[Sim@el Terrevermeil]

Joliens joliennes, bonjour.

Je sors d'une deuxième année de droit que j'ai validé (de justesse mais c'est pas trop le sujet) il y a quelque mois. A l'inscription en L3, s'est posée la question de la spécialisation (publiciste/privatiste/généraliste): je me suis inscrit en L3 publiciste, qui met particulièrement l'accent sur le droit international.

Or, même si je n'ai pas encore fait de "vrai" droit international, me spécialiser dans cette matière me botterait bien. Simplement voilà, je n'ai pas la moindre idée des débouchés possibles, mis à part avocat spécialisé, ce que je souhaiterai éviter. Idéalement, être diplomate ou travailler à la DGSE serait parfait pour moi, mais ça reste du fantasme vu que je n'ai aucune idée de la réalité de ces métiers. En fait, comme je l'ai dit, je n'ai aucune idée de ce que l'on peut faire en se spécialisant dans ce domaine.

Donc, joliens, juristes (ou non), pourriez vous éclairer ma lanterne? Me renseigner sur d'éventuels masters intéressants dans ce domaine (je me méfie de la multitude de masters proposés en fac)?
Dans un autre registre, en quoi consiste l'enseignement du DI à la fac? Vous auriez des bouquins à me conseiller pour commencer à appréhender cette matière?

Merci d'avance de vos conseils.

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[Smb]

Quel avenir? Proche de 0.

Le droit international public ne se pratique dans la réalité qu'au plus haut niveau (institutions internationales / ministères). Autant dire que c'est super élitiste et qu'un simple cursus en droit "sec" ne suffit pas à rejoindre ces milieux.

Après il te reste la piste de la thèse pour devenir, pourquoi pas, maître de conférence ou professeur. Mais là encore, les places sont très chères.

[Sakoo]

Et le Droit International Public ça peut être une désillusion aussi !
Déjà que le Droit International Privé c'est relou et d'une utilité proche de zéro en réalité (coucou testament international inutile).

[Chandler]

Le droit international privé ne se limite au problème du divorce (Monsieur portugais qui a épousé une espagnole en France, qui vit à Bruxelles où il demande le divorce. Quel est le droit applicable?)

Pour le droit international, je ne vois qu'avocat ou prof si tu n'arrives pas à entrer dans les hautes sphères des institutions internationales.

[Sakoo]

Citation :

Publié par Chandler

Le droit international privé ne se limite au problème du divorce (Monsieur portugais qui a épousé une espagnole en France, qui vit à Bruxelles où il demande le divorce. Quel est le droit applicable?)

Qu'au divorce c'est réducteur.
Mais en gros c'est tous les problèmes de conflits de lois, de juridictions et tu fais qu'appliquer des Conventions internationales ou des Règlements européens pour l'UE. C'est vraiment vraiment pas passionnant. Mais c'est un peu un truc académique par lequel on passe en droit (privé). C'est formateur pour les cas pratiques.

[Chandler]

Je le savais, mais c'est matière ne m'a jamais passionné (que du contraire), mais si j'y ai déjà été confronté dans ma vie professionnelle.

[Alleria Windrunner]

Perso je suis en fiscalité internationale. De manière général, en droit des affaires, y a du boulot dans tous les gros cab parisiens pour quelqu'un à dimension internationale, surtout si tu parles plusieurs langues (et l'anglais c'est le minimum).

En droit européen, t'as pas mal de cabs qui prennent aussi, à Paris bien sûr, mais aussi à Luxembourg ou Bruxelles, t'as aussi tout ce qui est lobby. Et t'as tous les concours de fonction publique et le College of Europe (l'équivalent de l'ENA au niveau européen).

En droit international public pur, y a vraiment pas grand chose. Là encore t'as les concours de fonction publique, mais c'est un peu chaud de ne faire que ça.
Tu peux faire une thèse puis prof, et là ça peut être utile.

[Chandler]

Si tu es fiscalité internationale (partie que je ne connaissais pas), tu es d'office plus axé droit des affaires non, notamment avec les sociétés européennes (par exemple)?

[Alleria Windrunner]

Je ne comprends pas trop ta question mais pour te donner des exemples de dossiers sur lesquels je peux travailler :
- optimisation fiscale de trusts ou de personnes physiques dont certains des actifs sont en France
- s'occuper de toute la partie fiscale pour un projet spatial, ou autre projets
- réponse à des propositions de l'administration sur des redressements fiscaux (TVA / IS / plus-values) pour des multinationales
- due digilences
- ...

Donc je fais de la fiscalité française et de la fiscalité internationale française. Je ne fais pas de fiscalité luxembourgeoise / suisse / allemande / turc / ..., et il n'y a pas de "vraie" fiscalité internationale.

C'est les conséquences d'une dimension internationale à la fiscalité locale.


Après la "Société Européenne" en tant que telle il y en a peu.

[Sim@el Terrevermeil]

Vos retours font plaisir, mais ça me refroidit un peu du coup . Pour ce qui concerne le droit de l'UE sinon, vous en pensez quoi?

[Sakoo]

J'ai regardé mon cours de L3 en Droit de l'UE.
Très bateau: principes du droit de l'UE, les normes de droit dérivé...
Beaucoup de jurisprudence à apprendre comme dans mon souvenir !
Les débouchés ça doit être les concours de fonctionnaire dans les instances de l'UE quoi.

De toutes façons en L3 ça reste théorique.
Va check les manuels des matières concernées en BU pour voir un peu à quoi ça ressemble.

Je remet le link d'un truc intéressant (même si certains trucs sont contestables mais dans l'ensemble c'est de bonnes infos pour un étudiant en droit surtout dans les commentaires): http://patrickmorvan.over-blog.com/a...-23224008.html

[Rishnu - Noashakra]

Le droit international, c'est utile si tu aime travailler pour des entreprises business to business.

Surtout avec le développement du net. Ici à Berlin par exemple, tu as toutes les grosses boites allemandes qui cherchent des avocats (Zalando par exemple) car ils opèrent dans 15 pays.

[Na2s]

Bonsoir a toutes et à tous,

Voilà je suis en terminale ES, et l'un de mes choix d'orientation est le droit et plus particulièrement le droit des affaires (internationales).
On m'a déjà conseillé de commencer par une licence de droit pour ensuite me spécialiser, mais j'ai peur de me lasser d'amblé sachant que pour faire du droit il faut aimer ça; aimer le par cœur...

J'ai vu qu'il était possible de faire un mastère (notamment a l'ESSEC une école de commerce) intitulé "droit des affaires internationales et management".

Mais voilà je voudrais savoir quel est le "meilleur parcours" pour aborder ce mastère?
Est-il préférable de commencer par une école de commerce (qui sera peut-être plus intéressant pour le droit des affaires privées lié aux entreprises etc) ??


Sur ce même mastère je voudrais avoir quelques précisions sur les débouchés en terme d'emploi, sur le marché du travail aujourd'hui est-ce un secteur touché par la crise ou non ?

Merci d'avance pour votre attention et vos réponses.

[Erlum]

Coucou necropost.

Vouloir faire du droit international sans aimer le droit, j'avais jamais entendu ça.

T'es au lycée, t'as donc certainement une vision idyllique du droit et des métiers associés pour le moment, je vais donc être très clair avec toi : on ne peut pas faire un bac +5 dans quelque chose que l'on n'aime pas faire, ou alors tu as un très très bon mental.

[Na2s]

Je pense que le droit des affaires (avec quand même une connaissance du fonctionnement d'une entreprise, dans l'économie, etc) est un peu diffèrent du droit que l'on fait en licence ... Je me trompe peut-être

[Fantom]

C'est une suite logique, vouloir intégrer un M1 droit des affaires sans "aimer le droit" c'est compliqué. Après évidemment on peut avoir une révélation dans une matière plus précise que ce qui était dispensé en licence.