Bienvenue sur JeuxOnLine - MMO, MMORPG et MOBA !
Les sites de JeuxOnLine...
 

Panneau de contrôle

Recherche | Retour aux forums

JOL Archives

Les neiges sépulcrales

Par Elend le 3/5/2002 à 3:42:58 (#1388589)

Aujourd'hui était le jour où il avait décidé d'enfin honorer la muette promesse qu'il avait faite à lui, et à la belle âme du courageux docteur qui lui avait permis de s'enfuir des geôles Midgardiennes.

Elend se rappelait sa funeste tentative d'ambassade à Midgard, que, avec la froide lucidité qui l'habitait désormais, il savait vouée à l'échec en toute circonstance.

Beaucoup de ses illusions s'étaient brisées lors de cet évènement. Mais le bon docteur Midgardien était peut-être l'une des choses qui méritait le plus son éternel respect et son indéfectible reconnaissance. Il s'était sacrifié, ému par les idéaux candides du jeune empathe, afin que celui-ci rentre en Hibernia avec une vision du peuple de Midgard autre que juste celle de brutes immondes et dénuées de conscience.

Elend acheta son médaillon auprès d'une marchande de Druim Ligen qui le dévisagea avec le regard de condescendance qu'on réserve aux fous lunatiques et aux amoureux abrutis de bonheur. Elend lui sourit en retour, se demandant dans quelle catégorie il se définirait le mieux...

Puis l'Elfe entreprit de descendre tranquillement les marches qui le conduisirent directement à la plateforme de télétransportation (:eek:). Il passa le collier autour de son cou, prenant soin de ranger son torc de mage dans sa gibecière. Il marqua une pause et amena l'ouverture de la gibecière au niveau de son visage. Trônait au milieu du bric-à-brac de celle-ci une fleur rouge, dont la fragrance et la couleur occupaient tout l'espace, une rose de cimetière.

Elend se dit alors:

- Si le conte parvient aux oreilles de Selicia, car je ne serai pas celui qui ira s'en vanter, j'espère qu'elle se fera une opinion neuve de moi et de mon apparente couardise ; moi qui ne suis au final couard que d'apparence.

Elend sourit, le voilà encore qui faisait des phrases. Même tout seul, même dans ces conditions. Il était décidément incorrigible sur ce point. Catleya avait raison de le sermonner.

Une constatation cependant le troubla, quelque chose avait changé en lui récemment. Il n'avait plus toute sa légendaire retenue, ni sa naturelle pondération, ni son entière conscience depuis Selicia, il le savait. Il se sentait maintenant investi d'une grande force, sans limite connue ; ou bien était-ce d'une grande folie ? Le poison que l'Ombre avait distillé dans ses veines s'était désormais fermement installé dans son coeur, et n'en semblait plus devoir bouger. Mais c'était là le plus agréable des poisons.

Sa vue se troubla... un froissement dans la réalité environnante, une léthargie aussi soudaine que brève. Le miracle de la magie Hibernienne le transféra directement au coeur du territoire ennemi.

La température avait chuté dramatiquement, et un vent froid battait contre la muraille cyclopéenne de l'avant-poste Hibernien en Midgard.

Il adressa un salut muet aux gardes qui le regardaient avec curiosité, et franchit les portes sans autre forme de procès, non sans entendre des chuchotements dans son dos.

- V'là ty pô qu'les mages y jouent les ombres maint'nant !
- Encore un désespéré !
- Z'avez vu sa t'nue ? Y va se faire alpaguer c'est sûr !
- J'crois ben qu'il est parti pour nous ram'ner l'Mjolnir !

- Dîtes, c'était pô un type du fil et l'enclume ?
- Bah si !
- Oh ! Beh il a sa chance alors... (--HRP-- pardon pour la pub, on m'a forcé ;) )

Le froid était saisissant, et le vent soufflait en une bise sauvage qui mettait à mal la tresse de ses long cheveux blancs. Il rabattit sa cagoule sur son visage, et entreprit de longer la route à distance suffisante pour voir sans être vu. Après tout, ses amis des Gaïa et lui avaient réussi à rester invisibles alors qu'ils étaient huit, tous mages ou druide. Tout seul, il avait ses chances.

Il passa la muraille sans encombre, puis s'aventura plus profond dans les terres, direction Uppland. Une fois, il déjoua la surveillance d'une vigie, mais autrement, le royaume de Midgard était calme. Trop calme peut-être.

Impunément, il passa au beau milieu du gigantesque carré formé par les quatre forts de Nottmor Faste, Hlidskiall Faste, Blendrake Faste et Glenlock Faste, comme ils l'avaient fait quand il était revenu blessé, aidé par son ami Annaog le Ranger. Un lieu de passage tellement improbable que la surveillance n'y était pas aussi rigoureuse. Il arriva finalement aux environs de Fensalir Faste. Nom qui retentissait d'infamie à ses oreilles. C'est là qu'il avait été retenu prisonnier un moment, et où les premières tortures lui avaient été administrées avant qu'il soit finalement emmené en terre Midgardienne, comme jouet des puissants. Chacune de ses cicatrices avait un visage différent associé avec elle.

C'est également à proximité de Fensalir Faste que le bon docteur était tombé sous les flèches d'un archer Midgardien zélé. Il retrouva finalement l'endroit, une petite butte herbeuse à laquelle le souvenir de son sauveur donnait presque un air de quiétude et de chaleur dans cet environnement hostile. Elend s'y agenouilla et adressa une prière silencieuse à l'homme qui lui avait permis de s'enfuir, au prix de sa vie, simplement pour que sa vision de Midgard subsiste dans au moins un coeur Hibernien.

Une course malhabile, suivie un bruit sourd de chute dans la neige molle interrompit la solennité de ce moment. Elend se leva d'un bon, hésitant entre l'invocation de ses protections magiques, la fuite, la confrontation directe, ou la dissimulation. Bien que cela ne soit pas son fort, il vota pour cette dernière. Tous ses sens aux aguets, il tenta de percevoir un bruit distinct parmi les sons de la forêt. Un gémissement, un halètement précipité, puis un autre bruit difficile à identifier de neige écrasée. Elend se dirigea vers la source de ces sons, et découvrit un corps inerte, qu'apparemment le dernier souffle venait de quitter.
Les habits, bien qu'en lambeaux, ne laissaient aucun doute quant à son appartenance.

- Une hibernienne !

Il entreprit de déterminer si l'étincelle de vie brûlait encore chez elle. Malgré ses blessures aussi nombreuses que profondes, elle semblait déterminée à survivre, et Elend n'était pas disposé à critiquer son choix. Il la soigna du mieux qu'il le pouvait dans ces circonstances. Il réalisa alors que sa faible constitution ne l'autoriserait pas à la porter jusqu'à l'avant-poste Hibernien. Il décida donc de créer une civière de fortune faite de leur deux capes cousues entre elles, et de deux branches de bois. L'Elfe n'avait que peu de temps, mais il commençait à bien maîtriser son sujet. Les aiguilles jouèrent sur le tissu pendant moins de dix minutes. Puis il déposa le corps sur la civière. Ce n'est qu'à se moment qu'il réalisa que le tissu qu'il venait de manipuler portait l'insigne des Rôdeurs, maculé de sang, mais reconnaissable.

Pris de panique, Elend, regarda à nouveau le masque de douleur du visage de la jeune femme. Il savait pertinemment que ce n'était pas Selicia, mais il avait besoin d'en d'être bien sûr.

Le retour à l'avant-poste fût une souffrance indiscible, et les heures qu'il dura parurent une éternité morne. Le froid mordant, la neige silencieuse qui amplifiait le bruit de ses pas ajoutaient encore au supplice...

Il s'écroula enfin à l'entrée du fort, et les gardes leur vinrent en aide. Ereinté, Elend se laissa transporter et dormît... deux heures, trois peut-être. Une main brusque de Celte le réveilla, accompagnée d'une voix que l'entraînement militaire avait rendue impersonnelle.

- La Rôdeuse est sauvée Messire Ambassadeur, nos guérisseurs ont oeuvré à sa survie, en plus des soins que vous avez vous-même apportés. Nous la rapatrions en Hibernia pour rétablissement complet, souhaitez-vous être du voyage ?
- Oui, répondit-il d'une voix faible, se redressant lentement. Vous a-t-elle dit son nom ?
- Non Messire, car elle est encore inconsciente. Par contre, elle avait ceci sur elle. Je vous la confie à remettre en main propre, car je présume que vous connaissez cette personne.

Elend prit l'objet des mains du chef de fort. Une enveloppe, souillée de sang et d'eau, mais où un nom était néanmoins nettement visible :
- Ahlmaël ? s'écria Elend.

Par Elric le 3/5/2002 à 9:09:18 (#1388964)

Mrof la pub :eek:

Z'avez pas honte de laissez des beaux postes roleplay tomber au fin fond des abimes du forum vous ?

Par Elaerie le 3/5/2002 à 10:01:54 (#1389222)

Meuh non, d'ailleurs on peu compter sur toi pour le remonter du fin fond des abimes.
Très joli sinon

UP!

Par Annaog ToennVor le 3/5/2002 à 12:18:07 (#1390097)

ehlp !

Par Bereas le 3/5/2002 à 20:16:03 (#1393028)

Bereas est assis sur la muraille de la forteresse Hibernienne du pays des glaces. Il regarde la neige tomber, en silence.
Une bourrasque lui donne une giffle de flocon, il remonte le col de sa veste et rabat les pans de sa cape.
Dans un sous bois éloigné, il voit l'ombre d'un loup se faufiller, seul mouvement qui s'offre à son regard, qui le tire momentanément de ses pensées.

Il se dit que ce paysage est vraiment magnifique, et replonge dans ses pensées, la soitude des lieux l'apaise et lui font oublier beaucoup de choses


( et hop, remonte petit post ;) )

________________

Bereas, voyageur d'Hibernia
Une lame dans la main gauche, une lame dans la main droite, et .... Ah la voila! Retire une dague d'un cadavre de troll

Par MacLeodAlbion le 5/5/2002 à 12:10:14 (#1400754)

remonte remonte ;) !

JOL Archives 1.0.1
@ JOL / JeuxOnLine