Broc - Albion - Complainte de la vie ....

 
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Et voilà, encore une fois je me retrouve seule, sans doute est ce là ma seule compagnie possible. A croire que je ne puis rester en place longtemps, et pourtant …

Quand je repense à cette dispute avec Elyaonor, c’était tellement … stupide. J’avais mis tant d’espoir dans mes compagnons de L’Hermine, tant de rêves dans mes relations avec ces membres, certains plus que d’autres mais … elle, je l’ai voulue pour modèle, et voilà que tout s’arrête parce que je ne la comprends pas. Pourquoi ces attaques incessantes et blessantes, pourquoi ces mots si tranchants pour un cœur déjà bien fragile. Je lui avais demandé pourtant déjà de cesser nos hostiles remarques, de ne plus nous déchirer de la sorte, mais cela ne suffit pas visiblement, je ne la comprends pas.

Comment concevoir la joie de revoir une personne chère et appréciée en tous points, qui en quelques minutes transforme le rêve en cauchemar. Comment accepter que celle que j’admirais parmi tant d’autres, m’inflige encore et encore ces railleries douloureuses. Tu voulais me rendre forte, tester ou endurcir mon âme. Te voilà bien déçue, je ne suis pas de la trempe que tu espérais sans doute.
Quand le poids des armes devient trop lourd je me relève toujours mais …
Quand c’est le poids des larmes qui me fait plier, mon cœur se brise et je disparais.

Ainsi en fut il, encore un échec, encore une mélopée funèbre jouée pour moi dans le noir. Comme si les démons prenaient un malin plaisir à me fendre le cœur en deux à chaque fois que celui bât plus fort. Je n’ais pas été celle que tu aurais voulu, comme tu as dû m’en vouloir, une telle déception, comme tu as dû me haïr pour ma faiblesse. Je m’en excuse.

Mais le pire dans tout cela, le pire ou le meilleur, c’est que l’on survie toujours, tant que ce n’est pas notre Mère qui décide de notre départ, rien à faire. Toujours l’espoir renaît des cendres comme les arbres et les fleurs après l’incendie ravageur. Toujours le cœur finir par battre plus vite devant un être devenu cher à ces yeux, comme le cuir de la terre qui se met à bouger et à rugir de joie.

Ainsi donc je comprends enfin les paroles de ma grand-mère.

<Petite rappelle-toi, tout ce qui est nécessaire a ta vie te fera souffrir, c’est ainsi>

Il n’est donc pas de bonheur sans souffrances, pas de rires sans larmes, pas de joies sans peines. Il me faut trouver de nouveaux amis, plus proches de la nature peut être. Finalement, je ne me suis jamais sentie aussi proche de mère qu’aujourd’hui que je suis seule et perdue.

Elle est en fait la seule a ne jamais avoir voulu guider ma vie, c’est pour cela que je lui serais éternellement fidèle.

<Entonne quelques mots improvisés en fermant les yeux>

Par la sève des arbres centenaires
Par le vent qui balaye la terre
Par les abysses de beauté qui se dévoilent
Par la couleur magique de ton voile
Tu es, fut, et seras la vie en tout temps

Lumière chatoyante en milliers d’éclairs merveilleux
Pénombre apaisante qui nous rapproche des cieux
Orages tornades et colères gigantesques
Ouragans de fureur et flammes titanesques
Tu es, fut, et seras celle qui jamais ne ment

Enfin forgée, modelée la terre à ton image
Enfin repue et fière de tes rivages
Tu te livre sans tabous, à celui qui sait te voir
Tu lui donne tout, ta vie et ton savoir
Parce que ….
Tu es, fut, et seras toujours là pour nous, tes enfants

A la Mère.

Je trouverais ma route vers toi …


Sydoine de Ponthus
Citation :
Publié par Sydoine
Et voilà, encore une fois je me retrouve seule, sans doute est ce là ma seule compagnie possible. A croire que je ne puis rester en place longtemps, et pourtant …

Quand je repense à cette dispute avec Elyaonor, c’était tellement … stupide. J’avais mis tant d’espoir dans mes compagnons de L’Hermine, tant de rêves dans mes relations avec ces membres, certains plus que d’autres mais … elle, je l’ai voulue pour modèle, et voilà que tout s’arrête parce que je ne la comprends pas. Pourquoi ces attaques incessantes et blessantes, pourquoi ces mots si tranchants pour un cœur déjà bien fragile. Je lui avais demandé pourtant déjà de cesser nos hostiles remarques, de ne plus nous déchirer de la sorte, mais cela ne suffit pas visiblement, je ne la comprends pas.

Comment concevoir la joie de revoir une personne chère et appréciée en tous points, qui en quelques minutes transforme le rêve en cauchemar. Comment accepter que celle que j’admirais parmi tant d’autres, m’inflige encore et encore ces railleries douloureuses. Tu voulais me rendre forte, tester ou endurcir mon âme. Te voilà bien déçue, je ne suis pas de la trempe que tu espérais sans doute.
Quand le poids des armes devient trop lourd je me relève toujours mais …
Quand c’est le poids des larmes qui me fait plier, mon cœur se brise et je disparais.

Ainsi en fut il, encore un échec, encore une mélopée funèbre jouée pour moi dans le noir. Comme si les démons prenaient un malin plaisir à me fendre le cœur en deux à chaque fois que celui bât plus fort. Je n’ais pas été celle que tu aurais voulu, comme tu as dû m’en vouloir, une telle déception, comme tu as dû me haïr pour ma faiblesse. Je m’en excuse.

Mais le pire dans tout cela, le pire ou le meilleur, c’est que l’on survie toujours, tant que ce n’est pas notre Mère qui décide de notre départ, rien à faire. Toujours l’espoir renaît des cendres comme les arbres et les fleurs après l’incendie ravageur. Toujours le cœur finir par battre plus vite devant un être devenu cher à ces yeux, comme le cuir de la terre qui se met à bouger et à rugir de joie.

Ainsi donc je comprends enfin les paroles de ma grand-mère.

<Petite rappelle-toi, tout ce qui est nécessaire a ta vie te fera souffrir, c’est ainsi>

Il n’est donc pas de bonheur sans souffrances, pas de rires sans larmes, pas de joies sans peines. Il me faut trouver de nouveaux amis, plus proches de la nature peut être. Finalement, je ne me suis jamais sentie aussi proche de mère qu’aujourd’hui que je suis seule et perdue.

Elle est en fait la seule a ne jamais avoir voulu guider ma vie, c’est pour cela que je lui serais éternellement fidèle.

<Entonne quelques mots improvisés en fermant les yeux>

Par la sève des arbres centenaires
Par le vent qui balaye la terre
Par les abysses de beauté qui se dévoilent
Par la couleur magique de ton voile
Tu es, fut, et seras la vie en tout temps

Lumière chatoyante en milliers d’éclairs merveilleux
Pénombre apaisante qui nous rapproche des cieux
Orages tornades et colères gigantesques
Ouragans de fureur et flammes titanesques
Tu es, fut, et seras celle qui jamais ne ment

Enfin forgée, modelée la terre à ton image
Enfin repue et fière de tes rivages
Tu te livre sans tabous, à celui qui sait te voir
Tu lui donne tout, ta vie et ton savoir
Parce que ….
Tu es, fut, et seras toujours là pour nous, tes enfants

A la Mère.

Je trouverais ma route vers toi …


Sydoine de Ponthus
pourquoi tant de mélancolie alors qu'il suffit de sourire pour que la vie vous sourie
 

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