Livre XXIII - Saison Rousse

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Déjà en partie posté sur le forum officiel depuis quelques temps, je viens de me rendre compte que je ne l'avais pas fait ici.

Les textes qui suivent sont écrits à plusieurs mains, donc les styles différent. Le but étant d'être percutant et court.

Si vous souhaitez situer la période de la Saison Rousse, allez faire un tour sur notre site web et jetez un oeil à notre chronologie.

http://aoc.onarius.net

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Livre XXIII
Une saison rousse
(Rulf)




Vous n'avez pas remarqué ?
Le sang séché sur la pierre vire au carmin, puis se pare de reflets roux aux pourtours.

Je suis Rulf, du clan Onarius et j'ai survécu à cette saison de violence et de morts. Une saison comme jamais nous n'en avons connu depuis le début de notre exode. Une saison rousse.

Une escarmouche.

Deux.

Un viol.

Des bêtes empoisonnées.

Et nous n'avions toujours pas vu nos agresseurs. Jouant dans les taillis bas comme du petit gibier, ils apparaissaient et filaient dans le néant avant que nous n'ayons pu les forcer à combattre. Même nos pisteurs ont eu du mal à réléver leurs traces, à ces primitifs, et à deviner sur les hauteurs des multitudes de collines leurs feux de camp.

Nous avons dû entrer dans leurs terres depuis deux lunes. Et hier, ils ont tué notre premier guerrier.

Il savent. Nous savons. Comme l'humus le sait. Comme les vautours le savent. Comme toutes les créatures vivantes de cette région de froid bleuté et de vents tranchants. Jusqu'au printemps, il n'y aura pas assez de ressources pour tous.

Le temps des bouchers est revenu.
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Livre XXIII
Une saison rousse
(Caldrain)



Je les attends.



J'ai posé ma hache sur le côté du parapet.

L'air pique ce matin. Tout est calme.

Je suis Caldrain. Oeil de Boeuf.

Derrière moi, dans un recoin éboulé de ce pont de pierre, j'ai disposé mes deux sacs de vivres. Plus près, à deux coudes de moi, les flèches sont plantées dans un monticule de glace que j'ai confectionné hâtivement avant-hier. Prêtes à être saisies, encochées à la chaîne, et déchirer visages, gorges et abdomens. J'ai deux haches de secours, un glaive, six couteaux, et un brasero allumé. Trois boucliers de siège sont fichés dans le sol, et seront l'un de mes abris. De toute façon, ils n'ont pas l'angle qu'il faut pour me tirer depuis le sentier.

Je ferai ébouler les premières pierres en amont une fois qu'ils seront engagés.

Ils vont les savourer, mes flèches. Torsadées, barbelées, un jour j'ai blessé un grizzli avec, il a mis deux jours à mourir, et jamais plaintes animales ne m'eont parues plus humaines.

J'aime mon clan.

J'aime cette terre froide du nord.

Je suis elle.

Elle est en moi.

Tout alentours m'est familier, tout brisse de sons, de murmures des dieux insolents. Tout est enchanté.

Je n'aime pas les aquiloniens. Encore moins les déserteurs. Vjord a dit qu'ils remontaient du sud et allaient proposer une alliance aux primitifs, pour se mettre à l'abri de l'hiver proche. Des bras contre un asile. Fumiers de crève-la-faim. Pleutres. Demi-hommes. Dix d'entre-vous ne sont pas dignes de lécher les bottes d'un cimmérien de race pure. Et trente d'entre-vous ne me feront pas reculer. Je crache sur vos muscles malingres, je vomis vos craintes de petites filles, je ris de vos armures assemblées de bric et de broc.

Ce pont sera ma tombe. Une tombe de pierre. Une tombe de cimmérien.

Je suis joyeux.

Mon nom sera dans les peaux de cuir huilées de mon clan, à tout jamais. Enfin, tant que le dernier des Onarius aura encore un coeur palpitant.

Un aigle passe comme un ange, un augure, un messager.

La brume rouge qui glisse dans mes nerfs et mon esprit quand le combat fait rage, celle qui me meut, celle qui me fera terrasser tout ce qui rampe, vit et crie sur cette terre... cette brume rouge qui sommeille au fond des cimmériens... je la sens... je l'accueille. Vie, organes, corps, terre, dieux !

Elle ronronne à présent. Elle deviendra torrent, emplira mon univers extatique quand voleront membres et têtes. Sonnez cornes. Chantez femmes. Préparer des lits de douleur. Leur chair rougira mon pont.

Malheur aux faibles.
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Livre XXIII
Une saison rousse
(Histrion)



Oh! Asura! Aide moi a percer ce voile de sang, et permet que ces quelques mots puissent enseigner mes vie futur.

Je suis Histrion, l'historien.

Et ce que j'ai à écrire sur nous autres survivant de la grande catastrophe n'est en rien glorieux.

Depuis notre périple à partir des décombres de ce qui fut notre cité, tout n'a fait qu'empirer. Les Hommes bruteaux sont devenus des bêtes sauvages assoifé de pouvoir. Les savants sont ramené au rang de mendiant et les croyant n'ont que le ciel à qui adresser leur prières.

Et aujourd'hui encore la barbarie a atteint un nouveau sommet.
Il est de coutume depuis quelques mois maintenant de régler les différents et d'attribuer les places importantes par la force.
Les duels, avec ces gorilles de cimmériens, tiennent plus lieux de boucherie que de combats, pour sur. Mais c'est pourtant à un Aquilonien que l'on doit l'horeur d'aujourd'hui.

Le vainqueur n'a pas seulement pris la vie du perdant, mais à aussi pris soin de découper chaque moreceau de la victime en petit morceaux avant des les donner à manger aux charognes.

Je crois que le pire est que personne ne s'est offusqué, aucun enfant n'a blémit, aucune femme n'a détourner le regard. Pas de protestations, pas de pleurs. La chose est devenu courante. Nous devenons pire que des bêtes.

Oh Asura! Qu'ai je donc commis comme faute dans mes vies passé pour voir un tel spectacle.
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Livre XXIII
Une saison rousse
(Podrik)
Papa est mort.

Je suis Podrik, j'étais le fils d'un des plus grand marchand que la terre ait connu.

Je suis triste car papa est mort, c'était il y a trois jours.

Tout en astiquant sa belle armure, papa m'expliquait encore une fois pourquoi il vallait mieux suivre un peu en retrait le gros de la troupe des réfugiés, plus tôt que d'en faire partie.
Il disait : " Fils, notre position est la meilleur possible. La troupe devant nous, par son importance, fait fuir tous les dangers de moindre envergure, bandits comme bête. Et si un danger plus important, comme une armée de bandits, devait survenir on aurait tout le temps de fuir pendant le massacre de nos camarades."

Mais papa s'était trompé. Ce fut sa dernière erreur. Quelques heures après, des pillards qui n'avaient pas compris la logique de mon père, nous encerclèrent. Papa sortit de la roulote vêtu de sa plus resplendissante armure et de sa plus magnifique épée.
Il sauta à terre et fit fuir la roulotte dans la quelle j'étais caché avec maman.

Nous fumes secourus par des chasseurs du clan. La dernière image que j'eu de papa était celle d'une armure rougit par le sang d'où ne sortait aucun membres, les bandits rigolant de leur farce macabre.
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Livre XXIII
Une saison rousse
(Cisaille)
Le sang a coulé. Je viens de perdre un homme.

C'est le troisimème depuis hier mais celui là.

Moi, c'est Cisaille, le medecin de ce foutu camp, c'est entre mes mains que passent les blessés ou ceux qui n'ont plus aucune chance, comme le dernier là.

La vue du sang en fait palir plus d'un, moi je me nourris de cela, c'est mon rayon.

Les membres arrachés, les faces déchiquetées, les boyaux aérés, les hémorragies, tout ça, c'est moi qui m'en charge. Je n'ai pas le temps de m'ennuyer. Tout ceux qui sont bons à combattre, je les remets sur pied, je suis la tueuse de mort, pas question de lacher un homme alors qu'il est capable de combattre.

On a ce qu'il faut pour les faire plier à genoux.

Le clan Onarius, j'y appartiens.

J'en suis fière.

La dernière bataille a été rude. Ils étaient bien préparés, on l'était mieux. La terre a été gorgée de sang, jusqu'à plus soif. Ce qu'il reste de l'affrontement n'est pas beau à voir mais on est sorti vainqueur. Ce pont en a été témoin.

Les derniers ont supplié qu'on leur laisse la vie sauve, leurs plaintes ont été entendues. La hache s'est abattue. Le sang a coulé.


<hrp>

La suite sous peu dans peu de temps.
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Livre XXIII
Une saison rousse
(Aurore)


Je suis Aurore, leur ange gardien. Celle qui se tait et se terre dans les ombres. Peu d'entre eux me connaissent et pourtant si il savait le nombre de têtes que j'ai fait tomber pour eux. Je les regarde se préparer à la bataille alors que je sais que leur action ne sera qu'une bribe.

Contrairement à mon nom, j'aime les ténèbres, j'aime le sang, j'aime entendre le son des os qui craquent sous ma pression. J'aime tuer et c'est mon devoir.

Ce soir, encore le cor de la mort sonnera pour mes ennemis, ils sentiront le poison d'Aurore les transpercer avant même que je ne leur souffle mon nom au creux de leur oreille, avant même que leur esprit puisse prier leur dieu ou demander pardon à leur proche. Ils sentiront ma lame transpercer leur chair avant même que le cor de la bataille ne retentisse.

Je suis celle qui agit en amont, celle dont la bataille précède tout mouvement.

Ma mission est de préparer les tranchés pour que le sang coule aux bons endroits. Aujourd'hui, dans le silence, je tuerais comme je n'ai jamais tué, pour le bien du clan, pour le sang.


Je suis l'aurore de ce camp, sa discrète, celle qui tue avant même que la charge ne sonne et aujourd'hui coulera le sang, celui de mes alliés, de mes ennemis. Personne ici ne connaitra jamais le nom du bourreau, de celle qui décide de qui doit vivre ou mourir.

Je suis celle qui naît dans le vent et s'évanouit dans la nuit...
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Livre XXIII
Une saison rousse
(Sara)
On m'appelle Sara. Parfois, juste "la petite morte".

Aujourd'hui, quand le soleil se couchait j'ai tué mon premier homme. Il n'était pas bien grand ni bien costaud, mais c' est moi qui l'ai tué. Mon père pense qu' il s'agissait sûrement d'un enfant tout comme moi, alors je lui ai creuvé les yeux avant de le pousser dans la fosse, pour qu'il n'ai pas trop peur devant ce qu'il y a après.

"Nous devons respecter ces barbares à qui nous voulons dérober leurs terres, car ils combattent farouchement tout comme nous", le clan fleuve" comme nous appelle mon père. Le fleuve de sang. C'est tout ce que nous charrions sur notre passage.

Les autres du brasier, nos vrais guerriers, n'ont aucune pitié. Ils regardent leurs victimes droit dans les yeux en riant, avant de les tuer. Ils prennent du plaisir.

Moi, j'ai été maladroite, j'ai hésité, mais il ne faut pas avoir peur. Içi, ce n'est pas un conte de sorcières pour effrayer les enfants, c'est un cauchemar pour de vrai, et si tu veux te reveiller il faut avancer l'arme au poing.

Je ne dit jamais rien, et je suis toute pâle comme une morte. Mais aujourd'hui tout le monde sait que je peux la donner, cette mort tant redouté.
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Livre XXIII
Une saison rousse
(Lyana)
Je suis Lyana, épouse de Kalel et mère de Tilia.

Avant je souriais.
Mais il y eu cette nuit. La nuit où j'ai tout perdue. Ils m'ont tout enlevés. J'ai crié, pleuré, supplié mais ils riaient. Ils étaient armés. Ils étaient forts et méchants. Ils se sont deléctés du sang qui coulés, ils ont adorés les cris de Tilia et les suplices de Kalel. J'ai tout vu.

Aujourd'hui je pleure.
Je me rappelle ce moment. Ca fait 3 semaines maintenant et la douleur ne me quitte plus. Je suis devenue haineuse et je tuerais de mes mains ces hommes. J'ai pris la route. La maison n'est plus, ma vie n'est plus. Il me faut tout reconstruire, mais avant, il me faut me venger.

Demain je tuerais.
Je les ai trouvés. Ils venaient d'effrayer les enfants mendiants. Ils ont levés la main dessus mais elle n'a pas atteint sa cible. J'en ai égorgé un pendant que j'obligeais l'autre à boire le sang à sa source et lui ai crevé les yeux. J'ai fait éclaté tout les os du dernier.

On m'appelle Lyana...
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Livre XXIII
Une saison rousse
(Litaque)
J'ai froid.

La pluie n'a cessé depuis le début de l'affrontement. Mes os tremblent à chaque assault, à chaque parade.



Mythro est le pire forgeron qu'il soit. Tout ce qui ont eu affaire à son matèriel le savent. Des gardes mal fixés, des lames brisées, liste et queue sont longues devant la forge de Mythro, tout du moins l'était...Anthila, son père, aurait forgé l'épée de notre plus célèbre chef, Anthalius "le Valeureux".
Ce pauvre Mythro ne doit la survie de son commerce qu'à la seule réputation de son vieux père.

Bien sûr ce crétin de David m'a ramassé une de ses armes. Il faudra que j'affronte ces primitifs muni d'une cuillère en forme d'épée.


Nous les attendions de pied ferme ces faux géants, depuis plus d'un demi "médaillon", sous une pluie battante nous empéchant de voir à plus de huit cent ou milles coudées. Mais nous n'en avions que faire. Ils pourraient surgir d'ou ils voudraient, la nuit serait longue et chargé de cette odeur malsaine que je ne connais que trop bien.

La plaine était calme et tranquille. Quelques volatiles de mauvais augure nous surplombaient cependant, attendant patiemment leur pitence. Le chant des gouttes martelant les rochers alentours rythmait et réchauffait nos coeurs, à défaut de percussions ou de cris scandés par la meute rassemblée en ces temps sombres.

Notre clan n'est pas une tribu très jovial. Je ne dirais pas que nous ne sommes festifs mais nous ne sommes guère démonstratif ou demesuré. Le clan est pragmatique, raisonné et précis, c'est à cela que nous devons notre survie depuis le début de notre marche.

Et finalement ils arrivent. Lourd, pesant, gigantesque. Le sol d'Hyperborie tremble sous leur course effrénée à notre rencontre. Ils sont cinquante, cent...dix milles.
Nous n'en avons que faire. La nuit va être longue sur la plaine du "squelette de glace".

"Malheur aux faibles".
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Livre XXIII
Une saison rousse
(Litaque)




"La gorge Litaque ! La gorge!"

"Sa garde est trop basse attaque l'épaule de droite pour le désarmer et tranche!"

"Attention sur ta droite, attention...ils sont deux! déplace toi! reste en mouvement!

"Cette satané hallebarde est trop lourde...saleté! Pas maintenant!"

"David scande des cris de victoire? jeune fou il est trop tôt!...Reste concentré il est trop loin, pour le calmer...ou le tuer..."

Tout cela me fait songer à mon père et moi quand nous allions pêcher sur le port de Tortage. C'est fout tout ce qui vient à l'esprit lorsque l'on va mourir.



Une bataille rangée, désordonnée et militairement pitoyable. Le sang gicle sur mon visage, je ne saurais dire si je suis blessé, ou même vivant. J'ai du en tuer trois. C'est long de tuer un homme, il se défend. Tout comme les femmes. Fort heureusement aucune en vue. Ce sont de vraies furies.

Une lance m'a transpercé le bras droit. Mais Mitra m'a bénit, je suis un maudit, un gaucher. "Satané maudit!" C'est rudement bon de sourire en plein combat!
Je vais la lui faire ronger sa lance de malheur! viens par içi ! Cheveux trop long troufion...

Son scalpe entre les mains je me surprends à hurler de plaisir. Il faudra bien ça pour me revigorer il m'a mordu ce sale troufion...comme une gamine capricieuse.
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Guilde Loge Onarius
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Livre XXIII
Une Saison Rousse
(Belan)

Trois lunes d'affrontement larvé déjà.

Le clan compte douze morts et a emporté la vie d'une trentaine de primitifs. De la bande de soldats renégats Aquiloniens qui remontait du Sud en tenaille, plus de nouvelles.


Je suis Belan, fils d'Ilvur, éclaireur. Et je suis inquiet.


Il gèle. On se rationne. Les viandes fumées au sel qui nous restent de la saison dernière sont aujourd'hui notre plus grand trésor. Chasser hors du camp est devenu un problème. Nous avançons par groupes armés pour mieux nous protéger, mais ça fait fuir le gibier.


Les primitifs ont reculé dans la vallée. Est-ce une défaite ou un repli pour mieux défendre leur terre ?


J'ai ordonné la fabrication de pièges à poser, et de flèches. M'est avis que nous mangerons plus de volatiles et de rongeurs dans les prochains temps.


J'ai aussi armé les femmes aquiloniennes du clan. Elle assurent la cueillette sur les contreforts des monts, à l'Est. Les cimmériennes, elles, sont nées avec une hache à la main. Elles parlent peu. Elles ont envie de venger la mort de Saerla.


Elles attendent.


On attend tous.


Quelque chose va se passer.
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[HRP] Nous avions arrêté de poster à l'époque de poster notre saisons rousse, nous reprenons les hostilités vu que tout ceci est lié à notre histoire.[/HRP]


Livre XXIII
Une Saison Rousse
(Ilvur)



Mon fils Belan ne pense pas loin, pour un éclaireur. Il tient sa connerie de sa mère.

Je lui ai tout appris, moi qui vient des pays de gel et qui ne sais pas lire ailleurs que dans les traces.

Mais non, c'est sûr, il ne pense pas loin le p'tiot.

Pas comme un vieux galeux comme moi. L'amertume de la bière et de la vie me pourrit de l'intérieur mais aiguise mon regard. Et puis les vieux, à part gueuler et admonester lors des conseils, qu'est-ce que ça fait ? Pas grand chose. Ca rumine.

Finalement, personne n'est blanc dans ce bout de vallée. Il n'y a pas assez de nourriture pour nous, les primitifs et la bande de soldats remontée du Sud. Avant le printemps, ça finira en sang sur le neige. Ca finit toujours en sang sur le neige. Toujours. Le sang qui vire au roux quand il sèche.

Oui. Ca va être une saison rousse.

Alors on est des chiens ? des fumiers d'envahisseurs ? Si j'étais un primitif, je prendrai ma lance, embrocherai les nôtres, violerai les femmes sous les yeux des enfants. Je viendrai nous harceler chaque nuit, chaque aube quand les yeux fatiguent. Et quand je ne serai pas proche, mes chants gutturaux nous rappelleraient que nous ne sommes pas les bienvenus ici.

Les dieux donnent et reprennent. Ils jouent aussi. Puis ils oublient. Ils oublient les pièces et vont jouer ailleurs. Alors y'a des merdeux comme nous, qui s'étripent dans un coin paumé de vallée glacée, pour bouffer, survivre et arracher un bout de bidoche.

Mais les dieux m'ont fait Cimmérien. L'aube monte doucement et je suis là, à mon poste de guet, mes cheveux gris filasse pendant sur des oreilles gelées. Au cas où un de ces rats d'en-face aurait les mêmes idées que moi.

Je suis fatigué. J'ai la dalle.

J'espère que je ne verrai pas mon fils mourir avant moi.

C'est pas l'ordre des choses.
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Une Saison Rousse
(Syl)

C'est un trou, une vallée, l' air Glacial, meurtrier,
Dévalant les montagnes et les sombres collines
Enchantées; abritent les esprits possédés
Maléfiques; fier, sont les jeunes lames maligne.

De nouvelles pousses écloront ici-bas,
Pourtant cette saison rousse qui s'annoncent,
Ces barbares venus du nord que pourfendra
Notre armée, nos âmes deviendront ronces.

Tout les sots assaillants guidés par la rage,
Seront brûles puis menés vers leur voyage,
Tout les dieux des enfers protègent leur enfants.

la mère de ces hommes las de ces chahuts,
Comblé de colère pleure pour leur salut,
Le clan des rois banni ne vit que pour le "Sang".
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Une saison rousse
(Thuyas)


"Trop jeune pour mourir", Il se pensait trop puceau pour s'offrir au dieu. Quel paradoxe.

D'une main fébrile il s' agrippait à sa lance comme un petiot à la robe de sa mère, l'écume à la bouche et le sang bouillonnant à ses tympans. Il se tenait isolé sur la plaine désertique balayé d'aquilons, laissant les bourrasques malmener ses petits os fébriles.

Il n'était pas bien lourd ni bien grand le petiot non. trois ou quatre pouce tout au plus face à un géant. Il était décharné par la nourriture se faisant rare, n'avait guère plus de muscles que de taille. Il devait tout à sa cervelle, plus éclairé que la plupart de celles remplit d'effluves mystiques de ses aînés. C'est ce qui lui devait son poste d'éclaireur.

Alors il était là à observer ce camp de voyageurs sauvages qui souillaient ses terres.

Il voulut s'accroupir mais c'était déjà bien trop tard. Ses réflexes n'était guère développés. Il sentit ce picotement vif et régulier, une fatigue immense l'envelopper, ses membres faibles se dérober.
La douceur de la lame vint parachever le chef d'oeuvre. Il s'était tut doucement, s'allongeant sur l'herbe rarissime de la plaine, laissant sa plaie se répandre comme une rivière reprend ses droits...

"Trop jeune pour mourir". Y pensait il alors qu' il perdait le sang?

Il y a celui qui le reçoit déjà, et celui qui nettoie sa lame d'un oeil moribond. Je suis celui ci. Thuyas.
Livre XXIII

Une saison rousse
(Un conteur)

Ceci n’est pas l’aventure d’un seul, c’est notre histoire à tous.


Elle est passée de bouche en bouche, vous devez l’écouter et l’apprendre.


Car ce que vous entendez aujourd’hui, devra être répété demain au nouveau né.


Maintenant je me retourne, je regarde à travers les cercles de la mémoire, jusqu’à la lointaine aube de l’histoire.


Je vois la fin. Ou tous commencent. L’époque éclipse qui a engendré la douleur. Qui a enfanté les vents crépitant et engendré la panique.


Certain disent que le ciel est soudain tombé. D’autres racontent qu’il y avait un démon.


Mais ce qui est sur, c’est que le froid c’est abattu, et que dame mort pris leurs emprise et les emporta tous...


Sauf quelques uns qu'elle ne put avoir. Ce sont les descendants.


Ils rassemblèrent des gens et les emmenèrent avec eux dans les déserts et au-delà.


Ils ont laissé derrière eux ce qui restait de leurs douleurs.


Après bien des voyages, les descendants arrivèrent en ce lieu.


Un regard et ils comprirent que c’était le renouveau.


Ils le nommèrent X


Et ils disent, à nouveau, nous sommes de retour dans le sang.
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Livre XXIII

Une saison rousse
(Marrack)


Un message.

Un putain de message.

J'ai déjà écorché des grands cerfs et des loups, pour en vendre les peaux. Au début j'étais maladroit, trouant la chair et ruinant le maigre profit que j'aurais pu en tirer.

Mais Tinen m'a montré comment faire. Il faut bien graisser régulièrement quand on racle. De plus en plus près de la peau. Il faut éviter les tendons, contourner les cartilages. Ah les cartilages, c'est la plaie ! Une inattention et le couteau dérape.

Hier je l'ai attrapé. Je suis arrivé par derrière, face au vent, il m'a rien vu ni rien senti. Je voyais son dos peint, sa chevelure en piques et nattée, sa hachette et son arc. C'était un éclaireur. Ou un pisteur. Et là, j'ai eu l'éclair.

Après un combat rapide, je l'ai mis à terre. Et fracassé le crâne. Enfin pas tout à fait, il gémissait encore, alors que la flaque derrière sa nuque s'étalait, difficilement bue par une terre trop argileuse. Comme la pluie, le sang glissait en rigoles et ne pénétrait pas profondément dans le sol.

J'ai pris mon temps. Ben oui, je ne sais pas écrire mais je vois comme ils en chient les vieux pour coucher les lettres sur le papier. Alors moi-aussi j'ai pris tout mon temps pour écrire mon message. Mon putain d'message.

J'ai bien contourné les cartilages. Tinen aurait été sur le cul.

Le lendemain le soleil éclairait un cadavre écorché des pieds au cou, attaché haut à un grand arbre face à la plaine.
Livre XXIII

Une saison rousse
(Maelhain)


Chier merde.

Comment a-t-il su ?

Ca fait dix nuits que nous jouons au chat et à la souris. Enfin, disons plutôt deux chats en pleine forêt. J'ai déjà tué cinq observateurs parmi ces fumiers, mais celui-là... celui-là...

Je suis Maelhain. Quand tu me voies, tu penses au cul. C'aurait pu être ça, j'aurais pu avoir tous les hommes et devenir quelqu'un dans le clan. J'ai un corps pour ça. Comme ma mère. Mais en moi il n'y a que si peu de choses de féminin.

J'aime l'humus, les bruits de la nuit, les grands arbres torturés, et les longues traques. La mise à mort d'une proie chassée depuis des jours, c'est inexplicable. Je suis crottée, maigre, épuisée, cernée, mais pour rien au monde je n'abandonnerai ces moments. Je suis l'une des meilleures du clan.

Alors tu veux me niquer ? Dis bonjour à mon coutelas, connard.

L'autre insaisissable, je vais me le faire. Il m'échappe sans cesse, il m'excite. Ca va être bon. Très bon. J'hume l'air, j'inspecte les cendres et les branches, il n'a pu partir qu'au Sud-Est. Je file dans la nuit.


Excitée.
Livre XXIII

Une saison rousse
(Lanto)




J'ai beau m'fouiller la pensine je n'y vois pas plus clair.

Ces animaux farouches nous attaquent avec une poignée d'idiots en plein jour. Ils ne sont pas plus d'une vingtaine. Une vingtaine de condamnés.

Nous sommes affaiblis, affamés. mille et une nuits bientôt que nous nous éclairons à la lumière des dieux pour n'pas révéler notre position, les yeux fixes dans les ténèbres à bouffer les rares chevaux désséchés qu'ils nous restent, qu'on ne peut pas aller chier aux alentours du camp sans être accompagné...Affaiblis mais déjà les plus braves campent bien dréssés sur leur pattes enfoncées dans le sol souillé par la fange et le sang.

Alors je me couperai bien un doigt qu'on m'dise ce qui s'trame derrière ça. A quoi bon lancer une charge en plein jour, avec une vingtaine de dingues la bave aux lèvres? On va leur creuser leur p'tites carcasses à grand coups de masses et de glaives sous le soleil à cette bande de cons.

ça fera du nouveau cuir à tanner pour Marrack.
Livre XXIII

Une saison rousse
(Iemis)

- Fais pas chier Lanto.

- hummmpffff...

- Tu r'mues comme une nubile de mon pays, p'tite peau blanche !

- Ta gueule, retire ça et ferme-là, face de fion

Et dire que j'aime bien, ce con. Y4a pas plus borné que Lanto, ce gaillard se prendrait dix flèches qu'il continuerait à tenir son rocher, juste pour faire chier. L'est comme ça, y crèvera de son connerie.

Enfin pas ce soir. J'ai écarté les bords de la plaie, et je maintiens ça avec une pince. Moi, Iemis, fils d'une vieille pute rouillée du Sud, moi le shémite balafré.

- rrrrhhhhh...

- gémis, Lanto, fais-moi c'plaisir

- ...

L'es con, ce Lanto. J'entre mon stylet par le cartilage, entre l'os et l'articulation des tendons, j'y suis presque. Quelques charcutages plus loin, je retire la flèche barbelée des primitifs. Les cimmériens c'est comme de la bonne viande fraîche, c'est ferme et bien rouge. Lanto, y voit pas ça, l'es tombé dans les vapes la chochotte du Nord.

Dans une autre vie, j'étais médecin à Khémi.

Avant.

Avant que la pisse des dieux ne noie ma vie.
Livre XXIII

Une saison rousse
(Katalyn)

- Tchhhhiii ! Bordel !

J'ai baissé la garde un instant et il m'a eu ce fils de salaud. Je jette un coup d'œil sur mon épaule, la flèche a déchiré la chair, c'est l'os qui l'a empêché de traverser. Je sens mes sens s'évanouir, un coup d'alcool et ça va tout de suite mieux.

- Hiiiaaa !

Un doigt sur la pointe, le reste de la main qui maintient la flèche, j'empoigne bien et je tire. Merde, ça fait mal, faut que je fasse vite avant de tourner de l'œil. Je replace mes doigts, bois une gorgée et tire efficacement ce corps étranger.

- Aaaaahhh !

Ca saigne, mais ça je m'en fous, c'est pas la première fois et c'est loin d'être la dernière, par contre, je sais ce qu'une infection peut faire alors j'y remédie tout de suite et verse un peu de mon tord boyau en plein sur la blessure. Je vois l'alcool pénétrer dans la plaie et ressortir teinter de rouge, je serre les dents pour ne pas hurler, c'est de ma faute après tout.

La douleur s'atténue après quelques minutes, mais je garde l'épaule engourdie et compresse avec ma main pour arrêter l'hémorragie. Je me laisse aller en arrière et lève les yeux au ciel. La nuit est claire ce soir, les plus grand combats se sont déroulés les lendemains de nuits claires, ça prédit quelque chose.

- La flèche n'atteindra pas la même chair demain...
Livre XXIII

Une saison rousse
(Krim)



Ca fait trois lunes.

Trois lunes que le sang sèche sur les pierres de cette putain de terre.

Le sang séché... Une saison rousse.

Je suis Krim. J'ai tué huit fois depuis deux lunes.

Le premier par derrière, il se préparait. Le second en combat singulier, enfin il avait déjà une flèche dans la cuisse, ce fut facile. Le troisième je l'ai eu à la massue, un coup qui a brisé les tibias, je me suis relevé et je l'ai roué de coups, bien placés, chacun cassait un os. J'en ai fait de la bouffe bouillie.

Le quatrième on se l'ai fait à plusieurs, c'était confus, dans la nuit, à la lueur des torches. Chiasse j'ai cru que c'était un géant, c'était que son ombre. Le cinquième était une cinquième. Ahhh... j'me la suis bien donnée avant de lui casser le crâne. Après elle était toute bleue, et rouge derrière. Un gâchis, mais j'pouvais pas la rapporter au camp, alors j'ai pris mon pied sur place.

Le sixième était vieux, il revenait avec du bois, et les sept et huitième ont suivi, ils avaient chassé du gibier, et parlaient trop fort. Trop pour m'entendre.

Je me souviens bien du sourire du huitième. J'attends mon neuvième. Et la saison est pas finie.

J'me f'rais bien un gosse ce coup-ci.
Livre XXIII

Une saison rousse
(Malem)



Je fais les bûchers.

Je bosse beaucoup là. L'odeur des cendres me revient souvent dans la gueule, avec le vent.

Et puis faut rallumer quand ça prend pas. Et comme ils gardent l'huile qu'on a difficilement pour le harcèlement de ces cons de primitifs, j'ai jamais la quantité qu'il me faut.

Y disent rien, mais y voient bien que parfois tout crame pas. Que le passage est pas bien fait. Reste des morceaux. Comme de la viande noire. J'y peux rien, pas le temps et faudrait me donner du bon matos.

J'ai l'impression de voir plus de morts que de vivants en ce moment. Je les côtoie, les nettoie quand le chef dit qu'il faut, j'disperse les cendres, je dis les paroles.

Je suis peut-être mort. A force d'être avec eux.

Ils me parlent la nuit.
Livre XXIII
Une saison rousse
(Thanos)

Elle était facile celle-là.

Quand serai-je apprécier à la juste valeur de mes capacités ?


Il ne m'a fallu que quelques heures pour atteindre le camp. Au final j’ai surtout dû attendre d’être au plein milieu de l’heure des âmes. Quand le ciel sans lune offre la meilleur des couvertures à ma dague. Il a presque était trop simple de s’infiltrer dans ce camp de barbare aussi stupide que saoul. Les sentinelles étaient soit endormies soit trop ivres pour me remarquer même si je m’étais mis à danser devant eux. Il ne m’a pas fallu longtemps pour repérer la tente de leur chef, toujours la plus imposante et la plus au centre. Un jour cette routine me tuera…

Quoi qu’il en soit personne ne montait la garde devant l’entrée de la tente, vraiment c’était trop simple, je n’ai eu qu’à entrer discrètement pour faire mon œuvre. A croire qu’ils adoraient tous Derketo entre les soûlard et leur chef entrain de s’envoyer en l’air avec ce qui devait être l’une de ses esclaves. Elle était mignonne, je regrette presque de l’avoir souillé du sang de son maître quand je lui ai tranché la gorge. Mais je me suis rattrapé en la délivrant, à présent son petit corps à du se vider complètement de son sang. Elle en avait trop vu pour que je la laisse en vie.

J’ai hésité à lui placé une dague entre les mains, comme pour donner l’impression qu’elle avait elle-même accompli mon travail. Une esclave qui se révolte et tue son maître qui baisse quelques instants sa garde après tout pourquoi pas ? Mais après réflexion sa aurait était bien trop simple. J’ai préféré laisser les corps comme ils étaient et effacer toute trace témoignant de mon passage. Les hommes craignent bien plus ce qu’ils ne comprennent pas, et tous les hommes que j’ai pu voir dans ce camp étaient trop stupides pour entrevoir autre chose qu’un jugement divin ou autre événement surnaturel qui ne manquerait pas de les faire fuir.


Le travail fut court, je n’ai presque pris aucun plaisir à l'accomplir… J’espère avoir à relever bientôt un vrai défi.

Je suis Thanos dis « Le trancheur de gorges », assassin et Onarien.
Livre XXIII
Une saison rousse
(Belenmy)


La lune dans le dos, je surplombe deux tentes aux abords d’un lac, sûrement des éclaireurs, de quel guilde, pourquoi ils sont la, ça ne m’intéresse pas, ça sera toujours un bon entraînement. Je dépose mon arc et mon carquois au pied de l’arbre le plus haut. Il faut maintenant se mettre à l’eau, elle est sûrement froide, ça m’ennui déjà.

Je n’aime pas l’eau mais c’est le meilleur atout pour une mort silencieuse.

Regardez ce coureur, il n’aurait jamais pensé qu’aller uriner dans le lac était si dangereux. Des éclaireurs, sûrement des amateurs. Il se débat deux mètres sous l’eau alors que j’ai les pieds sur ses épaules, je m’ennuis. Les yeux à hauteurs de l’eau, personne ne s’inquiète. Je m’enfonce, il a finit par se noyer, je m’ennuis. J’hésite à sortir de l’eau, chaque chose entraîne une conséquence, rester à l’eau me garantie la tranquillité mais je m’ennuis. L’inquiétude gagne le léger campement d’éclaireurs, ce n’est même pas amusant. Je dépose quelques affaires du défunt coureur au bord de l’eau puis m’en retourne sur les hauteurs.

ça y est, ils fouillent le lac. Ce n’est pas fin, j’encoche une flèche, que faire ? Visons une jambe, les alerter sera sûrement plus jouissif. Voila, ils sont épée à la main, alors qu’un de leur compagnon cri de douleur. Vous n’aurez jamais le temps de rejoindre la clairière. Il me fatigue, le bruit de ma seconde flèche s’abattant dans la mâchoire de ma seconde cible stop les hurlements et me met en transe, je m’amuserais presque. Que faire des deux derniers. Une flèche dans le cœur du plus éloigner et après, laissons le dernier survivant partir, il aura sûrement des choses à raconter. Je vais même lui annoncer quelques directives.

« Dit leur que j’ai beau être un ami désagréable, je suis Belenmy »

Il y a un autre campement plus loin, j’irais voir ça au lever du jour, ça ira pour aujourd’hui.
Livre XXIII
Une Saison Rousse
(les jumeaux)




Ca me fait trop marrer, la tête des vieux du Clan. Gros muscles mais coeur de paysan.

On est beau, ma soeur et moi. On est blonds, aquiloniens. On est dominants.

Et on leur fout la nausée. Non mais quel pied.

Cette Saison Rousse c'est la porte ouverte, sans limite, aux désirs. Et nous, on en a beaucoup. Maintenant ces singes qu'on appelle les sauvages nous évitent presque. Vu ce qu'on a fait à leur guerrier...

C'est ma soeur qui a commencé, moi j'ai juste trouvé le promontoire, où l'écho de ses cris pouvait se fracasser aux quatre coins des montagnes et cascader en contrebas son lot de douleur. On est resté à l'eau ce soir-là, pour mieux goûter aux sensations du malheureux.

Ma soeur lui a cassé un à un les orteils, puis les doigts. Elle l'a tant frappé ensuite, au gant de fer, que ses côtes saillaient de la peau. Ses excréments coulaient entre ses jambes. J'adore regarder ma soeur et surtout son dos quand elle sue. Quand elle est dans son truc. Et là, elle se l'est vraiment bien donnée. Moi après, je me suis occupé des dents du monsieur. Une à une. A la tenaille. A chaque dent, un hurlement absolument parfait coulait comme du vomi craché dans la vallée. A chaque dent, je remettait un peu d'alcool sur sa bouche, pour raviver un peu tout ça. Il se cabrait, ce qui rajoutait des torsions à ce qui restait de ses côtes.

J'attendais. Je contemplais. Quelle beauté que son visage, sa souffrance était un tableau exceptionnel. J'ai enlevé sa langue parce que ça glissait trop.

On s'est vraiment bien amusé à l'écouter geindre pendant des heures et des heures. C'était drôle de punir ce cannibale par là où il a pêché. C'était vraiment bien. Puis on l'a laissé aux mouches. Pauvre gars qui est mort avec des mouches dans la bouche.

On s'est gorgés pour facile, allez, deux semaines, à y repenser.

Je m'endors appuyé contre ma soeur.

On a vingt ans et le monde nous appartient.

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