Les Longues Barbes : A la recherche du Roi des Nains

Par Nagdarim le 17/5/2002 à 9:16:34 (#1477504)

Par Mimir et les neuf mondes, par les dix dieux de Midgard, nous les nains avons vu passé dix fois mille bâillements de notre père ! La malédiction de la géante Ullif est levée ! L’âme de Gehnirdabda, notre dernier Roi, et celle des Longues Barbes qui l’accompagnèrent jusque sous les remparts de Mossomor sont enfin libres ! Le puits aux esprits Nimsurdillnordoval a révélé ses secrets à Guneyr ! Les Sigin Tarag revivent enfin ! Vive les Longues Barbes !

Notre commandeur Baruk nous mènera sur les traces de ce nain qui ignore à quelle lignée il appartient ; qui ignore que dans ses veines coule le sang du Roi défunt Gehnirdabda ; qui ignore tout de son avenir et de cette couronne que Guneyr posera sur sa tête. Mais nous le trouverons, sachez le, nous le trouverons, dussions nous retourner chaque montagne de Midgard, d’Hibernia ou d’Albion, nous le trouverons et nous le servirons car tel est le destin des Longues Barbes ! Que les nains de Broceliande nous rejoignent dans cette formidable quête, qu’ils soient artisans ou chasseur, qu’ils soient riches ou pauvres, qu’ils soient jeunes ou vieux, notre Roi vous appelle ! Sigin Tarag, notre forteresse ouvre ses portes aux Petites Barbes qui oseront braver l’impossible !

Le bouclier de Raumarik

Par Nagdarim le 30/5/2002 à 13:55:01 (#1555221)

Nimssigidibidadala rampait depuis une demi-heure dans l’étroit tunnel qui menait au cœur de l’antre de Qu'un oeil, contorsionnant son petit corps à l’extrême. La pierre de lumière coincé entre son front et son bandeau dispensait une aura apaisante et colorée, dispersant les ténèbres qui menaçaient de l’engloutir. L’odeur atroce et la température très basse rendaient sa progression encore plus difficile, sans parler des serpents des roches qui nichaient dans les fissures et dont le venin provoquait des hallucinations. Le courageux kobold mâchait de l’herbe bleue pour lutter contre l’effet du poison mais sa vision lui jouait parfois des tours et il avait déjà manqué de se perdre plusieurs fois. Les sifflements incessants et obsédants des reptiles écarlates, leurs morsures répétées à travers sa fine armure de soie tressée, les entailles aux genoux, à la tête, au dos, aux mains, la faim, la soif, le froid ; rien n’avait et n’aurait raison de sa volonté ; plutôt mourir coincé dans une étroiture et dévoré par les serpents qu’abandonner. Il pensa à Moromkar Crévemontagne, resté en arrière dans une petite grotte. Le vaillant nain avait perdu un bras lors de leur combat contre des chasseurs de prime du Raumarik et s’était vidé d’une bonne partie de son sang. « Casûrementmortfichuçatêtu » pensa-t-il et une unique larme coula sur sa joue.

« Nimssi…tu dois trouver le bouclier…jure le moi sur ce que tu as de plus cher » avait murmuré le nain à l’agonie. Son visage contracté par la souffrance était livide et avait beaucoup peiné le vieux kobold.
« Cadirebêtise ! çamoiresteravecaminainstupide » avait-il dit d’une petite voix en serrant la main dure et calleuse du gros nain blessé dans les siennes.
Le linge autour du moignon était complètement imprégné de sang et gouttait horriblement sur le sol argileux. « Nimssi…il le faut…fais le pour moi et pour Guneyr… » avait soufflé MoromKar, luttant contre la douleur et l’envie d’y succomber.
« Caconseillerstupideçamoipasportevieuxbarbudansmoncoeur. Cacruelçacruelçacruel » répéta-t-il en pleurant. « Camoijamaislaissévieilamiàmoijamaislaissé ! » Avait-il crié entre deux sanglots.
« Je t’en prie Nimssi…ne me rend pas les choses plus difficiles…je meurs…et les chasseurs ne vont pas tarder… »
« Cainjusteçainjusteçaaminainmeilleuramiçamoipaslaisser »
« Jure le moi Nimssi ! »
Et il avait juré. Nimssigididadala lui avait laissé une torche et s’était enfoncé dans la montagne, le cœur déchiré et les yeux plein de larmes. Maudit conseiller Guneyr.

Il peina encore plusieurs heures avant de déboucher dans une vaste salle aux parois luisantes et couvertes de gemmes blanches. Toutes les stalagmites et les stalactites avaient été brisées à la base et jonchaient le sol inégal. Nimssigididadala dégaina sa dague cornue et avança prudemment vers l’ouverture qu’il distinguait au fond. Des relents acides lui piquaient la gorge et lui brûlaient la peau.
« Capasbon » dit il à haute voix. « Capasbondutout »
Une ombre menaçante se dressa dans son dos et ouvrit sa gueule démesurée. Le corps annelé et spongieux avait glissé sur la roche sans faire le moindre bruit et à présent, sa bouche dégoulinante et hérissé d’aiguillons translucides s’apprêtait à gober la tête du kobold. Mais les énormes mâchoires se refermèrent sur elles même sans rencontrer la chair appétissante. Les dents de verres crissèrent en s’emboîtant les unes dans les autres alors que Nimssigididadala roulait sous le ventre blanchâtre. Sa dague fendit la peau sur plus de vingt pouces, libérant un flot d’organes chauds et puants. D’une roulade, le kobold se retrouva face au monstre agonisant.
« çamourirvitedaguecornueçapasaimervers » dit il en évitant une attaque maladroite de la créature blessée. Le vers siffla en se tortillant pour chasser l’horrible douleur qui lui tenaillait les entrailles. La charge silencieuse d’un second vers surprit Nimssigididadala. La tête vermiforme le heurta au coté et l’écrasa contre un bloc. Le choc lui coupa le souffle et il sentit plusieurs côtes céder. La créature siffla en se dégageant et cracha un long jet brûlant et gluant sur sa proie. Nimssigididadala essaya en vain de se protéger le visage ; l’acide dévora ses chairs et l’aveugla ; il ne put s’empêcher de hurler. Quand la gueule démesurée se referma sur son cou, il eut une dernière pensée pour son ami Moromkar qu’il n’allait pas tarder à rejoindre…


Guneyr se réveilla en sursaut, le corps couvert de sueur. Ce n’était pas un cauchemar, non pas un cauchemar…Ils étaient morts. Ils avaient échoué. Les Longues Barbes devaient être prévenus qu’un des leurs était tombé et qu’il fallait tous se mettre à la recherche du bouclier de Raumarik, ce bouclier que portait Gehnirdabda, le bouclier du dernier roi des nains. Ainsi s’accomplirait la première vision et les rapprocherait du moment tant attendu…

Longues Barbes, le moment est venu de vous annoncer que nous partons à la recherche du bouclier de Raumarik. Nous avons peu de renseignements à son sujet alors je vous charge de fouiller Midgard et de retourner chaque montagne. Demandez aux prêtres d’interroger leurs dieux, interrogez les svartalfs, allez voir les esprits de la forêt, contactez les autres guildes… peu importe, trouvez-le ! Peut être porte il un autre nom ; tout ce que je sais, c’est que la rune du roi est apposée en trois endroits : la poignée, la pointe et au centre. Cette quête sera longue alors courage !

PS : si tu es un nain de Broceliande et que tu souhaites rejoindre les Longues Barbes, rends toi à Sigin Tarag :D

<se mouche dans son mouchoir>

Par Sowulhildidaga le 30/5/2002 à 14:27:50 (#1555433)

bouhouvouinvouin, çahistoiretoutetriiiiste, çafairepleurertikobold, snifsnifsnif !

Par Louis Le Dodu le 30/5/2002 à 15:42:56 (#1555829)

:lit:

Par Jekyll Sanscoeur le 30/5/2002 à 15:58:39 (#1555897)

:ange: hihi sympa l'histoire :ange: