Soit on passe à un prélèvement à la source et l'état nous lâche les "bourses" ensuite, soit on le supprime .... mais venez pas me dire que c'est un impot égalitaire, même au point de vue humain, il ne l'est pas.
Le prélèvement à la source, c'est prévu. Voilà ? Maintenant, cet impôt peut-être considérablement amélioré. Le problème, c'est qu'on a fait les choses à l'envers dans sa réforme.
* proposition de réforme typique : on va baisser les tranches pour tout le monde, en échange on supprime les niches fiscales.
* application de la réforme typique : on baisse les tranches pour les plus haut revenus, on ne touche pas aux niches fiscales et on en crée d'autres encore plus juteuses.
Résultat : perte d'efficacité de l'impôt.
Le prélèvement à la source, mensualisé et automatique, aurait d'immenses avantages : il facilite la collecte, il facilite la suppression des niches fiscales (je crois que c'est Emmanuelli qui trouvait scandaleux de pays moins d'impôts que sa secrétaire, ou quelque chose comme ça) en douceur et il arrange tout le monde. Une fois qu'il sera rationalisé (espérons) il pourra à nouveau remplir son rôle correctement.
Sinon, je ne demande pas à avoir un impôt égalitaire (c'est impossible à définir). Je veux des impôts efficaces et justes. Comment définir un impôt juste ? C'est le contraire d'un impôt injuste ou inique. Qu'est-ce qu'un impôt inique ? C'est un impôt unique.
Une politique fiscale convenable doit reposer sur un ensemble de dispositifs qui se complètent et se corrigent. Pas besoin de 250 contributions différentes, mais on ne peut se contenter d'une seule, ni même de deux ou trois. Il faut un bon équilibre entre les taxes sur la consommation, celles sur les revenus, celles sur les sociétés et celles sur le patrimoine. Ajoutons les taxes "dissuasives" visant à réduire les comportements nocifs (tabac, énergie...) ainsi que les redevances et parataxes (qui ne sont pas assez surveillées AMHA et qui pourraient être optimisées) et on peut faire un ensemble cohérent, qu'il est possible d'utiliser comme outil de pilotage.
Mais si on coupe une partie de l'ensemble (en gros, les prélèvements sur les revenus et sur le patrimoine) on se retrouve avec un machin bancale.