout si elle se déroulait en Suisse. Parce que la Suisse, c'est biiien et c'est loiiin.

Mais.

Mais ça faisait hyper longtemps que je voulais faire Orc'idée, l'un des plus gros événements rôlistes de la Confédration. J'en avais lu et entendu beaucoup de bien. Et puis, j'aime la Suisse. Plus spécifiquement, j'aime l'orga suisse. Leur combo amabilité + efficacité + carré de chez carré me convient pile poil. En 2013, j'avais été épaté par Ludesco.

En fait, toute cette histoire remonte à au moins sept ou huit ans. Avant le fanzine, avant même la première édition de Sombre light, je crois bien. C'était au détour d'une petite conv parisienne. J'y avais croisé Vincent Mottier, l'un des orgas historiques d'Orc'idée, et il m'avait invité à venir y mener du Sombre. J'avais failli honorer l'invitation à plusieurs reprises, mais cela ne s'était jamais concrétisé. Sauf que Vincent est du genre tenace. Très tenace. Très très tenace. Très très *très* tenace.

Et mirâââcle, cette année, les astres furent (enfin) propices. Y'avait juste un micro problème : au moment où Vincent m'a relancé, je m'étais engagé il y a plusieurs mois pour Eclipse et n'envisageais pas une seconde de me décommander. Eclipse, c'est sacré. Mais comme je suis un gros taré qui fait semblant de ne pas connaître ses limites, je me suis dit que j'arriverais à enchaîner les deux. Même pas peur, même pas mal. Donc hop, à peine rentré de Bretagne, j'expédie les affaires courantes puis refais mes gros sacs, direction la Suisse. Et putain, je l'ai grave pas regretté.

Ah bon sang, ce fut juste É.N.O.R.M.E !

Donc ça se passe à l'École Polytechnique Fédérale de Lausanne, une sorte de grand complexe plein de bâtiments ultra modernes que tu dirais qu'ils ont été fabriqués chez Lego. Le lieu a changé par rapport aux précédentes éditions (pas le même étage), mais comme je n'ai pas de point de comparaison, je ne saurais dire si c'était mieux ou pas. Moi en tout cas, j'ai trouvé ça très bien. Un long et large couloir, avec tout plein de stands contre les murs, des deux côtés. Et dans le tas, pas mal de kopaings : Tonton Alias et ses comparses de 2DSF, Eric Nieudan, que bientôt on le verra plus sous sa barbe, Sylvie et Christoph, qui font des jeux sur des cartes postales (sans les timbres), une grappe entière de Grogistes (JeF, Jérôme, Patrice), Les Écuries d'Augias en force (Yann, Daniel, Jérémie), Loris en podcasteur fou, Lionel et Laurent avec leurs jeux du terroir, certifiés made in Switzerland, Florent cosplayé en cafard géant, etc.

Pour les parties longues, des salles de classe, dans lesquelles je n'ai pas mis les pieds car j'ai passé tout le week-end dans le couloir. Terres Etranges avait à sa disposition une table de stand, tenue par Gap, un gars qu'il est bien (fan et meneur de Sombre, un homme de goût), et une table de démos, où j'ai enchaîné les parties de Sombre zéro. Onze, quand même, dont un Dracula à huit joueurs dès mon arrivée. Ça commençait fort ! Pas de préinscriptions bien sûr, recrutement à l'arrache directement devant le stand et un peu partout dans le couloir. Bizness as usual.

Les conditions de jeu étaient trèèès correctes, surtout le samedi car notre table de démo était dans un petit renfoncement, ce qui était idéal. Le dimanche, on a, sous la pression de nos voisins figurinistes qui s'étaient multipliés durant la nuit (parthénogenèse, je vois que ça), migré dans le couloir lui-même, un poil plus bruyant. En arrivant le matin du deuxième jour, j'ai envisagé de faire mon chieur pour récupérer ma table de la veille, mais y ai renoncé. Je savais que la journée serait beaucoup plus calme, la plupart des gens ayant joué toute la nuit.

De fait, trois démos seulement (contre huit le samedi), dont un Darkly Dozen pour montrer Sombre max à Gap. La partie fut carrément excellente, tendue jusqu'au dernier Tour, et les Orcs de Staline sont entrés au Hall of Fame. Un peu plus tôt dans la journée, Gap avait déroulé un Deep space gore sur le stand. Et la nuit, il avait mené un House of the rising dead, qui s'est terminé en TPK.

Niveau orga, un véritable plaisir. Vincent d'abord, super sympa et arrangeant au possible. Et tous les autres, aimables, efficaces et disponibles. Un exemple tout con : à deux reprises durant le week-end, j'ai eu des petits soucis logistiques. Rien de bien méchant, hein. Besoin d'un panneau d'affichage pour y scotcher mes visuels et de chaises en plus. J'interpelle un orga totalement au pif, le premier que je croise en remontant le couloir, et en trois minutes, il règle mon problème. Rhâââ bon sang, j'overkiffe ! Ça paraît rien dit comme ça, mais je vous assure que quand vous enchaînez les convs comme je le fais, cette réactivité est hyper confortable.

À part ça, Sombre a fait un carton absolument inattendu. Ça m'a total pris de court, j'avoue. J'étais venu chargé comme une mule avec un gros sac plein à craquer de zines et j'ai quasi tout vendu. On est tombés en rupture de Sombre 1 samedi soir, et des numéros 2 et 3 le lendemain. À la fin, il ne nous restait que du 4, dont j'avais pris plus d'exemplaires parce que c'est le dernier numéro. Ça ne m'était jamais arrivé. Dans aucune conv avant celle-ci, je ne suis tombé en rade de fanzines. Truc. De. Ouf.

À cela deux raisons. D'abord la cherté de la vie suisse, qui fait de mes petites revues des produits très bon marché. Ça aide pas mal dès lors qu'il s'agit de les vendre. Mais à mon sens, la vraie explication tient en trois lettres : Gap. Cela fait plusieurs années qu'il assure de bonnes démos de Sombre à Orc'idée et ça a produit une demande : pas mal de ses joueurs sont passés sur le stand pour acheter le jeu auquel ils avaient apprécié de jouer à sa table. Ajoutez à cela son professionnalisme (bibliothécaire dans la vraie vie, ça aide bien pour accueillir et renseigner des gens sur un stand) et vous saurez pourquoi et comment on a cassé la baraque. Putain, ce fut juste grandiose.

Orc'idée c'est bon, mangez-en !



Les mercis

+ Merci aux orgas. J'ai pris énormément de plaisir à participer à votre événement et la qualité de votre travail y est pour beaucoup.

+ Un grand merci à Magali et Vincent pour l'accueil chaleureux, l'hébergement et les nombreux véhiculages.

+ Un énôôôrme merci à Gap. Bosser avec toi durant ces deux jours fut de la grôôôsse baballe. Du professionnalisme, de l'enthousiasme (ta passion manifeste pour Sombre m'a fait chaud au cœur) et de la bonne humeur, ce fut juste royal. Quand tu veux, on remet ça.



Mon body count

11 parties, 50 joueurs, 44 morts.



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Promo

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16 démos aux ELFIC – mai 2015 – Châtenay-Malabry



http://i433.photobucket.com/albums/qq56/SombreXT/ELFIC_2015_zps8cimn69n.jpg
photo Mathilde Chevallier pour Les Jeux Sont Faits



Les ELFIC et moi, ça commence à faire un bail. Et ce n'est pas un hasard car c'est vraiment une conv que j'aime beaucoup. Tellement que cette année, j'ai maintenu ma participation alors même que c'était une petite (grosse) folie. Parce que le week-end prochain, y'a Geekopolis, un grôôôs salon parfaitement éreintant. Vu que je ne suis pas encore tout à fait remis de mes aventures bretonnes et suisses d'il y a à peine quelques semaines, la chose intelligente à faire aurait été de décommander les ELFIC pour me concentrer sur Geeko.

Oui mais voilà, j'aime *vraiment* les ELFIC. Y'a un côté jeune et bigarré assez kiffant dans cette conv, façon mini festoche des cultures de l'imaginaire. De la littérature de genre, des illustrateurs qui aiment les mangas, des goodies geek improbables, des conteurs cosplayés, de la zique celtique, des gars en armure qui se bourrent la tronche et aussi, oui oui, du jeu, dont de rôle. Extrêmement sympathique.

À côté de ça, c'est un événement étudiant, organisé par de gens de passage dans leur école (Centrale, pour ne pas la nommer), ce qui n'est pas sans me poser certains soucis. Les orgas se repassant la patate chaude ELFIC d'une année sur l'autre, c'est hyper dur d'établir des relations de travail un tant soit peu solides. À peine tu commences à connaître les gens que déjà ils ne sont plus là. De ce point de vue, Eclipse est nettement plus confortable. C'est aussi une conv étudiante à la base (ou du moins, organisée dans des locaux universitaires), mais elle est adossée à un club de jeu de rôle, ce qui change un peu tout. Les orgas passent, mais les anciens ne sont jamais très loin, ce qui facilite vachement le taf.

Pour les RRX et les ELFIC, où la rotation des orgas est ultra rapide et les anciens quasi inexistants (plein de têtes nouvelles tous les ans, ça donne le tournis), c'est moins évident, surtout quand les transmissions ne sont pas tip top d'une édition sur l'autre. Résultat, cette année avant les ELFIC, petite mise au point sur les conditions d'accueil de Terres Etranges. Johan en mode chieur, ce que j'aime moyen. Monter sur mes grands chevaux d'auteur, c'pas trop mon style à la base. Heureusement, tout se finit bien dans le monde merveilleux des Bisounours qui éjaculent des arcs-en-ciel par leur bidon. Du coup, Terres Etranges se radine en force pour la conv, comme il était prévu.

Samedi, Julien tient le stand tandis que j'enchaîne les démos. On arrive en début d'aprème (le matin, y'a jamais personne), on s'installe en trois minutes montre en main et on passe direct au recrutement. Je mène, Julien renseigne les gens, fait de la retape pour le zine et gère les inscriptions pour les démos. Hyper efficace, le gars Julien. Du coup, cinq parties dans l'après-midi : du Dracula, de l'Overlord et même un Camlann, plus deux Deep space gore par Julien parce que bon, des fois faut quand même que je me pose un minimum. Mine de rien, manger un peu ça aide à tenir debout.

18h, remballage. Oui parce qu'aux ELFIC, la zone dévolue aux jeux sert aussi de cantine pour le repas du soir, toute une histoire à base de cochon grillé à la broche. Un truc sympa dans l'idée, mais qui en pratique confine à l'usine à gaz parce qu'il contraint orgas et exposants à une logistique d'enfer (heureusement, notre stand Terres Etranges se remballe en un tournemain). Surtout, le cochon interrompt l'activité de la conv durant trois bonnes heures. De 18h à 21h, bouffe. Et c'est, gnignigni, assez frustrant. Parce qu'à 18h, les tables tournent à plein régime et les joueurs n'ont pas encore faim. Dans une conv rôliste standard, la coupure aurait lieu vers 19h30/20h et le repas serait expédié en moins d'une heure à coup de sandwiches et de pizzas. Mais aux ELFIC non, on prend le temps de mangeailler tranquille.

Moi, je migre. Démonte le stand, récupère mes gros sacs et monte vers la salle du haut. Car il y a, deux étages au-dessus de la zone de jeu, une pièce dévolue aux parties longues et gérée par les kopaings d'Opale. Ils ont leur stand juste au pied des marches qui mènent à la dite salle. Elle a une belle surface, mais c'est un gros cube tout vide avec un plafond très haut, donc super sonore. Y'a un écho de folie, qui pousse les meneurs à se délocaliser sur la terrasse pour être plus au calme. Moi perso, je préfère me la jouer indoor. Après mon aprème de démos, je suis demi zombie. Bien qu'il fasse plutôt beau dehors, je me connais : si je joue dans le vent, même suréquipé en écharpe et bonnet, sûr et certain que je chope la crève. Et ça, je ne peux pas me le permettre. Le week-end prochain, c'est Geeko. Et Geeko malade, ce serait une torture.

Du coup, je récupère la petite table carrée que personne ne veut (les rôlistes préfèrent les grandes rondes ^^), me pose dessus, kidnappe des chaises et continue à recruter. Ça marche plutôt bien : un Dracula à onze joueurs (ouais, onze !), un Toy Scary à six et, après une petite pause repas en compagnie de Julien et Polo (qui nous à rejoint après son taf), un Grimmies et un autre Toy Scary. Enfin, pour finir la soirée, un dernier Overlord. Julien qui se tâtait pour une partie longue en nuit, y renonce finalement et rentre chez lui. Polo, quant à lui, déroule une trilogie Cthulhu DDR en nocturne, avec huit puis neuf joueurs. Moi qui suis rincé de chez lessivé, je vais me pieuter. Dix parties dans la journée, ça crève.

Le lendemain, rebelote. Remontage de stand et démos à gogo. Comme d'hab', pas grand monde en matinée, puis ça se monte tranquille en aprème. Les conditions ne sont pas optimales, mais c'est le lot du jeu dans les événements qui ne sont pas pur rôlistes. Dans une conv JdR, tu n'aurais pas toutes les heures des gars qui viennent brailler de toute la force de leurs poumons pour attirer le chaland vers leurs animations, contes et autres tournois médiévaux. Tu n'aurais pas non plus, et ça quand même ce fut bien hardcore, de groupe de musique celtique en concert à huit mètres des tables de démo. J'ai rien contre le violon, le tambourin ou la harpe. Ça fait glong glong et c'est joli. Mais à donf les ballons pendant que je mène, j'avoue que c'est hyper rude. M'a rappelé les pires moments du Monde du Jeu, tiens. Rhâââ Dance Dance Revolution, cette pure engeance ! ^^

Du coup, je re-migre. J'abandonne lâchement Polo sur le stand et remonte vers la salle de l'étage, où je me remets à enchaîner les démos sur ma petite table carrée à moi que je l'aime. Au total, six dans la journée. Pas mâââl. Et quand je redescends, je trouve Polo en train de mener un Overlord directement sur le stand. Cet homme est un warrior. Total respect.

Au final, une excellente édition des ELFIC. Plein de démos, de joueurs top sympas (une centaine à ma table quand même), plein de kopaings, de têtes connues, de fatigue aussi. Bon sang, dans le RER du retour, j'étais au radar. Et bien sûr, j'allais les oublier, les fameux Vécés of the dead, un film d'horreur que quand t'es aux chiottes, ça ferme pas et que quand tu te torches, c'est avec des serviettes en papier. Le jeu de rôle est une épreuve de survie qu'on vous dit.



Les mercis

Merci aux orgas, tous ces jeunes gens habillés en vert, aimables, réactifs et fort serviables.

Merci à Opale pour l'aide au recrutement et la mise à dispo d'une table de repli lorsque sévissaient le cochon et les ziquos celtiques.

Et bien sûr, un super merci à Julien et Polo. Ce fut vraiment supra cool de bosser avec vous durant ce week-end, les gars.



Mon body count

16 parties, 99 joueurs, 74 morts.



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12 démos à Geekopolis – mai 2015 – Paris



http://i433.photobucket.com/albums/qq56/SombreXT/Geekopolis_2015_Chirstophe_Delsart_zps8ktbgvme.jpg
photo Christophe Delsart pour Opale



Il ne fait pas encore jour à Philadelphie quand Johan se lève, enfile sont survêt' gris et son 'tit bonnet, gobe deux œufs crus, s'étire puis sort dans la nuit pour son footing matinal. Il court après un train dans le soleil levant, choppe des poulets avec les mains, tape dans des quartiers de bœuf et fait des pompes sur une main. Johan, il a l'œil du tigre.

Et heureusement d'ailleurs, parce que c'est un petit poil rude. Le week-end dernier, pas moins de seize démos aux ELFIC, et le mois d'avant, Eclipse et Orc'idée enchaînées. Le premier qui me dit que le JdR c'est pas du sport, je lui balance mon carton de zines à la tronche.

Or donc, Geekopolis troisième du nom, deuxième édition à Porte de Versailles. Toujours aussi fun, toujours aussi jeune, toujours aussi bordélique. Ah non, je mens : les plans sont mieux et y'avait même quelqu'un qui, en dernière minute, y avait collé des pastilles « Vous êtes ici ». Bon, ça ne m'a pas empêché de me perdre deux fois le samedi en revenant des chiottes. Oui parce que les toilettes, y'en avait que deux, et super loin de la Zone de jeux, là où que j'étais en train d'enchaîner les parties comme un gros taré.

La deuxième fois que je me puis paumé, ce fut juste épique. Je raconte. Donc je suis sur le Laboratoire du jeu de rôle, parmi tout un tas d'autres meneurs drivés par Opale, et je bois beaucoup. De l'eau, hein. Parce que sinon, je me tue la gorge. Car Geeko est un gros salon bien bruyant, avec une scène et des animations musicales. Par là-dessus, la surface du stand JdR n'est pas énorme eu égard au nombre de tables qu'il abrite (elles n'ont bien sûr pas désempli du week-end, énorme succès comme à l'habitude). En clair, y'a grave du brouhaha. Donc je picole pour garder un peu de voix et tenir les deux jours. Mais forcément, quand je picole, je pisse.

Et là, c'est le drame.

Expédition jusqu'aux toilettes. On est samedi, je n'ai pas eu le temps de visiter le salon avant de me mettre à bosser, je découvre. À l'aller, ça va. Je trouve les chiottes sans trop de souci. Au retour par contre, je me perds dans le dédale des allées. Oui parce que dédale, c'est bien le mot. Ça poppe de tous côtés, ça fait des méandres, des tours et des détours. J'ai le tournis. Enfin, je rejoins le Lab.

Un peu plus tard dans l'après-midi, nouvelle expédition pipi. Mais là, j'ai pris des points de repère : le stand mangas Machin, l'expo murale bidule, tout ça. Rien n'y fait. Johan perdu de chez perdu en plein milieu du salon. Co-mi-que. Je croise une petite troupe d'Opaliens en goguette, qui me donne des indications. Ça marche pas. Toujours perdu. Enfin, je tombe Julien des Chroniques d'Altaride, qui lui sait où il va. Rhâââ trop bien ! Donc je le suis. Vingt secondes plus tard, on est perdus à deux. É.N.O.R.M.E !

Le dimanche, quand même, ça va mieux. D'une, j'ai compris que l'enseigne Zone de jeux est un piège : positionnée à l'angle de deux allées, elle est parfaitement invisible quand on arrive de côté. Ensuite, j'ai mis au point un système de guidage à l'odorat : le stand Haribo et ses millions de bonbecs, puis le traiteur asiate. Et au retour, l'inverse. Pas forcément le chemin le plus court, mais au moins j'arrive à bon port. Bon sang, ces aventures qu'on a dans les salons, quand même...

Côté taf, super cool. Je bosse avec les gens d'Opale et ils assurent grave. Déguisés en laborantins fous, ils me recrutent des joueurs et me les amènent directement à ma table. Royal. De mon côté, j'enchaîne les parties à raison de six par jour du début de l'après-midi à la fermeture. C'est sportif. Le dimanche surtout car je fais autant de parties que la veille avec une heure de moins (le salon ferme plus tôt pour le démontage).

Durant ces deux jours, je n'ai mené que de l'Overlord et du Dracula, mes deux scénars les mieux adaptés aux public de Geeko, qui est hyper mélangé (plein de débutants et de noobs complets, dont pas mal d'ados) et, gros salon oblige, plutôt nombreux : des parties à six, sept, huit et même neuf joueurs (dont un gars debout, y'avait pas assez de chaises !). Absolument éreintant, mais trèèès fun.

Geekopolis c'est bon, mangez-en.



Les mercis

Super merci à Opale pour l'invitation, l'orga et le recrutement. Ce fut excellent de bout en bout. Vous roxxxez du poney moldave, les gens.

Spéciale dédicace à Raph et Pacco, qui ont mené mon jeu à leur table. Car oui, je n'étais pas le seul à dérouler du Sombre sur Geekopolis cette année et ça a fait bien chaud à mon petit cœur d'auteur.



Mon body count

12 parties, 77 joueurs, 62 morts.



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Partie jouer le samedi, je comprend pourquoi tu es partie si longtemps aux toilettes . Partie avec le scénario Dracula, c’était vraiment sympas et mes amis ont vraiment adorer l'ambiance que tu arrivais a poser. Le principe des "fiche" de personnage simplifié je trouve ça vraiment top, ça permet d'être tout de suite dedans. J’espère pouvoir repasser par ta table bientôt.
Citation :
Publié par µBe
Partie jouer le samedi, je comprend pourquoi tu es partie si longtemps aux toilettes .
http://i433.photobucket.com/albums/qq56/SombreXT/Its_a_trap_zps1r1ersqm.jpg


Citation :
Partie avec le scénario Dracula, c’était vraiment sympas et mes amis ont vraiment adorer l'ambiance que tu arrivais a poser. Le principe des "fiche" de personnage simplifié je trouve ça vraiment top, ça permet d'être tout de suite dedans.
Merci tout plein, ça fait bien plaisir à lire.


Citation :
J’espère pouvoir repasser par ta table bientôt.
Ce sera avec plaisir.

J'annonce mes démos publiques ici : http://terresetranges.net/forums/viewforum.php?id=30
5 démos au colloque Les 40 ans du JdR – juin 2015 – Paris



http://i433.photobucket.com/albums/qq56/SombreXT/40ansjdr_eric_dubourg_zpsi9kgv0qb.jpg
photo Eric Dubourg



Me revoilà parti pour une après-midi de démos au Dernier Bar avant la Fin du Monde. Si vous suivez un peu les comptes rendus de mes sombres aventures, vous savez que la dernière fois, j'en étais revenu avec une impression mitigée. Du fun et du moins fun, comme souvent au Dernier Bar.

Sauf que là, c'est différent : il ne s'agit pas d'une animation dominicale standard, comme j'en ai assuré un bon paquet l'année dernière, mais de démos dans le cadre d'un colloque universitaire. Oui parce que quand on sort de la fac, c'est bien connu qu'on va se bourrer la gueule dans le premier bar branché qu'on croise. Une tradition pluriséculaire, nom de Dieu.

Et moi, ça m'intéresse. Pas trop le colloque en lui-même, parce que 1/ la jeuderologie n'est pas tout à fait ma tasse de thé (je préfère quand ce sont des gars comme Brand qui le font, ils sont vachement plus compétents que je ne le serai jamais) et que 2/ dès lors qu'il s'agit de vider le trop plein d'idées de mon gros cerveau, j'ai ma propre tribune, qui me va pile poil bien : le fanzine Sombre, dans lequel je publie (aussi) des articles. Donc le colloque, j'ai esquivé. La journée de démos à suivre me convenait par contre carrément bien. Là, je me sentais dans mon élément.

Donc je me pointe tranquillou au Dernier Bar, où que y'a déjà tout un nid de rôlistes qui bourdonnent. Plein de têtes connues et de kopaings, dont pas mal d'Opaliens. Je pose mes affaires, serre des louches, claque des bises. Pour ce qui est des auteurs/meneurs, y'a carrément du beau monde. Putain, j'ai même pu croiser Thomas Munier (qui a mené du Millevaux motorisé par Sombre) durant exactement quatre secondes, avant que nos obligations ne nous rappellent à nos tables respectives. Ouais, on est les speedsters du JdR ! :-D

Comme les parties tournent depuis la fin de matinée et que je me pointe en début d'aprème (les démos matinales, c'est moyen mon truc en général), y'a déjà pas mal de gens qui jouent au premier sous-sol. Hyper bruyant. Je pousse mon exploration jusqu'au deuxième sous-sol. Le bar du bas n'est pas ouvert, mais les salles oui car il s'y déroule un tournoi Pokémon. Je cause avec les orgas, qui m'apprennent qu'ils n'utilisent en fait que la salle médiévale, celle du fond. Je demande la permission de squatter la petite salle SF et on me répond que y'a pas de souci. Kewl.

Une partie plus tard, tandis que les orgas Pokémon on remballé leur stand d'accueil, je migre à ma place habituelle, devant le bar du bas. Pure question de logistique : dans la salle SF, les tables sont fixes, ce qui pose problème pour accueillir beaucoup de gens autour. Or je vais assurer deux parties à sept joueurs durant cette aprème. Parce que l'effet colloque est bien cool : je recrute fastoche du rôliste en stand-by, des gens qui attendent entre deux parties longues, et complète avec des clients lambda. Carrément royal.

Les parties sont trèèès sympa, de l'Overlord, du Dracula avec plein de monde et même un Grimmies pour une table de vieux routards (spéciale dédicace à Fred, venu avec son édition princeps de Sombre 1. Un early bird, un vrai !). On s'en doute, le volet promo fut nettement plus satisfaisant que lors de mes précédentes incursions au Dernier Bar. Cette fois-ci, je n'ai pas eu l'impression de pisser dans mon violon rôliste et ça m'a mis la banane. En sortant, j'étais lessivé mais très content. Les colloques JdR dans des bars c'est bon, mangez-en.



Mon body count

5 parties, 28 joueurs, 26 morts.



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4 démos au club Arcane – juin 2015 – Champigny-sur-Marne



http://i433.photobucket.com/albums/qq56/SombreXT/Club_Arcane_2015_Daniel_Eymard_zpskb4vo4lv.jpg
photo Daniel Eymard pour le club Arcane



Ce fut une longue, très longue, très très longue semaine. Dimanche dernier, Colloque des 40 ans du JdR au Dernier Bar (5 démos). Mardi, IRL Opale (2 démos + 1 playtest plutôt cool. Hé, mon nouveau scénar Zéro, celui où qu'on joue des chats, commence à prendre tournure). Hier, Le labyrinthe de la mort, quickshot solo avec une petiote de six ans (du Zéro premium qui dépote). Entre tout ça, pas mal d'obligations de la vraie vie, de l'administratif en veux-tu, je t'en donne, de la relecture, des allers retours chez l'imprimeur et, oui oui c'est possible, un peu d'écriture. « Le sommeil, c'est pour les faibles. Moins tu dors, plus t'es fort », me dit Benjamin Frébourg. J'opine à mort.

Pour finir cette semaine de fôôôlie, une après-midi de démos en club, ce qui ne m'arrive pas souvent. La dernière fois, c'était il y a six mois, au Cercle des Investigateurs de Saint-Michel-sur-Orge. Une fois par semestre, c'pas les cadences infernales, hein ? Le fait est que je ne vais pas au devant de ce genre d'événements. En fait si, j'ai tenté une année de faire le tour des forums des clubs de ma région pour proposer des séances de démos. Échec sur toute la ligne, façon « J'aime l'odeur du napalm au petit matin ». Ça m'a bien calmé.

Je schématise (et mon expérience au Cercle fut un bon contre exemple) mais mon sentiment général est que les gens ne viennent pas en club pour découvrir de nouveaux jeux. Ils y viennent pour jouer sur un rythme hebdomadaire une ou plusieurs campagnes à des jeux qu'ils connaissent et apprécient déjà, ou que d'autres ont découvert pour eux (mais ailleurs, sur le Net, en conv, en boutique). Donc forcément, quand un auteur se pointe pour faire connaître sa prod, ça dérange plus qu'autre chose. Quand je l'ai eu compris, je me suis mis en stand-by : je ne propose rien, j'attends qu'on vienne me chercher. Ce fut le cas de Laurie et Alexis du Cercle des Investigateurs. On s'était croisés à Geekopolis, ils avaient accroché à mes démos et m'avaient ensuite mailé.

Je ne me rappelle plus exactement comment j'ai noué le contact avec le club Arcane. Ça remonte à un bail, du temps de leur ancien prez, et ça avait lamentablement capoté à l'époque, le gars qui devait me véhiculer s'étant désisté en dernière minute. Découvrant l'anecdote au détour d'un post sur le forum d'Opale, Daniel, le nouveau secrétaire, m'avait joint pour me proposer de remettre ça dans de meilleures conditions. Démarche pure sympa et très pro, je trouve.

Bon, j'avoue que j'étais quand même moyen emballé parce que la première fois, les réactions à l'annonce de ma séance de démos n'avaient pas été d'un fol enthousiasme. Mais faut savoir sortir de sa petite zone de confort. Et puis, Daniel me semblait un gars sérieux, et moi j'aime bosser avec des gens sérieux. Donc hop, je dis oui. On cale ça pour fin juin, on (re)fait un peu de retape sur le forum du club et comme attendu, ça ne déplace pas les foules. En intégrant le facteur « Super désolé, désistement de dernière minute parce que poney », ça sent le plan à trois ou quatre présents. En fait, ils sont huit, Daniel compris. Bonne surprise.

Sur le tas, deux habitués de la table de DeathAmbre, qui donc connaissent bien Sombre, Didier, un gars que j'ai déjà eu plusieurs fois à ma table en conv, au Grand Nain Porte Quoi notamment, et un dernier joueur qui a fait un Toy scary dans une autre conv. Plus Daniel bien sûr, déjà aware du jeu. Restent trois joueurs qui vont vraiment le découvrir, ce qui ne fait pas lourd pour une aprème entière de boulot. Du coup, je saute sur un ado et sa mère, venus au club pour une inscription. De l'ado, hein, pas de la mère, plutôt ludo-réticente. Mais hé, ce n'est pas comme si je n'avais pas l'habitude d'asseoir des noobs à ma table. Hop, un petit Overlord très sympa (la photo qui ouvre ce post).

Après leur départ, j'enchaîne. Un Grimmies d'abord, puis un Dracula et un Darkly Dozen (aaah, y'avait longtemps) avec tout le monde. 8 joueurs donc. En tout, quatre parties, entrecoupées de discussions sur Sombre. Les joueurs sont cool, les parties fun, les causeries détendues. J'argumente pied à pied sur les fondamentaux de Sombre, défends mon jeu, ma démarche, jusqu'au ciné d'horreur (ouais, je pars de loin). Et ne convaincs strictement personne. Les gens sont polis, leurs critiques à la fois modérées, respectueuses et argumentées (ça fait plaisir), l'ambiance sympathique. Mais sur le fond, c'est un échec total. Can't win them all, hein.

Évidemment, ça me fait cogiter. Comme l'autre jour au Dernier Bar, je me pose des questions métaphysiques sur le volet promo de mon boulot. Cette après-midi au club Arcane, j'avais à table des rôlistes a priori réfractaires. Pas qu'ils ne se soient pas pliés de bonne grâce à mes démos, mais c'était juste pas du tout leur tasse de thé. Ce sont des joueurs expérimentés, qui mènent et/ou jouent en campagne dans de gros univers persistants, apprécient les jeux d'aventures, les PJ (plus ou moins) héroïques et, je le subodore, les systèmes un peu denses. Moi, je propose de jouer de pures victimes dans des parties de 15 minutes avec des règles ultra légères. On n'est pas sur la même planète rôliste.

Ce n'était pas une surprise. Je savais dès le départ que ça allait être l'Everest en tongs, et je n'ai pas été déçu. Mais j'ai beau me creuser la tête, je ne vois pas trop comment résoudre le problème. Je pourrais mener du Classic en long, du House par exemple ou un quickshot. C'est le système et le format qui conviendraient le mieux à leurs profils rôlistes. Bon, il faudrait quand même que je leur fasse avaler la pilule du PJ-victime et du système en sept pages seulement, mais pour le reste, on s'approcherait du JdR dont ils ont l'habitude. Je l'ai fait autrefois dans certains clubs, au Cercle Fantastique et à Légendes d'Autres Mondes notamment, mais ne le veux plus parce que c'est épuisant. Quatre à six heures de gros gros taf pour, au final, toucher quatre ou cinq joueurs, c'est rude. Même si ça fait ensuite tache d'huile, un meneur motivé pouvant contaminer une bonne partie du club, ça reste hardcore.

Alors, y'a aussi le court. Pas aussi proche du JdR classique que le long, mais quand même moins radical que le flash. Niveau fatigue, les formats d'une heure sont plus gérables que les longs, y compris en quickshot. Là non plus, je ne me sens plus trop de faire du Classic. J'ai re-mené du White trash dernièrement, pour valider quelques petites innovations avant sa publication dans Sombre 4, mais je ne me vois pas en faire une habitude. Zéro est tellement mieux adapté au court, ne serait-ce que parce que l'explication des règles est beaucoup plus rapide.

Pour tout dire, j'avais NASM et du matos pour quickshoter en Zéro dans mon sac (20 minutes de brainstorming, 40 de jeu, comme je l'ai fait en playtest ces derniers temps), mais ne l'ai pas sorti. J'ai préféré m'en tenir à du flash car je n'étais pas en jambes pour du court. J'avais une trop grosse semaine dans les pattes. Par ailleurs, ça n'aurait pas réglé la question du cast pléthorique. Avec Dracula, je monte jusqu'à 11 joueurs. 12 avec Dozen. En quickshot format 1 heure ou avec NASM, je suis à 4 seulement, 5 si je pousse le truc dans ses derniers retranchements (mais ça devient inconfortable à mener). Or là, j'avais 8 joueurs.

Ct'un peu la quadrature du cercle et je ne suis pas certain de vouloir solutionner le problème. En général, quand j'en identifie un, je réagis en développant une variante, voire une variante de variante, et/ou un scénario spécifique. Mais pour un event tous les six mois, est-ce que ça en vaut vraiment la peine ? Je doute vachement.


Citation :
Publié par Sur le forum de Terres Etranges, Badury
La solution : Sombre Max ;-) !!! ???
Mais j'en ai fait !

The Dirty Dozen est un scénar Max. Sauf qu'il est overbourrin et super court. C'est du flash. J'ai hésité à venir avec L'appel du bayou, un autre scénar Max narrativement plus élaboré, et qui aurait sans doute mieux répondu aux attentes de mes joueurs, mais y ai renoncé. La faute à la fatigue, et à l'impréparation aussi un peu (je ne l'ai playtesté qu'une fois et ce n'est pas encore assez pour être en confiance).

Au delà du système, la question est celle du format. Quatre heures de démos, ça crève. Et même si certains scénars sont plus exigeants que d'autres (DSG est redoutable à ce niveau et c'est pour ça que je ne le mène plus), on peut dire grosso merdo que ça crève d'autant plus que les démos sont longues. Parce que plus tu mènes long, moins t'as de pauses. À conditions de jeu égales, quatre parties flash sont moins fatigantes que deux parties courtes, elles-mêmes moins fatigantes qu'une partie longue. Et bien sûr, l'impro est plus crevante que la maîtrise d'après scénar.

Or je cherche à me ménager parce que sinon, je ne tiens pas la distance. Là déjà, c'est super sportif. Je suis disposé à faire ponctuellement de gros efforts quand je pense que le buzz en vaut la chandelle. À Geekopolis par exemple, j'enchaîne le flash bite à cul pendant quatre ou cinq heures dans une ambiance super bruyante. Ça me met sur les rotules, mais plusieurs dizaines de personnes s'assoient à ma table en une aprème. Niveau promo, ça dépote.

Hier, j'ai eu huit joueurs, dont seulement trois ne connaissaient pas le jeu. C'est pas le même braquet, donc forcément j'y vais un poil plus à l'économie. Toutes proportions gardées, hein, j'ai quand même déroulé quatre démos en quatre heures. Ça reste du gros taf. J'étais crevé en sortant et n'ai pas fait grand-chose de très productif en soirée, juste écrit le CR. Mais aujourd'hui, je suis opérationnel. Si j'avais mené un quickshot long, ou deux ou trois courts, je serais encore en train de récupérer. Ce n'est pas du tout gérable vu la masse de taf en retard que j'ai accumulé ces dernières semaines.

Clairement, je ne peux pas me permettre de rentrer chez moi le soir totalement défoncé par des démos pour trois joueurs seulement. En fait, je ne le peux plus. Il y a quelques années, ça le faisait encore, mais mon rythme était moins trépidant. Je faisais moins de convs et ne publiais pas le fanzine. Depuis, je n'ai pas rajeuni et ma charge de travail s'est considérablement alourdie (ce qui est übercool bien sûr, je kiffe d'être invité à droite à gauche et d'éditer la revue). Mais le résultat est que si j'essaie de gérer mon bizness comme il y a encore cinq ou six ans, j'y laisse ma santé.

Au final, la question de fond est : est-ce que les démos en club valent encore le coup ? Si c'est comme au Cercle en décembre, clairement oui. C'était de la grosse balle. Mais si c'est comme samedi, est-ce que je n'accumule pas la fatigue pour pas grand chose ? N'aurait-il pas été plus raisonnable et utile de consacrer cette journée à l'écriture de Sombre 5 ? Je suis dans une période où je commence à devoir prioriser. C'est ça ou le surmenage.

Je l'écrivais déjà dans les premiers temps de ce forum et c'est plus que jamais vrai : Sombre n'est pas un sprint, mais une course de fond. Et je dois tenir la distance.



Mon body count

4 parties, 25 joueurs, 18 morts.



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Dernière modification par Johan Scipion ; 22/06/2015 à 12h37.
Sombre jeu du mois sur le Grog !


Citation :
Publié par L'édito du Grog
Sombre : Fuyez tant que vous pourrez, vous ne passerez pas Juillet

Une partie de jeu de rôle de 30 minutes, où tous les personnages trépassent un à un. Pour bien des jeux ce serait une anomalie entraînant l'incrédulité et la révolte des joueurs ! Pas pour Sombre. D’honnêtes individus de tous âges, de l’enfant pré-pubère au rôliste blanchi sous le harnais en passant par le figuriniste voire l’élève de Polytechnique, tous se mettent à vouloir être des victimes dans un film d’horreur et ressentir la peur, comme au cinéma. Sombre c'est le total-player-kill érigé comme un art de vivre, de vivre une intense expérience de jeu de rôle !

Les raisons de cette réussite se trouvent à la fois dans l’originalité du propos (jouer des victimes de films d’horreur est une expérience relativement peu proposée en jdr), la fiabilité d’un système qui est l’un des plus playtestés au monde et dans la modularité du jeu. En effet, en plus des scénarios et de nombreux conseils, les trois premiers opus de Sombre déclinaient chacun des styles de jeu différents, aux arômes de cola. Jouer sur un coin de table, des one shot courts et endiablés, c’est possible avec Sombre Zéro. Incarner de gros durs confrontés à encore plus dur qu’eux c’est possible avec Sombre Max. Sans oublier la variante classique, Sombre, qui permet de jouer les traditionnelles victimes des films d’horreurs : une bande d’étudiants-campeurs-survivants de l'apocalypse (rayer la mention inutile ou mélanger le tout) confrontés à des hors de zombies-fermiers dégénérés-loup-garous (idem). On aurait pu donc croire qu’avec ces trois propositions, différentes mais toutes réussies, l'auteur de Sombre, Johan Scipion, avait dit son dernier mot.

Mais, tel Michael Myers, l’homme au bandana est increvable et, alors que son bodycount atteint des sommets statistiques au fil des conventions qu'il hante en toute impunité, l’auteur de Sombre est de retour ! Sombre 4 contient d’abord White Trash, vingt pages de péquenauderie appalachienne, flingueuse, tranchante et psychopathe. Johan Scipion rappelle ainsi qu’il est un excellent auteur de scénario. Mais la suite prend le risque de sortir des sentiers battus, fussent-ceux qui explorent le thème de la consanguinité en contexte post-industriel de moyenne-montagne. En effet, les deux articles qui suivent donnent de nombreux conseils pour mettre en scène Sombre. Le premier propose une réflexion sur la création collaborative, le second dissèque House of the Rising Dead, scénario paru dans Sombre 1. Distribuant des conseils clairs, pédagogiques et appuyés sur son incroyable expérience, Johan Scipion donne ici un vrai cours d’écriture scénaristique. A l’heure où le sandbox est à la mode mais ne se résume souvent qu’à des tables et des listes aléatoires et que la réflexion sur la création rôlistique se perd parfois dans des méandres théoriques verbeux, Sombre 4 propose des conseils utiles et une réflexion pertinente sur ce qu'est un scénario pour un jeu d'horreur. C’est cet effort pédagogique et la qualité du contenu, ainsi que la démarche toujours obstinée de l’auteur pour populariser le JdR, que les matelots du grog ont voulu récompenser par ce titre de jeu du mois.

Je m'enduis d'autosatisfaction et me roule dedans comme un gros cochon. Merci tout plein aux matelots du Grog.

Les gars, votre timing est juste parfait. C'est le genre de petite douceur qui me met du cœur à l'ouvrage au moment où j'attaque le gros morceau de l'écriture de Sombre 5.



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5 démos à Senlud – juillet 2015 – Lieusaint



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photo Julien De Monte pour Terres Etranges



Y'a dix jours, je reçois un mail de Julien qui me dit comme ça que y'a un festoche dans un coin de sa contrée lointaine (le sud 77, cette antichambre du Mordor). Senlud que ça s'appelle. Je réponds que ouais, pourquoi pas, faut essayer pour voir. Je contacte les orgas en dernière minute et bien entendu, y'a plus de stand dispo (normal, on est à une semaine de l'event). Par contre, je peux toujours venir poser du jeu à l'arrache sur une table libre.

Julien n'étant pas dispo le samedi (astreinte BBQ rôliste, un cas de force majeure), on convient d'y passer dimanche dans l'après-midi. Et heureusement d'ailleurs parce que samedi, il faisait encore 35 °C. On aurait littéralement cuit dans le gymnase de Lieusaint. Déjà qu'avec presque dix degrés de moins, c'était chaud patate. Alors la veille, j'ose pas imaginer le sauna...

Donc on se pointe en début d'aprème et c'est vachement sympa. Une grande salle avec plein de tables de jeu alignées au milieu et des stands sur les côtés. Classique et efficace. Y'a des familles, des gamins partout et une déco acidulée qu'elle flaire bon le platal. Parce qu'en vrai, c'est ça la conv : du jeu de plateau pour petits et grands. Y'a trois ou quatre rôlistes, je croise même deux Opaliens, mais c'est bien tout. Comme je m'y attendais, « La peur comme au cinéma » s'annonce ardue. Et de fait, elle l'est.

Le public est agréable, juste complètement pas du tout dans la cible de Sombre. Deux conséquences : 1/ le recrutement n'est pas super fastoche (il n'y a pas non plus des masses de monde, ça n'aide pas), et 2/ le public manque un poil de cette proactivité qui fait le fun des parties de Sombre. Résultat, je dois pas mal mouiller la chemise pour tirer le bousin vers le haut. Or je suis fatigué. Usé par la canicule et les démos de IRL Opale de mercredi, le petit père Johan.

Mais on lâche rien. On y croit, on se bat, on se démène. Julien et moi faisons ce qu'il faut pour que la table ne désemplisse pas : 5 démos dans la journée, dont un Dracula à huit joueurs. On va jusqu'à recruter un gamin de 6 ans (pour un Camlann assez fun) et une retraitée (un micro poil larguée la p'tite dame ^^). Tout ça est très laborieux. Un peu comme de courir un cent mètres au fond d'une piscine. T'avances, mais pas dans la facilité. On bosse, quoi.

Du coup, je décide que pour la dernière partie, on va se faire plaisir. Le travail est une chose, mais on a aussi droit à notre petite dose de fun. Je sors mon Chombre (scénar Zéro en cours de rodage, où qu'on joue des chats) et risque un playtest en conv, ce qui est rare. Bon, le risque n'est pas non plus démesuré car je l'ai déjà mené quatre fois aux Caves. C'était une première à cinq joueurs, cela dit. Car bien sûr, j'ai proposé un PJ à Julien pour lui montrer un peu la bêêête. Vu le gros coup de patte qu'il m'a donné durant toute l'aprème, il méritait bien cette petite exclu. La partie fut très plaisante. Ce n'est pas encore tout à fait ça (une grosse erreur de maîtrise, quelques détails techniques à affiner) mais ça commence à tenir debout. Cool !

À mesure que la culture ludique se démocratise en France (ce qui est excellent, j'applaudis des deux pognes), je vois de plus en plus d'events comme Senlud qui se montent : salle municipale, jeux pour petits et grands, ambiance famille et marmaille. Je kiffe. Le souci, c'est de faire tourner du Sombre dedans. Enfin, zéro souci en ce qui concerne le jeu. Il tourne bien. Les parties tiennent debout et, même quand je suis un peu crevé comme dimanche, je n'ai pas à en rougir. C'était très honnête.

Mais ça ne débouche sur rien. Pas tout à fait le même public (moins jeune adulte, plus famillial), mais exactement le même problème qu'au Dernier Bar en janvier dernier. Entendons-nous bien, je kiffe les casual gamers. Ils n'ont pas les réflexes rôlistes et si ça a ses inconvénients, ça a aussi pas mal d'avantages. La fraîcheur notamment. Le challenge aussi. Ça me sort de ma zone de confort et j'apprécie assez.

Le souci, c'est quand le public n'est que casual parce que là, c'est challenge sur challenge sur challenge. Et bon, cinq de suite, ça use un micropoil. Je préfère quand c'est un peu plus trop mieux mélangé, ce qui est le cas des events ludiques grand public un chouïa plus orientés culture geek. Niveau promo et buzz, je m'y retrouve plus. Là, je suis revenu avec une impression de journée à blanc. Cinq coups pour rien, on va dire. À (re)faire, mais pas trop souvent.



Les mercis

Merci aux orgas pour leur réactivité et leur accueil. Super merci à Julien pour la logistique et l'assistance sur place.



Mon body count

5 parties, 27 joueurs, 21 morts



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Semaine Sombre : lundi – Back in bla-a-ack


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Bonjour à tous.

C'est la rentrée. Tout beau, tout bronzé, vous reprenez le collier. Moi aussi, sauf qu'en fait, je ne l'ai jamais lâché. Plage, soleil, chips ? Que nenni ! Écriture (Sombre 5 est sur les bons rails) et playtest. Tout à vos vacances bien méritées, sans doute avez-vous raté mes comptes rendus estivaux. Hop, rattrapage express :

+ Fin juillet, X-Corpse et L'exorciste du Soleil Levant. Du Max qui dépote (apocalypse zombie, story deck, soft reboot, que du bonheur) et de l'horreur japonisante en Zéro premium.

+ Mi-août, Kill Karl et Patchwork, du Max bien fun (votre mission, si vous l'acceptez, buter Hitler trois fois de suite) et de l'horreur surréaliste en Zéro. Un week-end, deux séances, neuf parties. Pas mâââl.


Tout cela est bel et bon, mais ce n'est pas le seul objet de ce post. J'inaugure par le présent message la semaine Sombre, cinq jours durant lesquels je vais vous causer boutique.

Je le fais rarement, la dernière fois c'était en 2011, pour faire le bilan du premier numéro du fanzine. Je remets le couvert aujourd'hui parce que j'ai des bonnes (et des moins bonnes, mais heureusement surtout des bonnes) nouvelles à annoncer.

À demain !



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Semaine Sombre : mardi – Pushing the limits ?


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Je fais entre douze et quinze events par an, plutôt quinze ces derniers temps : conventions, festivals, salons, animations en clubs ou ludothèques. Et deux fois par mois, j'assure des parties aux Caves Alliées, le bar parisien dans lequel l'association Opale organise ses IRL. Au total, environ 200 démos annuelles.

Je pourrais peut-être faire plus, mais ce serait au détriment de ma santé (tout ça crève bien) et de ma productivité. Sombre ne s'écrit pas tout seul, en tout cas pas pendant que je suis par monts et par vaux. Or la publication est le nerf de la guerre : si je ne publie pas, ma carrière d'auteur fait du sur place et mon jeu crève. Je m'emploie donc à équilibrer mon temps de travail entre playstests, démos, écriture et édition. J'überkiffe cette diversité. Clairement, j'ai le meilleur boulot du monde. Il m'éclate et je m'éclate. En particulier, j'adore les conventions.

N'empêche que j'atteins ma limite. Sauf à me cloner, je ne vois pas comment faire plus. Ce d'autant que je plafonne niveau notoriété. Depuis dix ans que je suis dans le business des convs, comme dirait Inigo Montoya, j'en suis grosso merdo resté au même point : un auteur obscur qui promeut un jeu méconnu. Un petit gars qui pond un zine horrifique par an. Cela me convient par-fai-te-ment car je ne veux pas faire autre chose. C'est même, vous le lirez dans les prochains jours, l'exact objet de la semaine Sombre : trouver les moyens de continuer à faire ce que je fais, et si possible le faire mieux.

Entendons-nous bien, je ne suis pas un black metalleux. Je ne fais pas d'effort particulier pour que ma production reste confidentielle, le true underground n'est pas mon credo. Au contraire, je me bouge le cul pour faire connaître mon jeu. Juste, je veux avancer à mon rythme et selon mes conditions. Cramer les étapes aurait d'autant moins de sens que je suis bien aware de la réalité de mon activité et de ses perspectives de développement. Y'a carrément moyen de faire mieux et je m'y emploie, mais faut pas non plus que je rêve trop fort. La désillusion serait cruelle.

Pourquoi est-ce que je vous parle de tout ça ? Parce que dans le business des convs, la notoriété se mesure aux kilomètres de défraiement (et inversement). Plus un auteur est connu, plus on peut se permettre de le faire venir de loin. Or moi, j'ai de la notoriété pour aller jusqu'en Bretagne, en Belgique ou en Suisse, mais pas dans le Sud de la France. Ouais, la Suisse c'est loin aussi, mais le coût de la vie y est vachement plus cher, ce qui me rend meilleur marché. Marseille, Cannes, Toulouse, ça ne le fait pas et c'est bien parti pour ne pas le faire pendant encore longtemps.

Or moi, je veux diffuser Sombre jusque loin là-bas où qu'ils causent patois, y compris dans le deep deep South. Du coup, j'ai cogité sur les moyens de porter la bonne parole horrifique dans tous ces lieux où la main du Johan ne peut pas mettre le pied. Évidemment, j'ai pensé aux boutiques. Si j'arrivais à placer des revues sur leurs étagères, ça pourrait faire avancer mon petit bousin. Je ne les écoule pour le moment qu'en conventions et par correspondance. Y'a donc comme qui dirait un marché vierge qui me tend les bras.

En continuant à cogiter, je me suis dit que mon cadre juridique serait sans doute assez mal adapté à la vente en boutiques. Une asso 1901 ne me paraissait pas le meilleur outil pour faire du vrai business. Upgrader Terres Etranges serait cool. Monter une petite entreprise, voilà un projet super kiffant. Johan, éditeur de ses propres mains. Par Crom, ça aurait de la gueule ! Tellement en fait que j'ai commencé à me renseigner un peu sérieusement sur la question.


La suite demain.



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Semaine Sombre : mercredi – Reality check


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Résumé de l'épisode précédent : je cherche à mieux diffuser Sombre, mais mes moyens sont limités. Je me dis que le marché des boutiques serait peut-être la solution à mes problèmes. Du coup, je me renseigne pour évaluer la faisabilité du truc.


Je prends contact avec la boîte qui distribue la plupart des jeux de rôle en France. J'y vais la bouche en cœur, j'avoue. Ben oui, je fais un JdR et voudrais le vendre en magasin. Or y'a des gens dont le métier est justement de mettre du JdR dans des boutiques. Forcément qu'on va pouvoir bosser ensemble. Impéritie, dites-vous ? Oui, complètement. J'apprends mon boulot d'éditeur sur le tas et grappille du pEx à mesure que j'avance. Parfois (souvent, en fait), c'est un peu violent.

Or donc, je prends contact avec ce gros distributeur. Par mail, ça ne marche pas trop bien, alors je relance par téléphone. Coup de bol, je tombe direct sur un big boss. C'était pendant un gros festoche ludique. Tandis que ses subalternes étaient sur le pont, lui tenait le fort. Je lui explique mon projet. Blablabla Sombre blablabla quatre numéro parus, un cinquième en chantier blablabla boutiques.

Et là, le gars me répond « Ah mais non, c'est pas du jeu de rôle votre truc ». « Heiiiin ?!? » que je lui fais. « Ben oui, un jeu de rôle est un produit format A4, de 200 à 300 pages, avec une couverture cartonnée et en couleur. Tout le monde sait ça, voyons. Donc votre machin là, c'est pas du jeu de rôle. C'est juste un fanzine ». Oulala, c'te vieille odeur de napalm au petit matin !

Je tombe de ma chaise, me raccroche d'une main à mon bureau et contre argumente. Pas que je conteste l'idée que Sombre soit publié sous forme de fanzine. Je le revendique et ça m'éclate. Mais ce n'en est pas moins un jeu de rôle. Le nier, c'est confondre le fond et la forme, l'œuvre et le produit. Je défends mon bout de steak, quoi. En vain, vous vous doutez bien.

Avec le recul, je comprends la position du mec. Le ton était un poil, euh, rude, mais je saisis sa logique commerciale. Sombre serait de l'épicerie pour lui. Micro tirages, faibles marges, format non standard. Beaucoup de prises de tête pour pas grand-chose. Et bon, la distribution est un pur business. Carrément pas un milieu de mécènes ni de philanthropes amis des arts, hein.

Si je me suis mangé le truc si violent dans la face, c'est aussi parce que cette conversation téléphonique a eu lieu à peine une quinzaine de jours après que le BHL du JdR, ce cuistre, ait mis en ligne son podcast dans lequel il déniait à Sombre la qualité de jeu de rôle. Coup sur coup comme ça, ce fut bien hardcore. Prends ça dans les dents, Johan.

Alors quoi ? Trop indé pour le mainstream et trop mainstream pour l'indé, Sombre ? Il semblerait que je doive tracer ma propre voie, comme je le fais depuis le début de mon aventure éditoriale. J'espérais qu'à un moment, cela deviendrait un tantinet moins difficile. Mais en fait, non.


La suite demain.



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