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Une pluie de sang...

Par Faruun le 1/5/2002 à 21:28:08 (#1380993)

Le ciel s’était assombri. Peu à peu, les nuages avaient fait leur apparition ; d’abord infimes taches dans l’océan bleuté du ciel, ils en avaient pris possession, noyant l’étendue des cieux sous un masque sombre. Le soleil déjà avait battu en retraite, incapable de percer de ses traits le bouclier des ténèbres. Sa chaleur rassurante n’était plus qu’un souvenir qui s’estompait doucement. Déjà gorgés d’une noire couleur, les nuages s’agitaient comme une armée en marché, prenant peu à peu le rythme du vent. Et la pluie tomba. Ce fut d’abord une goutte, légère et cristalline, puis une jumelle et encore une autre. Les fines cordes s’assemblaient pour former ce rideau liquide qui abreuvait la terre. Là, dans la ville, elles frappaient la pierre et les hommes, emportant avec elles ces poussières et ces soucis. Faruùn avait toujours aimé la pluie.

L’épaisse capuche de son manteau, qu’il gardait constamment rabattue, ne laissait guère la pluie frapper son visage. Seules quelques gouttes, plus téméraires que les autres, se laissaient porter par une bourrasque loin des chemins tracés, et venaient jusque sur la peau du vieil assassin, jusqu’à ce mince sourire qu’il laissait deviner dans l’ombre de sa capuche. Les rues s’étaient vidées, et de temps à autres les pavés résonnaient des pas pressés de ceux qui couraient jusqu’à un abri proche. L’homme pourtant marchait tranquillement, indifférent à la pluie fine qui s’abattait maintenant et qui rendait la pierre glissante. Son esprit était focalisé sur ses actions, et même si les éléments avaient été davantage déchaînés, il semblait improbable qu’ils eussent pu l’ébranler. En fait, la seule pensée que lui inspirait la pluie était qu’il devrait s’occuper à nouveau de la corde de son arc. L’élasticité exceptionnelle de celle ci, tressée à partir de différents cheveux enchantés, ne pouvait supporter l’humidité fort longtemps. Le processus de tressage était long et coûteux, presque autant que les cheveux qui devaient constituer la corde. Mais le résultat était à la hauteur, sa corde pouvant supporter une traction de plus de cents livres sans faillir lui permettait de tirer de plus loin et avec une force accrue…

A quelques centaines de mètres de là, une forme sombre gisait sur le sol, un cadavre, un de plus. Depuis plus d’un an maintenant, Faruùn avait repris ses activités, suite à ce miracle qu’il attribuait à sa déesse. Et bien vite, il avait prouvé qu’il n’avait rien perdu de ses talents qui avaient fait sa renommée alors qu’il était bien plus jeune. A présent bien plus âgé que bon nombres de sa profession, il avait pour lui l’expérience, et ce détachement froid et pragmatique. Il ne savait ce qui avait fait de lui ce qu’il était. On ne lui avait pas appris à devenir ainsi, cet instrument de mort vide et implacable. Non, il aimait à penser que ce coté avait toujours été là, en lui, mais qu’il n’avait fait que le révéler. Il ne se rappelait plus le jour où il avait changé ainsi. Au fond, il avait toujours été Faruùn, l’assassin. A chaque fois qu’il retournait ses pensées sur ce qu’il était, il en arrivait à la même conclusion. Si certains hommes aimaient se battre, d’autres aimaient simplement tuer. Ces sensations qui seules leur procuraient l’excitation et la joie capable de faire d’eux les meilleurs combattants. Mais un assassin ne connaissait pas cela. Lui en tout cas n’en éprouvait aucune joie. Il était cette coquille vide destinée à tuer, et aucun sentiment ne devait interférer. Cela aurait été une faiblesse supplémentaire, une faille que ses ennemis pourraient mettre à profit. Pour un assassin plus que pour un guerrier, le combat ne pouvait durer qu’un instant. Il ne devait y avoir de place pour le doute, pour la peur, ou une quelconque hésitation. Ceux qui en éprouvaient n’avaient jamais vécu la moitié de son âge…

A quelques centaines de mètres, le sang coagulait déjà au niveau de la gorge d’un corps, là où un coup de dague avait tranché proprement la gorge. Un cri, un bruit de verre brisé, heurtant le sol. Sans doute une servante qui venait de découvrir le corps. Bientôt des hommes fouilleraient les environs, sans grands espoirs de trouver le coupable. Bientôt, d’autres cris suivraient, indiquant que les recherches commençaient. Ils courraient de ci de là, espérant voir une ombre s’enfuir, visiblement coupable, cette silhouette meurtrière qui avouerait son crime. Mais ils ne la trouveraient pas, ils ne verraient rien. A ce moment là, Faruùn était déjà loin.

Par Pico Thy le 2/5/2002 à 22:23:00 (#1387365)

(:lit:
coquille vide, mais texte riche :) )

Par Alith Anar le 3/5/2002 à 0:38:34 (#1388267)

Dans la nuit rôde un être sans ombre
Sur son passage la vie est défaite
En son coeur la lumière est bannie
Dans la nuit rôde un être sans ombre
Quelque soit l'opposition qui lui est faite
Et les formes qui surgissent devant lui
Tous dans son sillon rejoignent les ombres

Par Alith Anar le 3/5/2002 à 17:31:19 (#1391826)

j ai oublie de dire que le texte etait tres bien... mille excuses

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