|
Alors après quelques mois de tâtonnement je poursuis l'écriture des souvenirs d'un vieux loup.
Ceci se passe quelques heures avant le premier récit, à voir ici ________________________________ Le vieux gris poursuivait sa marche alors qu’une fine pellicule blanche commençait à recouvrir le sol. Sa patte blessée ne lui faisait presque plus mal. Ca avait été une belle chasse, même si sa vieille carcasse l’avait trahi sur la fin, et un rictus lui fit retroussé les babines au souvenir de son dernier saut à la gorge du caribou. Une dernière chasse si différente de la toute première... … N’a-qu’un-œil et le Vieux Gris, qui était alors le Jeune Gris, étaient les petits nouveaux de la meute pour cette chasse. C’est pour cela que leur rôle devait se borner à jouer les rabatteurs pour les plus expérimentés (après tout il ne s’agît pas de jouer les fiers-à-bras mais de ramener à manger pour nourrir l’ensemble de la meute). La journée n’avait pas été très fructueuse pour la meute. Pourtant alors que la journée touchait à sa fin la chance décida enfin de changer de camp. Visiblement épuisé par le harcèlement dont il était victime et gêné par une blessure à la hanche l’un des plus gros mâle du troupeau finit par être décroché du reste du troupeau. Et comme bien souvent les bêtes aux abois sont les plus dangereuses, celui-ci ne voulu pas faire exception à la règle. Alors que les proies foncent droit devant elle en général il fit l’inverse et dans un immense nuage de neige fonça sur notre duo de débutants (il est possible également que son expérience de ce genre de chasse lui ait permis de déceler l’inexpérience des deux louveteaux montés en graine). C’est dans ces moments là que l’instinct du chasseur joue à plein, et jeune ou pas le Gris l’avait. Plutôt que de rester sur la trajectoire du caribou et de tenter de lui sauter à la gorge (ce qui présente le risque de rencontrer d’abord les sabots de la bête avant d’atteindre la gorge, si on est encore en état) il s’écarta. Et alors que le caribou arrivait à la lisière de la forêt et faisait un écart pour éviter arbre, le Jeune Gris surgît sur son côté pour le prendre à la gorge… Le sentiment de puissance qu’il eut ce jour là alors qu’il sentait la vie fuir ce corps, le goût du sang qui lui coulait dans la gorge… Le retroussement de babine à la simple évocation de ce souvenir aurait presque pu passer pour un sourire. A moins que le chasseur en lui, et que les graves blessures qui l’handicapent n’ont pas pu tuer, ne se réveille de la douce torpeur qui l’a saisi. C’est peut-être pour cela que lorsqu’il repart pour sa vallée son allure est un peu plus vive que quelques instants auparavant.
__________________
Je voudrais être une goutte de sang
Pour naître dans ton corps Couler dans tes veines Et faire battre ton coeur. |
06/08/2003, 03h45 |
|
Aller à la page... |
La première chasse
Suivre Répondre |
|
Partager | Rechercher |
|
Sympathique ^^
En plus ça m'a permis de découvrir la première partie |
06/08/2003, 03h51 |
|
Elladan Araphin |
Voir le profil public |
Trouver plus de messages par Elladan Araphin |
|
Il me fait penser à mon Grumphy qui a attrapé son premier oiseau hier ...
|
06/08/2003, 13h04 |
|
|
Citation :
|
07/08/2003, 10h14 |
|
|
Heu oui mais ça s'appelle la loi de la nature !
* et hop retour dans le sujet * |
07/08/2003, 11h37 |
|
|
Oui merci de rester sur le sujet, les histoires de tati Yeuse sauve les animaux c'est via MP, MSN, ICQ...
|
07/08/2003, 11h43 |
|
Elladan Araphin |
Voir le profil public |
Trouver plus de messages par Elladan Araphin |
Suivre Répondre |
Fil d'ariane
Connectés sur ce fil1 connecté (0 membre et 1 invité)
Afficher la liste détaillée des connectés
|