"Trois petit pas, et puis s'en va."
Le jeune homme écrasait les feuilles vertes au fur et à mesure de son avancée dans les frondaisons profondes. Les arbres parlaient et murmuraient et la terre autour de leurs racines sentait la fraîcheur retrouvée. Quatre tourbillons s'élevèrent au milieu du sentier et les pétales semaient leurs odeurs dans les pensées du garçon.
La pluie était passée et comme à leur silencieuse habitude, les plantes lui rendaient hommage pour son délicat présent. Les gouttes d'eau s'ébattaient le long des nervures et marquaient leurs retrouvailles avec le sol de bruits évocateurs et de torrents boueux. Le garçon communiait lui aussi même si ses désirs étaient loin du calme bruyant de la canopée forestière.
Un bruissement d'ailes attira son attention sur une famille d'oiseaux. La mère avait pondu et les petits étaient nés. Encore une façon de rendre hommage.
Une détonation envahit son ouïe et dissipa toute la féerie. Il se vit dans une flaque d'eau alors qu'il trébuchait sur une pierre cruelle. Boueux, sale, animal. Il entendit des bruits disgracieux de l'endroit où provenait avant de légers pépiements. Ces oiseaux... Bruyants... Incapable de respecter la paix naturel.
Mais il se rendit compte que le calme n'avait plus sa place. On se bousculait, des ombres détalaient sous la forêt et les arbres avaient cessés de discourir sur les bienfaits de l'humidité. Les chevreuils s'en allaient et un bruit d'avion couvrit bientôt la scène.
Une autre détonation, plus proche. Un bruit de course, et deux chiens qui avaient oubliés leurs instincts, qui ne mangeaient pas la chair morte offerte à eux. Ils le regardaient sans peur, en attendant que le maître franchisse les fourrés.
Bon, le sujet est nul mais le style... Il est bien le style ? Ou bien je retourne à mes écritoires d'enfant ?
Joy, l'inquiétude règne...
|