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La croisée des chemins

Par Selicia le 20/5/2002 Ă  12:11:40 (#1493600)

L’elfe s’étira douloureusement, sa dernière rencontre avec un sicaire d’Albion avait bien failli mal tourner et il n’avait dû sa survie qu’à la chance. L’assassin lui était tombé dessus avant qu’il ne puisse le voir, et la blessure qu’avait laissée la dague lui rappelait combien sa bonne étoile avait pu briller. Il sortit avec lourdeur de la demeure du guérisseur, luttant contre les nausées consécutives aux potions qu’il avait dû ingurgiter.

L’air glacial de l’aube s’engouffra dans ses poumons et ses côtes malmenées se rappelèrent à son bon souvenir. Il repensa à la dernière fois où il avait été blessé, aux mains de Meryth qui changeaient avec application ses bandages … Meryth … voilà maintenant un mois qu’elle avait été découverte dans les neiges de Midgard, à demi morte. Un mois et on ne l’avait toujours pas laissé la voir, ne serait ce qu’un instant. Les guérisseurs s’affairaient autour d’elle et on lui disait que son état était encore trop grave pour qu’il puisse l’approcher.

Il donna un coup dans le mur proche, réveillant par là l’ensemble de son corps endolori. Le palefrenier le regarda avec interrogation et lui tendit la bride de son cheval sans poser trop de question. Tentant de ramener sa carcasse récalcitrante à de meilleurs dispositions, il se hissa en selle et se dirigea vers la capitale, où son maître empeneur l’attendait.

Le voyage jusque Tir Na nOg fut un calvaire, le moindre mouvement de cheval se répercutant à l’infini et c’est presque avec soulagement que le rôdeur se laissa glisser en bas de l’animal. Tir Na nOg la magnifique, le joyau des royaumes elfiques étincelait sous la pâle lueur du soleil naissant. Les subtiles architectures reflétaient avec majesté le moindre rayon et la cité toute entière semblait s’embraser. Pourtant, il suffisait de pousser un tantinet vers le nord pour atteindre les frontières d’Hibernia où une guerre sans fin ensanglantait les plaines.

La forge grouillait d’activité en dépit de l’heure matinale, devant le palais, les artisans étaient déjà au travail, martelant, torturant le métal et le cuir, façonnant le bois. Un firbolg tentait de négocier le prix d’une arme avec une forgeronne celte, alors qu’un autre essayait une armure. Non loin de là, attirant l’attention de jeunes lurikeens, un vieux barde contait des récits d’un autre temps. La vie suivait son cours en Tir Na nOg la grande, loin des champs de bataille.

Le ranger tourna son regard vers une forme vêtue de noir et de pourpre, travaillant la lame d’une épée. Selicia, la sombre maîtresse des rôdeurs, ombre de son état et issue du peuple des siabras.
Il fit un pas vers elle et la vit sÂ’arrĂŞter pour lui lancer
- Bonjour Ahlmael, la nuit fut belle ?

Maudissant ces ombres que rien, ni personne ne semblait pouvoir surprendre, il devina le sourire qui devait se dessiner sur les lèvres de l’assassin elfe.
- Bonjour Selicia, tu façonnes … un stylet, c’est bien cela ?
- Mon pauvre ami, je comprends pourquoi tu as préféré apprendre à manier l’arc plutôt que les lames. C’est une rapière, lame longue, arme d’estoc, si tu apprends à te servir d’une arme digne de ce nom, viens me voir, je t’en forgerai une.


Il tenta d’ignorer la moquerie, Selicia était connue autant pour ses poisons violents que pour sa répartie venimeuse. Il commit cependant l’erreur de tenter de se justifier et passa de longues minutes alors que l’assassin terminait son arme tout en affichant un sourire narquois. Ahlmael décida de mettre fin au calvaire et allait prendre congé de l’elfe, quand cette dernière changea de conversation
- Des nouvelles de Meryth ?
- Pardon ? Â… je, non Â… enfin Â…
- Va parler Ă  Symgharyl.
- Symgharyl, ? Mais, pourquoi ?
- Va lÂ’interroger, elle sait des choses sur Meryth.
- Des choses ? Quelles choses ? De quoi veux-tu parler ?
- Elle tÂ’en dira plus que moi, trouves la.


L’archer, intrigué, se dirigea vers la maison des mages, tout en retournant le problème. Selicia pouvait être blessante, mais elle n’aurait pas joué avec cela. Symgharyl devait avoir des informations, avait peut être pu approcher Meryth. Oui, ce devait être cela, la magicienne avait des nouvelles de Meryth et elle voulait les lui transmettre.

Il se dirigea vers le sud-est de la capitale et pénétra dans la maison des mages en adressant un signe de la tête aux garde de factions. Il faillit percuter Symgharyl en entrant dans le bâtiment. La surprise de la magicienne ne faisait aucun doute et elle recula en le voyant, comme terrifiée. Ses lèvres semblaient prononcer son nom, mais aucun son n’en sortait. Une voix se fit entendre, quelques pas derrière Symgharyl.
- Ahlmael ??!

Elend, empathe de son état et diplomate d’une puissante guilde d’artisans se tenait légèrement en retrait derrière Symgharyl. Tous deux l’observaient, comme s’ils avaient attendu sa venue. Un trouble envahit le rôdeur, les visages des deux elfes ne laissaient présager rien de bon.
- Symgharyl … je … Selicia m’a dit que vous pourriez m’éclairer sur ce qui est arrivé à Meryth, sur la raison de son état.

La magicienne blêmit sensiblement, déglutit et pris une profonde inspiration.
- Je savais que ce moment arriverait, que vous viendriez pour avoir des explications.
- Que voulÂ…
- CÂ’est de ma faute.
- Votre faute ? mais que Â…
- C’est moi qui ait envoyé Meryth sur Midgard, je suis responsable de son état, Ahlmael.


L’aveu résonna dans son esprit et il fit un effort désespéré pour articuler quelques mots
- Je Â… pourriez vous ĂŞtre plus claire, je vous prie ?
- J’ai demandé à Meryth de me rapporter certaines informations et … il lui est arrivé quelque chose alors qu’elle accomplissait sa mission.


Les yeux de Symgharyl s’emplissaient de larmes alors qu’Elend baissait ostensiblement la tête. Un doute affreux commença à distiller son venin au plus profond de l’âme d’Ahlmael.


PS. Co-Ă©crit par Ahlmael et moi, Ă  suivre

Par Elaerie le 20/5/2002 Ă  13:48:20 (#1494027)

:lit:

Par Selicia le 20/5/2002 Ă  20:36:11 (#1496328)

Les jointures des mains dÂ’Ahlmael blanchissaient Ă  mesure quÂ’il serrait son arc. Il releva lentement la tĂŞte et parla doucereusement.

Ahlmael : Symgaryl, il va falloir que vous m’en disiez plus, sur ce que vous avez demandé à ma Meryth et je ne saurai trop vous conseiller de me donner une réponse pertinente.

La dureté du visage d’Ahlmael tranchait singulièrement avec le ton qu’il affectait. Elend fit un mouvement pour se rapprocher de Symgharyl.

Symgharyl : Ahlmael, je … j’ai bien envoyé Meryth et … et … je suis navrée de ce qui lui est arrivé, mais je ne peux rien vous dire de plus, il est question de l’avenir d’Hibernia.
Ahlmael : Symgharyl … je ne le répéterai pas … qu’avez vous exigé de ma bien aimée ?
Symgharyl : Je … allons ailleurs, l’endroit est trop fréquenté.

Ils quittèrent la maison des mages et s’enfoncèrent dans le centre de Tir Na nOg, pour enfin arriver dans une petite maison. Symgharyl ouvrit la porte et entra rapidement dans la demeure, Ahlmael la suivit non sans remarquer la silhouette vêtue de noir et de pourpre qui semblait les filer. Sans s’en préoccuper plus avant, il referma la porte et attendit.

Symgharyl alla chercher un épais volume dans sa bibliothèque et prit une profonde inspiration.

Symgharyl : Ahlmael, vous avez une lettre qui vient de Meryth, celle qui a permit Ă  Elend de lÂ’identifier.
Ahlmael : Cette lettre est incompréhensible.
Symgharyl : Elle a été rendue incompréhensible, nous ne sommes pas gens de magie pour rien, donnez la moi, je vais vous la traduire, mais j’insiste, rien de ce que je vous dirai ne devra quitter cette pièce.
Ahlmael : Faites ce que vous avez Ă  faire.

Ahlmael sortit d’une de ses poches la lettre de Meryth et la tendit à la magicienne. Celle-ci prit les fragiles parchemins et prononça une formule complexe. Les runes illisibles cessèrent de s’entremêler et acquirent une signification. Symgharyl soupira une nouvelle fois et reposa le livre. Elend prit la parole alors :

Elend : Ahlmael, je vous en prie, asseyez vous, le contenu de cette lettre ne va pas vous plaire.
Symgharyl : Oui, Ahlmael, ce… cette lettre relate le cheminement de Meryth … de son départ à sa … capture.

Ahlmael cacha son visage entre ses mains et reprit dÂ’une voix blanche.

Ahlmael : Continuez, je vous en prie, continuez, lisez moi cette fichue lettre
Symgharyl : JeÂ… bien

La magicienne commença à lire en tremblant.

Par merryem le 21/5/2002 Ă  0:03:26 (#1497549)

:lit:

Par Vendor le 21/5/2002 Ă  0:50:22 (#1497769)

Superbe brvo a toi !
J'adore ce genre de post encre merci et félicitation !

Par Ear le 21/5/2002 Ă  9:00:11 (#1498602)

:lit: :lit: :lit:

Bravo et vivement la suite :)

Par Moonheart le 21/5/2002 Ă  10:11:22 (#1498875)

:lit: :) :chut: :lit:

;)

Par Daliand le 21/5/2002 Ă  11:11:12 (#1499213)

/clap
C'est un plaisir de lire ce genre de récits :lit:

Observe

Par Larme Assassine le 21/5/2002 Ă  12:24:11 (#1499606)

Regard l'horizon perché sur un toit, repense a l'humaine-Elfe...

Qui etait t'elle ???

Sort de sa tunique de lin la pierre magique, aussi longtemps qu'un souffle de vie coulera dans le coeur de cette inconnue la pierre brirait...

C'etait la seul chose, qui lui rappelrait cette journée assez etrange, une chose fort inutile mais plein d'emotions...


HRP

Aime bcp les histoires de la nelfe :ange:

Par Selicia le 22/5/2002 Ă  1:32:33 (#1503952)

Par merryem le 22/5/2002 Ă  1:46:28 (#1503978)

Par Selicia le 22/5/2002 Ă  8:49:41 (#1504530)

Les mots, les phrases s’enchaînaient, chacun frappant plus durement Ahlmael. Meryth relatait son incursion en Midgard, puis sa capture, les tortures, les souffrances, la peur, le désespoir. Elend avait l’impression que le ranger avait été visité par la déesse de la mort en personne tant il était pâle. Son visage avait pris un teint cireux et aucun mot ne parvenait à franchir la barrière de ses lèvres serrées.

Symgharyl poursuivait son énumération, entre deux sanglots puis s’arrêta :

Symgharyl : Je … je n’irai pas plus loin, c’est une torture … je suis navrée Ahlmael de ce qu’elle a enduré à cause de moi, mais c’était important.
Ahlmael : Â…
Symgharyl : Ahlmael, écoutez-moi, ce que j’ai fait, je l’ai fait dans l’intérêt d’Hibernia, Meryth était la seule qui pouvait m’aider, la seule qui connaissait assez Midgard pour s’y infiltrer et me rapporter ce que je voulais.
Ahlmael : Â…
Symgharyl : Ahlmael, je devais retrouver ce livre, ce recueil nous sera utile pour la lutte contre ces vermines qui assiègent notre monde, contre ceux qui veulent nous détruire.
Ahlmael : Â…
Symgharyl : CÂ’Ă©tait important au-delĂ  de tout ce que vous pouvez imaginer Â…
Ahlmael : Qui ?
Symgharyl : Je Â… et bien, je ne Â… vous Â…
Ahlmael : QUI ??

La scène se déroula en une fraction de seconde, Ahlmael se détendit et appuya la lame de son arme contre la gorge de Symgharyl. Les lèvres du ranger étaient devenues d’un blanc laiteux à force d’être serrées et son regard était celui d’un fou. Elend fit un geste en direction de son amie et s’arrêta. Le rôdeur secoua Symgharyl de plus belle en hurlant ;

Ahlmael : QUI, SYMGHARYL, QUI ?? JE VEUX UN NOM !!!
Elend : Ahlmael, Ă©cartez-vous !! Eloignez-vous dÂ’elle !
Ahlmael : Reste en dehors de cela chien de mage, toi et cette garce avez jeté mon sel amour dans les griffes des Midgardiens, soyez maud…

Il s’interrompit devant le masque de terreur d’Elend et tourna son attention vers la magicienne aux cheveux blancs. Les yeux de celle-ci luisaient d’une lueur macabre et un sourire cruel ourlait méchamment ses lèvres. Le ranger, surpris, la lâcha alors qu’elle entonnait une mélopée sinistre. Des runes sanglantes se dessinèrent dans l’air environnant, tournoyant dans la petite demeure, soulevant le fragile mobilier. La voix de Symgharyl avait la douceur de la soie mais arrachait des larmes de souffrances aux deux elfes.

La mélopée s’amplifiait au point de devenir un chant violent, Ahlmael fut soudain projeté en arrière et heurta violemment le mur. Symgharyl flottait légèrement dans l’air, telle la banshee des légendes elfiques, telle un spectre mortel. Elend tenta de lancer un sort d’entrave sur la magicienne, mais il se brisa sur la bulle d’énergie qui environnait la jeune elfe. Elle sourit à nouveau alors que des larmes de sang coulaient sur ses joues. Elle rejeta sa tête en arrière et hurla d’une voix gutturale :

Symgharyl : Eth siltus del suun, Suun lithus corran !!
Symgharyl : KARYS UN ERTIL, KARYS LITHUS CORRAN

Le tissu de la réalité sembla se distendre et en un instant, parut proche de se rompre, mais la magicienne tomba soudain au sol et tout s’arrêta. Ahlmael, sonné, se remit difficilement sur ses pieds et s’approcha à nouveau de Symgharyl. Elend tenta de s’interposer, mais le ranger le repoussa.

Ahlmael : Symgharyl ? Qui ? Dites-moi qui ? je ne veux rien savoir dÂ’autre
Symgharyl : je Â… Crotale, un kobold plein de veninÂ… nÂ’y Â… nÂ’y allez pas Â…
Ahlmael : Je pars pour Midgard sur lÂ’heure, je jure sur ce que jÂ’ai de plus cher que cette fiente de troll rencontrera lÂ’acier de ma lame.
Symgharyl : Par Hynugel, vous ne rencontrerez que la mort Â… ne faites pas cette folie oĂą vous finirez Â… comme Meryth.

Le ranger sortit sans se retourner, Elend se leva pour tenter de le poursuivre et se heurta à une main gantée de rouge. Selicia et Eldeiria, le visage fermé, pénétrèrent dans la maison.

Selicia : Par la déesse des ombres, Symgharyl, Elend à quoi jouez-vous ? Allez vous sacrifier tous nos rôdeurs pour satisfaire vos ambitions ?
Symgharyl : CÂ’est Â… cÂ’est pour lÂ’avenir dÂ’Hibernia, cÂ’est important pour nous.
Eldeiria : Important au point de sacrifier la vie de Meryth ? Et celle dÂ’Ahlmael par la mĂŞme occasion ?
Elend : Symgharyl a raison, cÂ’est capital pour Â…
Selicia : Je l’espère pour toi mage, car si tu t’es joué de moi, rien ne te protègera de mes poisons.

Les deux sœurs quittèrent les lieux laissant les magiciens se remettre sur pied.

Par merryem le 22/5/2002 Ă  11:51:27 (#1505527)

:lit: :merci:


excellent, continue selicia :)

Par MacLeodAlbion le 22/5/2002 Ă  19:30:29 (#1508179)



Comment ? Tu n'es pas en train d'Ă©crire la suite ??

Par Selicia le 22/5/2002 Ă  20:26:27 (#1508606)

Par Moonheart le 22/5/2002 Ă  22:26:56 (#1509560)



"Allons très chère... Chacun de nous dois assumer les conséquences de ses actes."



"Je vous donne donc un choix: ou vous goutez a cette dose de Lifebane que je viens d'acquérir pour mon usage personnel, et je me rembourserais en revendant vos lames qui me semblent de fort bonnes qualité, ou vous reprenez la plume de suite..."



"Votre choix, belle dame?"

Par Selicia le 23/5/2002 Ă  1:01:41 (#1510676)

Le départ pour Midgard - 1

Par Selicia le 25/5/2002 Ă  18:00:31 (#1526515)

Ahlmael rejoignit son refuge, une petite maison cachée dans les bois, qu’il partageait avec Meryth. Petite mais chaleureuse, sa compagne avait fait merveille, transformant sa hutte d’ours mal léché en une demeure accueillante et propre. Cette pensée lui arracha un soupir, un de plus et il pénétra dans l’habitation.

Quelques instants plus tard, un coup discret fut frappé à sa porte et avant qu’il ne puisse dire quoique ce soit, une forme sombre entra.

Ahlmael : Faelynor ? Que fais-tu ici ?
Faelynor : Tu me demandes cela ? La rumeur va croissante, on dit que tu vas partir pour Midgard afin dÂ’y retrouver un kobold et mettre fin Ă  ses jours. Est ce vrai ? Dis-moi que tu ne vas pas commettre cette folie et surtout que tu ne vas pas la commettre seul ?
Ahlmael : Fae, ça ne te regarde pas … plus, je pars pour Midgard, je pars pour Midgard afin de tuer Crotal et je pars pour Midgard afin de tuer Crotal, seul.
Faelynor : Par la déesse tu crois que je vais te laisser faire cela ? Je pars avec toi, que tu sois d’accord ou pas, il n’est pas question que tu te fasses tuer seul.
Ahlmael : Fae, reste en dehors cela, je suis seul en cause dans cette histoire Â… avec Meryth et je ne veux pas que tu mÂ’accompagnes, la discussion est close.
Faelynor : Ca ne me regarde pas, ça ne me regarde pas ? Tu te rends compte de ce que tu viens de dire ? Tu es mon ami, Meryth est mon amie, nous sommes tous des Rôdeurs et tu viens me dire que cela ne me regarde pas ???? Tu ne t’en tireras pas comme cela, je ne te laisserai pas faire.
Ahlmael : Je ne te demande pas ton avis, tu ne viens pas.
Faelynor : Je te mets au défi de m’en empêcher.
Ahlmael : Tu es vraiment prĂŞt Ă  vouloir me suivre ? Je ne sais pas si nous pourrons revenir, en es-tu bien conscient ?
Faelynor : Parfaitement conscient, je viens avec toi, allons écorcher vif cet avorton bleuâtre.
Ahlmael : Laisse moi prendre quelques affaires et nous y allons, tu nÂ’as besoin de rien pour le voyage ?
Faelynor : Non, j’ai pris ce qu’il me fallait en prévision du voyage.
Ahlmael : Bien, toujours prévoyant à ce que je vois.

Faelynor sourit et s’étira doucement, en préparation à leur périple. Convaincre Ahlmael avait été facile, lui d’ordinaire si buté, s’était laissé assez facilement convaincre … très facilement même … trop … . Au moment où cette évidence s’imposait à son esprit, il ressentit une légère piqûre, se retourna précipitamment et vit Ahlmael une fiole et une aiguille en mains.

Faelynor : Je Â… tu ?? Ahlm ??
Ahlmael : Ne t’inquiète pas, c’est un soporifique, tu vas bien dormir et en tout cas suffisamment pour ne pas pouvoir me suivre. Comprends-moi, je l’aime, je dois y aller seul.

Faelynor s’écroula comme une masse, les traits détendus.

Ahlmael : Dors bien mon ami

Ahlmael se releva en pensant quÂ’il lui faudrait remercier Selicia pour ce cadeau, mĂŞme si elle ne lui avait pas fait dans ce but. Un bref sourire Ă©claira son visage, juste avant quÂ’il ne voie la sombre elfe dans lÂ’encadrement de la porte.

Selicia : Rappelle-moi de ne plus rien te préparer …
Ahlmael : Tu vas mÂ’empĂŞcher de partir pour Midgard ?
Selicia : Non, rassure-toi, les Rôdeurs sont libres de faire appel ou pas à la guilde pour mener à bien leurs actions. Tu es l’un des nôtres, tu peux partir pour ces terres gelées, je ne me vois pas te clouer au mur pour t’empêcher de le faire, je le ferai peut être quand tu reviendras, mais ce sera pour d’autres raisons. En revanche, je souhaite que tu prennes ceci.

Elle lui tendit une fiole remplie d’un liquide ambré.

Ahlmael : Je croyais que tu ne devais plus rien me préparer.
Selicia : Nous en reparlerons quand tu reviendras … et tu as intérêt à revenir ou je viens te chercher moi-même et ça va beaucoup me contrarier. Ce poison est parfait pour les flèches et les lames courtes, il paralyse les muscles de la cible sans qu’il perde conscience. Fais très attention, il est très concentré et agit très vite.
Ahlmael : Je Â… merci.
Selicia : Ne te fais pas tuer, j’ai un droit de préemption en ce qui te concerne.

Ahlmael sortit sans se retourner, affronter le regard de l’assassin elfe restait une chose qu’il ne parvenait pas à faire. Un éclair apparut dans les arbres et le ranger reconnu Eldeiria lui faisant un petit signe avant de lui lancer un rouleau et de disparaître. Ahlmael déroula et découvrit une carte détaillée des régions frontalières, annotée par la ténébreuse ombre. Adressant un remerciement muet aux deux sœurs siabras, il se mit en route pour les marais de Cullen où il avait rendez-vous avec son passé.

- A suivre -

Re: Le départ pour Midgard - 1

Par MacLeodAlbion le 25/5/2002 Ă  19:06:08 (#1526917)

Provient du message de Selicia :
[- A suivre -


On suit :)

Par merryem le 25/5/2002 Ă  19:10:29 (#1526945)

vivi on suit :D

Par Selicia le 27/5/2002 Ă  0:16:02 (#1533947)

Par Curufinwë le 27/5/2002 à 2:00:53 (#1534356)

J'espère pour bientôt :cool:

Par Faelynor le 27/5/2002 Ă  11:00:53 (#1535326)

Faelynor s’effondra comme une masse. Une aiguille empoisonnée…Inattendu…
Un bon coup de poing aurait été beaucoup plus dans le style d’Ahlmael, et l’assassin s’était préparé à l’éviter…mais il n’avait pas vu venir la fourberie du poison.
Tu traînes trop avec Selicia, Ahlmael, tu commences à employer ses méthodes.
Faelynor sentit sa conscience lentement le quitter, les bruits autour de lui semblait lui parvenir à travers une épaisse couche de coton. Son corps était habitué à lutter contre ce genre de substance, mais celle-ci était relativement puissante et menaçait de l’emporter au pays des songes.
Etait-ce Selicia qu’il entendait dans la pièce ?
Mieux valait ne pas bouger, Ahlmael pourrait décider de l’assommer pour de bon.
« Ne te fais pas tuer, j’ai un droit de préemption en ce qui te concerne. »
Les mots lui parvenait un peu plus clairementÂ…Son corps Ă©tait en train repousser les assauts du poison.
La porte d’Ahlmael se referma, ils avaient du quitter la pièce.
Au prix d’un immense effort, Faelynor parvint à s’assoire, mais n’osa pas aller plus loin avant un bon moment car les appartements d’Ahlmael avaient entamé avec entrain une folle farandole autour de lui. Une fois le monde un peu stabilisé, l’elfe se dirigea vers la porte d’un pas peu assuré, pour tomber nez à nez avec Selicia.
Le visage de la Maîtresse des Rôdeurs ne trahit sa surprise qu’un fraction de seconde, et se recomposa rapidement.
« Bien dormi ?
- Otes-toi de mon chemin Selicia, ou alors aides-moi à rejoindre un guérisseur. Ahlmael m’a empoisonné, mais je me mithridatise pour lutter contre les poisons de nos ennemis. Je n’aurai jamais penser que ça me servirait contre ceux qui se disent mes amis…
- Il doit y aller seul, et les RĂ´deurs sont libres, tu le sais.
- Je n’ai que faire du fait qu’il soit Rôdeurs ou pas ! Crois-tu qu’il me plaise de le laisser aller à la mort ? As-tu vu ce Crotale en action ? Moi oui…Il est trop fort pour Ahlmael. S’il m’avait laissé l’aidé, nous aurions peut-être eu un semblant de chance.
Faelynor se soutint au chambranle de la porte pour se maintenir debout.
- Il est de toi ce poison ?
- Oui.
- EfficaceÂ…
- Pas assez apparemment.
- Suffisamment… Je ne rattraperai jamais un ranger décidé à ne pas se faire suivre.
- CÂ’est ce quÂ’il souhaite, respectes sont choix.
- Et cÂ’est ce que souhaiterait Meryth ? QuÂ’il aille vaillamment seul au massacre sur Midgard ?
Faelynor passa à côté de Selicia et commença à se diriger d'un pas hésitant vers la demeure de son ami Kardak. Le druide Firbolg pourrait certainement éliminer complètement le poison qui courrait dans ses veines.

DĂ©part pour Midgard - 2

Par Selicia le 30/5/2002 Ă  20:01:22 (#1557383)

Ahlmael se retourna alors qu’il franchissait la limite invisible qui séparait les plaines de Lough Gur du Marais de Cullen. Il avait voyagé de nuit, sous l’apparence d’un humble marchand, masquant l’emblème aux deux serpents qui ornait sa cape. Apparemment les Rôdeurs avaient décidé de le laisser aller au devant de son destin. Son esprit rationnel en était satisfait, mais une petite voix lui répétait qu’il regretterait peut-être de ne pas avoir accepté l’aide, même symbolique de ses frères.

Il inspira profondément et l’odeur de l’humus macéré et de la pourriture s’insinua en lui. Le marais de Cullen, refuge des siabras, terre des exilés et d’oubli. Il avait pourtant juré, il y a bien longtemps, de ne pas remettre les pieds en ces lieux. Un souffle de vent tenta, sans grand succès de s’insinuer dans la lourde atmosphère du marais alors que l’esprit du ranger vagabondait.

Des images de sang, de mort, de ruine, d’amitiés trahies, lui revenaient doucement. Alors qu’il croyait avoir tourné le dos à son passé, il devait y faire appel pour venger sa bien aimée. Son regard se posa sur ses mains et une vieille cicatrice, dont seule subsistait une infime trace blanche, le démangea pour la première fois depuis longtemps. Certains humains disaient que l’air du marais lui-même pouvait rendre un homme fou … par moment, il se demandait si ce n’était pas vrai.

Il se remit en route, l’esprit troublé. A tel point qu’il faillit ne pas entendre les mots de pouvoir murmurés dans le brouillard du marais. De vieux réflexes primaire le rappelèrent à l’ordre un instant avant qu’il ne soit trop tard et il lança une dague vers la source du bruit. Un juron se fit entendre et un éclair lumineux vaporisa le rocher le plus proche de lui. Il sortit ses armes et se précipita vers celui ou celle qui avait tenté de faire de lui un élément du décor.

Un second sort le frappa de plein fouet et il sentit ses muscles se bloquer. Un ultime sursaut de volonté lui permit de briser le sortilège et la garde de son arme atteignit la gorge de son adversaire. Le rôdeur se jeta une nouvelle fois sur sa cible et la plaqua au sol. Il lui assena un coup de poing violet et leva sa lame pour achever le travail…. Une enfant … une enfant siabra …. Sa main s’arrêta, son agresseur était une gamine !!

A peine sortie de l’enfance et conditionnée à tuer … ce peuple était vraiment issu des enfers, Ahlmael avait vraiment peine à croire qu’il puisse avoir des ancêtres communs avec eux. Il leva une nouvelle fois sa dague et s’arrêta à nouveau … il ne pouvait simplement pas tuer une enfant, même si elle avait essayé de faire de lui un tas de cendres nauséabondes. Il se leva et partit sans se retourner … si la gamine survivait au marais alors, tant mieux pour elle, sinon, il ne voulait rien en savoir.

Suivant un chemin que seul il semblait connaître, il s’enfonça toujours plus profondément dans le marais alors que la nuit tombait. Ce n’est que plusieurs heures plus tard qu’il arrêta sa course et se tourna vers un vieil arbre mort. Il était le même que dans ses souvenirs, grisâtre, les branches tordues en une pose comique, un arbre de mort. Il s’agenouilla entre les racines sans vie et traça sur le tronc une série de runes elfiques. Elles scintillèrent un instant avant de disparaître et une fente apparu dans l’arbre.

Ahlmael plongea la main sans hésiter et en retira un linceul moisi ainsi qu’en sac en piteux état . Il posa délicatement le linge sur le sol spongieux et ouvrit le sac. Il en sortit une armure noire aux manches incrustées de métaux précieux. Il passa sa main sur le métal et celui-ci réagit immédiatement, trahissant sa nature magique. Retirant son armure, il enfila le précieux objet et sentit la magie couler en lui comme le sang dans la gorge d’un vampire. Les images se bousculèrent à nouveau dans son esprit, la mort, la trahison … et toujours ce malaise intense qui ne lui laissait aucun repos.

Passant les mains sur son visage, il déplia le linge et en retira un arc qui semblait fait du cristal le plus pur. Il jeta un coup d’œil aux runes qui ornaient les branches de l’arme … son père … ce chien infâme dont il avait renié jusqu’au nom pour devenir Ahlmael le ranger …

Etouffant un juron, il réprima la nausée qui lui venait à la simple évocation de son aîné maudit et reporta son attention sur le reste de l’équipement. Il sortit une flèche et contempla la pointe faite d’un diamant noir.

Ahlmael : Que ta pointe trouve le cœur de ce Crotale et que la magie qui t’imprègne le condamne à une agonie lente …

Il embrassa la sombre flèche et rangea ses anciennes armes ainsi que son armure dans la cachette de l’arbre grimaçant. Prononçant quelques mots de pouvoir, il fit se refermer l’ouverture. Il se redressa et s’étira avant de se mettre en route. Lorsque le jour se leva, éclairant de façon sinistre le marais, Ahlmael avait retrouvé les prairies de Lough Gur.

Il ne lui fallut que quelques jours de chevauchée pour rejoindre Tir Na mBeo. Passant devant la taverne de Troll Farceur où les Rôdeurs avaient coutume de se rassembler après les batailles, il laissa au tavernier le soin de remettre au sien sa cape ornée de l’emblème aux deux serpents. Reprenant son cheval, il prit la route de Druim Ligen d’où partait le chemin pour Midgard.

- A suivre -

Par MacLeodAlbion le 30/5/2002 Ă  20:20:03 (#1557523)

:) :lit: :) :lit: :) :lit:

rhooo

Par Sowulhildidaga le 30/5/2002 Ă  20:31:43 (#1557603)

yacopineCrotaledanlhistoire, bençalors, noufièredidonc, nouvadiràçaquenoreillespointues, etbençaracontedeshistoiresurçadidonc !

Par Curufinwë le 31/5/2002 à 4:31:25 (#1559695)

:cool: :cool: :cool: :cool: :cool:

Par merryem le 31/5/2002 Ă  7:51:52 (#1559905)

:lit: :merci: :o

L'emprise

Par Selicia le 13/6/2002 Ă  13:09:05 (#1647690)

Les hautes portes de la forteresse de Druim Ligen s’ouvraient lentement pour laisser passer les arrivants. Tous venaient chercher gloire, honneur et fortune en allant affronter les barbares du Nord ou les Albionnais. Certains échangeaient des indications avec leurs voisins, d’autres vendaient des cartes à la provenance douteuse, d’autres encore vérifiaient et revérifiaient leur équipement. L’air était empli d’une odeur de métal chauffé, de cuir tanné et de l’odeur caractéristique propre aux sortilèges des mages.

En d’autres temps, Ahlmael se serait mêlé aux présents, dispensant des conseils, en recevant d’autres. Mais pas aujourd’hui … Voilà deux jours qu’il avait réendossé l’armure maudite de son père et déjà, il sentait ses effets délétères. L’appel du sang et de la mort rugissait en lui comme un fauve affamé alors que les voix reprenaient leur infernale litanie … les voix … il avait pourtant espéré ne plus les entendre lorsqu’il avait tourné le dos à son passé.

Il acheta, presque sans s’en apercevoir, le médaillon nécessaire pour que les pouvoirs de Glasny aient prise sur lui et l’envoie parmi les neiges éternelles de Midgard. Par la déesse … il n’avait même pas revu Meryth depuis, pas pu caresser son visage d’ange, prendre ses mains dans les siennes. Et il partait pour ce qui ressemblait à un voyage sans retour, affronter un adversaire dont il ne connaissait que le nom.

Meryth … où était-elle en ce moment ? Et cette Symgharyl ? Celle qui avait envoyé son unique amour au-devant de la mort, celle qui avait envoyé son unique amour récupérer un vulgaire tas de parchemins oublié de tous. Il jura silencieusement, maudissant tous ces mages pour qui la guerre se résumait à choisir un sortilège et à le lancer au hasard. Ce n’était pas cela la guerre, c’était le chaos, la destruction, les armes, les corps qui s’entrechoquent, le sang versé, les vies volées …

La colère l’envahissait insidieusement, distillant la haine en lui. Le pouvoir corrupteur de l’armure accomplissait son œuvre, bientôt, il ne serait plus qu’une machine à tuer, dénuée de sentiments. Tout ce dont il avait besoin pour affronter les hordes barbares et ce maudit Kobold. Il lui fallait cependant quitter Hibernia au plus vite avant que sa rage ne le pousse à s’en prendre à quelqu’un de son peuple. Il prit place sur la zone de transfert alors que Glasny préparait les dernières incantations.

Celte : Une ‘tite carte mon bon m’sieur ? Ca vous sauvera peut être la vie
Ahlmael : Â…
Celte : Allez quoi, 15 pièces d’argent, c’est rien pour un seigneur comme vous et pis, il faudra bien que vous trouviez vot’ chemin.
Ahlmael : Laisse-moi femme, je n’ai pas besoin de tes cartes dessinées dans le dernier bouge infâme où tu as traîné.
Celte : Oh hé ! C’est pas pass’que t’es elfe que tu peux me parler comme ça, mes cartes, elles sont bien. Je les fais moi-même, elles sont au-then-ti-ques…

Ahlmael la gifla violemment d’un revers de la main, l’envoyant au sol. Il sortit sa dague, décidé à lui faire quitter le monde des mortels. Les badauds s’écartèrent prestement alors que les gardes de Druim Ligen s’approchaient. Heureusement, Glasny lança le sort qui ouvrait le portail pour Midgard et Ahlmael sentit le pouvoir l’attirer irrésistiblement. Lorsqu’il ouvrit les yeux, Druim Ligen était loin et les plaines enneigées de Midgard s’offraient à lui.

Un vent glacial le gela jusqu’aux os, mais il respira à pleins poumons. L’air lui brûla les poumons et il retint difficilement une quinte de toux. Au plus profond de lui, des dizaines de voix en appelaient au meurtre, tous les anciens porteurs de l’armure hurlaient leur haine du vivant et réclamaient leur dû. Rangeant son arme, il remit en place la capuche de sa pelisse doublée de fourrure et contempla les guerriers qui se lançaient à l’assaut.

Invoquant les sombres pouvoirs de l’armure, il masqua sa présence et leur emboîta le pas.


-A suivre-

Par MacLeodAlbion le 13/6/2002 Ă  14:21:40 (#1648158)

:lit: :lit: :lit: La suite :)

Episode 7- La chasse

Par Selicia le 5/7/2002 Ă  13:53:45 (#1762194)

Tue ... Tue !! .... TUE !!!

Les voix hurlaient leur détresse et leur haine du vivant. Voilà bientôt trois semaines qu'il hantait les plaines enneigées de Midgard et leur murmure s'était mué en un hurlement entêtant. Trois semaines qu'il ne dormait plus, qu'il mangeait à peine. Trois semaines qu'il repérait les chemins des patrouilles, suivait les assassins de Midgard dans l'unique but de retrouver sa proie.

Les voix le tenaillaient, le torturaient et elles l'avaient déjà poussé à égorger des chasseurs qui s'étaient risqués dans la forêt. En temps ordinaire, il les aurait laissés vivre, mais les voix ne se calmaient que si le tribut de sang était payé.

Ahlmael : Meryth ... mon amour, que suis je devenu ?

L'armure étendait sa sombre emprise sur lui, les pouvoirs qu'elle conférait avait un prix difficile à supporter. Emmitouflé dans ses vêtements, il tentait de se protéger du cruel vent des terres de Midgard et des hurlements. De petites taches noires attirèrent son attention et il lui fallu quelques secondes pour reconnaître une patrouille. Voilà plusieurs semaines qu'elle n'était pas passé ici, dans ce lieu reculé, perdu dans les collines.

Ahlmael se leva en grimaçant, l'armure lui donnait une force et une résistance hors du commun, mais elle ne supprimait pas la douleur. Une heure plus tard, il attendait en embuscade dans un sapin, les voix s'étaient tues, attendant leur tribut.

Les gardes midgardiens avançaient avec difficulté, le vent et la neige faisaient d'eux une proie facile. Alors que les trois hommes passaient sous l'arbre, Ahlmael se laissa tomber sur le dernier, le poignardant par la même occasion. Les deux autres gardes se retournèrent lentement, si lentement ... le premier ne vit que l'éclair d'une lame avant qu'elle ne lui tranche la gorge et le second jeta sa lance pour tirer son épée.

Ahlmael : Des bleus ... voilĂ  tout ce que l'on envoie, des bleus.

Le garde tenta une courageuse attaque de taille, mais le ranger s'abaissa avant de prendre son adversaire en défaut et de planter ses lames dans la mâchoire inférieure du jeune homme. Un sourire involontaire, reflet du contentement des voix, illumina un bref instant le visage émacié d'Ahlmael. En lui, il sentait l'exultation que cette tuerie avait provoqué, même si cette exécution lui soulevait le coeur.

Faelynor : Ahlmael ? Ahlm, c'est bien toi ??

Le ranger se tourna précipitamment, armes en main. La rage de la bataille était toujours en lui et les voix s'agitaient follement à la vue de cette vie.

Faelynor : Ahlm ? Mais qu'es tu devenu ?
Ahlmael : Je t'avais dit de ne pas me suivre.
Faelynor : Oui et ma maman me disait de ne pas jouer avec des couteaux ... Ahlm ? Pourquoi tout cela ? Et pourquoi seul ?
Ahlmael : Rentre en Hibernia, cela ne te regarde pas.
Faelynor : Je te connais depuis que nous sommes rôdeurs ... Ahlm ? De toute façon, je ne te laisserai pas mourir comme le crétin que tu es. Je te ramène chez nous de gré ou de force.
Ahlmael : Ca, j'en doute.
Faelynor : DĂ©fends toi alors.

Faelynor fit jaillir ses deux armes et se mit en garde, Ahlmael semblait très affaibli, mais l'épisode des gardes laissaient supposer qu'il ne s'agissait que d'une apparence. Son ami brûlait d'une rage interne et il avait laissé une piste sanglante depuis Hibernia. Profitant d'une ouverture dans la garde d'Ahlmael, il plaça un coup vicieux qui ne rencontra que le vide. En un mouvement presque surnaturel, le ranger avait esquivé le coup, sans même paraître s'en apercevoir.

Puis, il enchaîna des attaques d'une violence peu commune. L'ombre, pourtant rompu aux techniques de combat les plus avancées, était totalement surclassé. Des raies sanglantes se dessinaient sur son corps alors que les coups d'Ahlmael pleuvaient. Un dernier l'envoya au sol et alors qu'il tendait la main vers une de ses armes, le pied d'Ahlmael lui emprisonna le poignet.

Faelynor leva les yeux vers son ami et, avec horreur, le vit lever son arme pour l'achever.

Ahlmael : Je ... NON !! ... pas lui

Le ranger sembla en proie Ă  une lutte interne, puis recula de quelques pas.

Ahlmael : Fae, je t'en supplie, va-t-en laisse moi ...

Il lui tourna subitement le dos et s'enfuit, disparaissant aux yeux de l'ombre. Faelynor se leva en gémissant, son corps n'était plus qu'une plaie géante. Jurant silencieusement, il fit mine de se lancer à la poursuite d'Ahlmael quand une main se posa sur son épaule.

Eldeiria : Laisse le Faelynor, il a fait son choix et tu n'es pas en Ă©tat.
Faelynor : Il court au devant de la mort ... pourquoi ne l'en empĂŞches tu pas ?
Eldeiria : Pour les mêmes raisons qui font que je ne t'ai pas empêché de le suivre, mon ami, les Rodeurs sont libres dès lors que cela n'entre pas en conflit avec nos objectifs.
Faelynor : Et sa survie n'est pas un objectif des RĂ´deurs ? C'est cela ?
Eldeiria : Chaque Rôdeur mène sa vie comme il l'entend et Ahlmael comme les autres. Tu es allé bien plus loin qu'un ami ne l'aurait fait. Maintenant, c'est à lui de jouer. Qu'il tue ce kobold ou qu'il meurt en essayant ... il nous a demandé de ne pas intervenir et nous respecterons sa décision.
Faelynor : ...
Eldeiria : Viens, nous avons une longue route Ă  faire.

Par nostenfer le 5/7/2002 Ă  14:35:53 (#1762449)

et ben c des recit comme ceux-ci qui me donne envie d'en ecrire

Par MacLeodAlbion le 5/7/2002 Ă  19:31:55 (#1764070)

Ca va finir par devenir répétifif de dire que tu as du talent ;) mais bon... comme tu nous en fait une fois de plus :D

Par Selicia le 7/7/2002 Ă  2:27:19 (#1770198)

Provient du message de MacLeodAlbion
Ca va finir par devenir répétifif de dire que tu as du talent ;) mais bon... comme tu nous en fait une fois de plus :D


Vi, mais ça fait toujours plaisir :)

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